Vous êtes ici

Les questions et leurs réponses

Le système de questions-réponses a été ouvert tout au long du débat.

La commission particulière a veillé à ce que les réponses apportées soient claires, précises et complètes. Les Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, maître d'ouvrage, répondra aussi à l'ensemble des questions qui n'ont pas encore fait l'objet de réponses. Les questions, ainsi que leurs réponses seront prises en compte dans la rédaction du compte rendu final rédigé par la commission particulière.

La commission a également rédigé une synthèse des espaces d’expression (forum et système questions/réponses) qui rend compte des principaux enseignements de ces espaces.

> La synthèse des espaces d'expression en ligne

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°9
Ajouté par Xavier GUILLET (Cauville-sur-Mer), le 28/04/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour,

J'aurais aimé savoir l'impact sur les oiseaux migrateurs du futur parc éolien, notamment avec la Baie de Somme et la Baie de Seine.

Ne risque-t-on pas d'avoir un hachoir à oiseaux pendant la migration ?

Merci.

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Le site du projet de Dieppe - Le Tréport bénéficie d'une importante base de données d'observations collectées entre 2007 et 2012, qui couvre l'ensemble des cycles biologiques des espèces.
Les stationnements d'oiseaux les plus importants du secteur sont ceux observés dans la Baie de Somme située à plus de 20 km du projet.

Au regard des bases de données dont nous disposons à ce jour, il apparaît que la zone de projet ne se trouve pas sur l'axe des principaux couloirs migratoires connus à l'échelle de la Manche. Les trajectoires empruntées par les oiseaux migrateurs sont, en fonction des espèces concernées, soit plus côtières (espèces littorales ou marins côtiers), soit plus au large (espèces vivant en haute mer, voire autres groupes en fonction des conditions météorologiques).

Ceci s'explique notamment par la localisation de la zone propice dans une courbure du littoral, les oiseaux croisant au large coupent au plus rapide entre les caps (Gris Nez et Antifer) et n'ont pas de raisons particulières (par bonnes conditions météorologiques) de rallonger leur distance en réalisant une courbure parallèle à la côte (dépense d'énergie supplémentaire). Les espèces plus terrestres, quant à elles, épousent plus la courbure de littoral en restant proche des côtes.
Il est donc probable que les haltes migratoires en Baie de Somme ne soient pas impactées par le projet.
Les études complémentaires aux observations passées confirmeront ou non l'enjeu migratoire et de repos de la zone du projet pour les oiseaux.

Le cas échéant, l'agencement des éoliennes proposé au sein du parc éolien du Tréport devra respecter le sens de migration des oiseaux et offrir des couloirs de passage.
Les études réalisées précédemment par le bureau d'étude BIOTOPE ont permis de tirer quelques premières conclusions.

Pour plus d'informations, vous pouvez vous reporter à la fiche de synthèse d'études : « Oiseaux et Chauves-Souris », disponible sur le site internet du débat public. 

Les études supplémentaires menées actuellement par le maître d'ouvrage viendront compléter et actualiser les études antérieures. Elles permettront de confirmer l'état initial de la zone et notamment la présence ou non de couloirs de migration. Cet état initial, ainsi que le suivi environnemental qui sera mené par le maître d'ouvrage au cours de l'exploitation du parc, permettront d'adapter au besoin les mesures prévues.

Question n°89
Ajouté par François ROGERET (Mers-les-Bains), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Les fondations risquent-elles, lors de l’enfoncement des pieux, d’ébranler les falaises déjà fragiles ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Le parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport se situe au plus près à 15 km de la côte et sera composé de 62 éoliennes et d'un poste de livraison électrique en mer.

D'après les études réalisées par les bureaux d'études IN VIVO et CREOCEAN, les fonds marins de la zone du projet sont meubles avec une granulométrie plus ou moins importante (sable à gravier). La couche de sédiment date du quaternaire (période géologique de -2,58 millions d'années à aujourd'hui) et son épaisseur peut varier.

La phase de construction consiste, si l'option de fondation jacket (structure métallique) est confirmée, à effectuer des opérations de battage pour mettre en place les pieux (3 ou 4 par jacket). Chaque fondation sera installée l'une après l'autre à l'aide d'un marteau hydraulique qui enfoncera les pieux par percussion. Ce battage ne sera pas effectué de façon continue afin de minimiser les nuisances sur les espèces marines sensibles aux bruits sous-marins. Les vibrations émises par le battage seront transmises de façon verticale et horizontale et la distance de propagation dépendra du type de sol et de la profondeur. Les modélisations préliminaires réalisées démontrent que les vibrations et les ondes émises lors de la mise en place des pieux s'atténuent fortement avec la distance et le relief sous-marins pour devenir quasiment imperceptibles au niveau du littoral et donc des falaises.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°88
Ajouté par Sylvie BARBIER (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Quels dispositifs sont prévus pour la surveillance des mammifères marins et leur éloignement ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Les nuisances sonores durant la phase chantier représentent un risque sur les mammifères marins en raison de leur sensibilité auditive et de leur dépendance aux ondes acoustiques sous-marines (écholocation pour se nourrir et communiquer). Les résultats de l'expertise complémentaire demandée sur ce sujet par FNE à la CNDP seront mis à profit.

D'ores et déjà, pour la phase de construction du parc éolien en mer, le maître d'ouvrage prévoit différents dispositifs afin de limiter l'impact des émissions sonores sur les mammifères marins (cétacés et pinnipèdes) : la mise en place de répulsifs sonores (petits émetteurs de puissantes impulsions sonores appelés pingers) afin d'éloigner les mammifères marins ainsi qu'une période d'au moins 30 minutes d'observation avant tout travaux pour s'assurer qu'aucun mammifère marin se situe dans la zone. D'autres techniques d'éloignement, telles que le battage progressif des pieux, permettront également de réduire les impacts sur les mammifères marins.

Enfin le maître d'ouvrage étudie la possibilité de mettre en place une protection autour des fondations en phase d'installation pour limiter la propagation des émissions sonores, comme par exemple des rideaux de bulles, le choix de la technologie n'étant encore pas arrêté. C'est précisément un des objectifs du projet de Recherche et Développement porté par le maître d'ouvrage dénommé « RESPECT », qui consiste à étudier les solutions de réduction de bruits sous-marins lors des travaux maritimes. Ce projet regroupe de nombreux experts du domaine de l'acoustique sous-marine et des mammifères marins tel que le bureau d'études Quiet Oceans, l'observatoire Pelagis (Université de la Rochelle), l'Université du Havre et l'Institut Langevin et Cathie Associates. Il a pour but d'améliorer la connaissance des impacts biologiques liés aux empreintes sonores des projets éoliens en mer pendant la phase de construction et de développer des technologies pour remédier à ces impacts.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°87
Ajouté par Sylvie BARBIER (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"En cas d’accident, quels dispositifs sont envisagés ? Quels sont les risques d’accident ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Pour gérer le risque maritime et prévoir les dispositifs à mettre en place en cas d'accident, un Plan d'Intervention Maritime (PIM) spécifique au parc éolien sera défini par le maître d'ouvrage, en lien étroit avec la Préfecture Maritime Manche Mer du Nord et le CROSS GRIS-Nez. Intégré au plan ORSEC Maritime Manche Mer du Nord (dispositif qui détermine l'organisation des secours et des interventions en mer en matière de sécurité civile et définit dans ce domaine les modalités de direction des opérations), il décrira à la fois les phases de construction, d'exploitation et de démantèlement du parc éolien et précisera, pour chaque risque identifié, la réponse adaptée et l'organisation des secours correspondante.

En termes d'évaluation et de gestion des risques, le cahier des charges de l'appel d'offres de l'Etat a prévu une analyse des risques auxquels les usagers de la zone pourraient être exposés au cours des différentes phases du projet. Les risques liés à la présence du parc ont donc été évalués une première fois en 2013, selon la méthodologie définie par l'Organisation Maritime Internationale (OMI).
A ce stade, les risques d'accidents maritimes et nautiques dans la zone (dont la collision entre un navire et une éolienne) sont jugés acceptables et tolérables par l'OMI. Cette évaluation des risques reste sous la réserve de l'application de mesures de maîtrise des risques destinées à éviter, réduire ou compenser l'impact du projet sur la sécurité maritime. A titre d'exemple, ces mesures peuvent inclure la mise en place d'un balisage maritime des éoliennes conforme à la réglementation en vigueur, ou encore le référencement du parc éolien sur les cartes marines. Dans le courant du 2ème semestre 2016, ces risques seront réévalués dans une version finale de l'analyse des risques (une fois les caractéristiques techniques du parc et l'état précis du trafic maritime connus).

Pour plus d'informations, nous vous invitons à consulter la fiche thématique K « La sécurité maritime et aérienne », disponible sur le site du débat public.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°86
Ajouté par Sylvie BARBIER (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Quelle est la hauteur de vol des espèces d’oiseaux susceptibles de suivre des bateaux de pêche (si la pêche est autorisée) ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

La hauteur de vol des oiseaux diffère selon les espèces, les objectifs du vol (migration, alimentation) et les conditions météorologiques (brouillard, vent, nuit,...). En l'état actuel des connaissances (basées sur les observations du bureau d'étude Biotope), les espèces identifiées qui suivent les bateaux de pêche sur la zone de Dieppe – Le Tréport sont essentiellement des goélands, des fous, des labbes et des fulmars. Ils tournoient à faible altitude autour des bateaux (au maximum 20 à 30 mètres de hauteur). Ils forment souvent un nuage d'oiseaux avec des poursuites entre eux. Une fois le bateau parti, les oiseaux digèrent leurs prises en se laissant dériver sur l'eau. A noter que pour rejoindre les bateaux, parfois sur de longues distances, les goélands ont tendance à voler plus haut alors que les fous sont d'avantage au ras de l'eau.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la synthèse d'études environnementales « Oiseaux et chauves-souris », disponible sur le site du débat public.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°85
Ajouté par Sylvie BARBIER (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Les fondations seront-elles « jacket » ou gravitaires ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Le maître d’ouvrage a prévu dans sa réponse à l’appel d’offres d’installer des fondations en structures métalliques de type « jacket ». Les études techniques menées actuellement dans le cadre de la phase de levée des risques (étude de caractérisation du sol et du sous-sol, études météocéaniques et études de conception) permettront de confirmer le type de fondation choisi et d’en assurer le dimensionnement.

Le maître d’ouvrage est à ce jour confiant dans la solution proposée.

Le cahier des charges de l’appel d’offres prévoit qu’en juin 2016 le maître d’ouvrage  remette une note qui « précise et justifie les choix technologiques retenus (notamment pour les fondations) sur la base des résultats des études géophysiques et géotechniques précédemment détaillées » ; en fonction notamment de ces éléments, le ministre compétent décidera de confirmer ou non l’autorisation accordée.

Pour plus d’information sur les fondations, veuillez consulter la fiche E complémentaire du dossier du maître d'ouvrage.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°84
Ajouté par Agence Aires Marines Protégées (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Quels impacts accumulés quand il y a plusieurs parcs en mer les uns derrière les autres ?

Il est avancé que les modifications hydrosédimentaires ne seront que locales. Mais quand est-il de la courantologie quand 3 parcs éoliens seront installés les uns derrière les autres dans le sens de la dérive littorale ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

La notion d'effets cumulés recouvre l'addition, dans le temps ou dans l'espace, d'effets directs ou indirects issus d'un ou de plusieurs projets et concernant la même entité (ressources, populations ou communautés humaines ou naturelles, écosystèmes, activités...). Elle inclut aussi la notion de synergie entre effets.

L'analyse de ces effets cumulés du projet avec d'autres projets connus, comme le précise le code de l'Environnement, est rendu obligatoire par la réglementation. Les impacts cumulés dus à plusieurs parcs éoliens en mer dépendent de la distance entre chaque parc, de leurs caractéristiques techniques propres, et des conditions physiques et biologiques du milieu marin concerné.

L'étude d'impact en cours de réalisation et les expertises qui viennent l'alimenter ont bien pour vocation d'établir l'état initial de la zone et d'identifier précisément les impacts potentiels cumulés avec d'autres projets comme le parc éolien en mer de Fécamp ou avec des activités d'extraction de granulats ou de clapage.

Le projet de parc éolien en mer le plus proche se situe à 53 km de la future zone du parc de Dieppe-Le Tréport. Compte tenu de cette distance entre les deux parcs éoliens en mer les impacts potentiels devraient être limités.
Le schéma général de courantologie (nord-est au flot et sud-ouest au jusant) ne devrait donc pas être modifié par le projet du parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport. L'espacement des éoliennes entre 1 000 m et 1 900 m permet en effet de conserver la courantologie et les conditions hydrosédimentaires initiales de la zone.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°83
Ajouté par Agence Aires Marines Protégées (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Peut-on être sûrs que les modifications / pertes d’habitat auront des impacts positifs dans la logique des récifs artificiels ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

L'effet récif consiste en la colonisation de différents types de structures par des espèces (faune et flore). Il y a fixation de micro-organismes, d'algues et d'invertébrés qui peuvent permettre progressivement l'installation de réseaux trophiques (chaînes alimentaires reliées entre elles au sein d'un écosystème) plus ou moins importants. L'effet récif peut être observé sur les structures immergées telles que les fondations d'installations pétrolières, les bouées, les épaves...

D'après les retours d'expériences des parcs éoliens en mer existants comme celui d'Edmond Aan Zee (Pays-Bas) où l'on enregistre une forte agrégation de poissons autour des fondations ou celui de Barrow (Royaume-Uni), les espèces observées sur les fondations sont principalement des moules, étoiles de mer, anémones et ophiures. Cet effet récif se révèle a priori positif car il peut constituer une source de nourriture et un abri pour certaines espèces. Cet impact, proportionnel au nombre d'éoliennes construites, est d'autant plus important s'il est accompagné d'une réglementation adaptée concernant la gestion de la ressource halieutique.

Toutefois, il faut être attentif au caractère « positif » de cet effet récif qui, selon les espèces colonisant le milieu, est à nuancer. En effet certaines espèces non indigènes (non originellement présentes) peuvent se développer et annuler l'effet positif, voire avoir un impact potentiellement négatif sur la biodiversité par l'apparition d'espèces indésirables, création de déséquilibre des assemblages d'espèces préexistantes (ex : poissons, oiseaux marins ou mégafaune marine qui s'en nourrissent, ...), risque de surpêche...

Là encore des études sont nécessaires pour affiner les connaissances réelles de l'effet récif des parcs éoliens en mer. Un programme de suivi des structures immergées sera donc mis en place par le maître d'ouvrage. Il sera progressif, démarrant sur les zones où les travaux sont totalement achevés, afin de suivre les prémices de la colonisation par les organismes et permettra d'observer cet effet récif et son impact éventuel sur le milieu. Une attention particulière sera apportée au cas des espèces invasives qui peuvent provenir des coques de bateau, une voie de navigation importante étant à proximité de la zone.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°82
Ajouté par Agence Aires Marines Protégées (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Quelle est la capacité de résilience du milieu ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Le milieu marin peut avoir une forte capacité de résilience en fonction de la sensibilité des écosystèmes. La capacité du milieu marin à retrouver un état initial de fonctionnement et de développement dépend également de différents facteurs naturels et anthropiques (type et durée des impacts).

Dans le cas de parcs éoliens en mer et d'après les retours d'expérience des parcs existants (comme celui de Horns Rev 1 au Danemark ou celui de Barrow au Royaume-Uni) le milieu marin est principalement impacté lors de la phase de travaux et les espèces benthiques reviennent rapidement coloniser les fondations et les câbles ensouillés ou enrochés, à la fin de celle-ci.

Un suivi sera mis en place pendant toute la durée de vie du parc afin d'observer les différents compartiments du milieu marin et leur capacité de résilience.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°81
Ajouté par Agence Aires Marines Protégées (Le Havre), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Que sait-on sur le retour à la « normale » des fonds d’un point de vue sédimentaire ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

La turbidité d'un milieu, qui correspond à la concentration de matières en suspension dans une masse d'eau, dépend notamment de la bathymétrie, du type de substrat et des dynamiques hydrosédimentaires.
Pour l'installation du parc éolien de Dieppe – Le Tréport, l'augmentation de cette turbidité a été modélisée (suivant la nature des travaux) par un bureau d'études spécialisé (CREOCEAN). Les résultats indiquent un phénomène temporaire (le nuage turbide se redépose rapidement) et faible, puisque les valeurs de turbidité sont relativement proches des valeurs maximales naturelles mesurées sur la zone. En définitive, l'impact est estimé faible.

A titre d'exemple, les mesures effectuées sur le site du parc éolien de Barrow au Royaume-Uni ont montré que les hausses de turbidité dues aux activités de construction du parc sont localisées et détectables seulement dans les 2 premiers mètres au-dessus des fonds marins. Le caractère sableux et caillouteux des sédiments de la zone induit une retombée de celui-ci relativement rapide et donc une augmentation de la turbidité ponctuelle. La turbidité environnante alors enregistrée est comprise entre 5 et 10 NTU (Nephelometric Turbidity Units), valeurs représentatives de la turbidité de la colonne d'eau.

La zone du Dieppe – Le Tréport présentant sensiblement les mêmes caractéristiques de sédiments que le site de Barrow, il est donc fort probable que les activités d'ensouillage des câbles électriques et d'installation des fondations aient également un impact limité sur la turbidité.

L'installation des fondations ainsi que l'ensouillage des câbles modifiera de façon locale et temporaire la turbidité. Un effet sillage pourra apparaître en formant un panache plus ou moins turbide. Les études complémentaires en cours par les bureaux d'études BRLi et IDRA environnement permettront d'affiner ces résultats et d'obtenir un état initial précis du transport sédimentaire et des impacts potentiels du parc sur celui-ci.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Pages