Q444 • Guillaume CHARLES, (FREHEL), le 22/07/2013
Marin, avec capitaine 200 UMS...je souhaite connaître entre les différentes entreprises du projet, laquelle recrutera des marins professionnels pour les divers activités liés à la maintenance du parc éolien? Merci
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Les 20 marins en charge de l’acheminement du personnel et du matériel, tout comme les 100 techniciens de maintenance et 20 superviseurs, seront localisés dans l’un des trois ports de maintenance présélectionnés en Côtes-d’Armor.
Le recrutement de l’ensemble de ces 140 emplois, au premier rang desquels les 20 marins, sera réalisé en France par Ailes Marines. Ailes Marines privilégiera le recrutement de personnel breton, et si possible des Côtes-d’Armor. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un important travail de formation et de qualification est en cours de définition dans la région, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la formation, au premier rang desquels le Conseil Régional.
Conformément au code des transports, chaque marin dépendra de l’ENIM (Etablissement National des Invalides de la Marine) qui a vocation à gérer le régime spécial de sécurité sociale des marins et des gens de mer du commerce, de la pêche, des cultures marines et de la plaisance.
Q442 • Jean-Paul SUEUR-MEHUT, (MATIGNON), le 22/07/2013
Y aura-t-il effectivement 140 emplois pour assurer la maintenance du parc éolien ? Et est ce notre en eau profonde de Saint-Cast-le-Guildo qui sera choisi comme port d’attache ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Dans l’élaboration de son projet, Ailes Marines a fait de l’emploi un enjeu essentiel. Ailes Marines estime à 2 000 le nombre d’emplois directs mobilisés par le projet (dont un potentiel d’un millier en Bretagne). 1860 emplois seront dédiés à la fabrication des éléments constitutifs du parc et à son installation et 140 emplois liés à la maintenance du parc seront localisés en Baie de Saint-Brieuc.
C’est dès 2017, au fur et à mesure de l’installation des éoliennes, que les emplois liés à la maintenance du parc seront créés. A partir de 2020 jusqu’en 2040 au minimum, c’est-à-dire pendant la phase d’exploitation, l’activité de maintenance mobilisera en effet 140 emplois :
- 100 techniciens pour la maintenance : 65 pour la maintenance préventive et corrective et 35 pour la surveillance et la logistique à terre,
- 20 marins (capitaines, mécaniciens, matelots) pour l’acheminement des personnels sur le parc,
- 20 personnes pour le suivi de l’exploitation.
Ils seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans la Baie de Saint-Brieuc (proches du site du port de maintenance retenu), pour toute la durée de vie du parc, soit 20 ans minimum.
Après avoir étudié et visité tous les ports potentiels dans le département des Côtes-d’Armor en 2011, Ailes Marines en a retenu trois, qui répondent le mieux à ses critères. Il s’agit des ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo et de Saint-Quay-Portrieux. Le choix définitif du port de maintenance sera fait en concertation avec le Conseil Général des Côtes-d’Armor, propriétaire de ces ports, suite à des études approfondies actuellement en cours. Ce choix sera entériné en septembre 2013, lorsque tous les éléments nécessaires auront été réunis.
Q437 • Unaï CHARDIN-LEROY, CITOYEN, (URRUGNE), le 21/07/2013
Vous parlez de tourisme ludo-éducatif ou de tourisme vert industriel...
Les termes "tourisme" "vert" et "industriel" mis ensemble et associés sont interpellants.
Et pourquoi pas une Usine-land avec des crêpes à l'entrèe ?
Vous dites qu'une rélfexion a été engagée.
Mais quelles sont les conclusions ?
Quels en sont les grands principes structurants ?
Quel que soit le terme utilisé, forcément positif et tourné de manière non objective, une usine reste une usine, quoi qu’elle puisse produire.
Ce n’est pas un parc d’attraction.
Avez-vous des exemples qui ont fonctionné ?
Des référents qui marchent ?
Des parcs industriels qui sont visités ?
Aujourd'hui même les petites structures de production locales (de chocolat, de jus de fruit (en dehors de la Bretagne)) ont du mal à avoir des visiteurs...
De part leur éloignement et les restrictions à la navigation (et c'est vous qui l'instituez ! au passage quelle compensation pour les usagers ???), les éoliennes ne peuvent répondre à ce types de tourisme si tant est qu’ils existent (avez vous des exemples ?).
La partie de la ville du Havre construite après guerre et pourtant classée Patrimoine mondial de l’UNESCO (car caractéristique d’une époque) n’attire pas grand monde. Cela reste un paysage urbain sans charme.
Idem pour la Grande Saline de Salins-les-Bains, installation industrielle également classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, et d’intérêt historique.
Combien de visiteurs pour l'Usine Marée motrice de la Rance ?
Croyez-vous vraiment (avec des arguments tangibles, un peu -au moins un peu- de mesure et de précision) au « tourisme Ludo-scientifique » et au « tourisme vert industriel » qui viendraient compléter l’offre touristique actuelle basée sur les paysages naturels et les sites préservés ?
Une étude préalable est nécessaire pour mesurer les impacts des éoliennes sur l’attractivité touristique du littoral, c'est-à-dire auprès des visiteurs de passage, des occupants des résidences secondaires et de la population.
Ne croyez vous pas que :
1/ cela ne vas générer de visites supplémentaires. Le business model de cette activité touristique est au mieux très incertain.
2/ cela va engendrer une baisse de fréquentation par le décalage entre les attentes des touristes ou des habitants secondaires et la réponse apportée (venez visiter la turbine n°8, elle est fantastique !)
Merci de vos réponses.
Unaï CHARDIN-LEROY
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sera l´un des premiers sites énergétiques de ce type à être installé puis exploité au large des côtes françaises. Il pourrait donc constituer, comme c´est le cas pour certains parcs européens, un attrait touristique pour les habitants et touristes de la Baie.
A ce jour, l'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques (dont le tourisme) n’est pas encore achevée. Elle le sera en avril 2014. Toutefois, plusieurs retours d’expérience sont à relever. Il convient de rappeler qu´ils ne sont présentés qu´à titre indicatif et qu´en matière de tourisme, il est difficile de faire des déductions et encore moins de transposer un cas à un autre.
Exemples de retours d´expérience
Une étude a été réalisée pour le compte du gouvernement écossais sur le parc éolien en mer danois de Nysted [1]. Ce parc, mis en service en 2003 et situé à 6 km des côtes, est composé de 72 éoliennes de 110 mètres de haut (en bout de pale). Les principaux enseignements de l’étude indiquent que :
- La fréquentation du camping de Nysted, croissante depuis plusieurs années, n’a pas été perturbée par l’apparition du parc,
- Les visites en bateau organisées en phase d’installation du parc ont été maintenues en phase d’exploitation pour répondre aux demandes du public.
D’autres informations existent également sur le parc anglais Scroby Sands, situé à 2,5 km des côtes de Great Yarmouth et composé de 30 éoliennes. Selon le responsable du tourisme à Great Yarmouth, aucun touriste ne s’est plaint de la modification du paysage créée par la présence des éoliennes. Plusieurs touristes ont même déclaré venir à Great Yarmouth dans le seul but d’observer le parc. Un centre d’information à l’usage des touristes a été installé près de la plage. Six mois après son ouverture, il avait accueilli 30 000 visiteurs (source : BWEA 2006). Il serait fréquenté aujourd’hui par 35 000 visiteurs chaque année (chiffre E.ON). D’autre part, lors du week-end national anglais pour l’énergie éolienne en 2006, 2 000 personnes ont visité ce parc [2].
Ces deux exemples montrent que l’implantation d’un parc éolien en mer suscite la curiosité et attire le public. Pour cette raison, de nouvelles activités sont développées (visites en bateau, centres d’information), en lien avec les attentes des touristes.
Concernant votre interrogation sur le nombre de visiteurs de l’Espace Découverte de l’usine marémotrice de la Rance inauguré en 2002, ce son environ 75 000 visiteurs qui sont accueillis chaque année. (Source : EDF, dossier de presse de juillet 2011).
Exemple de tourisme lié à un projet d’aménagement en France
Si aucun parc éolien en mer n’existe à ce jour en France, il est possible de citer, en matière de diversification de l’offre touristique, l’exemple du viaduc de Millau (Aveyron) construit en 2011. Ainsi :
- Un espace Viaduc Info a été mis en place : 500 000 visites ont été organisées pour la découverte de la construction et à l’issue des travaux, 290 000 visiteurs ont été recensés en 2011,
- Des points de vue panoramiques ont été établis sur le pont et constituent un véritable attrait touristique,
- La fréquentation à l’Office de Tourisme de Millau a augmenté rapidement : de 82 550 visiteurs en 2001 à 284 660 en 2006.
Cet exemple illustre l’installation d’une véritable dynamique de croissance au bénéfice de l’industrie hôtelière et restauration de la Région.
Qu´en est il pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc ?
Pour son projet, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en s’associant à des évènements existants, mais aussi de l´enrichir en développant le tourisme « ludo-scientifique » et le tourisme vert.
À ce jour, plusieurs mesures sont en cours de réflexion :
- L’aménagement de belvédères sur divers points de la Baie de Saint-Brieuc où pourraient figurer des panneaux explicatifs et pédagogiques sur le projet ainsi que des longues vues,
- Des excursions en bateau par le biais de navettes de passagers permettant d’approcher le parc ou de le « visiter de l’intérieur ». L’objectif est de créer des motifs de déplacement et de découverte autour des énergies marines renouvelables.
Ces quelques propositions ne sont pas figées. Si Ailes Marines décide de poursuivre son projet à l´issue du débat public, elle travaillera de concert avec les structures touristiques locales au développement de dispositions adaptées et attractives pour les habitants et les touristes.
[1] The economic impacts of wind farms on Scottish tourism. Rapport à l’intention du gouvernement écossais, mars 2008.
[2] http://www.eon-uk.com/generation/scrobysands.aspx.
Q436 • Unaï CHARDIN-LEROY, (URRUGNE), le 21/07/2013
Vous parlez d’aménager des belvédères, des navettes pour visiter le parc.
Les restrictions à la navigation (qu'on peut lire aussi dans votre dossier => vous êtes contradictoires) et les périodes de mauvais temps (vous savez en Bretagne des fois il pleut, ou il y a de la mer) réduiront d’autant l’intérêt des visites en vedettes.
Par quelle méthode précise mesurerez-vous l’attrait touristique de ces projets de navettes ou de belvédère? Que représentent-ils en termes de Chiffres d’affaires et d’attrait touristique réel ?
Ne pensez-vous pas que ce que vous pouvez gagner d'un côté (visite de parc éolien) vous allez le (faire) perdre de l'autre mais dans des proportions bien plus grandes (nuisances sonores, nuisances visuelles, impact écologique sur la faune, la flore,...).
Je ne crois pas que les visites d'usines soit un bon argument touristique. Les gens cherchent en Bretagne un ressourcement, une authenticité, le bon air. Les visites guidées d'activité industrielle sont en décalage total avec l'esprit breton et les aspirations de nos visiteurs.
Unaï CHARDIN-LEROY
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/08/2013,
Il faut d’abord rappeler qu’Ailes Marines a privilégié, dans la définition du périmètre de son projet, l’éloignement du parc éolien des zones environnementales classées et du littoral costarmoricain. Ainsi, 76 % des éoliennes seront situées à plus de 20 kilomètres des côtes, la plus proche étant située à 16,2 kilomètres du Cap Fréhel.
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sera l´un des premiers sites énergétiques de ce type à être installé puis exploité au large des côtes françaises. Il pourrait donc constituer, comme c´est le cas pour certains parcs européens, un attrait touristique pour les habitants et touristes de la Baie.
A ce jour, l'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques (dont le tourisme) n’est pas encore achevée. Elle le sera en avril 2014. Toutefois, plusieurs retours d’expérience sont à relever. Il convient de rappeler qu´ils ne sont présentés qu´à titre indicatif et qu´en matière de tourisme, il est difficile de faire des déductions et encore moins de transposer un cas à un autre.
Exemples de retours d´expérience
Une étude a été réalisée pour le compte du gouvernement écossais sur le parc éolien en mer danois de Nysted[1]. Ce parc, mis en service en 2003 et situé à 6 km des côtes, est composé de 72 éoliennes de 110 mètres de haut (en bout de pale). Les principaux enseignements de l’étude indiquent que :
- La fréquentation du camping de Nysted, croissante depuis plusieurs années, n’a pas été perturbée par l’apparition du parc,
- Les visites en bateau organisées en phase d’installation du parc ont été maintenues en phase d’exploitation pour répondre aux demandes du public.
D’autres informations existent également sur le parc anglais Scroby Sands, situé à 2,5 km des côtes de Great Yarmouth et composé de 30 éoliennes. Selon le responsable du tourisme à Great Yarmouth, aucun touriste ne s’est plaint de la modification du paysage créée par la présence des éoliennes. Plusieurs touristes ont même déclaré venir à Great Yarmouth dans le seul but d’observer le parc. Un centre d’information à l’usage des touristes a été installé près de la plage. Six mois après son ouverture, il avait accueilli 30 000 visiteurs (source : BWEA 2006). Il serait fréquenté aujourd’hui par 35 000 visiteurs chaque année (chiffre E.ON). D’autre part, lors du week-end national anglais pour l’énergie éolienne en 2006, 2 000 personnes ont visité ce parc [2].
Ces deux exemples montrent que l’implantation d’un parc éolien en mer suscite la curiosité et attire le public. Pour cette raison, de nouvelles activités sont développées (visites en bateau, centres d’information), en lien avec les attentes des touristes.
Qu´en est il pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc ?
Pour son projet, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en s’associant à des évènements existants, mais aussi de l´enrichir en développant le tourisme « ludo-scientifique » et le tourisme « vert industriel ».
À ce jour, plusieurs mesures sont en cours de réflexion :
- L’aménagement de belvédères sur divers points de la Baie de Saint-Brieuc où pourraient figurer des panneaux explicatifs et pédagogiques sur le projet ainsi que des longues vues,
- Des excursions en bateau par le biais de navettes de passagers permettant d’approcher le parc ou de le « visiter de l’intérieur ». L’objectif est de créer des motifs de déplacement et de découverte autour des énergies marines renouvelables.
Ces quelques propositions ne sont pas figées. Si Ailes Marines décide de poursuivre son projet à l´issue du débat public, elle travaillera de concert avec les structures touristiques locales au développement de dispositions adaptées et attractives pour les habitants et les touristes.
[1] The economic impacts of wind farms on Scottish tourism. Rapport à l’intention du gouvernement écossais, mars 2008.
[2] http://www.eon-uk.com/generation/scrobysands.aspx.
Q434 • CORENTIN CHARDIN, (WASQUEHAL), le 21/07/2013
Bonjour,
Vous dites, dans le flou habituel de votre projet, parlant des emplois indirects de restauration et d’hébergement : « Ailes marines quantifiera le nombre d’emplois indirects générés par le projet ».
Quel est donc le nombre précis de ces emplois indirects ?
Quelle est leur répartition et les lieux concernés ?
Quelle est la nature de ces emplois ?
Les locaux, premiers impactés par ces installations industriels, seront ils concernés par ces emplois ?
En ces temps incertains et en veille d'élection municipale, il est de bon ton de promettre des retombées économiques et le sacro saint "emploi" devient l'alpha et l'oméga de tous les projets, fussent-ils destructeurs d'emploi à terme.
L'alibi de l'emploi indirect crée ne doit pas couvrir un crime plus important.
Si des emplois peuvent être créés, alors que démonstration en soit faite, avec précision.
Cordialement,
CC
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/08/2013,
Dans l’élaboration de son projet, Ailes Marines a fait de l’emploi un enjeu essentiel. Le consortium souhaite contribuer au développement d’une nouvelle filière industrielle en France et privilégier les partenariats avec les entreprises bretonnes, et notamment les PME. Ailes Marines estime à environ 2 000 le nombre d’emplois directs mobilisés par le projet (dont un potentiel de 1 000 en Bretagne) et répartis de la façon suivante :
- 500 pour la conception et la fabrication des fondations de type jacket à Brest (solution privilégiée),
- 200 pour la conception et la fabrication de la sous-station électrique à Brest (solution privilégiée),
- 110 pour la fabrication des autres composants des éoliennes (pièces usinées ou mécano-soudées, équipements électriques), potentiellement localisables en Bretagne,
- 750 pour la fabrication des éoliennes et de leurs principaux composants (générateur, mât, etc.) sur le site du Grand Port maritime du Havre,
- 300 pour la phase d’installation en mer (activités d’ingénierie, de management, de logistique et d’installation proprement dite),
- 140 pour la phase de maintenance (20 marins, 20 personnes pour le suivi de l’exploitation et 100 techniciens).
Ailes Marines, ses partenaires et ses fournisseurs sont actuellement en train de mener un important travail d’identification des fournisseurs de manière à favoriser au maximum l’emploi français, breton et costarmoricain. Pour le recrutement des 140 emplois de maintenance, il est important de signaler que les bassins d’emplois bretons et plus particulièrement costarmoricains seront également privilégiés.
À ces emplois directs, il faut ajouter des emplois indirects liés à la sous-traitance industrielle et aux services (hébergement, restauration, transport). C’est également à partir de 2016 (date indicative) qu’ils seront mobilisés. En effet, durant les phases de fabrication et d’installation, les besoins des employés et de leurs familles en termes d’hébergement, de restauration, de transport, d’activités de loisirs devront être assurés. Le nombre exact d’emplois indirects et leur répartition est actuellement en cours d’évaluation. Le projet de parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc aura ainsi de larges retombées socio-économiques sur le territoire costarmoricain, et plus généralement en Bretagne. Au-delà des emplois directs créés par le projet, c’est donc l’ensemble du tissu local qui sera dynamisé par le futur parc.
Q418 • André LENSKI, CITOYEN, (MATIGNON), le 16/07/2013
Je rebondis sur la réponse d’Ailes marines à la question Q181.
Tous les emplois promis le seront par les sous-traitants du projet : Areva pour les éoliennes, STX et Eiffage pour les fondations et Technip pour les installations. Ailes Marines ne pourra en aucun cas être rendu responsable de ce que ne feront pas ces sous-traitants. D'ailleurs, Ailes Marines ne parle que d'emplois potentiels.
De ce que j'ai compris Ailes Marines ne créera directement que les 140 emplois de maintenance tout au plus. (Possibilités de sous-traiter aussi les marins et quelques techniciens à terre).
Est-ce que je suis dans l'erreur?
Si oui en dehors de belles phrases quel est l'engagement d'Ailes marines qui lui sera opposable financièrement ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/08/2013,
L’ambition du consortium Ailes Marines est de développer un projet générant le maximum de retombées locales et l’emploi est un facteur clé de ces retombées. Nous insistons donc pour que nos partenaires et fournisseurs privilégiés, dimensionnés pour ce projet d’envergure, fassent directement intervenir des entreprises locales, dans tous les types d’activités relatifs à notre projet. En effet, il y a une forte volonté de favoriser les partenariats avec les entreprises du Grand Ouest, bretonnes et normandes notamment, afin de participer à la création d’une véritable filière industrielle nationale.
Concernant les fondations et la sous-station électrique, le consortium Ailes Marines et ses fournisseurs privilégiés (STX France et Eiffage) travaillent à l’implantation d’usines sur le port de Brest (avec du personnel local) et procèdent actuellement à l’identification de sous-traitants, principalement en Bretagne. Près de 700 emplois locaux sont potentiellement concernés.
Cette phase d’identification, menée conjointement avec les acteurs du territoire comme Bretagne Pôle Naval et les Chambres de commerce et d´industrie de Brest et des Côtes-d’Armor, a déjà permis au consortium Ailes Marines de rencontrer une quarantaine d’entreprises basées en Bretagne, l’objectif étant de valoriser le potentiel industriel du tissu économique breton
Pour ce qui est des éoliennes, l'objectif est de pouvoir fournir une turbine 100 % « made in France ». Les usines de fabrication de nacelles et de pales AREVA seront implantées en France, sur le Grand Port Maritime du Havre. Le groupe favorise également l'implantation à proximité de ses usines des fournisseurs pour les composants clés des éoliennes - mâts, multiplicateurs, génératrices... - en vue de constituer un « écosystème » industriel compétitif, pérenne et porteur de 750 emplois directs. Pour les autres composants des éoliennes, AREVA procède depuis 2011 à l’identification des fournisseurs potentiels basés en Bretagne. Cette identification va se poursuivre jusqu’à fin 2013 et le panel de fournisseurs sélectionnés sera constitué en 2014. Parmi les 77 entreprises bretonnes rencontrées à ce jour par AREVA, 33 sont des Côtes-d’Armor. La plupart ont des activités correspondantes aux métiers recherchés : chaudronnerie, composites, électricité industrielle. 110 emplois directs sont potentiellement concernés.
Pour ce qui est de la phase d’installation en mer des principaux éléments du parc (fondations, éoliennes, sous-station électrique), 300 emplois sont potentiellement concernés pour les activités d’ingénierie, de management, de logistique et d’installation proprement dite. Afin de minimiser l’impact de la logistique sur les délais et coûts du projet, Technip favorisera l’utilisation du tissu industriel local et a commencé l’identification des potentiels sous-traitants locaux dans les domaines du transport maritime, de la manutention et levage, ainsi que pour le ravitaillement des navires d’installation en combustible et le service hôtelier à bord (nourriture, traitement des eaux usées). Des compétences spécifiques en construction métallique seront également requises pour la fabrication des équipements d’aide à l’installation.
Pendant la phase d’exploitation du parc (20 ans au minimum), l’activité de maintenance représentera effectivement, une fois le parc construit, 140 emplois directs, basés dans le port de maintenance qui sera choisi en septembre 2013 parmi les 3 candidats sélectionnés : les ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo ou de Saint-Quay-Portrieux.
Les 140 emplois concernés se répartiront de la sorte :
- 20 personnes pour le suivi de l’exploitation (employés Ailes Marines),
- 20 marins (employés par un armateur non défini à l’heure actuelle),
- 100 techniciens pour la maintenance et la supervision (employés AREVA) dont environ :
- Un tiers travaillera en support à terre pour la supervision et la logistique,
- Les deux tiers seront chargés des opérations de maintenance préventive et corrective en mer.
Pendant les 5 premières années d’exploitation du parc, l’entreprise en charge de la maintenance sera AREVA, partenaire d’Ailes Marines. À terme, ce sera à Ailes Marines de décider si elle souhaite continuer à confier la maintenance du parc éolien à AREVA ou bien reprendre cette activité à son compte.
En conclusion, l’engagement d’Ailes Marines, de ses partenaires et de ses fournisseurs en termes de mobilisation d’emplois directs est très fort (2000 au total), participant ainsi à la création d’une nouvelle filière industrielle en France, grâce au projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Q410 • Jean Michel GUILCHER, (PLELAN LE PETIT), le 12/07/2013
Philippe Kavafyan, directeur France Areva Wind, peut-il nous assurer formellement ''les yeux dans les yeux'' que la totalité, je dis bien la totalité des 3600 composants entrant dans l'assemblage des éoliennes sur le site du Havre, seront effectivement fabriqués en France. Only and really only made in France ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/08/2013,
L’objectif d’AREVA est bien de proposer une éolienne 100 % « made in France ». Philippe Kavafyan, vice-président d'Areva Wind France, s'y est engagé à de nombreuses reprises lors du débat public, notamment lors de la réunion du 11 juillet (voir à ce sujet le verbatim de cette réunion, page 7).
En effet, une éolienne est constituée de près de 3 600 composants mécaniques, électriques et composites. Pour fournir les composants de ses éoliennes, le groupe entend donner la priorité aux fournisseurs bretons en mesure de fabriquer les pièces transportables.
Depuis 2011, AREVA identifie les acteurs industriels à même de fabriquer les pièces de ses éoliennes afin de constituer son réseau de partenaires locaux.
Grâce à l’appui des chambres de commerce et de Bretagne Développement Innovation, cette démarche a pu prendre corps en Côtes d’Armor au plus tôt. Au travers de réunions d’information, avec plus de 400 chefs d’entreprises bretonnes, de rencontres individuelles, puis de visites sur le site historique de production d’éoliennes d’AREVA à Bremerhaven, les industriels ont pu découvrir les opportunités offertes par la fabrication des éoliennes et de leurs composants.
La phase d’identification des futurs partenaires industriels se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2013, à travers le grand Ouest.
Les audits des potentiels partenaires ont d’ores et déjà démarré en Côtes-d’Armor, offrant ainsi aux entreprises une longueur d’avance pour se préparer aux étapes de sélection.
AREVA construira à partir de 2015 sa base industrielle, sur le quai Joannès Couvert. Elle sera composée de :
- deux usines pour la fabrication de nacelles et de pales ;
- un banc d’essai, où sera testée chaque éolienne ;
- une base logistique pour le pré-assemblage et le stockage des composants avant leur chargement sur le bateau d’installation vers les champs français ou étrangers.
Les partenaires d’AREVA, fournisseurs de composants lourds des éoliennes : mât, roulement, multiplicateur, génératrice, s’implanteront à proximité immédiate des usines AREVA afin d’optimiser la logistique et la compétitivité industrielle.
Le nouveau cluster industriel ainsi constitué permettra la création de 750 emplois directs à partir de 2016.
Q398 • Gilles BOURON, (BRENOUILLE), le 02/07/2013
Il est mentionné dans les documents que ce projet va mobiliser 2000 emplois directs dont environ 1000 emplois « bretons ». Par ailleurs il est indiqué qu’en fonctionnement il y aurait 140 emplois. Pour ces emplois, y a-t-il une action au niveau de la formation initiale et en formation continue en vue du recrutement nécessaire ? Les lycées et organismes de formation continue sont-ils sollicités ? Y-a-t-il une action spécifique en direction des publics les plus éloignés de l’emploi ? Pour ce dernier point, cf. l’article paru dans le Ouest-France du 25/06/13 au sujet du chantier EPR.
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/08/2013,
Pour préparer la « montée en puissance » des compétences nécessaires et assurer leur disponibilité le moment venu, le consortium Ailes Marines travaille en étroite collaboration depuis 2011 avec les régions, les rectorats, Pôle-Emploi, les DIRECCTEs (Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) et l’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes). Il consulte également les services en charge de l’emploi et de l’insertion dans les Côtes-d’Armor : le Conseil Général des Côtes-d’Armor, Saint-Brieuc Agglomération – via le Syndicat de Gestion du Pôle Universitaire de Saint-Brieuc –, la Chambre de Commerce et d’Industrie des Côtes-d’Armor et le GRETA, qui propose des formations continues pour adultes. Un groupe de travail « Emploi - Formation » a d’autre part été créé au sein du comité de filière régional sur les énergies marines renouvelables en Bretagne en septembre 2012. Il a pour buts d’anticiper les besoins liés au projet du parc éolien en mer en matière de formation et d’emploi, afin de mettre en place les solutions pour y répondre. Ce groupe de travail est piloté par le Conseil Régional de Bretagne.
Il est important de noter qu’à l’heure actuelle, le principal nouveau besoin en formation identifié concerne la formation des futurs techniciens de maintenance qui seront basés dans le futur port de maintenance.
En effet, la maintenance d’éoliennes en mer est un métier qui n’existe pas en France. Les filières de formation devront donc être adaptées à cette nouvelle activité. En ce qui concerne la formation initiale, plusieurs établissements scolaires dans le département ont été visités par le consortium. Les lycées Chaptal (Saint-Brieuc), Jules Verne (Guingamp), Félix Le Dantec (Lannion) et le lycée maritime Pierre Loti (Paimpol) sont pressentis pour mettre en place une nouvelle offre de formation « éolien en mer ».
La mise en place d’une licence professionnelle dédiée à la maintenance de l’éolien en mer est en cours de réflexion, permettant d’apporter les qualifications nécessaires, comme le travail en mer et le travail en hauteur. AREVA prévoit d’autre part la qualification de ses salariés dédiés à la maintenance à travers la mise en place d’une formation continue : au-delà de la formation initiale ou de l’expérience des candidats, un cycle de formation relatif aux spécificités des nacelles accompagnera les techniciens pour un volume horaire de l’ordre de 800 heures.
Concernant les métiers mobilisés par le projet, le consortium les a listés (de manière non exhaustive), en fonction des différentes phases du projet. Pour certains, les formations attendues ont été précisées à titre d’exemple.
Métiers mobilisés par le projet en phase de développement (2012-2015) :
- Chargés de la concertation avec les acteurs du territoire,
- Chargés d’études environnementales,
- Chargés d’études paysagères,
- Ingénieurs,
- Cartographes,
- Avocats.
Métiers mobilisés par le projet en phase de fabrication (2016-2020) :
--> Métiers autour des éléments et composants de l’éolienne :
- Electrotechniciens (composants électriques),
- Techniciens de production industrielle, soudeurs, rouleurs, chaudronniers (mâts),
- Mécaniciens, électromécaniciens, électriciens (nacelles),
Formations à titre d’exemple :
- Bac pro d’électromécanique, d’électricité,
- BTS d’électromécanique, de maintenance industrielle.
- Opérateurs matériaux composites (pales),
Formations à titre d’exemple :
- Titre professionnel SMMC Stratifieur Multi-procédés en Matériaux Composites, TAMC Technicien d’Atelier des Matériaux Composites,
- CAP Composites Plastiques Chaudronnés,
- BTS Industries Plastiques EuroPlastic.
--> Métiers autour des fondations :
- Managers,
- Chaudronniers,
- Charpentiers tôliers,
- Soudeurs,
- Peintres,
- Chargés de l’encadrement production,
- Chargés de suivi qualité,
- Responsables Logistique/Manutention,
- Responsables maintenance,
- Divers (magasiniers, nettoyage).
--> Métiers autour de la sous-station électrique :
- Ingénieurs,
- Chargés de l’encadrement production,
- Ouvriers soudeurs,
- Charpentiers tôliers,
- Peintres,
- Chaudronniers.
Métiers mobilisés par le projet en phase de chantier / installation et formations envisagées (2016-2020) :
- Ingénieurs,
- Managers de projets,
- Responsables logistique,
- Responsables des travaux en mer,
- Chefs de passerelle,
- Gréeurs / Monteurs,
- Techniciens robot sous-marin,
- Superviseurs robot sous-marin,
- Géomètres,
- Superviseurs de quart,
- Superviseurs des équipements,
- Techniciens confirmés des équipements,
- Chefs de pont,
- Coordinateurs sécurité,
- Opérateurs de grue,
- Superintendants de creusage de tranchée,
- Superviseurs de creusage de tranchée,
- Techniciens de creusage de tranchée.
Métiers mobilisés par le projet en phase d’exploitation / une fois que le parc sera installé (2018-2040 au minimum) :
- Marins,
- Responsable du suivi d’exploitation,
- Techniciens de maintenance corrective,
- Techniciens de maintenance préventive.
Formations à titre d’exemple :
- Bac Pro mécanique, Maintenance industrielle, Électromécanique,
- BTS Electrotechnique, Maintenance industrielle, Electricité.
Le travail d’identification des besoins est toujours en cours avec les différents partenaires ou sous-traitants pour identifier l’ensemble des compétences et formations requises par le projet. Les réflexions avec le groupe de travail « Emploi-Formation » concernent d’autre part aussi bien les formations initiales que des formations complémentaires ou de reconversion pour adultes.
Enfin, pour être en phase avec les objectifs d’insertion professionnelle définis par le département des Côtes-d’Armor, le consortium Ailes Marines s’est engagé dans sa réponse à l´appel d´offres à :
- Allouer un minimum de 5 % du volume global d’heures mobilisées par le projet, avant et après installation, aux personnes éloignées de l’emploi, et à relayer cet objectif à chacun de ses partenaires,
- Mettre en place un partenariat avec les acteurs en charge de l’emploi et de l’insertion au niveau local, départemental et régional afin d’accompagner les politiques mises en œuvre,
- Privilégier au maximum l’emploi local,
- Favoriser la reconversion des personnes sans emploi, voire de les intégrer dans un parcours d’alternance au sein des sociétés de nos partenaires.
En fonction de l’actualité du bassin d’emploi, des actions de reconversion orientées plus spécifiquement vers des ex-salariés d’une usine ou d’un domaine d’activité industriel pourront être envisagées.
Q342 • Brigitte ROUSSELOT, (ERQUY), le 25/06/2013
Comment seront transportés sur le parc éolien ces touristes (désertant les chemins de randonnées et pistes cyclables aménagés à grands frais !) rêvés par nos élus ? A la rame ou à la voile je suppose ! .....un peu de cohérence ne nuit pas… Ma question mérite réponse.
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/08/2013,
L’impact visuel du projet est l’un des critères majeurs dans le choix d’implantation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc proposé par Ailes Marines.
En effet, de nombreux sites naturels remarquables bordent le littoral de la Baie. Pour Ailes Marines, l’objectif est double : intégrer le parc éolien dans le paysage et préserver le dynamisme du tourisme, qui représente le deuxième secteur économique dans le département.
Pour son projet, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en s’associant à des évènements existants, mais aussi de l´enrichir en développant le tourisme « ludo-scientifique » et le tourisme « vert industriel ». Il ne s’agit en aucun cas de remplacer mais bien de diversifier l’offre touristique costarmoricaine.
À ce jour, plusieurs mesures sont en cours de réflexion :
- L’aménagement de belvédères sur divers points de la Baie de Saint-Brieuc où pourraient figurer des panneaux explicatifs et pédagogiques sur le projet ainsi que des longues vues,
- Des excursions en bateau par le biais de navettes de passagers permettant d’approcher le parc ou de le « visiter de l’intérieur ». L’objectif est de créer des motifs de déplacement et de découverte autour des énergies marines renouvelables. Notons que les conditions d’accès au parc éolien en mer ne relèvent pas du ressort d’Ailes Marines mais seront définies par les autorités compétentes.
Ces quelques propositions ne sont pas figées. Si Ailes Marines décide de poursuivre son projet à l´issue du débat public, elle travaillera de concert avec les structures touristiques locales au développement de dispositions adaptées et attractives pour les habitants et les touristes.
Q323 • MICHELE LEMAU, (FREHEL), le 28/05/2013
Dans une période économique plutôt tendue, quels sont les enjeux et les risques liés à la réalisation de ce projet ? qui va générer entre autres une forte augmentation de prix de l'électricité, la région prévoit-elle dans ses futurs budgets une ligne budgétaire afin de pouvoir aider les abonnés sans emploi, habitants ayant des bas revenus afin d'aider la population mis de fait en difficulté financière à travers le paiement de ces factures?
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, le 21/06/2013,
Réponse du Conseil Régional de Bretagne
Le projet éolien offshore en baie de Saint-Brieuc s’inscrit dans une dynamique de transformation de notre système de production électrique, qui vise à diminuer la part du nucléaire et à donner davantage de place aux sources renouvelables. Il est prévisible que ce changement entraîne des incidences sur notre facture d’électricité, car actuellement le coût de l’électricité produite par un parc éolien offshore reste supérieur à celui de moyens de production plus traditionnels (nucléaire, hydroélectrique, ou éolien terrestre)
Néanmoins, conformément au principe de solidarité nationale dans l’accès à l’électricité, l’augmentation de ce coût sera répercutée sur l’ensemble du territoire national, et donc amoindrie. Selon Ailes Marines, elle aura donc une incidence très réduite sur la facture individuelle des Costarmoricains comme des Français.
Du fait de ce principe de solidarité nationale, c’est l’Etat et non la Région qui prévoit d’aider les ménages en difficulté financière. La Contribution au Service Public de l’Electricité, payée par tous les abonnés d’EDF, vise notamment à prendre en charge le surcoût lié aux tarifs sociaux proposés pour les ménages en difficulté financière.
Le parc éolien offshore de Saint-Brieuc sera l’un des premiers parcs de ce type en France, il est attendu que les avancées technologiques acquises lors de ce projet et des suivants baissent le coût de l’électricité produite par les éoliennes offshore et les autres technologies marines renouvelables.
Le Conseil régional prend néanmoins la mesure de la hausse inéluctable du coût de l’électricité dans les prochaines années, due à de multiples facteurs. En réaction, il mène dès à présent des politiques visant à maîtriser et réduire notre consommation d’électricité, par des comportements plus sobres et par l’augmentation de l’efficacité énergétique. Ainsi, la rénovation thermique des logements bretons est l’une de ses priorités pour lutter contre la précarité énergétique.
Q319 • MICHELE LEMAU, (FREHEL), le 28/05/2013
Les touristes viennent dans notre région pour admirer la nature à l'état pur, suite à la baisse de fréquentation liée à l'implantation des éoliennes la région prévoit-elle d'aider ce secteur d'activité pour compenser les emplois perdus, (formations prises en charge par la région afin de pouvoir changer de secteur d’activité)?
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, le 18/06/2013,
Réponse du Conseil régional de Bretagne
Le Conseil régional, qui accompagne le consortium Ailes Marines pour assurer l’émergence de la filière industrielle des énergies marines en Bretagne, prépare également la bonne cohabitation du parc éolien avec les différents usages de la mer : tourisme, pêche, etc. Avec les acteurs touristiques du territoire, il prépare et veille à l’articulation du tourisme « émeraude » de la côte avec un nouveau tourisme « industriel » engendré par le futur parc éolien offshore. Le Conseil régional ne doute pas de la plus-value de ce nouveau type de tourisme et de sa complémentarité avec les activités existantes, pour une attractivité renforcée de la Baie de Saint-Brieuc.
En ce sens, la Région ne prévoit pas d’organiser un plan de formation à destination d’acteurs touristiques qui se retrouveraient pénalisés par le projet. Par contre, un plan d’action est en cours d’élaboration pour permettre aux acteurs économiques bretons de se positionner face aux différentes demandes des industriels pour la fabrication et l’assemblage des éoliennes. Ce plan d’action, à destination des jeunes, des personnes en recherche d’emploi, des salariés ou des entrepreneurs, vise à garantir la localisation en Bretagne des retombées économiques du projet éolien.
Si toutefois le parc éolien offshore, contre toute attente, se révélait néfaste à l’activité touristique de la Baie de Saint-Brieuc, le Conseil régional prendrait ses responsabilités pour développer des formations en soutien aux acteurs fragilisés.
Q304 • Didier CHARDIN, (LANCIEUX), le 10/06/2013
Les experts de la Maison de l'Emploi du pays de Saint-Brieuc écrivent dans leur cahier d'acteur (consultable sur le site) que "les travaux en mer seront effectués par des travailleurs rompus à ces installations sur tous les parcs d'Europe du nord, amenés sur place, logés et nourris sur bateau-hôtel". Nous sommes loin des centaines de travailleurs à haut salaire, arrivant avec femme et enfants et dynamisant économiquement toute la Bretagne-nord, comme le fait miroiter Ailes Marines. Les 2000 emplois "mobilisés" sur quatre ans seront de quelle nature ? Et pourquoi (et pour qui ?) Areva construit-elle une usine en Ecosse ? Donc, Ailes Marines doit préciser et s'engager sur le nombre, la qualité, la nature juridique des emplois offerts, ainsi que leur localisation (en Côtes d'Armor, en Bretagne administrative, au-delà). Plus généralement, le mirage de l'emploi doit cesser de fasciner nos élus...
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 29/07/2013,
Dans l’élaboration de son projet, Ailes Marines a fait de l’emploi un enjeu essentiel. Ailes Marines estime à 2 000 le nombre d’emplois directs mobilisés par le projet (dont un potentiel pouvant atteindre un millier en Bretagne), depuis la phase de fabrication et pendant toute la durée de vie du parc (et non pas sur 4 ans).
Phase de fabrication
Concrètement, à partir de 2016, la phase de fabrication des éléments entrainera la mobilisation des emplois suivants :
- 500 pour la conception et la fabrication des fondations et de leurs composants, potentiellement à Brest et en Bretagne,
- 200 pour la conception et la fabrication de la sous-station électrique et de leurs composants, potentiellement à Brest et en Bretagne,
- 750 pour la fabrication des éoliennes et de leurs principaux composants (générateur, mât…) sur le site du Grand Port maritime du Havre,
- 110 pour la fabrication des autres composants des éoliennes (pièces usinées ou mécano-soudées, équipements électriques), potentiellement localisables en Bretagne.
Phase d’installation
L’installation du parc éolien en mer se déroulera sur 4 ans, à partir de 2016. C’est TECHNIP, entreprise française partenaire d’Ailes Marines, qui en aura la charge.
Cette phase mobilisera d’importants moyens pour la réalisation des travaux et leur support logistique. Les activités en mer sont, en effet, complexes et dépendantes des conditions météorologiques.
Sur la seule phase d’installation du projet, environ 300 personnes seront localisées en Bretagne pour la réalisation des travaux, dont environ 80 basées en permanence à terre afin d’assurer le support logistique, l’ingénierie ainsi que la supervision de site. L’objectif de Technip est de maximiser la formation du personnel ainsi que la création d’emplois locaux directs pour ces postes de support et supervision.
Ce projet permettra à Technip la création d’un vrai savoir-faire qui pourra, le cas échéant, d’être valorisé sur d’autres projets éoliens offshores de Technip à l’export en particulier en Allemagne ou au Royaume-Uni.
Outre la possibilité d’emplois directs en région Bretagne, la phase d’exécution du projet nécessitera un support du tissu industriel local fort dans différents secteurs tels que :
- Les compagnies maritimes : l’installation du parc éolien en Baie de Saint-Brieuc mettra en œuvre d’importants navires d’installation qui seront mobilisés en permanence sur site. La logistique associée à cette phase de réalisation est primordiale pour le succès du projet, notamment en ce qui concerne le transfert des équipements.
- Levage et Manutention : le transfert des équipements à quai sur les barges de transport nécessitera le développement et la réalisation de moyens de manutention spécifiques (rails, grues,…) d’une capacité allant jusqu’à 2000 tonnes. De plus, les travaux en mer vont requérir la fabrication de moyens dédiés aux opérations d’installation représentant environ 9000 tonnes d’acier transformé nécessitant des compétences spécifique pour leur fabrication (mise en œuvre, soudage,…)
- Combustible : les bateaux utilisés pour l’installation du parc éolien nécessiteront un approvisionnement régulier en fuel pour le fonctionnement de leurs moteurs.
- Fabrication et installation des pieux d’ancrage : la fixation des fondations des éoliennes au sol sera assurée par des pieux d’ancrage installés dans le fond sous-marin. La fabrication de ces pieux nécessitera la transformation d’environ 32 tonnes de tôles d’acier qui seront roulées et soudées par des entreprises locales.
- Restauration : une logistique de ravitaillement en restauration du personnel travaillant en mer sera mise en place lors de la phase de travaux en mer.
Enfin, la phase de travaux d’installation en mer mettra potentiellement à contribution d’autres secteurs industriels locaux tels que le traitement des déchets (eaux usées, déchets domestiques) générés lors de la phase de travaux en mer, ainsi que l’ouverture de bureaux dans le zone de Saint-Brieuc pour l’ingénierie et le supervision des travaux.
Phase de maintenance
Enfin, dès 2017, au fur et à mesure de l’installation des éoliennes, des emplois liés à maintenance du parc seront créés. A partir de 2020 jusqu’en 2040 au minimum, c’est-à-dire pendant la phase d’exploitation, l’activité de maintenance mobilisera 140 emplois (répartis entre une centaine de techniciens, une vingtaine de marins et une vingtaine de personnes pour le suivi de l’exploitation). Ils seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans la Baie de Saint-Brieuc (proches du site du port de maintenance retenu), pour toute la durée de vie du parc, soit 20 ans minimum.
Création d’une filière industrielle pérenne
L’objectif est que cette filière industrielle soit pérenne grâce à sa compétitivité pour les projets à venir en France comme à l’export, notamment au sud du Royaume-Uni et en Belgique. En France, le gouvernement a annoncé en janvier 2013 un nouvel appel d’offres pour 1 000 MW, à construire au large des côtes françaises (au large du Tréport et de l’île de Noirmoutier) entre 2021 et 2023. Au-delà des frontières hexagonales, le développement de 40 000 MW est annoncé en Europe à l’horizon 2020, en premier lieu au Royaume-Uni. Les maisons mères d’IBERDROLA et d’EOLE-RES développent notamment plusieurs projets éoliens en mer importants au Royaume-Uni et en Allemagne pour une puissance supérieure à 10 000 MW, offrant ainsi une réelle opportunité d’accès aux marchés internationaux à ses partenaires et à leurs fournisseurs. C’est dans cette perspective qu’AREVA a choisi d’implanter ses usines de production de nacelles et de pales au Havre, port idéalement situé pour desservir les champs du Sud du Royaume-Uni et de Belgique.
Ce sont plus de 7 000 éoliennes qui devront être fabriquées et installées à l’horizon 2020 pour atteindre les 40 000MW d’éolien en mer annoncés, le groupe AREVA envisage donc pour compléter ses implantations allemande et française de développer une base industrielle en Ecosse afin de desservir le nord du marché britannique.
Q302 • marie-pierre ARIZTIA, (PARIS), le 09/06/2013
Le maître d'œuvre, s'agissant de l'impact du projet sur le tourisme, semble avoir mené une enquête sommaire et incomplète. Les organismes officiels (comités du tourisme), très dépendants des autorités politiques locales, et les deux compagnies de vedettes maritimes contactées ne sauraient représenter à eux seuls les intérêts touristiques du littoral, de Bréhat à Saint-Malo. Une démarche sérieuse devrait tenir compte de l'opinion des restaurateurs, hôteliers, gérants de camping, de centres de thalasso, de gîtes, de chambres d'hôtes, bien informés des désirs de la clientèle et de ses attentes. Il convient d'y ajouter le monde de la plaisance (pêche, promenade et croisière) et des sports littoraux (Golf de Saint-Briac, écoles de surf ou de voile non subventionnées par Ailes Marines). Et, sans passer obligatoirement par les instances dites représentatives, plus ou moins "intéressées" par le consortium, ne pourrait-on imaginer un sondage d'opinion direct, après une information objective, auprès des touristes et des acteurs individuels du tourisme ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Concernant l’impact du projet sur le tourisme, rappelons que le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sera l´un des premiers sites énergétiques de ce type à être installé puis exploité au large des côtes françaises. Il pourrait donc constituer, comme c´est le cas pour certains parcs européens, un attrait touristique pour les habitants et touristes de la Baie.
A ce jour, l'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques (dont le tourisme) n’est pas encore achevée. Elle le sera en avril 2014.
L’article R.122-5 du Code de l’Environnement détaille le contenu de l’étude d’impacts. Bien que cet article ne précise pas clairement que l’étude d’impacts doit traiter des effets sur le tourisme, les points 2° et 3° stipulent que l’étude doit faire état des effets sur la population, les sites et les paysages ou encore la commodité du voisinage.
Le bureau d’études indépendant In Vivo traitera donc des effets sur le tourisme, dans le cadre de l’analyse des effets des activités socio-économiques et des usages. Pour ce faire, il établira tout d’abord un état initial de l’activité touristique (ports de plaisance, aire de camping, nombre de lits) puis il traitera des effets positifs ou négatifs, de l’implantation (tourisme industriel en phase travaux) et de la présence du parc éolien en Baie de Saint-Brieuc.
Afin d’analyser les effets du projet, le bureau d’études se basera notamment sur les retours d’expérience observés au niveau des parcs européens, comme les parcs d’Horns Rev qui ont fait l’objet de suivis sur plusieurs années (The impact of Offshore Wind Energy on Tourism, 2013)[1], sur une récente thèse traitant des effets potentiels sur le tourisme (Westerberg, 2011[2]), puis sur les différents guides méthotologiques, relatifs à l’évaluation des impacts socio-économiques des énergies renouvalbles (MEDDE, 2012)[3].
Qu´en est il pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc ?
Pour son projet, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en s’associant à des évènements existants, mais aussi de l´enrichir en développant le tourisme « ludo-scientifique » et le tourisme « vert industriel ». Afin d’appréhender les enjeux du secteur, Ailes Marines appui ses réflexions sur les structures professionnelles (Office de tourisme de la Baie de Saint-Brieuc et le Comité Départemental des Côtes-d’Armor notamment). Pour connaître les attentes des touristes et acteurs du tourisme dans les Côtes-d’Armor, l’organisation d’un sondage est en cours de réflexion pour l’été 2014.
À ce jour, plusieurs mesures sont en cours de réflexion :
- L’aménagement de belvédères sur divers points de la Baie de Saint-Brieuc où pourraient figurer des panneaux explicatifs et pédagogiques sur le projet ainsi que des longues vues,
- Des excursions en bateau par le biais de navettes de passagers permettant d’approcher le parc ou de le « visiter de l’intérieur ». L’objectif est de créer des motifs de déplacement et de découverte autour des énergies marines renouvelables.
Ces quelques propositions ne sont pas figées. Si Ailes Marines décide de poursuivre son projet à l´issue du débat public, elle travaillera de concert avec les structures touristiques locales au développement de dispositions adaptées et attractives pour les habitants et les touristes.
[1] Stiftung Offshore Windenergy, avril 2013. The impact of Offshore Wind Energy on Tourism, 29 p.
[2] Vanja Westerberg, Robert Lifran, Jette Bredahl Jacobsen 2011. Offshore wind farms in the Mediterrannean Sea - A tourist attraction or a tourist repellent ? Journal of Tourism Management.
[3] MEDDE, 2012. Étude méthodologique des impacts environnementaux et socio-économiques des énergies marines renouvelables, 361 p (à publier prochainement).
Q297 • Gérard VILT, Maison du développement intercommunal, (MATIGNON), le 07/06/2013
Lors du débat du 29 mai sur le thème " filière industrielle et retombées économiques" , Mr LEGALL représentant de la DGFiP a précisé les modalités de retombées fiscales du projet et notamment au profit des communes littorales (50% des 7M€ / an) situées à moins de 12 milles nautiques d'une éolienne visible d'au moins un des points de leur territoire.
Je souhaite savoir s'il est possible de disposer d'une cartographie et des références stationnaires du projet de parc, afin de déterminer a priori quelles sont les communes du territoire de la Communauté de Communes du Pays de Matignon qui pourront bénéficier de cette taxe.
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 08/07/2013,
La loi du 27 juillet 2010 a créé une taxe spécifique pour l’éolien en mer : la « taxe annuelle sur les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent situées dans les eaux intérieures ou la mer territoriale », instituée au profit des communes et des usagers de la mer[1].
Ainsi que vous l’évoquez, une enveloppe annuelle d’environ 7 millions d’euros (d’après le taux de la taxe en vigueur en 2012 soit 14 113 euros par mégawatt installé[2]), est répartie de la manière suivante[3] :
-50 % sont affectés aux communes littorales situées à moins de 12 milles nautiques (soit 22,2 km) d’une éolienne visible d’au moins un des points de leur territoire ;
-35 % sont affectés au Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins ;
-15 % sont affectés à des projets
Cette taxe sera payée par Ailes Marines au service des impôts tout au long, de la durée de vie du parc éolien. Son usage ultérieur pour d’éventuels projets sera décidé par les bénéficiaires eux-mêmes.
Le projet n’étant pas figé aujourd’hui, dans la mesure où son périmètre est susceptible d’évoluer en fonction notamment des résultats des études environnementales et techniques ainsi que des enseignements tirés du débat public, il n’est pas possible pour le maitre d’ouvrage de s’avancer à diffuser une cartographie des communes concernées par la taxe.
Comme l’a d’ailleurs précisé Monsieur Legall lors de son intervention (voir le verbatim de la réunion, page 20), la liste des communes satisfaisant ces conditions sera fixée par arrêté préfectoral.
[1] Article 1519 B du Code général des impôts, modifié par Loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010.
[2] Code général des impôts, article 1519 B modifié par le décret n° 2012-653 du 4 mai 2012-art.1.
[3] Article 1519 C du Code général des impôts. Les modalités d’utilisation des ressources issues de la taxe sont précisées dans le décret n° 2012-103 du 27 janvier 2012.
Q281 • Johann GRABOVAC, (RENNES), le 31/05/2013
A combien est estimé le nombre d'embauches de marins français pour la maintenance des éoliennes? Sous quelles conditions?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
Pendant la phase d’exploitation du parc (20 ans au minimum), l’activité de maintenance représentera, une fois le parc construit, 140 emplois directs, basés dans le port de maintenance qui sera choisi en septembre 2013 parmi les 3 candidats sélectionnés : les ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo ou de Saint-Quay-Portrieux.
Les 140 emplois concernés se répartiront de la sorte :
- 20 personnes pour le suivi de l’exploitation (employées par Ailes Marines),
- 20 marins pour le transfert du personnel et l’entretien des bateaux de maintenance,
- 100 techniciens pour la maintenance et la surveillance des éoliennes., assurées par AREVA les cinq premières années minimum.
Concernant plus spécifiquement les marins, ils seront employés par un armateur français, non sélectionné à l’heure actuelle, et recrutés en France. Le recrutement de personnel breton, connaissant bien le site de la Baie de Saint-Brieuc et ayant une première expérience maritime en Bretagne, sera privilégié.
Plus globalement, pour l’ensemble des emplois de maintenance, le recrutement local sera favorisé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un important travail de formation et de qualification est en cours de définition dans la région, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la formation, et notamment le Conseil Régional.
Q280 • André LENSKI, CITOYEN, (MATIGNON), le 31/05/2013
J'ai assisté à la réunion du 29 mai à Erquy. Ce que j'ai compris: Emplois: 140 emplois pour la maintenance au maximum et quel foisonnement de réunionite au plus haut niveau de nos instances politiques et consulaires. Que d'énergies déployées et de temps passé pour ces 140 emplois dont au moins une partie sera fournie par les constructeurs eux-mêmes donc importée, pour des nécessités de compétences. On (le consortium ailes marines et STX) nous promet 1000 emplois potentiels à condition... Et on peut imaginer que ces conditions seront draconiennes (qualifications, expériences, pratique de langues étrangères...). 1000 emplois peut-être mais répartis aux mieux en France mais plus probablement en Europe. Le président avait annoncé dans son introduction que serait présentée, la part du vrai "made in France" dans les éléments assemblés au Havre. Aucune présentation!!! Et j'ai compris (j'espère avoir mal entendu, mais c'est la loi des 80/20) que 15 acteurs seulement fourniraient 80% des pièces. Ces 15 acteurs sont déjà probablement connus. Pour les 20% de pièces restantes la liste de candidatures est ouverte, mais à la clé il faudra s'attendre à une inflation de critères de sélections tels que les certifications, agréments divers et variés, assurances qualité et prix écrasés. Export. Ce mot a au moins été cité 50 fois par nos amis industriels, export qui est la seule justification du projet de la baie de Saint Brieuc vitrine pour l'export... Je voudrai néanmoins souligner une petite incohérence avouée par M Casting de STX France: Les ports supports pour la construction des éléments d'éolienne doivent être situés de façon intelligente proche des lieux de montage (justification pour le port de Brest dans le projet baie de Saint Brieuc). Comment peut-on croire dans ces conditions à la réalité tangible de la filière export (par exemple vers l'Ecosse) ? Une présentation des coûts pour les annexes à ailes marines (port de Saint Brieuc, Port du Havre, renforcement des infrastructures routières, logistiques etc...) payés par nos impôts locaux cette fois me parait indispensable à l'information des citoyens Questions : Quand sera présentée la part du vrai "made in France" Quel coût global pour la "vitrine de la baie de Saint Brieuc" avec quels financements?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
Le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc va mobiliser 2 000 emplois directs essentiellement localisés dans le Grand Ouest, avec un potentiel pouvant atteindre un millier en Bretagne.
1 860 emplois seront dédiés à la fabrication des éléments constitutifs du parc (éoliennes, fondations, sous-station électrique, etc.) et à leur installation en mer (activités d’ingénierie, de logistique et d’installation proprement dite).
D’autre part, Ailes Marines prévoit la création de 140 emplois liés à la maintenance du parc installé (opérations en mer, transport et encadrement du personnel).Ils seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans la Baie de Saint-Brieuc (proche du port de maintenance qui sera retenu), pour toute la vie du parc, soit 20 ans minimum.
L’objectif d’AREVA est de proposer une éolienne 100 % « made in France ». En effet, une éolienne est constituée de près de 3 600 composants mécaniques, électriques et composites. Pour fournir les composants de ses éoliennes, le groupe entend donner la priorité aux fournisseurs bretons en mesure de fabriquer les pièces transportables.
Depuis 2011, AREVA identifie les acteurs industriels à même de fabriquer les pièces de ses éoliennes afin de constituer son réseau de partenaires locaux.
Grâce à l’appui des chambres de commerce et de Bretagne Développement Innovation, cette démarche a pu prendre corps en Côtes d’Armor au plus tôt. Au travers de réunions d’information, avec plus de 400 chefs d’entreprises bretonnes, de rencontres individuelles, puis de visites sur le site historique de production d’éoliennes d’AREVA à Bremerhaven, les industriels ont pu découvrir les opportunités offertes par la fabrication des éoliennes et de leurs composants.
La phase d’identification des futurs partenaires industriels se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2013, à travers le grand Ouest.
Les audits des potentiels partenaires ont d’ores et déjà démarré en Côtes-d’Armor, offrant ainsi aux entreprises une longueur d’avance pour se préparer aux étapes de sélection.
AREVA construira à partir de 2015 sa base industrielle, sur le quai Joannès Couvert. Elle sera composée de :
- deux usines pour la fabrication de nacelles et de pales ;
- un banc d’essai, où sera testée chaque éolienne ;
- une base logistique pour le pré-assemblage et le stockage des composants avant leur chargement sur le bateau d’installation vers les champs français ou étrangers.
Les partenaires d’AREVA, fournisseurs de composants lourds des éoliennes : mât, roulement, multiplicateur, génératrice, s’implanteront à proximité immédiate des usines AREVA afin d’optimiser la logistique et la compétitivité industrielle.
Le nouveau cluster industriel ainsi constitué permettra la création de 750 emplois directs à partir de 2016.
Le projet de la Baie de Saint-Brieuc est aussi l'opportunité de faire émerger une nouvelle filière industrielle de l’éolien en mer en Bretagne. L’appel d’offres lancé en 2011 a généré la mise en développement de 1 928 MW : 4 projets au total, dont celui de Saint-Brieuc. Grâce à ce dernier, de nombreuses entreprises bretonnes pourront se positionner sur de nouveaux marchés que ce soit pour la fourniture des composants d'éoliennes, de fondations ou pour la sous-station électrique, mais également pour le support aux activités d'installation ou de maintenance ou toutes études annexes avant, pendant et après l’exploitation des parc éoliens.
Les entreprises bretonnes développeront ainsi de nouvelles compétences nécessaires et gagneront en compétitivité pour pérenniser leur activité par l'export.
L’objectif est en effet que cette filière industrielle soit pérenne grâce à sa compétitivité pour les projets à venir en France et à l’export, notamment au sud du Royaume-Uni, en Belgique, en Hollande, voire en Allemagne. En France, le gouvernement a annoncé en janvier 2013 un nouvel appel d’offres pour 1 000 MW, à construire au large des côtes françaises (au large du Tréport et de l’île de Noirmoutier) entre 2021 et 2023. Au-delà des frontières hexagonales, le développement de 40 000 MW est annoncé en Europe à l’horizon 2020, en premier lieu au Royaume-Uni. Les maisons mères d’IBERDROLA et d’EOLE-RES, actionnaires d’Ailes Marines, développent notamment plusieurs projets éoliens en mer importants au Royaume-Uni et en Allemagne pour une puissance supérieure à 8 000 MW, offrant ainsi une réelle opportunité d’accès aux marchés internationaux aux partenaires et fournisseurs d’Ailes Marines. C’est dans cette perspective qu’AREVA a choisi d’implanter ses usines de production de nacelles et de pales au Havre, port idéalement situé pour desservir les champs du Sud du Royaume-Uni et de Belgique.
Le port de Brest accueillera lui, la fabrication des fondations de type jacket du champ de la baie de Saint-Brieuc et pourra pérenniser la filière ainsi créée avec les futurs projets, en France comme outre Manche.
L’export n’est cependant évidemment pas la seule justification du projet de Saint-Brieuc, qui répond aux engagements de l’Etat en matière de développement des énergies renouvelables, dans l’objectif de diversifier et de sécuriser le « mix énergétique » français en général, et breton en particulier. Le Grenelle Environnement prévoit en effet le développement de 6 000 MW d’éolien en mer et d’énergies marines renouvelables d’ici à 2020.
Concernant votre remarque sur le cout global, rappelons que les aménagements portuaires pour l’implantation de la base de maintenance du parc seront financés par Ailes Marines dans le cadre d’un accord avec le Conseil Général des Côtes-d´Armor, propriétaire du port, sous une forme encore en cours de discussion. Aucun aménagement annexe qui pourrait être à la charge des collectivités n’est prévu.
L’investissement lié au projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est donc exclusivement privé. Il n´affectera pas négativement directement ou indirectement les finances des collectivités concernées.
Q266 • Dominique DE LANTIVY, (PLEVENON), le 27/05/2013
Dans le domaine spécifique du tourisme, nous n’avons pu que constater (page 128 du dossier du Maître d’Ouvrage) que les interlocuteurs de l’opérateur sont : le Comité Départemental du Tourisme des Côtes d’Armor, l’Office du Tourisme et des Congrès de Saint-Brieuc, le Comité Régional du Tourisme de Bretagne, les Vedettes de Bréhat, Etoile Marine Croisière. Dans un domaine aussi primordial de l’économie littorale du golfe de Saint-Malo, et donc de la baie de Saint-Brieuc, nous nous attendions à une concertation sérieuse des acteurs : restaurants, hôtels, campings, gîtes, chambres d’hôtes… et, bien entendu des métiers liés au tourisme : bâtiment, plaisance… A notre connaissance, aucune étude préalable, comme celle réalisée dans le secteur de la pêche, n’a été faite. Nous vous demandons, donc, une étude/enquête auprès des touristes et des acteurs du tourisme. L’été se profilant, il est sans doute temps de lancer cette étude, étude qui devra apporter des éléments fiables sur ce sujet négligé, pourtant essentiel en termes d’économie et d’emplois.
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Concernant l’impact du projet sur le tourisme, rappelons que le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sera l´un des premiers sites énergétiques de ce type à être installé puis exploité au large des côtes françaises. Il pourrait donc constituer, comme c´est le cas pour certains parcs européens, un attrait touristique pour les habitants et touristes de la Baie.
A ce jour, l'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques (dont le tourisme) n’est pas encore achevée. Elle le sera en avril 2014. Toutefois, plusieurs retours d’expérience sont à relever. Il convient de rappeler qu´ils ne sont présentés qu´à titre indicatif et qu´en matière de tourisme, il est difficile de faire des déductions et encore moins de transposer un cas à un autre.
L’article R.122-5 du Code de l’Environnement détaille le contenu de l’étude d’impacts. Bien que cet article ne précise pas clairement que l’étude d’impacts doit traiter des effets sur le tourisme, les points 2° et 3° stipulent que l’étude doit faire état des effets sur la population, les sites et les paysages ou encore la commodité du voisinage.
Le bureau d’études indépendant In Vivo traitera donc des effets sur le tourisme, dans le cadre de l’analyse des effets des activités socio-économiques et des usages. Pour ce faire, il établira tout d’abord un état initial de l’activité touristique (ports de plaisance, aire de camping, nombre de lits) puis il traitera des effets positifs ou négatifs, de l’implantation (tourisme industriel en phase travaux) et de la présence du parc éolien en Baie de Saint-Brieuc.
Afin d’analyser les effets du projet, le bureau d’études se basera notamment sur les retours d’expérience observés au niveau des parcs européens, comme les parcs d’Horns Rev qui ont fait l’objet de suivis sur plusieurs années (Kuehn, 2005)[1], sur une récente thèse traitant des effets potentiels sur le tourisme (Westerberg, 2011[2]), puis sur les différents guides méthotologiques, relatifs à l’évaluation des impacts socio-économiques des énergies renouvalbles (MEDDE, 2012)[3].
Qu´en est il pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc ?
Pour son projet, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en s’associant à des évènements existants, mais aussi de l´enrichir en développant le tourisme « ludo-scientifique » et le tourisme « vert industriel ».
À ce jour, plusieurs mesures sont en cours de réflexion :
- L’aménagement de belvédères sur divers points de la Baie de Saint-Brieuc où pourraient figurer des panneaux explicatifs et pédagogiques sur le projet ainsi que des longues vues,
- Des excursions en bateau par le biais de navettes de passagers permettant d’approcher le parc ou de le « visiter de l’intérieur ». L’objectif est de créer des motifs de déplacement et de découverte autour des énergies marines renouvelables.
Ces quelques propositions ne sont pas figées. Si Ailes Marines décide de poursuivre son projet à l´issue du débat public, elle travaillera de concert avec les structures touristiques locales au développement de dispositions adaptées et attractives pour les habitants et les touristes.
[1] Kuehn S. March 2005. Sociological Investigation of The Reception of Horns Rev and Nysted Offshore Wind Farms in the Local Communities, 25p
[2] Vanja Westerberg, Robert Lifran, Jette Bredahl Jacobsen 2011. Offshore wind farms in the Mediterrannean Sea - A tourist attraction or a tourist repellent ? Journal of Tourism Management,
[3] MEDDE, 2012. Étude méthodologique des impacts environnementaux et socio-économiques des énergies marines renouvelables, 361 p (à publier prochainement).
Q242 • Marie-Paule ALLAIN, CAPE, (ERQUY), le 13/05/2013
Qu’en sera-t-il pour le côté de la côte qui n’aura pas le port de maintenance, mais qui aura de plein fouet les impacts économiques et environnementaux, qui aura son horizon colonisé ? Les habitants des communes de Saint-Quay-Portrieux et d’Erquy sont-ils informés des conséquences sur le cadre de vie de la transformation d’un port de pêche en port de maintenance, de l’adaptation nécessaire des voiries terrestres… ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, par l’ampleur des retombées économiques attendues en phase de construction et d’exploitation, pourra bénéficier particulièrement au département des Côtes-d´Armor. En effet, outre les emplois et l’activité induit par la maintenance et l´exploitation proprement dite sur l´un des trois ports qui sera retenu, d’autres secteurs économiques bénéficieront de la diversification des activités, parmi lesquels l’industrie, le tourisme, l’hôtellerie, les services maritimes…
Ailes Marines travaille d’ores-et-déjà au travers de groupes de travail et en concertation avec les organismes compétents (Côtes d’Armor Développement, CCI, Région Bretagne…) au développement de synergie entre ces différents secteurs afin de maximiser les retombées locales du projet.
Ailes Marines est par ailleurs attentive à la juste répartition des retombées économiques sur le territoire et fera le maximum pour homogénéiser celles-ci.
Concernant « l’horizon colonisé » l’approche d’Ailes Marines a consisté à s’éloigner le plus possible des côtes, dans la limite des contraintes techniques, afin de limiter la visibilité des éoliennes, notamment depuis les sites classés emblématiques (tels que le Cap d’Erquy et le Cap Fréhel). Ainsi, l’éolienne la plus proche se situe à 16,2 km de la côte, et 76 % des machines sont à plus de 20 km de tout point de la côte. Notons que si les éoliennes sont des structures de grande taille, leur perception réelle doit être évaluée en tenant compte de plusieurs facteurs, dont la distance et l’altitude de l’observateur, la courbure de la terre, mais aussi les conditions météorologiques et atmosphériques de la Baie.
Le choix final du port de maintenance, parmi les 3 ports présélectionnés, que sont pour rappel, les ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo et de Saint-Quay-Portrieux, sera arrêté en septembre 2013, suite à des études approfondies, sur la base de plusieurs critères techniques.
Dans la logique de concertation d’Ailes marines, un travail plus fin de définition des aménagements portuaires sera mené en collaboration avec les acteurs locaux afin de permettre une intégration de l’activité de maintenance en cohérence avec les activités existantes. Cette activité de maintenance n’a aucunement vocation à venir en remplacement des activités de pêche existante, mais bien en complémentarité.
Le Conseil Général des Côtes-d´Armor, propriétaire des trois ports, a d’ores-et-déjà travaillé sur des propositions techniques d’aménagement visant à confirmer la capacité d’accueil des candidats. Un des objectifs étant que chacun puisse poursuivre ses activités dans les meilleures conditions, cela passe par un juste partage de l’espace disponible dans les ports. C’est la raison pour laquelle Ailes Marines cherche à rendre à la pêche les mètres carrés qui seraient pris sur les espaces occupés aujourd’hui grâce à une réorganisation de l’espace portuaire. Ailes Marines recherche avant toute chose que la cohabitation se passe pour le mieux au sein du port qui sera retenu. Par ailleurs, dans la cadre de l’instruction des demandes d’autorisation pour les aménagements portuaires, une enquête publique sera organisée par la préfecture et permettra à chacun d’apporter son point de vue sur le projet qui sera présenté.
Enfin, les études réalisés par le conseil Général concernant l’accessibilité terrestre des ports ont montré qu’aucun aménagement routier supplémentaire n’était nécessaire pour l’implantation de la base de maintenance et ce, quel que soit le port retenu. Le trafic serait limité à 1 à 2 semi-remorques par semaine, quelques fourgons et véhicules particuliers chaque jour. Les infrastructures existantes sont tout à fait à même de recevoir ce trafic.
Q241 • Marie-Paule ALLAIN, CAPE, (ERQUY), le 13/05/2013
On nous affirme aussi que l’implantation sera respectueuse des activités existantes. On ne peut pas se satisfaire de ce genre d’affirmation. Aura-t-on une véritable étude sur les impacts économiques locaux, sur les impacts touristiques locaux ?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
D’après le cahier des charges de l’appel d’offres, « au plus tard à T0+24 mois, le candidat retenu s’engage à fournir, au représentant de l’Etat référent pour le lot, les études d’évaluation des impacts, y compris socio-économiques, de l’installation de production sur les activités préexistantes de la zone d’implantation envisagée ».
A ce jour, l'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques (dont le tourisme) n’est pas encore achevée. Elle le sera en avril 2014 et disponible au moment de l’enquête publique.
Q222 • Jacques MASSE, (PARIS), le 29/04/2013
Je vous remercie de votre réponse “non binding” à ma question concernant la possibilité d’une implication financière directe et/ou indirecte de ma commune de Saint Quay Portrieux concernant le projet d’implantation d’éoliennes en baie de Saint Brieuc. Votre réponse m’exprime clairement que ma commune ne pourra être concernée financièrement négativement en aucune manière, directement ou indirectement, en trésorerie ou par signature, par L’INVESTISSEMENT DIRECT concerné, seule la société porteuse du projet sera responsable de la totalité de son financement.
En revanche, la vôtre réponse du 22 avril 2013 à ma question n’aborde pas la question de L’EXPLOITATION que je posais de manière liée à l’investissement. Je n’ignore pas qu’il s’agit d’un investissement très important dont la capacité industrielle ne sera utilisée en moyenne annuelle qu’à 45% de son potentiel, ce qui est très faible pour un investissement industriel de cette dimension. Le résultat opérationnel ne repose que sur le prix de rachat par l’EDF de l’électricité produite, c’est-à-dire, en d’autres termes, “le fait du Prince”...Nous connaissons tous cette expression imagée mais tellement évocatrice des risques liés à cette typologie d’investissement.
Pouvez-vous me dire également, clairement et définitivement, si la commune de Saint Quay Portrieux est susceptible d’être affectée juridiquement et/ou financièrement négativement, en trésorerie ou par signature (garantie, cautionnement ou autre..) directement ou indirectement c’est-à-dire par le truchement d’une société, d’un organisme, d’une institution ou de quelque personne morale que ce soit à laquelle elle serait liée, PAR L’EXPLOITATION de cet investissement éolien à relativement faible coefficient d’utilisation machines rapporté à l’importance de l’investissement considéré ?
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AILES MARINES, le 18/06/2013,
En complément du projet éolien, l’aménagement d’un port pour accueillir les équipes de maintenance du parc est nécessaire. Après avoir étudié et visité tous les ports potentiels dans le département des Côtes-d’Armor en 2011, Ailes Marines en a retenu trois, qui répondent le mieux à ses critères. Il s’agit des ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo et de Saint-Quay-Portrieux. Le choix définitif du port de maintenance sera fait en concertation avec le Conseil Général des Côtes-d’Armor, propriétaire de ces ports, suite à des études approfondies actuellement en cours. Ce choix sera entériné avant la fin de l’année 2013, lorsque tous les éléments nécessaires auront été réunis.
Les modalités de financement des aménagements du futur port de maintenance ne sont aujourd’hui pas totalement arrêtées. Des discussions sont actuellement en cours sur ce sujet entre Ailes Marines et le Conseil Général des Côtes-d’Armor. Cependant, in fine, ce sera Ailes Marines qui financera les aménagements portuaires, soit en supportant directement les investissements liés aux aménagements, soit au travers du paiement d’une redevance annuelle. Aucun coût pour les collectivités n’est donc à prévoir.
En ce qui concerne l’utilisation annuelle de la capacité du parc éolien que vous estimez à 45%, nous tenons à rappeler certains chiffres : les éoliennes produiront de l’électricité 90% du temps (elles entrent en fonctionnement à partir de 12 km/h de vent) et le facteur de charge du parc, en équivalent pleine puissance, est de 40%, ce qui correspond à une production de 1 750 GWh par an (l’équivalent de la consommation annuelle de 790 000 habitants, chauffage compris). Ces chiffres sont calculés par Ailes Marines. Ils ne peuvent lier en aucun cas juridiquement et/ou financièrement la commune dont le port accueillera l’activité d’exploitation et de maintenance du parc éolien.
Q221 • thomas CHARDIN, (SURESNES), le 27/04/2013
Il est envisagé un développement touristique autour du parc éolien, du "tourisme vert industriel". Quel projet de tourisme "vert industriel" a déjà vu le jour en France ? En Europe ? Dans le monde ? Quel était l'affluence touristique avant et après ? Florange, La Hague, Dunkerque sont-ils connus pour leur attrait touristique ? Pensez-vous vraiment qu'un ensemble industriel comme celui du projet soit créateur d'un tourisme vert ? Quels sont les éléments objectifs permettant de l'affirmer ou de l’étayer ? Quel diagnostic a été établi en la matière ? Quels sont les résultats des études auprès des éventuels clients de ce tourisme vert industriel ? Quelles sont les synergies envisagées avec un tourisme vert émeraude celui-là travaillé depuis plusieurs décennies ? Quelles sont les complémentarités d'un tourisme industriel avec l’offre actuelle basée sur la nature, les paysages naturels et les sites sans usine ? Est-il prévu une étude d'impact ? Merci de vos réponses.
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AILES MARINES, le 02/07/2013,
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sera l´un des premiers sites énergétiques de ce type à être installé puis exploité au large des côtes françaises. Il pourrait donc constituer, comme c´est le cas pour certains parcs européens, un attrait touristique pour les habitants et touristes de la Baie.
A ce jour, l'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques (dont le tourisme) n’est pas encore achevée. Elle le sera en avril 2014. Toutefois, plusieurs retours d’expérience sont à relever. Il convient de rappeler qu´ils ne sont présentés qu´à titre indicatif et qu´en matière de tourisme, il est difficile de faire des déductions et encore moins de transposer un cas à un autre.
Exemples de retours d´expérience
Une étude a été réalisée pour le compte du gouvernement écossais sur le parc éolien en mer danois de Nysted[1]. Ce parc, mis en service en 2003 et situé à 6 km des côtes, est composé de 72 éoliennes de 110 mètres de haut (en bout de pale). Les principaux enseignements de l’étude indiquent que :
- la fréquentation du camping de Nysted, croissante depuis plusieurs années, n’a pas été perturbée par l’apparition du parc,
- les visites en bateau organisées en phase d’installation du parc ont été maintenues en phase d’exploitation pour répondre aux demandes du public.
D’autres informations existent également sur le parc anglais Scroby Sands, situé à 2,5 km des côtes de Great Yarmouth et composé de 30 éoliennes. Selon le responsable du tourisme à Great Yarmouth, aucun touriste ne s’est plaint de la modification du paysage créée par la présence des éoliennes. Plusieurs touristes ont même déclaré venir à Great Yarmouth dans le seul but d’observer le parc. Un centre d’information à l’usage des touristes a été installé près de la plage. Six mois après son ouverture, il avait accueilli 30 000 visiteurs (source : BWEA 2006). Il serait fréquenté aujourd’hui par 35 000 visiteurs chaque année (chiffre E.ON). D’autre part, lors du week-end national anglais pour l’énergie éolienne en 2006, 2 000 personnes ont visité ce parc [2].
Ces deux exemples montrent que l’implantation d’un parc éolien en mer suscite la curiosité et attire le public. Pour cette raison, de nouvelles activités sont développées (visites en bateau, centres d’information), en lien avec les attentes des touristes.
Exemple de tourisme lié à un projet d’aménagement en France
Si aucun parc éolien en mer n’existe à ce jour en France, il est possible de citer, en matière de diversification de l’offre touristique, l’exemple du viaduc de Millau (Aveyron) construit en 2011. Ainsi :
- un espace Viaduc Info a été mis en place : 500 000 visites ont été organisées pour la découverte de la construction et à l’issue des travaux, 290 000 visiteurs ont été recensés en 2011,
- des points de vue panoramiques ont été établis sur le pont et constituent un véritable attrait touristique,
- la fréquentation à l’Office de Tourisme de Millau a augmenté rapidement : de 82 550 visiteurs en 2001 à 284 660 en 2006.
Cet exemple illustre l’installation d’une véritable dynamique de croissance au bénéfice de l’industrie hôtelière et restauration de la Région.
Qu´en est il pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc ?
Pour son projet, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en s’associant à des évènements existants, mais aussi de l´enrichir en développant le tourisme « ludo-scientifique » et le tourisme vert.
À ce jour, plusieurs mesures sont en cours de réflexion :
- L’aménagement de belvédères sur divers points de la Baie de Saint-Brieuc où pourraient figurer des panneaux explicatifs et pédagogiques sur le projet ainsi que des longues vues,
- Des excursions en bateau par le biais de navettes de passagers permettant d’approcher le parc ou de le « visiter de l’intérieur ». L’objectif est de créer des motifs de déplacement et de découverte autour des énergies marines renouvelables.
Ces quelques propositions ne sont pas figées. Si Ailes Marines décide de poursuivre son projet à l´issue du débat public, elle travaillera de concert avec les structures touristiques locales au développement de dispositions adaptées et attractives pour les habitants et les touristes.
[1] The economic impacts of wind farms on Scottish tourism. Rapport à l’intention du gouvernement écossais, mars 2008.
[2] http://www.eon-uk.com/generation/scrobysands.aspx.
Q220 • Thomas CHARDIN, (SURESNES), le 27/04/2013
L'emploi est la priorité nationale. Ma question porte donc sur la création d'emploi NETTE, post installation. Dans son fonctionnement courant, combien et de quelle nature sont les emplois prévus pour faire fonctionner le projet ? Quel est le profil de ces emplois (statuts, compétences, qualifications, lien de subordination avec les entreprises, etc.) ? A-t-il été fait une étude d'impact sur les destructions d'emploi liées au projet ? L'impact sur la pêche et le tourisme ne pouvant être nul, quelle sera la création nette d'emploi ? Merci.
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AILES MARINES, le 27/06/2013,
Dans l’élaboration de son projet, Ailes Marines a fait de l’emploi un enjeu essentiel. Ailes Marines estime à 2 000 le nombre d’emplois directs mobilisés par le projet (dont un potentiel d’un millier en Bretagne). 1860 emplois seront dédiés à la fabrication des éléments constitutifs du parc et à son installation et 140 emplois liés à la maintenance du parc seront localisés en Baie de Saint-Brieuc.
C’est dès 2017, au fur et à mesure de l’installation des éoliennes, que les emplois liés à la maintenance du parc seront créés. A partir de 2020 jusqu’en 2040 au minimum, c’est-à-dire pendant la phase d’exploitation, l’activité de maintenance mobilisera 140 emplois :
- 100 techniciens pour la maintenance : 65 pour la maintenance préventive et corrective et 35 pour la surveillance et la logistique à terre
- 20 marins (capitaines, mécaniciens, matelots) pour l’acheminement des personnels sur le parc
- 20 personnes pour le suivi de l’exploitation
Ils seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans la Baie de Saint-Brieuc (proches du site du port de maintenance retenu), pour toute la durée de vie du parc, soit 20 ans minimum.
La formation professionnelle et la qualification des futurs salariés sont évidemment essentielles à la réalisation du projet et à la création d’une nouvelle filière industrielle en France. Deux défis principaux sont à relever :
- adapter à l’éolien en mer des formations déjà existantes en Bretagne (électromécanique, mécanique industrielle, techniciens de maintenance industrielle…) et relancer des formations en perte de vitesse (chaudronnerie par exemple) ;
- former et/ou qualifier les ressources nécessaires à la création et à l’exploitation de nouveaux sites industriels.
Exemples de formations ou de profils recherchés :
Techniciens de maintenance corrective et préventive :
- BTS et Bac Pro Maintenance des équipements industriels et Electromécanique ;
- à ces BTS et Bac Pro devront être intégrés de la théorie et de la pratique liées à l’éolien en mer comme le travail en mer et le travail en hauteur. La mise en place d’une licence pro dédiée à la maintenance de l’éolien en mer est en réflexion ;
- AREVA prévoit la qualification de ses salariés dédiés à la maintenance du parc éolien à travers la mise en place d’une formation continue : au-delà de la formation initiale ou de l’expérience des candidats, un cycle de formation relatif aux spécificités des nacelles d’environ 800 heures sera proposé aux techniciens.
Pour la production des éléments du parc (éoliennes, fondations, …)
- Charpentiers tôliers
- Soudeurs
- Peintres
- Electromécaniciens
- Encadrement production
- Qualité/précision
- Logistique/Manutention
- Maintenance d’usine
Le travail d’identification des besoins est toujours en cours avec les différents partenaires ou sous-traitants d’Ailes Marines pour identifier l’ensemble des compétences requises.
A propos de la pérennisation des emplois, il est important de noter qu’au-delà des 140 emplois liés à l’exploitation et à la maintenance du parc éolien, Ailes Marines, ses partenaires et ses fournisseurs participent à la mise en place d’une filière industrielle compétitive, visant l’export (Royaume Uni, Belgique, …). Les emplois industriels seront donc préservés au-delà du projet de Saint-Brieuc.
En ce qui concerne les autres activités économiques, Ailes Marines propose d’ores et déjà un projet optimisé d’un point de vue technique et paysager et respectueux des activités existantes de la Baie. Dans la conception de son projet, Ailes Marines a souhaité limiter l’impact du projet sur l’activité de pêche (concertation avec les instances de pêche, évitement du gisement principal de coquilles Saint-Jacques, choix des fondations adaptés…) ou encore sur le paysage et le tourisme (éloignement des éoliennes de la côte, travail avec les structures professionnelles du tourisme des Côtes-d’Armor pour étudier l’opportunité d’une diversification de l’offre, etc…).
L'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques n’est cependant pas encore achevée. Elle sera terminée en avril 2014 et déposée en Préfecture aux services instructeurs. Ses résultats seront consultables par le grand public lors de l’enquête publique, prévue en 2015.
Q219 • Thomas CHARDIN, (SURESNES), le 27/04/2013
Bonjour, Je m'interroge sur les bénéfices (ou inconvénients) du projet en termes d'Emploi, priorité nationale. Le projet, dans sa phase amont de mise en œuvre va "mobiliser 2 000 emplois directs". Quel est le statut de ces emplois ? Pour quel type de contrat ? Quelle nature de compétences attendues ? Les personnes sensées être embauchées d'où viennent-elles ? Quelle est le "sourcing" comme on dit dans le recrutement ? Est-ce 2000 emplois ? 2000 salariés ? 2000 CDI ? 2000 intérimaires ? Avec quelle saisonnalité d'embauche ? Merci de vos réponses.
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
Dans l’élaboration de son projet, Ailes Marines a fait de l’emploi un enjeu essentiel. Le consortium souhaite contribuer au développement d’une nouvelle filière industrielle en France et privilégier les partenariats avec les entreprises bretonnes, et notamment les PME.
Ailes Marines estime à environ 2 000 le nombre d’emplois directs mobilisés par le projet (dont un potentiel de 1 000 en Bretagne) et répartis de la façon suivante :
- 750 pour la fabrication des éoliennes et de leurs principaux composants (générateur, mât…) sur le site du Grand Port maritime du Havre,
- 110 pour la fabrication des autres composants des éoliennes (pièces usinées ou mécano-soudées, équipements électriques), potentiellement localisables en Bretagne,
- 500 pour la conception et la fabrication des fondations de type jacket (solution privilégiée) à Brest,
- 200 pour la conception et la fabrication de la sous-station électrique à Brest,
- 300 pour la phase d’installation en mer (activités d’ingénierie, de management, de logistique et d’installation proprement dite),
- 140 pour la phase de maintenance (20 marins, 20 personnes pour le suivi de l’exploitation et 100 techniciens).
L’objectif est que cette filière industrielle – et les emplois associés – soit pérenne grâce à sa compétitivité pour les projets à venir en France et à l’export, notamment au sud du Royaume-Uni et en Belgique. En France, le gouvernement a annoncé en janvier 2013 un nouvel appel d’offres pour 1 000 MW, à construire au large des côtes françaises (au large du Tréport et de l’île de Noirmoutier) entre 2021 et 2023. Au-delà des frontières hexagonales, le développement de 40 000 MW est annoncé en Europe à l’horizon 2020, en premier lieu au Royaume-Uni.
Les maisons mères d’IBERDROLA et d’EOLE-RES développent notamment plusieurs projets éoliens en mer importants au Royaume-Uni et en Allemagne pour une puissance supérieure à 10 000 MW, offrant ainsi une réelle opportunité d’accès aux marchés internationaux à ses partenaires et à leurs fournisseurs. C’est dans cette perspective qu’AREVA a choisi d’implanter ses usines de production de nacelles et de pales au Havre, port idéalement situé pour desservir les champs du Sud du Royaume-Uni et de Belgique.
A partir de 2017, les emplois liés à la maintenance du parc seront créés. Jusqu’en 2040 au minimum, c’est-à-dire pendant la phase d’exploitation, l’activité de maintenance mobilisera 140 emplois :
- 100 techniciens pour la maintenance : 65 pour la maintenance préventive et corrective et 35 pour la surveillance et la logistique à terre
- 20 marins (capitaines, mécaniciens, matelots) pour l’acheminement des personnels sur le parc
- 20 personnes pour le suivi de l’exploitation
Ils seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans la Baie de Saint-Brieuc (proches du site du port de maintenance retenu), pour toute la durée de vie du parc, soit 20 ans minimum.
Q213 • Camille VALLIERE, (SAINT-QUAY-PORTRIEUX), le 26/04/2013
Une question toute simple, mais fondamentale : compte tenu, très objectivement, des caractéristiques actuelles et de l’évolution de cette station touristique balnéaire et familiale qu’est St-Quay-Portrieux d’une part et des contingences inhérentes à la réalisation et au fonctionnement d’une base portuaire de maintenance nécessité par la création d’un parc éolien… Y a-t-il comptabilité entre ces deux complexes?
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AILES MARINES, le 18/06/2013,
Les aménagements nécessaires à l’installation d’une base de maintenance sur un port peuvent être listés de la manière suivante :
- Un quai équipé d’une grue et de rampes d’accès, pour l’embarquement du matériel et du personnel à bord des navires de maintenance, au sein du port de pêche ;
- Un espace de stockage extérieur pour entreposer du matériel ;
- Des bureaux / entrepôts (environ 2 000 m2), qui constitueront la base de vie du personnel, le centre de télésurveillance des éoliennes et le magasin pour les pièces de rechange ;
- Un parking pour accueillir les véhicules du personnel sur le site ou à proximité.
La flotte de navires sera composée de deux bateaux de 25 mètres et d’un bateau de 30 mètres. Il est vraisemblable qu’ils partiront généralement tôt le matin pour le parc, pour ne revenir que le soir, impactant peu l’activité du port.
Le nombre limité de bateaux pour la maintenance (3 au total d’après les études en cours), le trafic maritime engendré dans le port tout aussi limité, l’approvisionnement par voie terrestre réduit à un camion par semaine et le fait que la base de maintenance sera situé dans le secteur « pêche » du port, permettent de penser que l’activité de maintenance du parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc n’aura aucune incidence sur l’activité de tourisme du port.
De plus, pour rappel, après avoir étudié et visité tous les ports potentiels dans le département des Côtes-d’Armor en 2011, Ailes Marines en a retenu trois qui répondent à plusieurs critères : il s’agit des ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo et de Saint-Quay-Portrieux. Une fois le site du port de maintenance choisi, un processus d’obtention des autorisations administratives sera lancé par le propriétaire du port, à savoir le Conseil Général, pour pouvoir mener à bien les travaux d’aménagement nécessaires au déploiement de la base. Les dossiers de demande d’autorisation seront appuyés, au même titre que ceux du parc éolien lui-même, d’une étude d’impact exhaustive. Cette étude traitera de l’ensemble des conséquences de ces aménagements sur les activités existantes (activités nautiques, tourisme…) et proposera, le cas échéant, des mesures visant à les réduire, les compenser ou les supprimer.
Q146 • Renan GUILLOU, (SAINT-BRIEUC), le 08/04/2013
Les éoliennes sont fabriquées au Havre, leurs socles à Brest. Pourquoi ne pas privilégier le plan local ?
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AILES MARINES, le 28/05/2013,
Les ports sont des éléments clés pour la réalisation du projet. Pour Ailes Marines et ses partenaires, l’enjeu était donc de rechercher les sites les plus adaptés aux spécificités de l’éolien en mer, à partir de critères techniques et économiques principalement.
En effet, les éléments constitutifs du parc seront imposants par leur taille et leur masse (par exemple, chaque fondation sera haute d’au moins 60 m et pèsera au minimum 700 tonnes). Leur fabrication nécessite donc des sites de production de grande capacité, alliant disponibilité foncière (usines et zones de stockage) et accessibilité par voie maritime pour l’acheminement des éléments vers le site de Saint-Brieuc, mais aussi vers les autres champs en France ou à l’export. Aucun port des Côtes-d’Armor ne satisfaisant à ces exigences, le choix des partenaires industriels d’Ailes Marines s’est porté sur des ports de grande capacité entourant la zone du projet : Brest (Finistère) et Le Havre (Seine-maritime).
La fabrication des éoliennes se fera sur le port du Havre, choisi par AREVA en raison de ses spécificités techniques (surface disponible de plusieurs dizaines d'hectares, capacités des quais à accueillir des colis lourds, accès direct à la haute mer...) et de sa situation géographique privilégiée dans une perspective d’export vers le marché anglais.
La fabrication des fondations est prévue sur le port de Brest, seul port breton disposant des caractéristiques techniques de portance et de surface disponible pour accueillir des colis de plusieurs centaines de tonnes et permettant un accès à la mer 24h/24.
Si les ports costarmoricains ne permettent pas la construction et l’accueil de composants aussi lourds que les éoliennes et leurs fondations, Ailes Marines et ses partenaires privilégieront autant que possible les entreprises locales pour alimenter en composants les sites de production brestois et havrais.
Ainsi l’identification de fournisseurs potentiels est en cours, notamment pour ce qui concerne des composants ou sous-ensembles des éoliennes, de la sous-station électrique et des fondations, mais aussi pour les navires de maintenance. En Bretagne, cette phase d’identification, menée conjointement avec les acteurs du territoire comme Bretagne Pôle Naval et les Chambres de commerce et d'industrie de Brest et des Côtes-d’Armor, a permis au consortium Ailes Marines de rencontrer près de 120 entreprises à fin décembre 2012. A titre d’exemple, AREVA a déjà rencontré 77 entreprises bretonnes, dont 33 situées dans les Côtes-d’Armor
Par ailleurs, en phase d’exploitation du parc éolien, la base de maintenance sera localisée dans un port costarmoricain, pour les 20 ans minimum de durée de vie du parc : Erquy, Saint-Cast-le-Guildo ou Saint-Quay-Portrieux. 140 emplois locaux seront mobilisés pour assurer l’activité de maintenance : 100 techniciens, 20 marins et 20 personnes pour le suivi de l’exploitation. La création et l’implantation de ces 140 emplois spécialisés et pérennes sera clairement un levier de développement socio-économique pour le territoire du port retenu. Les commerces et services bénéficieront fortement des emplois directs et indirects qui seront créés dans le port. Le choix définitif du port de maintenance sera effectué par le Conseil Général des Côtes-d’Armor, en lien avec Ailes Marines, en septembre 2013.
Q134 • Franck LAENEN, (SAINT-CAST-LE-GUILDO), le 05/04/2013
J’ai lu dans la presse que ce projet allait engendrer plus de 140 emplois… Je suis un spécialiste de la maintenance (9 ans passés au tunnel sous la Manche pour la maintenance des systèmes de sécurité incendie). Merci de me préciser les entreprises qui seront chargées des embauches et quels sont les critères pour espérer travailler sur ce projet ?
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AILES MARINES, le 28/05/2013,
Pendant la phase d’exploitation du parc (20 ans au minimum), l’activité de maintenance représentera effectivement, une fois le parc construit, 140 emplois directs, basés dans le port de maintenance qui sera choisi en septembre 2013 parmi les 3 candidats sélectionnés : les ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo ou de Saint-Quay-Portrieux.
Les 140 emplois concernés se répartiront de la sorte :
- 20 personnes pour le suivi de l’exploitation (employés Ailes Marines),
- 20 marins (employés par un armateur non défini à l’heure actuelle),
- 100 techniciens pour la maintenance et la supervision (employés AREVA) dont environ :
-
- Un tiers travaillera en support à terre pour la supervision et la logistique,
- Les deux tiers seront chargés des opérations de maintenance préventive et corrective en mer.
Pendant les 5 premières années d’exploitation du parc, l’entreprise en charge de la maintenance sera AREVA, partenaire d’Ailes Marines. À terme, ce sera à Ailes Marines de décider si elle souhaite continuer à confier la maintenance du parc éolien à AREVA ou bien reprendre cette activité à son compte.
Des compétences en électricité, hydraulique, électrotechnique et mécanique seront nécessaires pour les postes de techniciens de maintenance en mer. Les formations attendues à ce jour sont :
- BTS Electrotechnique, maintenance industrielle, électricité,
- Bac Pro mécanique, maintenance industrielle, électromécanique.
À ces BTS et Bac Pro devront être ajoutés de la théorie et de la pratique liées à l’éolien en mer, comme le travail en mer et le travail en hauteur. La mise en place d’une licence pro dédiée à la maintenance de l’éolien en mer est actuellement en cours de réflexion dans le cadre d’un groupe de travail « Emploi-Formation » piloté par le Conseil Régional de Bretagne.
En outre, AREVA prévoit la qualification de ses salariés dédiés à la maintenance du parc éolien à travers la mise en place d’une formation continue : au-delà de la formation initiale ou de l’expérience des candidats, un cycle de formation relatif aux spécificités des nacelles d’environ 800 heures sera proposé aux techniciens de maintenance.
Q124 • Anthony MERCIER, (HILLION), le 02/04/2013
En admettant une équivalence du nombre d'emplois pérennes (et encore, je doute), le Grand Hôtel et le Spa du Val André ne nécessitent pas de débats publics, mais les retombées sont plutôt positives pour l'image des Côtes d'Armor. La présence visuelle de ces moulins à vents de 175 m ne risque-t-elle pas de freiner la clientèle de ces complexes, préférant des paysages plus naturels? Je m'imagine assis sur une terrasse du Spa, contemplant ces éoliennes. Pas trop mon trip ! Qu'en pensent les professionnels du tourisme, et les touristes eux-mêmes?
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AILES MARINES, le 07/05/2013,
Il faut d’abord rappeler qu’Ailes Marines a privilégié, dans la définition du périmètre de son projet, l’éloignement du parc éolien des zones environnementales classées et du littoral costarmoricain. Ainsi, 76 % des éoliennes seront situées à plus de 20 kilomètres des côtes, la plus proche étant située à 16,2 kilomètres du Cap Fréhel.
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sera l´un des premiers sites énergétiques de ce type à être installé puis exploité au large des côtes françaises. Il pourrait donc constituer, comme c´est le cas pour certains parcs européens, un attrait touristique pour les habitants et touristes de la Baie.
A ce jour, l'étude d'impact du projet et plus spécifiquement l’évaluation des impacts socio-économiques (dont le tourisme) n’est pas encore achevée. Elle le sera en avril 2014. Toutefois, plusieurs retours d’expérience sont à relever. Il convient de rappeler qu´ils ne sont présentés qu´à titre indicatif et qu´en matière de tourisme, il est difficile de faire des déductions et encore moins de transposer un cas à un autre.
Exemples de retours d´expérience
Une étude a été réalisée pour le compte du gouvernement écossais sur le parc éolien en mer danois de Nysted[1]. Ce parc, mis en service en 2003 et situé à 6 km des côtes, est composé de 72 éoliennes de 110 mètres de haut (en bout de pale). Les principaux enseignements de l’étude indiquent que :
- La fréquentation du camping de Nysted, croissante depuis plusieurs années, n’a pas été perturbée par l’apparition du parc,
- Les visites en bateau organisées en phase d’installation du parc ont été maintenues en phase d’exploitation pour répondre aux demandes du public.
D’autres informations existent également sur le parc anglais Scroby Sands, situé à 2,5 km des côtes de Great Yarmouth et composé de 30 éoliennes. Selon le responsable du tourisme à Great Yarmouth, aucun touriste ne s’est plaint de la modification du paysage créée par la présence des éoliennes. Plusieurs touristes ont même déclaré venir à Great Yarmouth dans le seul but d’observer le parc. Un centre d’information à l’usage des touristes a été installé près de la plage. Six mois après son ouverture, il avait accueilli 30 000 visiteurs (source : BWEA 2006). Il serait fréquenté aujourd’hui par 35 000 visiteurs chaque année (chiffre E.ON). D’autre part, lors du week-end national anglais pour l’énergie éolienne en 2006, 2 000 personnes ont visité ce parc [2].
Ces deux exemples montrent que l’implantation d’un parc éolien en mer suscite la curiosité et attire le public. Pour cette raison, de nouvelles activités sont développées (visites en bateau, centres d’information), en lien avec les attentes des touristes.
Qu´en est il pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc ?
Pour son projet, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en s’associant à des évènements existants, mais aussi de l´enrichir en développant le tourisme « ludo-scientifique » et le tourisme « vert industriel ».
À ce jour, plusieurs mesures sont en cours de réflexion :
- L’aménagement de belvédères sur divers points de la Baie de Saint-Brieuc où pourraient figurer des panneaux explicatifs et pédagogiques sur le projet ainsi que des longues vues,
- Des excursions en bateau par le biais de navettes de passagers permettant d’approcher le parc ou de le « visiter de l’intérieur ». L’objectif est de créer des motifs de déplacement et de découverte autour des énergies marines renouvelables.
Ces quelques propositions ne sont pas figées. Si Ailes Marines décide de poursuivre son projet à l´issue du débat public, elle travaillera de concert avec les structures touristiques locales au développement de dispositions adaptées et attractives pour les habitants et les touristes.
[1] The economic impacts of wind farms on Scottish tourism. Rapport à l’intention du gouvernement écossais, mars 2008.
[2] http://www.eon-uk.com/generation/scrobysands.aspx.
Q114 • Laurent HAMON, Pôle Emploi Agence Spécialisé, (BINIC), le 02/04/2013
En terme d’emplois, des actions spécifiques sont-elles envisagées afin de travailler sur des transferts de ressources et compétences notamment des personnes licenciées économique du tissu industriel 22 ?
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AILES MARINES, le 07/05/2013,
Afin d’être en phase avec les objectifs d’insertion professionnelle définis par le département des Côtes-d’Armor, le consortium Ailes Marines s’est engagé dans sa réponse à l´appel d´offres à :
- Allouer un minimum de 5 % du volume global d’heures mobilisées par le projet, avant et après installation, aux personnes éloignées de l’emploi, et à relayer cet objectif à chacun de ses partenaires,
- Mettre en place un partenariat avec les acteurs en charge de l’emploi et de l’insertion au niveau local, départemental et régional afin d’accompagner les politiques mises en œuvre,
- Privilégier au maximum l’emploi local,
- Favoriser la reconversion des personnes sans emploi, voire de les intégrer dans un parcours d’alternance au sein des sociétés de nos partenaires.
En fonction de l’actualité du bassin d’emploi, des actions de reconversion orientées plus spécifiquement vers des ex-salariés d’une usine ou d’un domaine d’activité industriel pourront être envisagées.
Rappelons que le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc va mobiliser 2 000 emplois directs dans le Grand Ouest, dont potentiellement un millier en Bretagne. 1860 emplois seront dédiés à la fabrication des éléments constitutifs du parc (éoliennes, fondations, sous-station électrique…) et à leur installation en mer (activités d’ingénierie, de logistique et d’installation proprement dite).
D’autre part, Ailes Marines prévoit en Côtes-d’Armor la création de 140 emplois liés à la maintenance du parc une fois installé (opérations en mer, transport et encadrement du personnel).
Ceux-ci seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans le port de maintenance qui sera retenu (Erquy, Saint-Cast-le-Guildo ou Saint-Quay-Portrieux). C’est donc l’emploi local qui sera privilégié par Ailes Marines en partenariat avec les acteurs locaux de l’emploi et de la formation pour les actions de reconversion.
Q113 • Bertrand OLLIVIER, (PLOUHA), le 02/04/2013
Monsieur, Madame,
J’aimerais connaître les offres d’emplois dans le domaine de la Mécanique, à compter du 20/05/13. Je suis actuellement responsable de l’échelon mécanique en offshore sur barge à l’étranger.
Dans l’attente d’une réponse, veuillez recevoir mes salutations.
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AILES MARINES, le 07/05/2013,
Pendant la phase d’installation du parc éolien, des besoins pourront apparaître dans votre domaine d’activité. Toutefois, les profils nécessaires sont encore à l’étude. Technip (www.technip.com/fr) sera en charge de cette partie du projet.
Pendant la phase d’exploitation du parc (c’est-à-dire pendant 20 ans minimum), l’activité de maintenance représentera, une fois le parc construit, 140 emplois directs. Ces emplois seront basés sur le port de maintenance qui sera choisi en septembre 2013 parmi les 3 candidats sélectionnés : les ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo ou de Saint-Quay-Portrieux.
Les 140 emplois concernés se répartiront de la sorte : 20 marins, 20 personnes pour le suivi de l’exploitation et 100 techniciens. Les compétences nécessaires aux futurs techniciens seront les suivantes : électricité, hydraulique, électrotechnique et mécanique.
La maintenance d’éoliennes en mer étant un métier nouveau en France, les futurs techniciens de maintenance devront suivre une formation adaptée à cette nouvelle filière de l’éolien en mer.
Les formations attendues à ce jour pour les techniciens de maintenance corrective et préventive sont :
- BTS Electrotechnique, maintenance industrielle, électricité,
- Bac Pro mécanique, maintenance industrielle, électromécanique.
En termes de calendrier, l’installation du parc est prévue à partir de 2016 et son exploitation à partir de 2018. Des emplois de mécaniciens seront à pourvoir à ces horizons là.
Q110 • Pierre DUFOUR, (ETABLES SUR MER), le 02/04/2013
Quel est le taux de rentabilité du projet ? Cela semble intéressant.
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AILES MARINES, le 22/04/2013,
La rentabilité d’un projet comme le parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc dépend de nombreux facteurs :
- Le montant d’investissement initial, qui s’élève à environ 2 milliards d’euros (hors coût de raccordement au réseau électrique). Ce coût comprend le développement du projet, les coûts de fabrication et d’installation des différents éléments du parc…
- Les coûts d’exploitation du futur parc : coûts de maintenance (frais de personnel, frais logistiques, pièces de rechange…), mesures compensatoires, taxe spécifique sur l’éolien en mer…
- Le potentiel éolien du site et donc la production annuelle du parc : elle est estimée, pour le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc, à 1750 GWh par an,
- Le prix de vente de l’électricité à EDF : c’est également sur le tarif qu’Ailes Marines a proposé pour remporter l’appel d’offres éolien en mer contre les autres compétiteurs pour la zone de Saint-Brieuc que repose la rentabilité du projet.
La rentabilité exacte d’un tel projet reste cependant une donnée confidentielle, pour l’entreprise d’une part, mais également parce que le cadre de l’appel d’offres implique la confidentialité des tarifs et des données économiques remis par les candidats à l’Etat. Seules la Direction Générale de l’Énergie et du Climat ou la Commission de régulation de l’Energie (CRE) pourraient rendre ces données publiques.
Il convient enfin de rappeler que le mécanisme d’appel d’offres engagé par l’État pour attribuer les sites de développement de projets éoliens en mer a amené les candidats à réduire leurs prétentions en matière de rentabilité de projets. 40 points sur 100 étant alloués au prix de l’électricité dans la notation des offres, les candidats ont dû présenter un prix compétitif afin d’avoir une chance de gagner.
Q104 • Alin INCANDELA, (SAINT QUAY PORTRIEUX), le 29/03/2013
Est-ce que votre projet va générer des emplois ? Si oui à qui je dois m'adresser ? Merci à l'avance
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
Ailes Marines estime à environ 2 000 le nombre d’emplois directs mobilisés par le projet (dont un potentiel de 1 000 en Bretagne) et répartis de la façon suivante :
- 750 pour la fabrication des éoliennes et de leurs principaux composants (générateur, mât…) sur le site du Grand Port maritime du Havre,
- 110 pour la fabrication des autres composants des éoliennes (pièces usinées ou mécano-soudées, équipements électriques), potentiellement localisables en Bretagne,
- 500 pour la conception et la fabrication des fondations de type jacket (solution privilégiée) à Brest,
- 200 pour la conception et la fabrication de la sous-station électrique à Brest,
- 300 pour la phase d’installation en mer (activités d’ingénierie, de management, de logistique et d’installation proprement dite),
- 140 pour la phase de maintenance (20 marins, 20 personnes pour le suivi de l’exploitation et 100 techniciens).
À ces emplois directs, il faut ajouter des emplois indirects liés à la sous-traitance industrielle et aux services (hébergement, restauration, transport). En effet, durant les phases de fabrication et d’installation, les besoins des employés et de leurs familles en termes d’hébergement, de restauration, de transport, d’activités de loisirs devront être assurés. Le nombre exact d’emplois indirects est actuellement en cours d’évaluation.
Le consortium Ailes Marines, AREVA et TECHNIP en particulier, et les fournisseurs privilégiés d’Ailes Marines, STX France et EIFFAGE notamment, procèdent actuellement à l’identification des sous-traitants qui seront, avec ces grandes entreprises, les futurs créateurs des emplois mentionnés ci-dessus.
Il est donc encore trop tôt pour pouvoir identifier précisément les interlocuteurs. Vous trouverez ci-dessous pour rappel le calendrier du projet :
- 2016 : début de la phase de fabrication des éléments (éoliennes, sous-station, fondations…),
- 2016 : début de la phase d’installation en mer,
- 2018 : début de la maintenance des premières éoliennes installées.
Nous vous invitons donc à rester attentif à l’évolution du projet, afin de vous permettre d’identifier les entreprises retenues, qui seront vos principales interlocutrices pour un emploi futur.
Pour la phase de recrutement proprement dite, il est important de signaler que les bassins d’emplois bretons et plus particulièrement costarmoricains seront privilégiés.
Q94 • Samuel TIERCELIN, Association Open Odyssey, (NANTES), le 29/03/2013
L’enseignement supérieur et la recherche en Bretagne rassemblent des compétences remarquables qui peuvent être activés pour « challenger » et apporter une valeur ajoutée à ce projet d’avenir.
Avez-vous prévu de mobiliser l’enseignement supérieur et la recherche en Bretagne ? Si oui, comment allez-vous vous y prendre ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 03/05/2013,
Dans le cadre de son projet éolien, Ailes Marines a fait le choix de participer à des projets et programmes contribuant à la recherche dans le domaine de l’éolien en mer et s’inscrivant dans une démarche innovante.
La Région Bretagne est pionnière dans le développement des énergies marines renouvelables. Elle accueille, par exemple à Brest, France Énergies Marines, un institut d’excellence en énergies décarbonées dédié aux énergies marines renouvelables, ou encore le Pôle Mer Bretagne, pôle de compétitivité à vocation mondiale. C’est dans ce contexte qu’Ailes Marines, en collaboration avec les acteurs locaux, a souhaité soutenir la recherche dans la région en s’impliquant dans plusieurs projets :
- OPTIWIND, en partenariat avec France Énergies Marines et en association avec AREVA et TECHNIP. Ce projet a pour objectif d’optimiser les méthodes d’installation de l’éolien en mer,
- RESIBAD, labellisé par le Pôle Mer Bretagne, en partenariat avec IN VIVO, l’Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées (ENSTA) de Bretagne et ALTRAN. Il a pour objet l’étude et l’expertise de solutions de réduction de bruits sous-marins lors des travaux maritimes,
- AMURE, en partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale (UBO). Ailes Marines finance une thèse portant sur la contribution des énergies marines renouvelables à la croissance verte,
- LOG ENERMAR, dont l’objectif est de contribuer à la définition des chaînes logistiques à mettre en place dans le cadre du développement d’une filière de l’éolien en mer. Ce projet est développé en partenariat avec le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) et le Supply Chain and Maritime Port Institute (SCAMPI).
- MAMMIFERES MARINS : mené en partenariat avec le Centre de Recherche sur les Mammifères Marins de La Rochelle (CRMM) et Quiet Oceans (société spécialisée dans l’évaluation et le traitement des bruits en mer, basée à Plouzané, Finistère), ce projet porte sur l’évaluation de l’impact des nuisances sonores sur les mammifères marins. Cette étude sera menée sur le long terme et aura pour objectif d’étudier les réponses comportementales des mammifères marins lors de l’installation et de l’exploitation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Ces différents projets vont permettre de :
- Contribuer à la recherche sur l’éolien en mer en Bretagne,
- S’inscrire dans une démarche innovante en appuyant des programmes locaux,
- Soutenir le développement de nouveaux débouchés industriels pour la région.
Par ailleurs, Ailes Marines apportera à ces projets de recherche et développement toute l’expertise et l’expérience de ses équipes. Ces projets pourront, pour la plupart, trouver une application directe dans le projet de Saint-Brieuc.
Concernant l’enseignement supérieur, un groupe de travail « Emploi - Formation » a été créé au sein du comité de filière régional en septembre 2012. Il a pour buts d’anticiper les besoins liés au projet du parc éolien en mer en matière de formation et d’emploi afin de mettre en place les solutions pour y répondre. Ce groupe de travail est piloté par le Conseil Régional de Bretagne.
A l’heure actuelle, le principal besoin identifié concerne la formation des futurs techniciens de maintenance qui seront basés dans le futur port de maintenance. Des établissements supérieurs bretons proposent déjà des formations de type « maintenance industrielle », mais elles devront être adaptées à l’éolien en mer.
D’autres établissements ont également été identifiés par Ailes Marines au regard du contenu de leurs formations. On peut ainsi citer l’ENSTA de Brest, qui propose un mastère spécialisé Energies Marines Renouvelables. Depuis l’ouverture de ce Mastère en 2010, des rencontres sont organisées pour informer les étudiants sur le développement d’un parc éolien en mer, présenter le projet et échanger sur les différentes compétences liées à l’éolien en mer. Ailes Marines est également en contact avec l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Rennes : pour la deuxième année consécutive, un groupe d’étudiant travaille sur l’intégration du projet dans le territoire. L’étude porte en particulier cette année sur le rôle du débat public. L’objectif des étudiants et de présenter au Consortium des actions à mettre en place pour favoriser l’information du public tout au long du projet.
Q91 • Nicole CHAMBON, (SAINT-BRIEUC), le 29/03/2013
Pourquoi la participation de PME (du bâtiment locales, Enercoop, Energies partagées) locales semble-t-elle écartée au profit de très grandes entreprises apportant leur main d’œuvre sur place, ce qui évite l’emploi local ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 03/05/2013,
La place des sous-traitants locaux et régionaux dans le projet du parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc est centrale. Nous insistons pour que nos partenaires et fournisseurs privilégiés, dimensionnés pour ce projet d’envergure, fassent directement intervenir des entreprises locales, dans tous les types d’activités relatifs à notre projet. En effet, il y a une forte volonté de favoriser les partenariats avec les entreprises du Grand Ouest, bretonnes et normandes notamment, afin de créer une véritable filière industrielle nationale.
Concernant les fondations et la sous-station électrique, le consortium Ailes Marines et ses fournisseurs privilégiés (STX France et Eiffage) travaillent à l’implantation d’usines sur le port de Brest (avec du personnel local) et procèdent actuellement à l’identification de sous-traitants, principalement en Bretagne. Près de 700 emplois locaux sont potentiellement concernés.
Cette phase d’identification, menée conjointement avec les acteurs du territoire comme Bretagne Pôle Naval et les Chambres de commerce et d´industrie de Brest et des Côtes-d’Armor, a déjà permis au consortium Ailes Marines de rencontrer une quarantaine d’entreprises basées en Bretagne, l’objectif étant de valoriser le potentiel industriel du tissu économique breton. L’identification des fournisseurs par le consortium va se poursuivre jusqu'à fin 2013, au minimum.
Pour ce qui est des éoliennes, l'objectif est de pouvoir fournir une turbine 100 % « made in France ». Les usines de fabrication de nacelles et de pales AREVA seront implantées en France, sur le Grand Port Maritime du Havre. Le groupe favorise également l'implantation à proximité de ses usines des fournisseurs pour les composants clés des éoliennes - mâts, multiplicateurs, génératrices... - en vue de constituer un « écosystème » industriel compétitif, pérenne et porteur de 750 emplois directs. Pour les autres composants des éoliennes, AREVA procède depuis 2011 à l’identification des fournisseurs potentiels basés en Bretagne. Cette identification va se poursuivre jusqu’à fin 2013 et le panel de fournisseurs sélectionnés sera constitué en 2014. Parmi les 77 entreprises bretonnes rencontrées à ce jour par AREVA, 33 sont des Côtes-d’Armor. La plupart ont des activités correspondantes aux métiers recherchés : chaudronnerie, composites, électricité industrielle. 110 emplois directs sont potentiellement concernés.
Pour ce qui est de la phase d’installation en mer des principaux éléments du parc (fondations, éoliennes, sous-station électrique), 300 emplois sont potentiellement concernés pour les activités d’ingénierie, de management, de logistique et d’installation proprement dite. Afin de minimiser l’impact de la logistique sur les délais et coûts du projet, Technip favorisera l’utilisation du tissu industriel local et a commencé l’identification des potentiels sous-traitants locaux dans les domaines du transport maritime, de la manutention et levage, ainsi que pour le ravitaillement des navires d’installation en combustible et le service hôtelier à bord (nourriture, traitement des eaux usées). Des compétences spécifiques en construction métallique seront également requises pour la fabrication des équipements d’aide à l’installation.
La base de maintenance nécessitera quant à elle des aménagements en super et en infrastructures qui seront réalisés par des entreprises locales. A ce stade du projet aucune d´elle n’a encore été contactée (décision du choix du port de maintenance en septembre 2013).
Concernant les catégories d’acteurs mentionnées dans votre question :
- Les acteurs du bâtiment pourront être sollicités lorsque des besoins en la matière seront identifiés (pas de construction prévue avant 2015). Au stade actuel du projet, aucun acteur du bâtiment n’est encore intervenu sur le projet,
- Enercoop : dans le cadre d’un projet tel que celui présenté au débat public, et en raison des conditions de l’appel d’offres, le contrat d’achat de l´électricité produite sera signé avec EDF, seule entreprise habilitée à ce jour.
- Energies partagées : cette association a vocation de permettre aux citoyens d’investir dans des projets d’énergies renouvelables. Dans le cas du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc l’investissement, estimé à 2 milliards d’euros (hors coût de raccordement), est beaucoup plus important que celui d’un parc éolien terrestre. Une participation du public au financement du projet ne pourrait donc être certainement que symbolique. Ailes Marines a néanmoins prévu d’en étudier la faisabilité et les éventuelles modalités de mise en œuvre, sans que cela ne préjuge de l’issue de ces études.
En conclusion, le consortium Ailes Marines et les fournisseurs privilégiés d'Ailes Marines favorisent l’emploi en France, mais souhaitent particulièrement faire intervenir les entreprises en Bretagne, afin que celles-ci bénéficient de retombées économiques et de nouveaux débouchés.
Q70 • Gérard LECLAIR, (PLOUFRAGAN), le 29/03/2013
Vous avez évoqué les emplois et la mise en place d’un organisme chargé de la formation…
Pouvez-vous nous préciser quelle formation? Pour quels métiers?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
Pour préparer la « montée en puissance » des compétences nécessaires et assurer leur disponibilité le moment venu, le consortium Ailes Marines travaille en étroite collaboration depuis 2011 avec les régions, les rectorats, Pôle-Emploi, les DIRECCTEs (Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) et l’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes). Il consulte également les services en charge de l’emploi et de l’insertion dans les Côtes-d’Armor : le Conseil Général des Côtes-d’Armor, Saint-Brieuc Agglomération – via le Syndicat de Gestion du Pôle Universitaire de Saint-Brieuc –, la Chambre de Commerce et d’Industrie des Côtes-d’Armor et le GRETA, qui propose des formations continues pour adultes. Un groupe de travail « Emploi - Formation » a d’autre part été créé au sein du comité de filière régional sur les énergies marines renouvelables en Bretagne en septembre 2012. Il a pour buts d’anticiper les besoins liés au projet du parc éolien en mer en matière de formation et d’emploi, afin de mettre en place les solutions pour y répondre. Ce groupe de travail est piloté par le Conseil Régional de Bretagne.
Il est important de noter qu’à l’heure actuelle, le principal nouveau besoin en formation identifié concerne la formation des futurs techniciens de maintenance qui seront basés dans le futur port de maintenance.
En effet, la maintenance d’éoliennes en mer est un métier qui n’existe pas en France. Les filières de formation devront donc être adaptées à cette nouvelle activité. En ce qui concerne la formation initiale, plusieurs établissements scolaires dans le département ont été visités par le consortium. Les lycées Chaptal (Saint-Brieuc), Jules Verne (Guingamp), Félix Le Dantec (Lannion) et le lycée maritime Pierre Loti (Paimpol) sont pressentis pour mettre en place une nouvelle offre de formation « éolien en mer ».
La mise en place d’une licence professionnelle dédiée à la maintenance de l’éolien en mer est en cours de réflexion, permettant d’apporter les qualifications nécessaires, comme le travail en mer et le travail en hauteur. AREVA prévoit d’autre part la qualification de ses salariés dédiés à la maintenance à travers la mise en place d’une formation continue : au-delà de la formation initiale ou de l’expérience des candidats, un cycle de formation relatif aux spécificités des nacelles accompagnera les techniciens pour un volume horaire de l’ordre de 800 heures.
Concernant les métiers mobilisés par le projet, le consortium les a listés (de manière non exhaustive), en fonction des différentes phases du projet. Pour certains, les formations attendues ont été précisées à titre d’exemple.
Métiers mobilisés par le projet en phase de développement (2012-2015) :
- Chargés de la concertation avec les acteurs du territoire,
- Chargés d’études environnementales,
- Chargés d’études paysagères,
- Ingénieurs,
- Cartographes,
- Avocats.
Métiers mobilisés par le projet en phase de fabrication (2016-2020) :
--> Métiers autour des éléments et composants de l’éolienne :
- Electrotechniciens (composants électriques),
- Techniciens de production industrielle, soudeurs, rouleurs, chaudronniers (mâts),
- Mécaniciens, électromécaniciens, électriciens (nacelles),
Formations à titre d’exemple :
- Bac pro d’électromécanique, d’électricité,
- BTS d’électromécanique, de maintenance industrielle.
- Opérateurs matériaux composites (pales),
Formations à titre d’exemple :
- Titre professionnel SMMC Stratifieur Multi-procédés en Matériaux Composites, TAMC Technicien d’Atelier des Matériaux Composites,
- CAP Composites Plastiques Chaudronnés,
- BTS Industries Plastiques EuroPlastic.
--> Métiers autour des fondations :
- Managers,
- Chaudronniers,
- Charpentiers tôliers,
- Soudeurs,
- Peintres,
- Chargés de l’encadrement production,
- Chargés de suivi qualité,
- Responsables Logistique/Manutention,
- Responsables maintenance,
- Divers (magasiniers, nettoyage).
--> Métiers autour de la sous-station électrique :
- Ingénieurs,
- Chargés de l’encadrement production,
- Ouvriers soudeurs,
- Charpentiers tôliers,
- Peintres,
- Chaudronniers.
Métiers mobilisés par le projet en phase de chantier / installation et formations envisagées (2016-2020) :
- Ingénieurs,
- Managers de projets,
- Responsables logistique,
- Responsables des travaux en mer,
- Chefs de passerelle,
- Gréeurs / Monteurs,
- Techniciens robot sous-marin,
- Superviseurs robot sous-marin,
- Géomètres,
- Superviseurs de quart,
- Superviseurs des équipements,
- Techniciens confirmés des équipements,
- Chefs de pont,
- Coordinateurs sécurité,
- Opérateurs de grue,
- Superintendants de creusage de tranchée,
- Superviseurs de creusage de tranchée,
- Techniciens de creusage de tranchée.
Métiers mobilisés par le projet en phase d’exploitation / une fois que le parc sera installé (2018-2040 au minimum) :
- Marins,
- Responsable du suivi d’exploitation,
- Techniciens de maintenance corrective,
- Techniciens de maintenance préventive.
Formations à titre d’exemple :
- Bac Pro mécanique, Maintenance industrielle, Électromécanique,
- BTS Electrotechnique, Maintenance industrielle, Electricité.
Le travail d’identification des besoins est toujours en cours avec les différents partenaires ou sous-traitants pour identifier l’ensemble des compétences et formations requises par le projet. Les réflexions avec le groupe de travail « Emploi-Formation » concernent d’autre part aussi bien les formations initiales que des formations complémentaires ou de reconversion pour adultes.
Q63 • Anthony MERCIER, (HILLION), le 28/03/2013
Le projet prévoit la création de 100 emplois pour la maintenance. Quel contrat signé permettra de garantir cette belle parole dans le temps? Quelle contrepartie si ce point n'est pas respecté?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
Pendant la phase d’exploitation du parc (20 ans au minimum), l’activité de maintenance représentera, une fois le parc construit, 140 emplois directs. Pour des raisons techniques et économiques (proximité du parc), ces emplois seront basés dans le port de maintenance qui sera choisi en septembre 2013 parmi les 3 candidats sélectionnés : les ports d’Erquy, de Saint-Cast-le-Guildo ou de Saint-Quay-Portrieux.
Les 140 emplois concernés se répartiront de la sorte : 20 marins, 20 personnes pour le suivi de l’exploitation, et 100 techniciens. Il n’y a pas de contrat particulier qui garantisse ces 140 emplois, mais ces chiffres sont évalués sur la base de l’expérience du consortium en la matière, en fonction des caractéristiques du futur parc, des programmes de maintenance nécessaires à son bon fonctionnement et de la réglementation en vigueur. L’ambition du consortium Ailes Marines est par ailleurs de développer un projet générant le maximum de retombées locales et l’emploi est un facteur clé de ces retombées. Il est donc important de signaler que les bassins d’emplois bretons et plus particulièrement costarmoricains seront privilégiés.
Une autre forme de retombées à laquelle Ailes Marines travaille actuellement est la mise en place de filières de formation locale, pour les futurs techniciens de maintenance préventive et corrective.
En effet, la maintenance d’éoliennes en mer est un métier nouveau en France. Les filières de formation devront donc être adaptées à cette nouvelle activité. Pour préparer la « montée en puissance » des compétences nécessaires, et assurer leur disponibilité, le consortium travaille en étroite collaboration depuis 2011 avec les régions, les rectorats, Pôle-Emploi, les DIRRECTEs (Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) et l’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes). Il consulte également les services en charge de l’emploi et de l’insertion dans les Côtes-d’Armor : le Conseil général des Côtes-d’Armor, Saint-Brieuc Agglomération – via le Syndicat de Gestion du Pôle Universitaire de Saint-Brieuc –, la Chambre de Commerce et d’Industrie des Côtes-d’Armor et le GRETA qui propose des formations continues pour adultes.
Un groupe de travail « Emploi - Formation » a d’autre part été créé en septembre 2012 au sein du comité de filière sur les énergies marines renouvelables en Bretagne pour anticiper les besoins en matière de formation et d’emplois et mettre en place les solutions pour y répondre. Il est piloté par le Conseil Régional de Bretagne. L’objectif de ce groupe de travail est d’assurer, une fois la phase d’identification des besoins terminée, la mise en place de formations permettant de répondre aux besoins du consortium et des entreprises travaillant sur le projet.
Plusieurs établissements scolaires dans le département ont d’autre part été visités par le consortium. Les lycées Chaptal (Saint-Brieuc), Jules Verne (Guingamp), Félix Le Dantec (Lannion) et le lycée maritime Pierre Loti (Paimpol) sont pressentis pour mettre en place une nouvelle offre de formation « éolien en mer ».
Q62 • Anthony MERCIER, (HILLION), le 28/03/2013
20 emplois pour la maintenance, 50 en moins pour le tourisme. A part payer 4 fois plus cher l'électricité, quels sont les avantages pour les citoyens de la baie? Pourquoi les promoteurs de ce business ne sont pas de la région? Est-ce parce que l'impact sur l'environnement les intéresse moins que les retombées dans leur porte-monnaie?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
Votre question comporte plusieurs volets auxquels nous nous efforçons de répondre point par point.
Tout d’abord, ce ne sont pas 20 mais 140 emplois qui seront créés dans la Baie de Saint-Brieuc pour la maintenance du parc éolien en mer et répartis de la façon suivante :
- 100 techniciens de maintenance,
- 20 marins,
- 20 personnes pour le suivi de l’exploitation.
Pour tous ces recrutements, il est important de signaler que les bassins d’emplois bretons et plus particulièrement costarmoricains seront privilégiés.
Concernant le tourisme, il convient de noter que le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc a été conçu dans une démarche d’optimisation technique, environnementale et paysagère : c’est le projet actuellement le plus éloigné des côtes françaises. Les retours d’expérience de parcs éoliens en mer en activité dont dispose Ailes Marines contredisent l’hypothèse d’un manque à gagner pour les acteurs du secteur du tourisme. En témoigne l’étude[1] réalisée sur le parc éolien en mer danois de Nysted. Ce parc, mis en service en 2003 et situé à 6 km des côtes, est composé de 72 éoliennes de 110 mètres de haut (en bout de pale). Les principaux enseignements de l’étude indiquent que :
- La fréquentation du camping de Nysted, croissante depuis plusieurs années, n’a pas été perturbée par l’apparition du parc,
- Les visites en bateau organisées en phase d’installation du parc ont été maintenues en phase d’exploitation pour répondre aux demandes du public,
- La stabilité des prix de l’immobilier en front de mer (résidences de vacances avec vue sur la mer et de fait sur le parc) est constatée.
Au Danemark encore, un an après la construction du parc éolien en mer d’Horns Rev (parc installé à 30 kilomètres environ des côtes), la fréquentation touristique n’avait pas diminuée, ni les prix des locations de vacances.
Pour ce qui est du prix de l’électricité, le ministère du développement durable a annoncé en 2011 que l’installation de 6 000 MW d’éolien en mer représenterait un coût de 25 euros par ménage et par an en 2020. D’une puissance de 500 MW, le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc correspondra donc à une hausse du prix de l’électricité d’environ 2 euros par ménage et par an en 2020. Cette hausse concernera l’ensemble des consommateurs, quelle que soit leur localisation géographique en France.
Pour les citoyens de la Baie, les avantages du parc éolien en mer de Saint-Brieuc sont nombreux :
- Le projet permettra de réduire la forte dépendance énergétique de la région Bretagne. En effet, seulement 11 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite dans la région (2012). C’est d’ailleurs l’un des enjeux majeurs du Pacte Electrique Breton. Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne. À titre d’illustration, les Côtes-d’Armor comptent d’après l’INSEE 612 383 habitants et 790 000 personnes représentent l’équivalent de la population des agglomérations de Rennes, Lorient, Vannes et Quimper cumulées,
- Le projet participe de l’ambition régionale bretonne de se positionner comme pionnière dans le développement de toutes les énergies marines renouvelables,
- Le projet permettra le développement d’une nouvelle filière industrielle liée à l’éolien en mer, compétitive à l’export, avec, à la clé, la mobilisation de 2 000 emplois directs. 1860 d’entre eux, localisés principalement dans le Grand Ouest, seront dédiés à la fabrication des éléments du parc et à leur installation. 140 seront liés à la maintenance et localisés dans la Baie de Saint-Brieuc. Au total, il s’agit d’un potentiel de 1 000 emplois directs pour la Bretagne que le projet pourrait mobiliser.
- Le projet entraînera la création de nombreux emplois indirects, notamment liés à la sous-traitance industrielle et aux aspects de services (hébergement, restauration, transport…) pour chacune des phases de fabrication, d’installation et d’exploitation du parc. Le projet de parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc aura ainsi de larges retombées socio-économiques sur le territoire costarmoricain, et plus généralement en Bretagne. Au-delà des emplois directs créés par le projet, c’est donc l’ensemble du tissu local qui sera dynamisé par le futur parc.
S’agissant du porteur de projet, il est important de rappeler qu’Ailes Marines et ses partenaires travaillent en concertation avec les parties prenantes du territoire breton et costarmoricain :
- Depuis la fin de l’année 2009, soit avant la publication de l’appel d’offres de l’État, Neoen Marine puis l’ensemble du consortium, rencontrent les différents acteurs concernés par le projet pour connaître les attentes de chaque partie prenante et définir un projet respectueux des usages et activités du territoire. Plus de 200 réunions de concertation locales ont ainsi été organisées avec les acteurs locaux : élus, acteurs socio-économiques, usagers de la mer, associations environnementales et citoyennes… À titre d’exemple, la démarche participative initiée par Ailes Marines avec les instances de pêche (notamment les Comités Départementaux des Pêches et des Élevages Marins des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine et le Comité Régional des Pêches des Élevages Marins de Bretagne) a permis de définir le projet le moins impactant possible pour leurs activités professionnelles,
- Le projet de parc éolien en mer est suivi dans le cadre de la gouvernance des Energies Marines Renouvelables mise en place en Bretagne. Cette gouvernance doit permettre la structuration de la filière EMR en permettant le partage d’informations entre les différentes parties prenantes. Elle s’articule autour de différents groupes de travail auxquels le consortium est associé. Ainsi, depuis la désignation d’Ailes Marines comme lauréate pour la Baie de Saint-Brieuc et conformément au cahier des charges de l’appel d’offres, une instance de concertation co-présidée par le préfet des Côtes-d’Armor, le préfet maritime de l’Atlantique et le président du Conseil Général des Côtes-d´Armor a été mise en place. Elle a pour objectif de rassembler les entités concernées par le projet, afin de garantir la clarté et la transparence des procédures conduisant à l’implantation et au raccordement du futur parc,
- Ailes Marines est également associé à la conférence de la Mer et du Littoral co-présidée systématiquement par le président de la Région Bretagne et un représentant de l’Etat. Cette instance a l’ambition d’être un lieu d’échanges, de réflexion et d’action de l’ensemble des acteurs bretons de la zone côtière. Dans le cadre de la gouvernance régionale des EMR, le consortium est également associé aux groupes de travail dédiés à l’emploi-formation ou à l’aménagement portuaire.
Sur la question de l’impact environnemental du projet, rappelons que la définition du périmètre du projet de parc éolien a été établie en prenant en compte des critères environnementaux et paysagers. La définition de la zone d’implantation a d’ailleurs fait l’objet d’une large concertation avec les acteurs locaux. Ainsi, Ailes Marines a privilégié l’éloignement du parc éolien des zones environnementales classées et du littoral costarmoricain. Afin de constituer son dossier de réponse à l’appel d’offres pour la zone de Saint-Brieuc, Ailes Marines a, entre 2010 et 2011, commandé des études préliminaires qui ont permis d’avoir une première approche sur les sensibilités, les enjeux environnementaux et établir un premier diagnostic environnemental basé sur la bibliographie. Les synthèses des études sont disponibles sur le site du débat public (http://www.debatpublic-eoliennesenmer22.org/informer/les-etudes-initiales.html). Ailes Marines travaille d’autre part avec le bureau d’études breton In Vivo. 29 personnes de ce bureau d’études sont ainsi mobilisées sur les études environnementales. Conformément au cahier des charges de l’appel d’offres, l’étude d’impact environnementale sera déposée aux services instructeurs en avril 2014. Les résultats des suivis environnementaux contenus dans l’étude d’impact seront consultables par le grand public lors de l’enquête publique, dont l’étude d’impact constitue la pièce maîtresse. L’enquête publique aura lieu en 2015.
[1] The economic impacts of wind farms on Scottish tourism, Rapport à l’intention du gouvernement écossais, mars 2008.
Q59 • Alain GUILLOU, (SAINT-BRIEUC), le 27/03/2013
Bonjour monsieur. A moyen termes, existera-t-il une formation, dédiée à la préparation du métier de technicien de maintenance en MER, de pilote de navettes spécifiques, dans un de nos lycées techniques, de notre agglomération?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
A l’heure actuelle, le principal nouveau besoin en formation identifié concerne effectivement la formation des futurs techniciens de maintenance, qui seront basés dans le futur port de maintenance. Pour anticiper les besoins en termes d’emplois et de formation liés au projet et mettre en place les solutions y répondant, un groupe de travail « Emploi - Formation » a été créé en septembre 2012 au sein du comité de filière régional pour les énergies marines renouvelables. Il a pour buts d’anticiper les besoins liés au projet du parc éolien en mer en matière de formation et d’emploi afin de mettre en place les solutions pour y répondre. Ce groupe de travail est piloté par le Conseil Régional de Bretagne.
En ce qui concerne la formation initiale, plusieurs établissements scolaires du département ont d’autre part été visités par le Consortium Ailes Marines. Les lycées Chaptal (Saint-Brieuc), Jules Verne (Guingamp), Félix Le Dantec (Lannion) et le lycée maritime Pierre Loti (Paimpol) sont pressentis pour mettre en place une nouvelle offre de formation « éolien en mer ».
La politique de formation à mettre en œuvre dans le cadre du futur parc sera élaborée sous l’égide du Conseil Régional de Bretagne, qui pilotera l’adaptation des formations existantes, en étroite collaboration avec le consortium.
Pour les techniciens de maintenance préventive et corrective, les formations initiales attendues sont :
- BTS Electrotechnique, Maintenance industrielle, Electricité,
- Bac Pro mécanique, Maintenance industrielle, Électromécanique.
À ces BTS et Bac Pro devront être intégrés de la théorie et de la pratique liées à l’éolien en mer, comme le travail en mer et le travail en hauteur. La mise en place d’une licence professionnelle dédiée à la maintenance de l’éolien en mer est en cours de réflexion. AREVA prévoit d’autre part la qualification de ses salariés dédiés à la maintenance des éoliennes à travers la mise en place d’une formation continue : au-delà de la formation initiale ou de l’expérience des candidats, un cycle de formation relatif aux spécificités de nacelles accompagnera les techniciens pour un volume horaire de l’ordre de 800 heures.
En ce qui concerne les marins qui transporteront le personnel de maintenance ainsi que les pièces nécessaires à la maintenance, aucun besoin de nouvelles formations n’a été identifié à l’heure actuelle.
Q56 • Marc FAUJOUR, Chambre des Métiers, ( PAIMPONT), le 27/03/2013
Je cherche des stages ou des formations pour adultes. Quel centre de formation pour adulte en tant qu’artisan (monteur câbleur, monteur charpente, marin plongeur) ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
Pour préparer la « montée en puissance » des compétences nécessaires et assurer leur disponibilité le moment venu, le consortium Ailes Marines travaille en étroite collaboration depuis 2011 avec les régions, les rectorats, Pôle-Emploi, les DIRECCTEs (Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) et l’AFPA (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes). Il consulte également les services en charge de l’emploi et de l’insertion dans les Côtes-d’Armor : le Conseil Général des Côtes-d’Armor, Saint-Brieuc Agglomération – via le Syndicat de Gestion du Pôle Universitaire de Saint-Brieuc –, la Chambre de Commerce et d’Industrie des Côtes-d’Armor et le GRETA, qui propose des formations continues pour adultes. Un groupe de travail « Emploi - Formation » a d’autre part été créé au sein du comité de filière régional sur les énergies marines renouvelables en Bretagne en septembre 2012. Il a pour buts d’anticiper les besoins liés au projet du parc éolien en mer en matière de formation et d’emploi, afin de mettre en place les solutions pour y répondre. Ce groupe de travail est piloté par le Conseil Régional de Bretagne.
Le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc fera appel à de multiples compétences, suivant les phases de son avancée (développement, fabrication des éléments du parc, installation, exploitation). Dans la phase fabrication en particulier, les métiers sollicités seront ceux de plasturgistes, chaudronniers, mécaniciens, soudeurs, peintres, électrotechniciens… Les formations liés à ces métiers existent à ce jour, mais les besoins accrus de mains d’œuvres dans ces différents domaines amèneront certainement à renforcer ces filières.
A l’heure actuelle, le principal besoin nouveau en formation identifié concerne la formation des futurs techniciens de maintenance qui seront basés dans le futur port de maintenance.
En effet, la maintenance d’éoliennes en mer est un métier qui n’existe pas en France. Les filières de formation devront donc être adaptées à cette nouvelle activité. En ce qui concerne la formation initiale, plusieurs établissements scolaires dans le département ont été visités par le consortium. Les lycées Chaptal (Saint-Brieuc), Jules Verne (Guingamp), Félix Le Dantec (Lannion) et le lycée maritime Pierre Loti (Paimpol) sont pressentis pour mettre en place une nouvelle offre de formation « éolien en mer ».
Les réflexions avec le groupe de travail « Emploi - Formation » concernant des formations complémentaires ou de reconversion pour adultes sont pour le moment moins avancées.
Pour sa part, AREVA prévoit la qualification de ses salariés dédiés à la maintenance des éoliennes à travers la mise en place d’une formation continue : au-delà de la formation initiale ou de l’expérience des candidats, un cycle de formation relatif aux spécificités de nacelles accompagnera les techniciens pour un volume horaire de l’ordre de 800 heures.
De façon plus globale, il est encore trop tôt pour que les offres de formation soient finalisées. En effet, ces offres dépendent du calendrier du projet et c’est à partir de 2016 que les besoins en compétences seront les plus importants :
- 2016 : début de la phase de fabrication des éléments du parc éolien (éoliennes, sous-station électrique, fondations…),
- 2016 : début de la phase d’installation en mer,
- 2018 : début de la maintenance des premières éoliennes installées.
Nous vous invitons donc à rester attentif à l’évolution du projet et aux nouvelles offres proposées par les organismes habituels de formation continue, qui mettront en place dans les années à venir les formations adaptées aux besoins de la filière.
Pour la phase de recrutement proprement dite, il est important de signaler que les bassins d’emplois bretons et plus particulièrement costarmoricains seront privilégiés.
Q49 • Medhi et Cécile BOUSSE, (PLERIN), le 27/03/2013
Bonjour,
Où sont fabriquées les éoliennes, et combien d’emplois cela va générer ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 22/04/2013,
Les 100 éoliennes M5000-135 du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc seront construites par AREVA au Havre, à partir de composants produits principalement en Bretagne et en Normandie. L’objectif est de proposer une éolienne 100 % « made in France ».
Pour rappel, une éolienne est l’assemblage de quelques 3 600 composants formant le rotor (moyeu et pales), la nacelle (où se situe le générateur, le multiplicateur…) et le mât (dans lequel sont placées les armoires électriques).
En détails :
- Les usines AREVA proprement dites fabriqueront au Havre les nacelles et les pales,
- Pour les composants-clés (multiplicateurs, générateurs, mâts et roulements principaux), le plan industriel d’AREVA mobilisera des fournisseurs prêts à s'implanter à proximité de ses usines sur le quai Joannès Couvert du Havre, afin d’optimiser la logistique et la compétitivité de la production,
- Pour les milliers d’autres composants, le groupe AREVA est mobilisé depuis 2011 pour identifier et réunir les acteurs industriels, socio-économiques et institutionnels de Bretagne et Normandie, afin de constituer un réseau de fournisseurs locaux. Ainsi, AREVA a déjà rencontré plus de 200 entreprises, dont 77 bretonnes.
Concernant le nombre d’emplois mobilisés pour la fabrication des éoliennes, AREVA estime que 750 emplois seront créés pour la fabrication des éoliennes et de leurs principaux composants (générateur, mât…) sur le site du Grand Port maritime du Havre, et que 110 emplois mobilisés pour la fabrication des autres composants des éoliennes (pièces usinées ou mécano-soudées, équipements électriques…), potentiellement localisables en Bretagne.
Q47 • Benoit ESTEFFE, (HILLION), le 26/03/2013
Nous avons déjà à lutter contre les algues vertes et leur mauvaise presse, si il y a une baisse de l'activité touristique qui m'indemnise?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
La question d’un éventuel dédommagement est à apprécier au regard d’un effet avéré de la présence du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sur le secteur touristique. Or jusqu’à présent, aucune indication ne permet d’affirmer un tel constat. Une étude est en cours sur le sujet, dans le cadre de l’étude d’impact environnemental. Ses conclusions seront rendues en avril 2014.
Toutefois, les retours d’expériences de parcs éoliens en mer en activité contredisent l’hypothèse d’un manque à gagner. En témoigne l’étude réalisée pour le compte du gouvernement écossais sur le parc éolien en mer danois de Nysted. Ce parc, mis en service en 2003 et situé à 6 km des côtes, est composé de 72 éoliennes de 110 mètres de haut (en bout de pale). Les principaux enseignements de l’étude indiquent que :
- La fréquentation du camping de Nysted, croissante depuis plusieurs années, n’a pas été perturbée par l’apparition du parc,
- Les visites en bateau organisées en phase d’installation du parc ont été maintenues en phase d’exploitation pour répondre aux demandes du public,
- La stabilité des prix de l’immobilier en front de mer (résidences de vacances avec vue sur la mer et de fait sur le parc) est constatée.
Au Danemark encore, un an après la construction du parc éolien en mer d’Horns Rev (parc installé à 30 kilomètres environ des côtes), la fréquentation touristique n’avait pas diminuée, ni les prix des locations de vacances[1].
Ces éléments amènent à penser que le tourisme, comme l’immobilier, ne seront pas négativement affectés par l’implantation du projet de la Baie de Saint-Brieuc même s´il convient d´être prudent avec ce genre de parallèle. Les études en cours permettront d´appuyer ou non ces conclusions.
[1] Offshore wind farms in the Mediterranean Seascape - A tourist appeal or a tourist repellent? Vanja Westerberg, Jette Bredahl Jacobsen, Robert Lifran, janvier 2011.
Q44 • Benoit ESTEFFE, (HILLION), le 26/03/2013
Le projet annonce la création de 2000 postes de travail, dont 140 sur la maintenance. Le parc éolien de Thane au Royaume-Uni fait 100 éoliennes et emploie 21 personnes.... trouvez l'erreur. Je sais par expérience qu'il ait toujours de mise de sur-évaluer les créations d'emploi, cela fait vendre ; Ce qui me surprend c'est que les politiques ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez et prennent pour argent comptant ce que aile marine leur donne comme information. Question: pouvez-vous donner la ventilation exacte des emplois qui seront créés? Comment expliquez-vous un tel écart entre le nombre d'emploi entre une exploitation comme Thane et celle que aile marine souhaite mettre en place avec des éoliennes ultra modernes?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 07/05/2013,
Pendant la phase d’exploitation du parc (20 ans au minimum), l’activité de maintenance représentera 140 emplois directs (20 personnes pour le suivi de l’exploitation, 20 marins et 100 techniciens) qui seront basés dans le futur port de maintenance.
Dans le cas du parc éolien en mer de Thanet, l’exploitant a annoncé sur son site internet, le recours à 21 techniciens pour assurer l’activité de maintenance des 100 éoliennes. Toutefois, ce nombre comprend uniquement les personnes directement employées par la compagnie Vattenfall, l’exploitant du parc (c'est-à-dire l’équivalent d’Ailes Marines, dans le cas de Saint-Brieuc). Ce périmètre doit être élargi, comme expliqué ci-après.
Tout d’abord, il faut préciser que le nombre de techniciens nécessaires à la maintenance et à l’exploitation d’un parc dépend du nombre d’éoliennes, mais également d’autres facteurs tels que :
- La distance entre le site d’exploitation et le port,
- Les caractéristiques mécaniques et électriques des éoliennes,
- La logistique de transport,
- L’organisation du fabricant d’éoliennes (dans le cas de Saint-Brieuc AREVA),
- La réglementation locale en termes de sécurité et santé et le Code du travail, particulièrement importante quand des équipes doivent être d’astreinte 24h/24. Les équipes seront par exemple toujours constituées au minimum de trois personnes lors des interventions sur le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc,
- La productivité : pour assurer une production maximale, le centre de surveillance sera mobilisé 7j/7 et 24h/24 et les équipes de maintenance corrective 365j/an 12h/jour,
- L’emplacement du centre de suivi de l’exploitation (situé directement dans le port de maintenance, dans le cas du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc).
Par ailleurs, le bon fonctionnement d´un parc nécessite des activités importantes, en plus de celles couvertes par le chiffre mentionné pour Thanet. Il convient donc d’ajouter, en plus des personnes en charge du suivi de l’exploitation :
- Les techniciens employés par le constructeur des éoliennes,
- Les marins acheminant les techniciens sur le site,
- Les emplois liés aux fonctions annexes sur la base de maintenance (logistique, secrétariat, management, supervision),
- Les personnes intervenant pour des expertises régulières sur le site du projet.
De plus, les 100 éoliennes du parc de Thanet sont de puissance inférieure (3 MW) à celles qui seront installées pour le projet de la Baie de Saint-Brieuc (5 MW). Par ailleurs, le parc de Thanet est situé à une distance d’environ 12 km de la côte, tandis que le parc de Saint-Brieuc sera situé entre 16,2 et 30 km des côtes. Dans ces conditions, il apparaît difficile de comparer deux parcs disposant de caractéristiques aussi différentes.
D’autre part, d’après une étude publiée par Oxford Economics[1], les parcs éoliens en mer du Royaume-Uni comptaient en 2010 290 emplois directs pour l’exploitation et la maintenance de 1041 MW. Cela représente 139 personnes pour 500 MW.
Pour finir, les chiffres communiqués par Ailes Marines correspondent à ceux annoncés pour les autres parcs éoliens en mer français en développement : il est en effet prévu que l’exploitation et la maintenance soient réalisées par une centaine d’ingénieurs, techniciens et marins pour chacun des parcs de 75 à 83 éoliennes.
[1] The impact of offshore wind farms in the UK, Oxford Economics, juin 2010.
Q35 • Jean-Claude LE PIVERT, (GUINGAMP), le 26/03/2013
Quel sera l’impact de ce projet sur les formations du lycée professionnel Jules Verne de Guingamp (chaudronnerie, soudure sous-marine…) et sur leurs débouchés ?
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AILES MARINES, le 22/04/2013,
La filière de l’éolien en mer est en cours de structuration en France. Dans le cadre du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, il s’agira d’adapter des formations déjà existantes en Bretagne (électromécanique, mécanique industrielle, techniciens de maintenance…) aux besoins exprimés par le Consortium Ailes Marines et les fournisseurs privilégiés d´Ailes Marines, de relancer des formations en perte de vitesse pour la fabrication des éléments du parc (chaudronnerie par exemple) et de former et/ou qualifier les ressources nécessaires à la création et à l’exploitation de nouveaux sites industriels.
Dans un objectif de recensement des formations existantes, Ailes Marines et AREVA notamment ont visité plusieurs établissements scolaires dans le département des Côtes-d’Armor. A titre d´exemple, on peut citer les lycées Chaptal (Saint-Brieuc), Jules Verne (Guingamp), Félix Le Dantec (Lannion) et le lycée maritime Pierre Loti (Paimpol). Un ou plusieurs d´entre eux sont pressentis pour adapter des formations déjà existantes ou mettre en place de nouvelles liées à l’éolien en mer. D´autres visites et journées de sensibilisation sont également programmées dans les prochains mois (par exemple la journée thématique Energies Marines Renouvelables au Lycée Jules Verne, organisée à l’attention des professionnels de la structure métallique et de l’électrotechnique en mai prochain).
Il est à noter que la politique de formation à mettre en œuvre pour les besoins liés au parc éolien en mer est élaborée sous l’égide du Conseil Régional de Bretagne, qui pilote, dans le cadre d’un groupe de travail dédié, l’adaptation des formations existantes, en étroite collaboration avec le Consortium Ailes Marines. AREVA (pour la fabrication et la maintenance des éoliennes) mais également STX France et Eiffage (pour la fabrication des fondations) affinent à l’heure actuelle leurs besoins en termes de compétences. Leurs avancées sont partagées au fur et à mesure avec le groupe de travail.
Le constat a été fait dans le cadre de ce groupe de travail « Emploi - Formation » que de nombreux besoins en formation pourront être couverts par des formations déjà existantes. Des modules théoriques et pratiques propres à l’éolien en mer devront cependant compléter ces formations.
Q16 • Jacques MASSE, (PARIS), le 25/03/2013
La commune de Saint-Quay-Portrieux pourra-t-elle voir ses finances affectées négativement directement ou indirectement (c’est-à-dire via un organisme auquel elle serait liée) ou par sa signature (garantie, cautionnement ou autre…) à l’occasion de cet investissement éolien et/ou de son exploitation ?
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AILES MARINES, le 22/04/2013,
L’investissement du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est pris en charge par Ailes Marines dans sa totalité. Il représente 2 milliards d’euros environ (hors coût du raccordement du parc et de son exploitation). Cet investissement conséquent correspond principalement au coût de la fourniture des éoliennes, des fondations, de la sous-station électrique en mer, des câbles inter-éoliennes et au coût de l’installation en mer.
Les aménagements portuaires réalisés dans le cas où le port de Saint-Quay-Portrieux serait retenu pour l’implantation de la base de maintenance du parc seraient financés par Ailes Marines dans le cadre d’un accord avec le Conseil Général des Côtes-d´Armor, propriétaire du port, sous une forme encore en cours de discussion. Aucun aménagement annexe qui pourrait être à la charge de la commune de Saint-Quay-Portrieux ou de la Communauté de Communes Sud Goëlo n’est prévu.
L’investissement lié au projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est donc exclusivement privé. Il n´affectera pas négativement directement ou indirectement les finances de la commune de Saint-Quay-Portrieux.
Q14 • Bernard GLEDEZ, (PLEBOULLE), le 25/03/2013
Le projet éolien va générer combien d’emplois ?
- Pour la construction ?
- Et l’entretien et gestion pérenne ?
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AILES MARINES, le 22/04/2013,
Dans l’élaboration de son projet, Ailes Marines a fait de l’emploi un enjeu essentiel. Ailes Marines estime à 2 000 le nombre d’emplois directs mobilisés par le projet (dont un potentiel pouvant atteindre un millier en Bretagne).
Concrètement, à partir de 2016, la phase de fabrication des éléments entrainera la mobilisation des emplois suivants :
- 500 pour la conception et la fabrication des fondations et de leurs composants, potentiellement à Brest et en Bretagne,
- 200 pour la conception et la fabrication de la sous-station électrique et de leurs composants, potentiellement à Brest et en Bretagne,
- 750 pour la fabrication des éoliennes et de leurs principaux composants (générateur, mât…) sur le site du Grand Port maritime du Havre,
- 110 pour la fabrication des autres composants des éoliennes (pièces usinées ou mécano-soudées, équipements électriques), potentiellement localisables en Bretagne.
À partir de 2016 également, pendant la phase d’installation en mer, 300 emplois seront mobilisés (activités d’ingénierie, de management, de logistique et d’installation proprement dite).
À ces 1 860 emplois directs, il faut ajouter des emplois indirects et induits liés à la sous-traitance industrielle et aux services (hébergement, restauration, transport). En effet, durant les phases de fabrication et d’installation en mer, les besoins des employés et de leurs familles en termes d’hébergement, de restauration, de transport, d’activités de loisirs devront être assurés. Le nombre exact d’emplois indirects est actuellement en cours d’évaluation.
Dès 2017, au fur et à mesure de l’installation des éoliennes, des emplois liés à maintenance du parc seront créés. A partir de 2020 jusqu’en 2040 au minimum, c’est-à-dire pendant la phase d’exploitation, l’activité de maintenance mobilisera 140 emplois (répartis entre une centaine de techniciens, une vingtaine de marins et une vingtaine de personnes pour le suivi de l’exploitation). Ils seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans la Baie de Saint-Brieuc (proches du site du port de maintenance retenu), pour toute la durée de vie du parc, soit 20 ans minimum.
Q11 • HERVE, (SAINT-CAST-LE-GUILDO), le 25/03/2013
Quelles sont les qualifications demandées pour le personnel navigants et quel organisme a en charge les formations?
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AILES MARINES, le 22/04/2013,
Le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc va mobiliser 2 000 emplois directs principalement dans le Grand Ouest, avec un potentiel pouvant atteindre un millier en Bretagne. La formation professionnelle et la qualification des futurs salariés sont évidemment essentielles à la réalisation du projet et à la création d’une nouvelle filière industrielle de l’éolien en mer en France. Il s’agira d’adapter à l’éolien en mer des formations déjà existantes en Bretagne (électromécanique, mécanique industrielle, techniciens de maintenance…), de relancer des formations en perte de vitesse pour la fabrication des éléments du parc (chaudronnerie par exemple) et de former et/ou qualifier les ressources nécessaires à la création et à l’exploitation de nouveaux sites industriels.
Ainsi, de nombreux métiers seront mobilisés par le projet pendant la phase de fabrication des éléments du parc et les phases d’installation, puis d’exploitation.
Concernant le personnel navigant plus précisément, Ailes Marines a identifié la nécessité de mobiliser une vingtaine de marins pendant la phase d’exploitation, chargés de transporter le personnel de maintenance et le matériel, ainsi que d’assurer l’entretien des bateaux. Ils seront, pour des raisons opérationnelles et logistiques, localisés dans la Baie de Saint-Brieuc (proches du port de maintenance qui sera retenu), pour toute la durée de vie du parc, soit 20 ans minimum. Les qualifications et formations nécessaires de ce personnel n’ont pas encore été précisément déterminées. Il pourra s’agir d’une reconversion ou d’une diversification d’activité pour des marins déjà expérimentés et/ou de personnel bénéficiant de formations spécifiques mises en place pour répondre aux besoins du projet. Le Consortium Ailes Marines travaille actuellement en étroite collaboration avec le Conseil Régional de Bretagne qui pilote l’adaptation des formations existantes aux futurs besoins des métiers de l’éolien en mer. Des formations initiales mais également continues seront ainsi concernées.