Q449 • Rosine LOROTTE, Plouer initiatives, (PLOUER SUR RANCE), le 23/07/2013
Quels sont les éléments qui font croire que l’éolien offshore sera plus économique que l’éolien terrestre ? La pose des machines ne nécessite-elle pas des travaux pharaoniques entraînant des dégâts énormes aux fonds marins et aux activités économiques ? La maintenance n’est-elle pas plus chère ? Autrement, n’est-on pas en train de multiplier par 10 les problèmes liés à l’éolien terrestre dont le coût économique et écologique est déjà exorbitant et insupportable ?
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AILES MARINES, le 30/07/2013,
La production d’énergie est supérieure avec des éoliennes implantées en mer et ce pour plusieurs raisons.
Au large des côtes, le vent est à la fois plus fort et plus constant qu'à l’intérieur des terres. À terre, la rugosité du sol a tendance à freiner le vent alors qu’en mer la rugosité est faible. De plus, l’action des marées peut générer des brises de mer captées par l’éolienne pour produire de façon plus continue.
Les éoliennes installées en mer sont donc plus puissantes : une éolienne en mer d’une puissance de 5 MW produit en moyenne chaque année au minimum 15 GWh, contre 4 GWh pour une éolienne terrestre moyenne d’une puissance de 2 MW.
On peut comparer la production des éoliennes en mer avec les éoliennes terrestres en calculant le facteur de charge. Le facteur de charge est le rapport entre la production réelle et la production maximale théorique de l’éolienne sur une plage de temps donnée. En effet, comme la vitesse du vent est variable, les éoliennes ne tournent pas à pleine puissance, c’est-à-dire au maximum de leur puissance, tout le temps.
Ainsi, pour l’éolien terrestre en France, on estime la production potentielle à 2 000 heures pleine puissance en moyenne par an, soit un facteur de charge de 23 %. L’éolien en mer dispose d’une ressource potentielle de 3 000 à 4 000 heures pleine puissance en moyenne par an, soit un facteur de charge de 34 à 46 %.
La production est donc plus importante à mer mais que sur terre. Cela permet de compenser le surcoût lié à l’exploitation et à la maintenance en mer, plus coûteuse qu’à terre.
Par ailleurs, vous parlez de « travaux pharaoniques entraînant des dégâts énormes aux fonds marins » et de « coût écologique ». Sur ce sujet, il faut rappeler que des études environnementales préliminaires menées par Ailes Marines durant la phase de réponse à l’appel d’offres ont permis d’identifier et caractériser les principaux enjeux de la Baie de Saint-Brieuc. Ces études concernent le milieu physique (courant, marée, houle, géologie, sédimentologie, qualité de l’eau…), le milieu vivant (faune et flore benthique, ressource halieutique, mammifères marins, oiseaux et chauves-souris), les milieux naturels et patrimoniaux ainsi que le paysage.
Pour parfaire la compréhension des enjeux du milieu, des études complémentaires sont actuellement menées par des prestataires externes, à la demande d´Ailes Marines. Ces études permettront d'identifier plus précisément l’utilisation et la fréquentation du site par les différents compartiments biologiques et d’établir un état initial complet qui sera intégré au dossier d´étude d’impact du projet rendu aux services de l’Etat en avril 2014, conformément au cahier des charges de l’appel d’offres.
Par ailleurs, les impacts qui seront identifiés prendront en compte l’ensemble des phases de la vie du parc, à savoir l’installation, l’exploitation et le démantèlement. À ces impacts seront associées des mesures visant à :
- Eviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement,
- Réduire les effets n'ayant pu être évités,
- Compenser, lorsque cela sera possible, les effets négatifs qui n’auront pu être ni évités ni suffisamment réduits.
Les principaux effets de la phase d’installation pourraient être le bruit et la remise en suspension des sédiments, causés pas l’installation des fondations et l’ensouillage des câbles électriques. Ces effets pourraient concerner les mammifères marins, la ressource halieutique (ressource vivante animale et végétale des milieux aquatiques marins exploitée par l’homme, ex : pêche, aquaculture), le benthos (organismes aquatiques vivant sur le fond des mers), ou encore les oiseaux marins présents sur la zone du projet ou à proximité.
Les choix techniques du projet envisagés à ce jour par Ailes Marines (méthode de travaux, démarrage progressif des opérations d’installation…) permettront de réduire significativement les impacts potentiels pressentis.
Q327 • Maël SOULAINE, (ST PÔTAN), le 20/06/2013
Quel protocole serait mis en place afin d'éviter les rejets de polluants en mer durant la longue période des travaux? Y'a-t-il un protocole strict pour éviter que des déchets plastiques (entre autres) ne tombent à la mer, des navires et barges de chantier, et ne viennent s'échouer en nombre sur les plages. Le bruit à un impact néfaste sur toute la faune marine: http://www.lefigaro.fr/environnement/2013/01/15/01029-20130115ARTFIG00709-le-bruit-fait-des-ravages-sur-les-especes-marines.php La coquille St Jacques est très sensible aux vibrations qui peuvent lui être fatales, comment feront-ils lors des forages pour éviter une forte mortalité des coquilles?
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AILES MARINES, le 30/07/2013,
Les déchets produits lors de la phase de travaux seront tous collectés puis traités, dans le respect des normes environnementales en vigueur. Ils peuvent être de différents types :
- Eaux usées domestiques provenant de l’utilisation d’eau à bord des bateaux de construction (douche, cuisine, toilettes,...) dont la quantité est difficile à évaluer mais qui seront stockées dans des containers à bord des navires et envoyées à terre pour traitement. De manière alternative, les eaux usées domestiques pourront également être traitées directement à bord des navires et rejetées à la mer une fois épurées, dans le respect des normes environnementales en vigueur.
- Eaux usées industrielles provenant des équipements du bateau (pompe de cale...), dont la quantité est difficile á évaluer mais qui seront drainées à bord des navires, stockées et envoyées à terre pour traitement.
- Déchets domestiques et organiques liés à l’activité humaine à bord des navires dont la quantité est difficile á évaluer. Les déchets seront triés et entreposés à bord de chaque navire pour être déchargés et traités lorsque le navire retourne au port (pas de voyage spécifique n’est prévu pour le déchargement des déchets).
- Matériaux excavés : trois possibilités pour les matériaux excavés (roches, sable, eau), qui seront soit collectés à bord du navire de forage avant d’être envoyés à terre pour y être traités, soit déposés sur site, ou encore déposés en mer dans des zones préalablement identifiées et autorisées.
Par ailleurs, pour parer à tout risque d’altération de la qualité de l’eau, un suivi régulier en sera opéré tout au long des différentes phases du projet (pré-installation, installation, exploitation, démantèlement, post-démantèlement). Actuellement un état initial de la qualité de l’eau sur la zone de projet est en cours. Durant la phase d’installation, en application de la convention MARPOL, aucun rejet d’eaux usées ne sera effectué pour toutes les opérations de chantier se déroulant à moins de 12 miles nautiques des côtes. Toutes les eaux usées des navires seront récoltées et amenées à terre pour y subir le traitement adéquat.
De plus, afin de limiter les risques de rejets accidentels, durant toute la vie du projet, Ailes Marines s’engage au respect par tous les opérateurs des règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement les plus strictes. Un plan de prévention environnementale, validé par les services de l’Etat compétents, sera mis en place avant le début des travaux. Il définira les mesures à mettre en place pour limiter le risque de pollution accidentelle : barrières anti-pollution, pompes à hydrocarbures, adsorbants et tout autre équipement de sécurité qui devra équiper les navires.
Concernant vos interrogations sur le bruit et les impacts potentiels de la phase d’installation sur les coquilles Saint-Jacques, rappelons tout d’abord qu’Ailes Marines a défini son projet en concertation avec les instances de pêche (Comité Régional des Pêches et des Élevages Marins de Bretagne et les Comités Départementaux des Pêches et des Élevages Marins des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine), de manière à ce qu´il soit de moindre impact à la fois pour la ressource que pour son exploitation. Ainsi, dans le schéma d’implantation des éoliennes proposé dans le cadre du projet, les espaces privilégiés par la pêche professionnelle sont évités : absence d’éolienne dans la zone sud du périmètre de l’appel d’offres (gisement de coquilles Saint-Jacques) et absence d’éoliennes dans la zone de chalutage nommée « l’avenue ».
Par ailleurs, les études environnementales préliminaires menées par Ailes Marines durant la phase de réponse à l’appel d’offres ont permis d’identifier et caractériser les principaux enjeux de la Baie de Saint-Brieuc. Ces études concernent le milieu physique (courant, marée, houle, géologie, sédimentologie, qualité de l’eau…), le milieu vivant (faune et flore benthique, ressource halieutique, mammifères marins, oiseaux et chauves-souris), les milieux naturels et patrimoniaux ainsi que le paysage.
Pour parfaire la compréhension des enjeux du milieu, des études complémentaires sont actuellement menées par des prestataires externes, à la demande d´Ailes Marines.
L’évaluation du stock en coquilles Saint-Jacques fait l’objet d’une campagne dédiée réalisée par l’IFREMER selon le même protocole que les campagnes historiques COSB menées chaque année par l’IFREMER depuis 1986 en Baie de Saint-Brieuc (au sud du périmètre du projet).
Concernant le bruit occasionné par le futur parc éolien et les travaux associés, une étude acoustique est en cours, qui fait intervenir une modélisation du bruit ambiant sur zone au cours des différentes phases du projet. Les résultats de cette modélisation acoustique seront croisés avec les données relatives à la faune locale (dont les coquilles Saint-Jacques) de manière à évaluer l’impact du bruit sur les différents peuplements.
L’étude d’impact environnementale aura ainsi pour but d’évaluer la sensibilité des différentes communautés puis de déterminer le niveau d’impact pour chacune d’elles. Ensuite, pour chaque impact décelé seront associées des mesures visant à :
- Eviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement,
- Réduire les effets n'ayant pu être évités,
- Compenser, lorsque cela sera possible, les effets négatifs qui n’auront pu être ni évités ni suffisamment réduits.
Q216 • Mathieu TANON, (SAINT-QUAY-PORTRIEUX), le 26/04/2013
Ordre de profondeur des pieux ? Merci
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AILES MARINES, le 03/07/2013,
Les fondations de type jacket seront ancrées dans le sol par le biais de pieux enfoncés dans le sous-sol marin. Les pieux sont des tubes en acier d’1,5 mètre de diamètre, au nombre de quatre par fondation. Ils seront installés en forant le fond sous-marin ou par battage, à une profondeur variant suivant le type de sol.
Les premiers calculs indiquent les profondeurs d’ancrage suivantes :
- 20 mètres environ pour un sol rocheux,
- jusqu’à 50 mètres pour un sol sédimentaire.
Q182 • Didier CHARDIN, (LANCIEUX), le 13/04/2013
Les fameux "jackets", censés être moins agressifs pour l'environnement, seront-ils délicatement posés sur le fond marin, entre deux coquilles Saint-Jacques, ou bien nécessitent-ils des fondations lourdes en béton ? Si oui, quel est le volume, par éolienne, de béton nécessaire et quel est le volume de sable et boues déplacés ?
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AILES MARINES, le 10/06/2013,
Ailes Marines a souhaité, dans le cadre de la définition de son projet, éviter les zones de pêche privilégiées pour maintenir dans les meilleures conditions possibles les activités de pêche présentes dans la Baie. Le « gisement principal » de coquilles Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc n’est ainsi pas concerné par le futur parc éolien.
Compte tenu des caractéristiques du projet et de la nature des fondations privilégiées (de type jacket, c’est-à-dire des fondations formées d’un treillis métallique fixé sur le fond marin par des pieux en acier), l’emprise directe au sol des fondations sera limitée à l’implantation de quatre pieux par éolienne. La destruction potentielle de coquilles sera donc limitée à cette faible emprise, correspondant à une perte d’habitat très localisée et située dans le gisement dit « du large ».
Concrètement, l’installation du parc éolien en mer se déroulera sur 4 ans, à partir de 2016. TECHNIP en aura la charge. L’installation des fondations constitue la première étape importante de l’installation d’un parc éolien. Cette étape implique deux interventions :
- Installation des pieux pour recevoir les fondations : les fondations jacket seront fixées par des pieux enfoncés dans le sous-sol marin. Il s’agit de tubes en acier de 20 m de longueur et de 1,5 m de diamètre, selon les premiers calculs réalisés. Leur installation dans le sous-sol se fera par battage (utilisation d’un marteau pilon pour enfoncer chaque pieu dans le fond marin) ou par forage (réalisation d’un trou cylindrique dans le fond marin, afin d’y installer un pieu). En cas de forage, les pieux seront scellés par du béton. La quantité à utiliser n’est pas déterminée à ce jour.
Il est à noter que lors des forages, aucun fluide de forage (aussi appelé « boue ») ne sera utilisé et les volumes déplacés seront uniquement les volumes de matériaux excavés (environ 150 m3 par fondation).
- Installation des fondations pour recevoir les éoliennes : l’embase de chaque fondation de type jacket viendra s’emboîter sur les pieux. L’ensemble sera rendu solidaire par du béton coulé à l’intérieur des pieds des fondations. La quantité à utiliser n’est pas déterminée à ce jour.
Q160 • ANDRE SCHLIEPER, (PLOUBAZLANEC), le 10/04/2013
Quelles seront les entreprises maritimes qui seront chargées d'installer les éoliennes ? Je doute que des marins Français arment des bateaux qui existent déjà et sont opérationnels depuis de nombreuses années et opèrent le long de nombreuses côtes européenne ?
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AILES MARINES, le 10/06/2013,
L’installation du parc éolien en mer se déroulera sur 4 ans, à partir de 2016. C’est TECHNIP, entreprise française partenaire d’Ailes Marines, qui en aura la charge.
Cette phase mobilisera d’importants moyens pour la réalisation des travaux et leur support logistique. Les activités en mer sont, en effet, complexes et dépendantes des conditions météorologiques.
Les navires mobilisés pour l’installation des éoliennes seront des bateaux grues, des barges, des remorqueurs, des avitailleurs et des bateaux spécifiques de type plateforme autoélévatrice à haute capacité de levage. Certains de ces navires existent déjà et sont en opération sur d’autres champs d’éoliennes en Europe, d’autres sont en cours de construction pour répondre à la demande croissante du marché de l’éolien en mer. En vue de réduire les coûts des phases de travaux en mer, les navires dédiés à l’installation des éoliennes sont également utilisés pour l’installation d’autres équipements du parc.
TECHNIP a commencé l’identification de potentiels sous-traitants et partenaires de ces bateaux multifonctions. Cette identification porte uniquement sur les armateurs relevant d’Etats membres de l’Union Européenne et battant pavillon de ces Etats membres.
Pour l’éxecution des taches d’installation, Technip suivra la législation en vigueur, en particulier celle concernant les règles relatives à l’équipage et touchant à la nationalité des marins, à la composition de l’équipage, à la protection sociale, au contrat de travail et à la langue de travail à bord.
Q155 • Philippe DAGUIN, APPL, (LANCIEUX), le 09/04/2013
Quels sont les résultats des sondages? Le principe de fondations par pieux et jackets est-il maintenu? Peut-on connaitre la profondeur des pieux prévue, le volume de béton correspondant, le tonnage d'acier des jackets. Quelles sont les dispositions retenues pour l'élimination des boues de forage des pieux?
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AILES MARINES, le 10/06/2013,
Au regard de ses différents atouts et des connaissances actuelles du milieu (sous-sol en particulier), la solution de type jacket est privilégiée par Ailes Marines depuis le début du projet. Cette solution, définie sur la base des études disponibles au moment de l’appel d’offres, est en cours de confirmation à la lumière des résultats des analyses géotechniques et géophysiques complémentaires.
Toutefois, la question des contraintes techniques ne pourrait, à elle seule, imposer un choix du type de fondation. Le choix sera définitivement entériné à l’issue d’une analyse multicritères comprenant les paramètres techniques, la faisabilité du projet, la création d’emplois, les impacts environnementaux et les impacts sur les activités des usagers de la mer.
Si le choix définitif se porte sur les fondations de type jacket, les caractéristiques techniques envisagées seront les suivantes :
- Le poids total d’une fondation de type jacket sera de l´ordre de 700 tonnes en moyenne,
- Les pieux enfoncés dans le sous-sol marins seront des tubes en acier de 20 m de longueur et de 1,5 m de diamètre, selon les premiers calculs réalisés,
- Leur installation dans le sous-sol se fera, suivant la nature de celui-ci, par forage (réalisation d’un trou cylindrique dans le fond marin, afin d’y installer un pieu) ou par battage (utilisation d’un marteau pilon pour enfoncer chaque pieu dans le fond marin),
- Le béton sera utilisé d’une part pour sceller les pieux forés au sous-sol, et d’autre part pour fixer la fondation à ses pieux. La quantité à utiliser n’est pas déterminée à ce jour,
- En cas de forage, il n’est pas prévu d’utiliser des fluides de forage (aussi appelé « boues »).
Q128 • Jean-Pierre POINSOT, (SAINT-QUAY-PORTRIEUX), le 03/04/2013
Comment sera-t-on informé sur le déroulement des travaux?
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AILES MARINES, le 02/05/2013,
Ailes Marines est convaincue que l’implication forte dans le projet éolien en mer des collectivités territoriales, des acteurs socioéconomiques, du monde associatif, des usagers de la mer et du grand public, permet d’enrichir le projet et constitue une aide à la décision. Ainsi, le dialogue et le partage d’information, déjà instaurés en amont du débat public puis lors de celui-ci, seront prolongé au-delà, lors de l’enquête publique, pendant les travaux et tout au long de la vie du projet et du parc, jusqu’à son démantèlement.
Si Ailes Marines décide de poursuivre le projet à l’issue du débat public, elle prévoit donc, outre un dispositif de dialogue maintenu dans le cadre du comité de filière régional et de l’instance de concertation locale mis en place en 2012, un dispositif d’information du public, matérialisé par l’organisation de réunions de concertation locale, la tenue de conférences et de réunions publiques. De plus, le site Internet dédié au projet, alimenté et enrichi jusqu’au démantèlement du parc éolien, permettra à tout un chacun de s’informer sur l’état d’avancement du projet, y compris sur le déroulement des travaux.
Q88 • Claudine PASQUIER, (PLERIN), le 29/03/2013
L’éolien est annoncé comme une énergie propre. Est-ce que le démantèlement du parc dans 20 ans le sera aussi ? Est-ce que le recyclage de tous les éléments des machines est faisable ?
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AILES MARINES, le 02/05/2013,
Le cahier des charges de l’appel d’offres éolien en mer, auquel Ailes Marines et répondu et pour lequel elle a été lauréate, précise que le parc éolien devra être démantelé à la fin de l’exploitation du site. Ailes Marines devra en informer le Préfet des Côtes-d’Armor au minimum cinq ans avant la fin de l’exploitation du parc. Ailes Marines devra également remettre, 24 mois avant la fin de l’exploitation, une étude portant sur l’optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux liés à l’environnement, aux activités et à la sécurité maritime.
Notons que des garanties financières pour le démantèlement, permettant de confirmer son engagement, sont demandées à Ailes Marines dans le cahier des charges de l’appel d’offres de l’Etat (section 6.1) : « Avant la mise en service de chaque tranche de l’installation, le candidat retenu doit transmettre au Préfet ayant délivré l’autorisation d’occupation du domaine public maritime un document attestant la constitution de garanties financières renouvelables pour la tranche considérée. La nature et le montant de ces garanties financières (50 000 euros minimum par MW installé) doivent permettre de couvrir les coûts du démantèlement et de la remise en état du site après exploitation, à hauteur du montant des travaux nécessaires que le candidat doit prévoir dans son offre. Ces travaux doivent permettre le retour du site à un état comparable à l’état initial, et compatible avec la pratique des activités préexistantes. »
Le plan de démantèlement n’est, à ce jour, pas encore définitivement arrêté. Il sera élaboré en accord avec les administrations compétentes en la matière et les usagers de la mer.
Les principaux travaux de restauration devront garantir que :
- les équipements et structures (éoliennes, mâts, sous-station, fondations, etc.) soient retirés du site ;
- les pieux des fondations jacket, solution privilégiée par Ailes Marines, sectionnés à leur base, soient sécurisés et recouverts ;
- aucun câble sous-marin ne demeure exposé sur le fond marin. Ils devront être sécurisés et leurs extrémités enfouies ;
- une gestion des déchets adéquate et conforme aux réglementations et législations en vigueur soit instaurée ;
- une étude, un entretien, un suivi et une gestion du site post-démantèlement soient entrepris ;
- toutes les activités de démantèlement soient entreprises conformément aux réglementations et législations en vigueur et dans le respect des exigences d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
S’agissant du recyclage proprement dit, les éoliennes pourront être recyclées quasi intégralement. En effet, les éoliennes sont principalement composées de métaux dont les méthodes et filières de recyclages sont clairement identifiés. Par ailleurs, les huiles contenues dans les machines peuvent également être recyclées dans les filières traditionnelles de recyclage des lubrifiants. Ainsi, 88 % d’une éolienne (en masse) est recyclable. Les éléments restant sont des déchets industriels classiques, type polyvynils, qui seront traités comme tels dans le circuit de recyclage et de valorisation traditionnel.
Les éléments de composition des câbles électriques pourront, quant à eux, être valorisés dans les différentes filières de recyclage selon les avantages et l’état de l’art au moment des travaux.
Enfin, les fondations de type jacket, solution privilégiée par Ailes Marines, sont entièrement composées d’acier et ont donc l’avantage d’être 100 % recyclable dans la filière des métaux ferreux. Elles seront entièrement démontées à l’issue de l’exploitation du parc éolien. Seuls les pieux permettant de fixer la fondation au sous-sol seront sciés à la base et resteront à priori dans le sous-sol.
Ailes Marines affinera le plan de démantèlement pendant toute la durée de vie du projet et du parc, afin d’y intégrer les dernières exigences réglementaires et les meilleures pratiques (avancées technologiques, évolution des connaissances). Une étude d’optimisation du démantèlement et une étude d’évaluation des impacts sur l’environnement viendront étayer les mesures et méthodes adoptées par Ailes Marines. De plus, une concertation avec les principaux acteurs concernés aux niveaux local sera maintenue pendant toute la vie du projet, y compris durant et après la phase de démantèlement.
Q60 • Alain GUILLOU, (SAINT-BRIEUC), le 27/03/2013
Bonjour monsieur. Une fois équipé de ce champ d'éoliennes, les Côtes d’Armor pourrait-elle devenir un terrain d'application pour tester les nouveaux équipements EDF de transmission & distribution d'énergie électrique, les smart grids, et si oui, serait-il envisageable que Saint-Brieuc devienne Ville-Test?
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RTE, le 13/05/2013,
Votre demande s’inscrit dans une réflexion plus globale qui pourrait être évoquée dans la conférence régionale de l’Energie qui se réunit plusieurs fois par an à Rennes et dans laquelle, ERDF, l’ADEME sont aussi acteurs.
Q57 • Chantal LEPINE, TRAVAUX ET RETOMBÉES ÉCONOMIQUES, (PLEHEREL), le 27/03/2013
Bonjour, Le chantier d'implantation des fondations servant à soutenir les mâts des éoliennes aura-t-il recours à des approvisionnements en roches et granulats provenant de la carrière littorale de Fréhel et, si oui, des chiffrages estimatifs des volumes nécessaires peuvent-ils être fournis ? Sincères remerciements.
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AILES MARINES, le 07/05/2013,
L’installation des fondations de type jacket (treillis métallique) est réalisée en deux phases :
- Installation des pieux pour recevoir les fondations : les fondations jackets seront fixées par des pieux enfoncés dans le sous-sol marin. Il s’agit de tubes en acier de 20 m de longueur et de 1,5 m de diamètre, selon les premiers calculs réalisés Leur installation dans le sous-sol se fera par battage (utilisation d’un marteau pilon pour enfoncer un pieu dans le fond marin) ou par forage (réalisation d’un trou cylindrique dans le fond marin, afin d’y installer un pieu), selon les caractéristiques du sol. En cas de forage, ils seront scellés par du béton. Le bon positionnement des pieux sera garanti par un gabarit (sorte de patron), en accord avec les dimensions de l’embase des fondations.
- Installation des fondations pour recevoir les éoliennes : l’embase de chaque jacket viendra s’emboîter sur les pieux. L’ensemble sera rendu solidaire par du béton coulé à l’intérieur des pieds des fondations. Le transport des fondations s’effectuera par barge depuis leur lieu de fabrication. Leur levage (environ 700 tonnes chacune) demandera des navires ou les barges équipés de grues spécifiques de forte capacité.
Concernant l’utilisation de roches et granulats, à ce jour le design de la fondation n’est pas suffisamment avancé pour répondre à cette question, mais son utilisation est plus probable pour la protection des câbles autour des éoliennes. Les travaux d’installation seront réalisés par TECHNIP à partir de 2016, sur 4 ans. Au moment de la préparation des travaux, si la fourniture de granulats est nécessaire, TECHNIP consultera des carrières pouvant fournir les matériaux nécessaires pour les besoins du chantier.
Q52 • Christine LEBOUDEC, (LA VICOMTE SUR RANCE), le 27/03/2013
Date de début des travaux ?
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AILES MARINES, le 23/04/2013,
L’installation du parc éolien en mer se déroulera sur 4 ans, et débutera à l’automne 2016 avec l’installation des premiers pieux des fondations. TECHNIP, partenaire d’Ailes Marines en aura la charge. Cette phase mobilisera d’importants moyens pour la réalisation des travaux et leur support logistique, et sera dépendante des conditions météorologiques.
La mise en service du parc sera par ailleurs progressive : 20% des éoliennes seront mises en service en 2018, 50 % en 2019 et la totalité du parc produira de l’électricité en 2020.
Q36 • Armel HERBET, (PLENEUF-VAL-ANDRE), le 26/03/2013
Les particuliers pourront-ils visiter « le chantier » durant les travaux et ensuite les installations en fonctionnement ? Merci de vos « dispositions » pour ce faire.
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AILES MARINES, le 23/04/2013,
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sera l´une des premières installations énergétiques de ce type à être installée puis exploitée au large des côtes françaises. Elle pourrait donc constituer, comme c´est le cas pour certains parcs européens, un attrait touristique pour les habitants et touristes de la Baie de Saint-Brieuc.
Ailes Marines s’est appuyée sur des structures professionnelles, comme l’Office de tourisme de la Baie de Saint-Brieuc et le Comité Départemental de Tourisme des Côtes-d’Armor (aujourd´hui Côtes-d´Armor Développement), pour mieux appréhender les enjeux du secteur. Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc peut éveiller une forme de curiosité du public à l’égard de ce nouvel élément du paysage. Une réflexion a donc été engagée autour du développement du tourisme ludo-scientifique et d’une activité susceptible d’émerger : le « tourisme vert industriel ».
Cependant, un parc éolien en mer est une installation de production d’électricité qui présente des risques inhérents à la nature de cette activité. Pour cette raison, la navigation au sein du parc éolien et aux alentours de celui-ci sera réglementée par la Préfecture Maritime de l´Atlantique à l’issue de l’instruction des demandes d’autorisation administratives.