Q454 • Jacques DE LAJUDIE, SIMPLE PARTICULIER, (CHALONS EN CHAMPAGNE), le 24/07/2013
Question relayant la question 347 de Daniel Chardin et la réponse qui lui a été apportée par Ailes Marines, ainsi que l'avis A72 donné par Yvon Erhel le 1/6/2013 , préconisant de remplacer le projet d'éoliennes en mer par une exploitation d'hydroliennes :
Dans le numéro spécial de Courrier international numéro 1185 en date du 18 au 24 juillet sur La Bretagne vue par la presse étrangère est présenté l'article de Daniel Wetzel dans die Welt,Berlin, en date du 4 novembre 2012,montrant que le projet d'hydrolienne comporte de multiples atouts : Pourquoi ne pas tenir compte du projet d'hydrolienne au large de Paimpol-Bréhat pour donner à ce projet toute sa valeur d'expérimentation dans le cadre d'une source d'énergie durable efficace au plan énergétique, comme le montrent dans cet article les conclusions d'EDF estimant que peuvent fonctionner sur nos côtes plusieurs centrales marémotrices de 3000 mégawatts , et respectant l'environnement? Pourquoi donc le débat public qui se clôt ne pourrait -il pas susciter une réflexion conduisant à infléchir le projet, modifier le cahier des charges, et développer le projet d'hydrolienne en cours d'expérimentation à partir de l'hydrolienne Arcouest , présentée dans l'article comme le fleuron de la politique d'électricité verte ?
Bravo à la conduite des débats. J'ai assisté aux trois derniers débats, passionnants et remarquables à tous égards grâce à l'organisation et à la conduite des débats par les membres de la CPDP, et par la qualité, l'engagement et l'argumentation des intervenants de tous horizons et de tous points de vue.
Jacques de Lajudie
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
L’hydrolienne est une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Cette filière bénéficie des avancées acquises avec l’éolien. Toutefois, elle n’est pas encore prête pour une exploitation industrielle, plusieurs inconvénients restant à résoudre, tels que le traitement contre la corrosion, les algues et les dépôts marins, l’érosion due aux mouvements de sable, les turbulences et leurs effets sur la faune aquatique, les procédures d’installation et de maintenance…
Cette énergie marine renouvelable est prometteuse mais est encore aujourd’hui en phases d’essais et sa technologie n’a pas encore accédé au stade de la commercialisation.
À l’heure actuelle, seul l’éolien en mer posé (turbines installées sur fondations dans des profondeurs d’eau pouvant atteindre une quarantaine de mètres), tel que proposé dans le projet de Saint-Brieuc, peut être considéré comme une technologie mature permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle et l’atteinte des objectifs fixé dans le Grenelle Environnement en matière de développement des énergies renouvelables, d’ici à 2020. Rappelons que les choix en matière de politique énergétique relèvent de l’Etat.
Ainsi, le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011, auquel Ailes Marines a répondu et pour lequel elle a été lauréate pour le lot de Saint-Brieuc, ne concerne que l’éolien en mer posé. Le débat public a donc pour objet le projet de parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Q448 • Rosine LAROTTE, Plouer initiatives, (PLOUER SUR RANCE), le 23/07/2013
Quels sont les éléments qui font croire que l’éolien offshore sera plus efficace que l’éolien terrestre : le vent est-il moins aléatoire en mer, la hauteur des machines permet-elle d’atteindre des courants moins intermittents ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Au large des côtes, le vent est à la fois plus fort et plus constant qu’à l’intérieur des terres.
Comparé à l’éolien terrestre, l’éolien en mer offre une capacité de production plus importante. En effet, l’éolien en mer fonctionne 3 000 à 4 000 heures à pleine puissance en moyenne par an (en France), soit un facteur de charge de 34 à 46 %, contre 2 000 heures à pleine puissance en moyenne par an (en France), soit un facteur de charge de 23 % pour l’éolien terrestre.
L’éolien en mer doit néanmoins tenir compte des spécificités du milieu marin, et tout particulièrement dans la conception des éoliennes, des fondations et en phase d’exploitation. Il s’agit donc de deux modes de production énergétique fondés sur une ressource commune, mais dont l’ingénierie présente des différences significatives.
Q440 • Lucien PARNET, FAUR, (PLOUER SUR RANCE), le 22/07/2013
Quel est le coût de production estimé de 1 Mwh ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Le tarif d’achat de l’électricité produite dans le cadre du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, comme pour les autres projets éoliens en mer, a été déterminé par l’Etat, dans le cadre de l’appel d’offres lancé en 2011, pour une durée de 20 ans. Ce tarif diffère d’ailleurs selon les sites.
Dans ce contexte, le prix de l’électricité pour le projet éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc est compris entre 140 et 200 € par mégawatheure. Il tient compte, notamment, de la spécificité du site et des conditions d’implantation, mais n’intègre pas le coût du raccordement au réseau public d’électricité réalisé par RTE.
Toutefois, le prix exact est strictement confidentiel. Seul le service de l’Etat compétent (la Direction Générale de l’Énergie et du Climat ou la Commission de Régulation de l’Énergie) pourrait le rendre public.
Q439 • Lucien PARNET, FAUR, (PLOUER SUR RANCE), le 22/07/2013
Combien d’électricité annuelle (Twh) produiront ces 100 éoliennes ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
En effet, le projet de parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est d'une puissance installée de 500 MW, pour 1 750 GWh de production annuelle, soit 1,75 TWh. Cela représente l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage
compris) ou encore 8,4 % de la consommation totale en 2012 d’électricité de la
Bretagne.
Q430 • CORENTIN CHARDIN, (WASQUEHAL), le 21/07/2013
Bonjour,
Dans le dossier de ce projet je peux lire
« L’augmentation de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables vise également à assurer une diminution des émissions de gaz à effet de serre et une réduction de la dépendance énergétique nationale »
Si je comprends bien et si mes informations sont bonnes l’éolien en mer a une production partielle, le reste est donc assuré par d'autres moyens comme une central thermique qui produit du CO2 (et qui est alimentée par du gaz importé).
Voici donc mes deux questions basiques de néophytes :
1/ En quoi ce projet donc ce système associant éolien et thermique diminue-t-il les émissions de gaz à effet de serre ?
2/ Où se trouve la réduction de la dépendance énergétique ?
3/ Si sur ces affirmations élémentaires (diminution des GES et dépendance énergétique) de ce projet il y a - pour le moins - des flous et des incertitudes, comment ne pas douter de l'ensemble du projet ?
En vous remerciant de vos éclairages.
Cordialement,
CC
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Vous indiquez que l’éolien en mer implique l’installation d’une centrale thermique. Pourtant, il faut rappeler que toute installation de parc éolien en mer n’implique pas d’être accompagné par la construction d’un autre moyen de production. Ainsi, le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc ne sera pas couplé avec une autre installation de production d’énergie. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence. En France métropolitaine, la très bonne interconnexion des réseaux permet de bien répartir, à l’échelle nationale, l’électricité produite en fonction des besoins. De plus, avec le foisonnement des installations éoliennes, une certaine constance de la production éolienne à grande échelle peut être garantie.
S’agissant de la réduction des gaz à effet de serre, le projet de parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc a fait l’objet d’un bilan carbone® réalisé par un bureau d’études spécialisé et indépendant : Climat Mundi. Ce bilan a été réalisé selon la méthode élaborée par l’ADEME et maintenue par l’Association Bilan Carbone (ABC).
On estime que le contenu carbone de l’électricité produite par le projet de parc éolien en mer sera de 15,8 g de C02/kwh, en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du projet depuis la construction des éléments constitutifs du parc jusqu’au démantèlement de celui-ci. A titre de comparaison, le mix électrique français produit 72 g de C02/kwh et le mix européen 420 g de C02/kwh. La phase d’installation correspond à 13 % du bilan carbone global du projet.
Le temps de retour carbone, c'est-à-dire le temps de production électrique nécessaire pour compenser le C02 émis sur le cycle de vie du parc, est estimé à 4 ans et 5 mois par rapport au mix électrique français et 9 mois par rapport au mix électrique européen. La synthèse du bilan carbone du projet est disponible sur le site Internet du débat public.
S’agissant enfin de la réduction de la dépendance énergétique, le projet éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc s’inscrit dans les objectifs du Grenelle Environnement, issus de la loi POPE adoptée le 13 juillet 2005. Cette loi de Programme fixe les orientations de la politique énergétique et souligne l’intérêt de combiner différentes sources d’énergie dans le cadre du mix énergétique, notamment pour contribuer à l’indépendance énergétique nationale et garantir la sécurité d’approvisionnement.
Q427 • Marie José CAILLARD, (PAIS), le 18/07/2013
Comme l'a fait remarquer M. Lenski à St Brieuc, de deux choses l'une : ou on ne VOIT PAS les éoliennes, cas dans lequel la note attribuée à l'environnement peut être effectivement de 5 % compte tenu des seuls dégâts sur la faune et la flore, ou on VOIT les éoliennes, et à ce moment, tout le monde en convient, l'impact visuel est majeur, et il conviendrait alors de lui attribuer un poids de 100 %.
Il est inconcevable de dépenser tant d'argent (2 milliards d'euros) pour produire si peu d'énergie (0,24 %) et créer si peu d'emplois (125), tout en dénaturant complètement et de façon durable un environnement auquel nous sommes viscéralement attachés.
Est-il encore possible de ré-évaluer la note liée à l'environnement ou les dés en sont-ils d'ores et déjà jetés ?
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AILES MARINES, le 07/08/2013,
C’est l’État qui a, à l’issue d’un processus de planification et de concertation, a décidé de soumettre à appel d’offres en 2011 le développement, la construction et l’exploitation de parcs installés en mer sur 5 sites : Le Tréport (Seine-Maritime), Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados), Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). 4 ont été attribués.
Sur le site de Saint-Brieuc, trois consortiums ont candidaté. Les dossiers ont été déposés le 11 janvier 2012. C’est la Commission pour la Régulation de l’Energie qui a reçu et instruit, examiné et noté les offres pour les noter conformément aux critères définis dans le cahier des charges :
- le prix de l’électricité : 40 % de la note finale ;
- le volet industriel : 40 % de la note finale ;
- le respect de l’environnement et des activités existantes : 20 % de la note finale.
Ailes Marines a été désignée lauréate le 6 avril 2012.
Notons que la procédure d’appel d’offres est une procédure légale et réglementée, dans le cadre des marchés publics de l’Etat. Un appel d’offres s’appuie sur un cahier des charges précis. Une fois publié dans le journal officiel, il n’est plus modifiable.
Mais si Ailes Marines est lauréate pour le lot de Saint-Brieuc, elle doit encore obtenir les autorisations nécessaires pour la construction et l’exploitation du futur parc éolien. Pour cela, une demande sera déposée en Préfecture par Ailes Marines, au plus tard en octobre 2014. Cette demande sera accompagnée d’un dossier complet, incluant l’étude d’impact. Cette étude d’impact, consultable par le public au cours de l’enquête publique début 2015, traitera en profondeur des aspects environnementaux et paysagers, entre autres.
Enfin, ce sont 2 000 emplois qui seront mobilisés par le projet, non 125 comme mentionné dans votre question.
Q419 • André LENSKI, CITOYEN, (MATIGNON), le 16/07/2013
En regardant de plus près, cette filière ne peut avoir aucun avenir du fait du prix de l'électricité vendue.
Par exemple les industriels grands consommateurs ont déjà fait connaitre la possibilité de quitter le territoire français si le prix de l'électricité augmentait auprès de leur ministre de tutelle. Comme on ne saurait les chagriner c'est le consommateur non industriel qui devra payer encore plus cher ses factures. Ce consommateur finira lui aussi de changer de mode de fonctionnement et se tournera vers... le fioul ou le gaz et on parle de réduction de C02.
Le développement de la filière permettrait de réduire ce coût de l'électricité ? En réduisant le coût de l'investissement de 40 % (estimation STX), le prix de l'électricité ne baissera que de 30 € le MWh ce qui l'établirait à 170 €, beaucoup trop élevé comparativement à d'autres ressources comme le charbon ou le gaz de schiste et même le nucléaire que s'apprêtent à développer d'autres pays européens.
Mon calcul: Investissement actuel prévu 2 Md d’euros. Réduction de 40 % 0,8 MD d'euros réduction des frais financiers 0,2 md d'euros = - 1md.
1 Md : 1750 000 MWh: 20 ans) 30 euros le MWh
La seule vrai filière structurante est le développement rapide de l'isolation des logements et le développement des énergies renouvelables individuelles. La combinaison des deux éléments contribuera et à la diminution du CO2 'chauffage fuel et gaz) et à la baisse de la demande d'électricité (chauffage et eau chaude électriques).
Les économies réalisées redonneront du pouvoir d'achat aux citoyens.
Qu'en pense nos décideurs? (réponse, SVP, autre que la lithanie du tryptique du pacte électrique breton dont on ne verra que les éoliennes en mer)
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AILES MARINES, le 07/08/2013,
Pour relever le défi de la raréfaction des ressources énergétiques au niveau mondial et de la croissance de la demande en électricité en France, l’Etat développe un ensemble de solutions complémentaires, telles que le développement des énergies renouvelables ou la maitrise de la consommation d’énergie. Il en est de même au niveau des Régions.
Le choix de développer le projet éolien en mer en baie de Saint-Brieuc est lié à la forte dépendance énergétique régionale. En effet, seulement 11 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite localement (chiffre 2012). Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet de Saint-Brieuc a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne. Chaque éolienne produira l’équivalent de l’électricité consommée annuellement par les habitants d’une ville come Guingamp ou Paimpol.
Le projet de Saint-Brieuc s’inscrit comme vous le rappelez dans le cadre du Pacte Electrique Breton. Signé en 2010, il repose sur trois piliers indissociables : la maitrise des consommations d’électricité, le développement des énergies renouvelables et la sécurisation de l’approvisionnement électrique.
En conclusion, c’est par un ensemble de mesures – développement de grands projets d’énergie renouvelable, développement de projets à échelle locale, isolation des bâtiments, etc. - que l’on relèvera le défi du réchauffement climatique et de la raréfaction des sources énergie fossiles.
Q414 • André LENSKI, CITOYEN, (MATIGNON), le 12/07/2013
Le projet d'usine électrique en mer de la baie de Saint Brieuc participe au programme rêvé en 2000 (l'état) et confirmé en 2009 (le grenelle de l'environnement) de développement des énergies renouvelables. Les vœux exprimés à ces occasions sont aujourd'hui considérés comme de réalisation obligatoire (c'est la seule justification aux projets éoliens en mer). A cette époque tous devaient ignorer le coût correspondant. Ce programme de 6000 MW d'éolien en mer devrait être mis en œuvre d'ici 2020 et sera payé au prix fort de 200 euros le MWh fourni et obligatoirement acheté par EDF pendant 20 ans.
Si on extrapole les données fournies pour le projet de Saint Brieuc, les résultats des simples calculs sont exorbitants au plein sens du terme.
1750 000 MWh X 200 = 350 millions d'euros par an de chiffre d'affaires pour Saint Brieuc
12 usines électriques en mer pour faire 6000 MW soit 4,2 milliards d'euros par an de CA
Prix garanti pendant 20 ans = 84 milliards d'euros.
84 milliards d'euros seront prélevés sur les consommateurs français.
Et comme nous l'avons appris lors des réunions d'informations, nous n'en avons aujourd'hui pas besoin (il nous reste plus de 10% de capacité disponible en thermique certes, mais non utilisée), il n'est pas impossible que cette électricité soit revendue à bas prix à nos voisins allemands par exemple qui eux en manquent régulièrement (à cause de l'éolien !).
N'est-il pas grand temps de cesser ce gaspillage phénoménal et insupportable dans ces moments de difficultés pour tous?
Un moratoire sur ces projets peut-il être décidé?
Une réponse par les responsables qui ont désigné notre baie comme un champ d'expérimentation est souhaitée
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AILES MARINES, le 07/08/2013,
Le retour sur investissement d’un projet comme le parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc dépend de nombreux facteurs :
- le montant d’investissement initial, qui s’élève à environ 2 milliards d’euros (hors coût de raccordement au réseau électrique). Ce coût comprend le développement du projet, les coûts de fabrication et d’installation des différents éléments du parc, etc.
- les coûts d’exploitation du futur parc : coûts de maintenance (frais de personnel, frais logistiques, pièces de rechange, …), mesures compensatoires, taxe spécifique sur l’éolien en mer, etc.
- le potentiel éolien du site et donc la production annuelle du parc : elle est estimée, pour le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc, à 1750 GWh par an ;
- Le prix de vente de l’électricité à EDF : c’est également sur le tarif qu’Ailes Marines a proposé pour remporter l’appel d’offres éolien en mer contre les autres compétiteurs pour la zone de Saint-Brieuc que repose la rentabilité du projet.
Le retour sur investissement exact d’un tel projet reste cependant une donnée confidentielle, pour l’entreprise d’une part, mais également parce que le cadre de l’appel d’offres implique la confidentialité des tarifs et des données économiques remis par les candidats à l’Etat. Seules la Direction Générale de l’Énergie et du Climat ou la Commission de régulation de l’Energie (CRE) pourraient rendre ces données publiques.
Il convient enfin de rappeler que le mécanisme d’appel d’offres engagé par l’État pour attribuer les sites de développement de projets éoliens en mer a amené les candidats à réduire leurs prétentions en matière de rentabilité de projets. 40 points sur 100 étant alloués au prix de l’électricité dans la notation des offres, les candidats ont dû présenter un prix compétitif afin d’avoir une chance de gagner.
Q413 • André LENSKI, (MATIGNON), le 12/07/2013
Le développement des parcs éoliens en France font produire une électricité dont on a quasiment pas besoin à un prix très élevé de 200 euros le MWh.
Du fait de l'arrêt rapide de la production nucléaire en Allemagne, ce pays a régulièrement besoins des capacités de production de ses voisins pour assurer sa consommation. A quel prix moyen sera revendu le courant excédentaire de nos éoliennes?
De ce que j'ai compris nous régulons les besoins entre production et consommation en lançant et en arrêtant selon les besoins nos centrales thermiques et en utilisant nos potentiels hydrauliques.
L'obligation de consommer le courant éolien se fera-t-il au détriment de l'hydraulique?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Le projet de parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc répond aux engagements de l’Etat en matière de développement des énergies renouvelables, dans l’objectif de diversifier et de sécuriser le « mix énergétique » français. Le Grenelle Environnement prévoit en effet le développement de 6 000 MW d’installations d’éoliennes en mer et d’énergies marines renouvelables d’ici à 2020. C’est dans ce contexte que l’Etat a lancé le 7 juillet 2011 un appel d’offres, qui génère la mise en développement de 1 928 MW de projets de parcs éoliens en mer (4 projets au total, dont celui de Saint-Brieuc).
D’autre part, le choix de développer un projet industriel de production d’électricité en Bretagne est lié à la forte dépendance énergétique régionale. En effet, seulement 10 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite en Bretagne. C’est d’ailleurs l’un des enjeux majeurs du Pacte électrique breton. Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit 8,4 % de la consommation totale en 2012 d’électricité de la Bretagne.
Pour répondre à votre remarque sur le coût de l’électricité, rappelons que pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc il est compris entre 140 et 200 € par mégawatheure. Il tient compte, notamment, de la spécificité du site et des conditions d’implantation, mais n’intègre pas le coût du raccordement au réseau public d’électricité réalisé par RTE.
Pour ce qui est du prix de vente des excédents de production d’électricité, qui n’est pas propre à l’éolien mais à l’ensemble des moyens de production du mix énergétique, ainsi que votre question sur l’intégration de la production au réseau, Ailes Marines n’est pas en mesure de vous apporter de réponse, ces questions relevant de mécanismes de marché complexes qui ne sont pas de sa responsabilité.
Q411 • Roger DUPUY, (PLANGUENOUAL), le 12/07/2013
Comment se fait-il que 2 à 3 milliards d’euros vont être consacrés à l’installation d’éoliennes dans la baie de Saint-Brieuc ? Le dossier du Maître d’Ouvrage (Ailes Marines) vante les mérites du projet. Mais dans celui-ci on ne trouve aucune étude du vent dans la baie (mise à part une petite rose des vents !), ni sur les performances des éoliennes (on dit 500 MW mais sans préciser la vitesse du vent, ce qui est fondamental, car la puissance des éoliennes est proportionnelle au cube de la vitesse du vent). Un vent qui double de vitesse multiplie par 8 la puissance de l’éolienne ! En outre, le Maître d’Ouvrage ne s’engage pas sur la quantité d’électricité produite en acceptant des pénalités. Engager de pareilles sommes me semble inapproprié et je suis contre ce projet.
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
L’estimation préliminaire du « gisement éolien » de la Baie de Saint-Brieuc a été réalisée par Ailes Marines sur la base d’une série de modélisations atmosphériques poussées.
Dans un premier temps, il est prévu d’affiner ces modélisations en utilisant les mesures LiDAR réalisées au phare du Grand Léjon depuis fin 2012. Ces mesures pourront faire varier légèrement la prévision, en la précisant.
Dans un deuxième temps, un mât de mesures météorologiques sera installé pour apporter encore plus de précision à l’estimation. Implanté aux limites du parc éolien et en amont des éoliennes par rapport à la direction du vent prédominante, le mât de mesures météorologiques garantit la collecte d’un maximum de données brutes de température, de pression, d’humidité, et surtout de vent (sa vitesse, sa direction…).
Bien entendu, l’incertitude associée à toute estimation, qui est calculée de façon précise à chaque étape, diminuera avec chaque prévision.
Bien que la prévision de gisement éolien puisse évoluer au cours des études, à chaque fois qu’une estimation est utilisée comme fondement des décisions économiques du projet, une marge de sécurité est prise en compte. Cette marge de sécurité est proportionnelle à l’incertitude associée à la prévision. On peut donc affirmer que si la prévision de vent devait évoluer à la baisse, elle restera toutefois dans l’enveloppe d’incertitude prévue et ne pourra pas mettre en cause le modèle financier initial ni le niveau de production du parc.
Ainsi, avec 500 MW de capacité installée, le rendement attendu du parc éolien installé en Baie de Saint-Brieuc s’élève à 1 750 GWh de production annuelle, soit 1 750 millions de kWh/an. Le projet a en effet pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris) ou encore 8,4 % de la consommation totale en 2012 d’électricité de la Bretagne.
En ce qui concerne votre question sur les éventuelles pénalités, Ailes Marines devra assurer seul les éventuels surcoûts induits par un résultat de production insatisfaisant, le financement du projet étant entièrement assuré par Ailes Marines et le prix de rachat de l’électricité étant déjà fixé. Cependant, les estimations faites par Ailes Marines sont soutenues par des études solides et ce cas de figure ne devrait pas se produire.
Q395 • daniel CHARDIN, (SAISSAC), le 01/07/2013
Sur le principe même de ce projet... Il va coûter 2 milliards d'euros, sinon plus (l'expérience montre que ce type de devis est régulièrement dépassé). Avec 2 milliards d'euros, on rend performant du point de vue de l'isolation 400.000 foyers en Bretagne, et ce de façon (quasi) définitive; autant d'économies d'énergie chaque année. Alors que si on met l'argent dans le projet éolien, c'est tous les ans qu'il va falloir fournir un surplus d'énergie aux 400.000 foyers. Est-ce bien logique économiquement?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Face aux défis relevés par le changement climatique et la raréfaction des sources d’énergie fossiles, l’Union Européenne a pris des engagements forts qui sont définis dans le paquet climat-énergie. Ils reposent sur trois objectifs à l’horizon 2020 :
- Réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990,
- Porter la part des énergies renouvelables à 20 % de la consommation énergétique totale,
- Réaliser 20 % d’économies d’énergie.
Ces engagements ont été repris par le Grenelle Environnement en 2009 qui a fixé pour la France un objectif de 23 % d’énergies renouvelables. Ces trois objectifs illustrent bien la complémentarité qui existe entre le développement des énergies renouvelables et les économies d’énergies : l’un est un moyen de produire une énergie propre et durable, l’autre est un moyen de faire baisser la consommation et donc les besoins en énergie.
La région Bretagne s’est également saisie de cette question comme en témoigne la signature du Pacte électrique breton, qui repose sur trois piliers indissociables : la maitrise des consommations d’électricité, le développement des énergies renouvelables et la sécurisation de l’approvisionnement électrique.
Le projet de parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc s´inscrit dans le cadre de la politique publique lié au "développement des énergies renouvables". Ceci étant, il convient de rappeler que les 2 milliards d´euros que vous mentionnez sont du ressort d´un investissement privé. Toute autre action liée aux économies d´énergie doit être soutenue par les pouvoirs publics même si Ailes Marines pourrait sans doute s´y inscrire.
Q389 • Anne ROUSSEL, (SAINT-MALO), le 30/06/2013
Pouvez-vous expliquer la méthode de calcul qui établit que la centrale de Saint-Brieuc produira 8 % de la consommation de Bretagne ? Comment peut-on être assuré que la production de la centrale bénéficiera aux bretons ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
Le choix de développer un projet industriel de production d’électricité en Bretagne est lié à la forte dépendance énergétique régionale. En effet, seulement 10 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite en Bretagne. C’est d’ailleurs l’un des enjeux majeurs du Pacte électrique breton. Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris) ou encore 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne. À titre d’illustration, 790 000 personnes représentent l’équivalent de la population des agglomérations de Rennes, Lorient, Vannes et Quimper cumulées.
Méthode de calcul utilisée :
La consommation finale d’électricité en Bretagne s’élève à 21 700 GW en 2010, selon RTE.
La production annuelle du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est estimée à 1 750 GWh, soit 8,1% de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne, chauffage compris. (Le calcul : (1750 x 100) / 21 700 = 8,1)
Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence. En France métropolitaine, la très bonne interconnexion des réseaux permet de bien répartir, à l’échelle nationale, l’électricité produite en fonction des besoins.
Le parc éolien en mer étant raccordé au réseau interconnecté, la production d’énergie ne sera pas destinée à un nombre « X » de personnes, mais produira l’équivalent de la consommation de « X » personnes. Pour le parc éolien de Saint-Brieuc, l’objectif est de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris). La distribution se fera selon les besoins à l’instant « T », et pourra, grâce aux interconnexions des réseaux, dépasser la région briochine.
Q353 • Bernard PERZO, le 27/06/2013
Est ce que Ailes marines a été la seule société à vouloir entrer en lice pour ce projet ?
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AILES MARINES, le 18/07/2013,
C’est l’État qui a, à l’issue d’un processus de planification et de concertation, a décidé de soumettre à appel d’offres la construction et l’exploitation de parcs installés en mer sur 5 sites : Le Tréport (Seine-Maritime), Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados), Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). 4 ont été attribués.
Sur le site de Saint-Brieuc, trois consortiums ont candidaté. Les dossiers ont été déposés le 11 janvier 2012. C’est la CRE qui a reçu et instruit, examiné et noté les offres pour les noter conformément aux critères définis dans le cahier des charges :
- le prix de l’électricité : 40 % de la note finale ;
- le volet industriel : 40 % de la note finale ;
- le respect de l’environnement et des activités existantes : 20 % de la note finale.
Ailes Marines a été désignée lauréate le 6 avril 2012.
Q349 • Loïc VALERY, (BETTON), le 26/06/2013
Questions destinée à la Commission de Régularisation de l’Energie
Bien que n’habitant pas à proximité de la Baie de Saint Brieuc, je m’intéresse au débat public sur le projet de parc éolien dans cette Baie car il me parait d’intérêt régional voire national. Les débats ont bien montré que le coût très élevé actuellement de l’électricité produite par les parcs d’éoliennes posées en mer, découle de la jeunesse de cette technologie. Dans ces conditions, on peut comprendre que le consommateur français prenne en charge, au travers de la taxe CSPE, le surcoût de l’énergie produite. Cependant, ce financement n’est légitime que dans la mesure où les industriels arrivent rapidement à faire baisser les coûts de production. Or dans le cas de l’éolien en mer posé, la configuration des rivages français permet de penser que peu de développements de cette technologie seront réalisables sur notre territoire. On peut donc craindre que lorsque la filière aura atteint ses objectifs de baisse des coûts, les sites propices à son développement soient déjà tous équipés. La question est alors : est-il légitime de faire peser sur le consommateur français, le développement d’une filière industrielle qui permettra ensuite aux pays du nord de l’Europe (Allemagne, Grande Bretagne et Danemark qui bénéficient des conditions très favorables de la mer du Nord, principalement) de produire une électricité d’origine renouvelable à un coût raisonnable ? Si on poursuit le raisonnement, on constate que tous les spécialistes annoncent qu’en France (et en particulier en Bretagne) d’importants développements sont à venir pour l’éolien flottant, l’hydrolien voire la récupération de l’énergie de la houle. Ces nouveaux modes de production électrique auront probablement à leur début les même difficultés de compétitivité (voire des difficultés plus grandes compte tenu de la complexité des technologies) que l’éolien posé. On peut donc penser qu’il nous faudra contribuer encore plus à leur développement grâce à la CSPE. La question est alors : En développant fortement les énergies marines renouvelables, ne sommes-nous pas en train de nous engager dans un processus sournois d’augmentation continue et importante du coût de notre électricité au fil des mutations technologiques de la production de l’électricité d’origine renouvelable ?
Réponse en cours de traitement
Q347 • Daniel CHARDIN, (SAISSAC), le 26/06/2013
Je viens de poser une question concernant l'impact environnemental, mais ce projet appelle d'autres questions. Sachant que l'éolien est naturellement irrégulier, et que de ce fait il est prévu d'implanter à côté des sites éoliens des centrales thermiques destinées à pallier les moments d'absence de production d'énergie, il me semble pour le moins contradictoire de vouloir lutter contre le réchauffement climatique (ce qui est évidemment nécessaire) en mettant en place des centrales productrices de CO2. Pourquoi ne pas considérer, dans ce cas, une production d'énergie renouvelable permanente par l'hydrolien (les courants, les marées, permanents, réguliers et quotidiens), dont par ailleurs l'impact paysager est nul?
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AILES MARINES, le 18/07/2013,
L’hydrolienne est une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Cette filière bénéficie des avancées acquises avec l’éolien. Toutefois, elle n’est pas encore prête pour une exploitation industrielle, plusieurs inconvénients restant à résoudre, tels que le traitement contre la corrosion, les algues et les dépôts marins, l’érosion due aux mouvements de sable, les turbulences et leurs effets sur la faune aquatique, les procédures d’installation et de maintenance…
Cette énergie marine renouvelable est prometteuse mais est encore aujourd’hui en phases d’essais et sa technologie n’a pas encore accédé au stade de la commercialisation.
À l’heure actuelle, seul l’éolien en mer posé (turbines installées sur fondations dans des profondeurs d’eau pouvant atteindre une quarantaine de mètres), tel que proposé dans le projet de Saint-Brieuc, peut être considéré comme une technologie mature permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle et l’atteinte des objectifs fixé dans le Grenelle Environnement en matière de développement des énergies renouvelables, d’ici à 2020.
Le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011, auquel Ailes Marines a répondu et pour lequel est a été lauréate pour le lot de Saint-Brieuc, ne concerne d’ailleurs que l’éolien en mer posé.
Par ailleurs, rappelons qu’aucun recours aux énergies fossiles n’est par ailleurs à prévoir en parallèle du parc éolien en mer de Saint-Brieuc. En effet, toute installation de parc éolien en mer n’implique pas d’être accompagné par la construction d’un autre moyen de production. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence.
Q317 • Bernard TAMINE, (ERQUY), le 18/06/2013
Les énergies renouvelables, tel ce projet éolien remplaceront-elles un jour le « nucléaire » ?
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AILES MARINES, le 02/08/2013,
La production électrique française, en 2011, est à 77,7 % d’origine nucléaire, à 9,5 % d'origine thermique dit « classique » (c’est-à-dire que l’électricité est produite à partir des combustibles fossiles), à 9,3 % d’origine hydraulique et à 2,2 % d’origine éolienne terrestre[1]. Le reste est réparti entre les autres sources d’énergies renouvelables.
Dans une optique de réduction de l'émission des gaz à effet de serre et de diversification des sources de production d'énergie en France, l'Etat s'est engagé dès le début des années 2000 dans la voie des énergies renouvelables. Dans le cadre du Grenelle Environnement ont été déclinés, par filière, des objectifs de production à partir des différentes sources d’énergie renouvelables pour atteindre le chiffre de 23 % d’énergie issue de sources renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020, contre 12,3 % aujourd’hui. L’énergie éolienne représente l’essentiel de l’effort. L’ambition de la France est que l’énergie éolienne en mer et les autres énergies marines contribuent à produire 3,5 % de la consommation d’électricité en 2020. Pour commencer à répondre à cet objectif, un appel d’offres a été lancé par l’État le 5 juillet 2011, portant sur le développement, la construction et l’exploitation de 5 parcs éoliens en mer, sur 5 zones distinctes, dont Saint-Brieuc (lot n°4), attribué à la société Ailes Marines.
La politique énergétique en France relève de l’Etat. A l’occasion du débat sur la transition énergétique, actuellement en cours, 4 « trajectoires énergétiques » issues de 11 scénarios à l’horizon 2050 ont été étudiées. Nous vous invitons à lire le rapport du groupe de travail correspondant. Une de ces trajectoires envisage une production essentiellement renouvelable.
[1] RTE, Bilan électrique 2011.
Q315 • Jean-Pierre PASCAL, (PLÉNEUF-VAL-ANDRÉ), le 17/06/2013
Dans Ouest-France de ce vendredi 14 juin un petit article "Energies marines : l'enjeu du coût" : il y est dit que les industriels anglais ont consenti des rabais de 40% pour arriver à 120 €/Mwh à l'horizon 2020, justement le même que celui où nous sommes en train d'accepter 200 €/Mw. Dans un autre article récent du milieu industriel européen qui plaide en faveur d'une coopération à l'échelle européenne, on analyse que la survie de l'éolien offshore est subordonnée à des baisses du coût du Mwh produit. Il y est dit que l'Allemagne vient de standardiser les sous-stations et les câbles dans ce but. Mais la sous-station standardisée fait 900Mw quand nous nous apprêtons à bâtir des fermes de seulement 500Mw. Sommes-nous assez riches pour permettre à une société internationale de 'payer pour voir' aux frais des abonnés EDF ?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
L’article que vous évoquez explique que les industriels consentent qu’une baisse des coûts soit envisageable à l’horizon 2020, pour se rapprocher de 120€ le MWh, soit un tarif proche des coûts moyens de production des différentes filières. Notons au passage qu’il s’agit de projets dont le développement (et non la construction) aurait lieu en 2020, soit huit ans après le projet de Saint-Brieuc.
Pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc comme pour les autres projets éoliens en mer en France, le tarif d’achat a été déterminé par l’Etat, dans le cadre de l’appel d’offres, pour une durée de 20 ans. Ce tarif diffère d’ailleurs selon les sites.
Dans ce contexte, le prix de l’électricité pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est compris entre 140 et 200 € par mégawatheure (fourchette définie dans le cadre de l’appel d’offres). Il tient compte, notamment, de la spécificité du site et des conditions d’implantation, mais n’intègre pas le coût du raccordement au réseau public d’électricité réalisé par RTE.
L’éolien en mer est un secteur naissant, qui n’a pas encore atteint une pleine maturité industrielle. Cependant, avec l’augmentation du nombre de parcs éoliens en mer en France et en Europe, et avec le développement d’une filière industrielle en France pourvoyeuse d’emplois, auquel le projet éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc participe fortement, les coûts globaux sont appelés à diminuer dans les prochaines années, ce qui réduira le prix de l’électricité.
Il est raisonnable de penser qu’à l’horizon 2020, le prix du MWh d’éventuels futurs projets de parcs soit, à conditions équivalentes, inférieur à ce qu’il serait si ces projets étaient menés aujourd’hui. On peut imaginer d’autre part que des mesures de standardisation telles que celle que vous évoquez soient mises en place par les pouvoirs publics ou par les industriels, afin d’accélérer cette tendance.
Q293 • Jean-Pierre JOSSE, (SAINT-QUAY-PORTRIEUX), le 06/06/2013
Il est écrit dans la synthèse du dossier MO que la Bretagne ne produit que 10% de l’électricité qu’elle consomme. Quelle sera à l’issue du programme éolien sur la baie de Saint-Brieuc, la part produite sur son territoire ?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
Le choix de développer le projet éolien en mer en baie de Saint-Brieuc est lié à la forte dépendance énergétique régionale de la Bretagne. En effet, seulement 11 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite localement (chiffre 2012).
Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet de Saint-Brieuc a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit encore 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne. Chaque éolienne produira l’équivalent de l’électricité consommée annuellement par les habitants d’une ville come Guingamp ou Paimpol.
Le projet de Saint-Brieuc s’inscrit dans le cadre du Pacte Electrique Breton. Signé en 2010, il repose sur trois piliers indissociables : la maitrise des consommations d’électricité, le développement des énergies renouvelables et la sécurisation de l’approvisionnement électrique.
Le Pacte Electrique Breton propose des scénarii énergétiques, selons lesquels en 2020 la consommation de la région pourrait être comprise entre 23 500 et 27 000 GWh. Le parc de la Baie de Saint-Brieuc produirait alors entre 6,48 et 7,45% de la consommation de la Bretagne.
Q288 • Jean-Charles TANGUY, le 04/06/2013
Quel seuil de rentabilité en nombre d’éoliennes ? Pourquoi ne pas dire que le projet c’est à terme 500 éoliennes ? Nombre de rotations en hélico par jour au-dessus du site protégé du cap ?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
Le cahier des charges de l’appel d’offres lancé par l’Etat fixait, comme objectif principal, la réalisation d’un parc éolien d’une puissance de 480 à 500 MW au sein d’un périmètre prédéfini de 180 km2. Dans ce cadre, Ailes Marines a conçu un projet de moindre impact en définissant une implantation équilibrée des éoliennes au sein du périmètre proposé, soit 100 éoliennes d’une puissance unitaire de 5 MW sur 77 km2.
La rentabilité d’un projet comme le parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc dépend de nombreux facteurs :
- Le montant d’investissement initial, qui s’élève à environ 2 milliards d’euros (hors coût de raccordement au réseau électrique). Ce coût comprend le développement du projet, les coûts de fabrication et d’installation des différents éléments du parc…
- Les coûts d’exploitation du futur parc : coûts de maintenance (frais de personnel, frais logistiques, pièces de rechange…), mesures compensatoires, taxe spécifique sur l’éolien en mer…
- Le potentiel éolien du site et donc la production annuelle du parc : elle est estimée, pour le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc, à 1750 GWh par an,
- Le prix de vente de l’électricité à EDF qu’Ailes Marines a proposé pour remporter l’appel d’offres éolien en mer pour la zone de Saint-Brieuc.
La rentabilité du projet n’est donc pas fonction du nombre d’éoliennes implantées, celui-ci étant indirectement défini par la puissance du parc fixée par l’appel d’offre.
Par ailleurs, aucune extension du projet de parc éolien n’est prévue. Si une extension devait être envisagée à l’avenir, elle devrait faire l’objet d’une nouvelle procédure d’appel d’offre, et bien sûr d’un nouveau débat public. Ceci n’est pas d’actualité.
Enfin, concernant l’utilisation d’hélicoptères, celle-ci sera tout à fait exceptionnelle. En effet, la maintenance proprement dite du parc éolien sera effectuée par bateau : 3 navires de maintenance d’une longueur de 25 à 30 mètres seront nécessaires. L’hélicoptère ne sera utilisé qu’au cas où un technicien de maintenance doive être évacué ou si les conditions de mer rendent impossible une intervention de maintenance urgente pendant plusieurs jours d’affilée.
Q287 • Jean-Pierre PASCAL, (PLÉNEUF-VAL-ANDRÉ), le 04/06/2013
En réponse à de précédentes questions, je note ces deux affirmations contradictoires d'Ailes Marines: - le 19/4/2013, en réponse à Q38 de J.P. Pascal : "Ces différences de prix s’expliquent avant tout par le fait que l’éolien en mer est un secteur naissant, qui n’a pas encore atteint une pleine maturité. " - le 2/5/201, en réponse à Q117 de Jacques Piat: "Par contre, il s’agit d’une technologie mature, permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle". On ne peut pas argumenter au gré du client... Un minimum de cohérence SVP ! Alors, technologie mature ou immature ?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
- Dans la réponse à la question 38, nous expliquons en effet que « Les différences de prix [entre éolien terrestre et éolien offshore] s’expliquent avant tout par le fait que l’éolien en mer est un secteur naissant, qui n’a pas encore atteint une pleine maturité. Cependant, avec l’augmentation du nombre de parcs éoliens en mer en Europe et avec le développement d’une filière industrielle en France pourvoyeuse d’emplois, auquel le projet éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc participe fortement, les coûts globaux sont appelés à diminuer dans les prochaines années, ce qui réduira le prix de l’électricité. »
La maturité dont il est question est celle du secteur éolien offshore, c'est-à-dire de la filière industrielle (fabrication, installation, raccordement, fondations). Notre propos est que plus la filière sera mature, plus le coût de l’éolien offshore baissera.
- Dans la réponse à la question 117 par contre, la maturité dont il est question est celle de la technologie éolienne offshore : « Par contre, il s’agit d’une technologie mature, permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle génératrice d’emplois ».
La technologie éolienne offshore posée est en effet pleinement mature, par opposition par exemple à celle de l’éolien flottant, et permet de développement d’une filière industrielle. La conclusion de cette réponse est d’ailleurs la même que pour la question 38 «le coût de l’éolien en mer est amené à baisser au fur et à mesure de son développement dans les années à venir ».
En conclusion, nulle contradiction : si la filière industrielle de l’éolien offshore n’a pas encore atteint sa pleine maturité, et que les coûts sont amenés à baisser, la technologie éolienne offshore est quant à elle pleinement mature, avec 55 parcs en fonctionnement en Europe.
Q274 • André LENSKI, PARTICULIER, (MATIGNON), le 29/05/2013
Lors de la réunion thématique énergie le 15 mai à St Brieuc, je n'ai pas pu poser les questions que j'aurai souhaité poser et je n'ai pas pu relancer les contradictions des réponses faites par les intervenants. Je résume ce que j'ai compris: On mélange tout pour argumenter et personne ne sait expliquer quel est le vrai problème auquel la réponse serait une usine électrique à vent à proximité du Cap Fréhel. Le CO2 ? D'après les données présentées, en France, 8% de l'électricité est produite par des combustibles fossiles donc le CO2 n'est pas le problème! Le black-out breton? C'est juste une question de réseau électrique puisqu'on nous a expliqué qu’une demande en Bretagne pouvait être servie par l'ouverture d'un barrage dans les alpes (dixit M Pain). De plus les pointes les plus cruciales sont les froids intenses et généralement quand il fait très froid, il n'y a pas de vent, les éoliennes n'empêcheront pas le Black-out breton. La sortie du nucléaire? En capacité de production il faudra sept à huit usines comme celle du Cap Fréhel et répartie sur des régions différentes pour arrêter une seule tranche nucléaire. Le plan électrique breton? Excellent exercice de style mais sur la carte de l'interconnexion du réseau électrique européen présentée par RTE la Bretagne n'existe même pas, ce n'est donc pas un problème. Les avancées ou avances technologiques? Au vu du nombre de parcs éoliens existants, tout a été inventé dans la technique du moulin à vent (pourquoi a-t-on arrêté ceux de nos ancêtres?) et les pièces à forte valeur ajoutée constituant les futures éoliennes seront fabriquées hors de France. D'après ailes marines la filière doit être soutenue financièrement pour permettre de réduire les coûts des installations futures, pendant combien de temps et après combien d'éoliennes fabriquées cela sera-t-il le cas? Dans une hypothèse favorable, quel pourrait être à terme le cout d'une usine de 100 éoliennes? (est-ce que ça vaut le coup de surpayer aujourd'hui) Les emplois? Pour deux milliard d'euros, on doit pouvoir créer beaucoup plus que 140 emplois dans les secteurs marchands en soutenant la vraie innovation et la vraie production ou tout simplement l'aide à l'embauche (en CDI) (il y a 5 millions de chômeurs et précaires inscrits à pôle emploi) La seule justification qui nous a été donnée est "l'engagement de la France" (de s'aplatir devant des décisions européennes sorties d'on ne sait quel chapeau) Et "on" nous fait payer un impôt pour ça !!! J'ai compris que "on" va mettre des éoliennes et que tous les arguments développés ne sont que billevesées Qui se cache derrière ce "on"?
Réponse en cours de traitement
Q249 • Thierry DEREUX, Côtes d'Armor Nature Environnement, (SAINT-BRIEUC), le 16/05/2013
Je tiens à confirmer que la fédération que je représente est favorable aux Energies Marines Renouvelables, décarbonnées et dénucléarisées. Pas n’importe où, pas n’importe comment.
Deux interrogations :
- Sur les impacts environnementaux aériens et sous-marins ?
- Dans 5 ans, quel sera l’impact de l’augmentation de la consommation bretonne ? Cette augmentation gommera-t-elle la production du parc ?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
Les études environnementales préliminaires menées par Ailes Marines durant la phase de réponse à l’appel d’offres ont permis d’identifier et caractériser les principaux enjeux de la Baie de Saint-Brieuc. Ces études concernent le milieu physique (courant, marée, houle, géologie, sédimentologie, qualité de l’eau…), le milieu vivant (faune et flore benthique, ressource halieutique, mammifères marins, oiseaux, chauves-souris, …), les milieux naturels et patrimoniaux ainsi que le paysage.
Pour parfaire la compréhension des enjeux du milieu, des études complémentaires sont actuellement menées par des prestataires externes, à la demande d´Ailes Marines. Ces études permettront d'identifier plus précisément l’utilisation et la fréquentation du site par les différents compartiments biologiques et d’établir un état initial complet qui sera intégré au dossier d´étude d’impact du projet rendu aux services de l’Etat en avril 2014, conformément au cahier des charges de l’appel d’offres.
Par ailleurs, les impacts qui seront identifiés prendront en compte l’ensemble des phases de la vie du parc, à savoir l’installation, l’exploitation et le démantèlement. À ces impacts seront associées des mesures visant à :
- Eviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement,
- Réduire les effets n'ayant pu être évités,
- Compenser, lorsque cela sera possible, les effets négatifs qui n’auront pu être ni évités ni suffisamment réduits.
Les principaux effets de la phase d’installation pourraient être le bruit et la remise en suspension des sédiments, causés pas l’installation des fondations et l’ensouillage des câbles électriques. Ces effets pourraient concerner les mammifères marins, la ressource halieutique (ressource vivante animale et végétale des milieux aquatiques marins exploitée par l’homme, ex : pêche, aquaculture), le benthos (organismes aquatiques vivant sur le fond des mers), ou encore les oiseaux marins présents sur la zone du projet ou à proximité.
Les choix techniques du projet envisagés à ce jour par Ailes Marines (méthode de travaux, démarrage progressif des opérations d’installation…) permettront de réduire significativement les impacts potentiels pressentis.
En phase d’exploitation du parc, les différents types d’effets potentiels sur les mammifères marins, la ressource halieutique, le benthos et les oiseaux marins pourraient être les suivants :
- Un « effet récif ». La présence des fondations comme toute structure immergée pourrait vraisemblablement induire une attractivité des organismes vivants et de fait augmenter la biodiversité localement. Les fondations pourraient permettre le développement de zones de ponte et de reproduction, ou encore une augmentation de la disponibilité en nourriture,
- Des émissions sonores et des vibrations engendrées par le fonctionnement du parc éolien. Les résultats des études menées sur plusieurs parcs éoliens en mer à l’étranger (Horns Rev et Nysted au Danemark, Egmond aan Zee aux Pays-Bas notamment) montrent que le niveau atteint est loin d’être suffisant pour avoir un effet important sur les espèces présentes,
- L’effet d’un champ électromagnétique. Les expériences menées à ce jour au Danemark tendent à montrer que les câbles sous-marins véhiculant l’électricité produite par les éoliennes ne provoquent pas de changements dans la distribution des espèces. De plus, la séparation des câbles, leur conditionnement dans une gaine de protection et l’ensouillage prévu, induisent un champ électromagnétique résiduel de faible intensité,
- Le risque de collision. Certaines espèces d’oiseaux rencontrées sur le périmètre d’étude du projet sont sujettes à collision du fait de leurs caractéristiques biologiques. Toutefois, une compilation de données issues de 21 études menées sur différents parcs éoliens terrestres et côtiers révèlent des taux de collision très faibles.
Grâce aux études menées actuellement, les connaissances acquises permettront d'évaluer plus finement le niveau des impacts du projet et de proposer en conséquence des mesures d’évitement, de réduction ou de compensation à mettre en place durant chacune des phases de la vie du parc. Il convient d´indiquer également que des suivis opérés régulièrement lors de chaque phase du projet permettront de confirmer la pertinence de ces mesures et, le cas échéant, de les adapter.
Concernant votre 2e question, rappelons tout d’abord que La production du parc éolien sera de 1 750 GWh par an, soit 8,4% de la consommation électrique de la Bretagne en 2012, qui s’est élevée à 21 100GWh.
Le pacte électrique breton prévoit en 2020 une consommation d’électricité entre 23 500 et 27 000 GWh, selon le scénario. Avec ces hypothèses, le parc représentera alors entre 6,5 et 7,4% de la consommation de la région, une part toujours significative.
Q248 • Beatrice PRANDI, (COMBS LA VILLE), le 15/05/2013
J'ai lu que les éoliennes flottantes ont beaucoup moins d'impact sur l'environnement, principalement sur la destruction des fonds marins. Pourquoi privilégier des éoliennes fixes dans la baie de St. Brieuc qui nécessitent un énorme bétonnage de leurs pieds? Si l'argument est qu'elles sont plus puissantes, je pense qu’il suffirait d'en mettre davantage. Il me semble que des éoliennes flottantes provoqueraient moins d'opposition. Cela vaut-il vraiment le coup de détruire tant de fonds marins pour une durée de 20 ans (durée de vie d'une éolienne) et une production aléatoire (trop dépendante du vent). J’accepterais l'idée si elles étaient suffisantes, sans recours à une centrale thermique très polluante en période de pointe. Merci de votre réponse.
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
L’éolien en mer flottant utilise la force des vents en pleine mer, sur des sites dépassant, contrairement à l’éolien posé, 60 mètres de profondeur. Cette technologie présente donc l’avantage d’être théoriquement envisageable pour des profondeurs d’eaux inaccessibles à l’éolien posé. De nombreux problèmes techniques restent cependant encore à résoudre, notamment la stabilité des « flotteurs » et la puissance des éoliennes.
À l’heure actuelle, seul l’éolien en mer posé (turbines installées sur fondations dans des profondeurs d’eau pouvant atteindre une cinquantaine de mètres) est une technologie mature dans le domaine des énergies marines renouvelables, permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle et l’atteinte des objectifs fixés en matière de développement des énergies renouvelables d’ici à 2020.
Le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011 ne concernait d’ailleurs que l’éolien en mer posé.
Utilisation de béton
Compte tenu des caractéristiques du projet et de la nature des fondations privilégiées (de type jacket, c’est-à-dire des fondations formées d’un treillis métallique fixé sur le fond marin par des pieux en acier), l’emprise directe au sol des fondations sera limitée à l’implantation de quatre pieux par éolienne. Il s’agit de tubes en acier de 20 m de longueur et de 1,5 m de diamètre, selon les premiers calculs réalisés. Leur installation dans le sous-sol se fera par battage (utilisation d’un marteau pilon pour enfoncer chaque pieu dans le fond marin) ou par forage (réalisation d’un trou cylindrique dans le fond marin, afin d’y installer un pieu). En cas de forage, les pieux seront scellés par du béton.
Lors de l’installation des fondations pour recevoir les éoliennes, l’embase de chaque fondation de type jacket viendra s’emboîter sur les pieux. L’ensemble sera rendu solidaire par du béton coulé à l’intérieur des pieds des fondations.
Si la quantité de béton à utiliser n’est pas déterminée à ce jour, le choix de la solution jacket permettra de limiter les impacts sur le milieu marin, notamment la destruction d’habitat. En effet, tel qu’expliqué plus haut, le béton se situera à l’intérieur des pieux ou dans le sous-sol, pour les sceller.
Durée d’exploitation
Il est fait mention communément à une durée d’exploitation du parc éolien de 20 ans, mais cette durée sera certainement supérieure. Le premier parc éolien en mer a d’ailleurs été installé en Europe en 1991. Il est toujours en exploitation. A ce sujet, nous vous invitons à consulter la réponse à la question 208.
Production aléatoire
Avec 500 MW de capacité installée, le rendement attendu du parc éolien installé en Baie de Saint-Brieuc s’élève à 1 750 GWh de production annuelle. La production envisagée pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc représente l'équivalent de la consommation électrique de 790 000 habitants (chauffage compris). A noter que le parc produira de l’électricité 90% du temps, les éoliennes commençant à tourner dès que le vent atteint 12 km/h.
Enfin, rappelons que toute installation de parc éolien en mer n’implique pas d’être accompagnée par la construction d’un autre moyen de production. Ainsi, le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc ne sera pas couplé avec une autre installation de production d’énergie. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence. La production du parc sera elle aussi prévisible à l’avance à l’aide des données météorologiques. En France métropolitaine, la très bonne interconnexion des réseaux permet de bien répartir, à l’échelle nationale, l’électricité produite en fonction des besoins. De plus, avec le foisonnement des installations éoliennes, une certaine constance de la production éolienne à grande échelle peut être garantie.
Q246 • Jean-Jacques LANDEL, (PLERIN), le 14/05/2013
Pourquoi ne pas plutôt utiliser l'énergie des marées, constante et prévisible (au contraire du vent...)?
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AILES MARINES, le 08/07/2013,
L’usine marémotrice exploite les variations du niveau de la mer pour produire de l’électricité, ce dispositif nécessite donc des sites au sein desquels les amplitudes des marées sont importantes, ainsi que la présence de conditions spécifiques, tel qu’un estuaire. Les projets dans le monde sont assez rares, étant donné le faible nombre de sites favorables à une implantation d’usine marémotrice.
Si les marées sont constantes (d’une année sur l’autre car le niveau de puissance varie d’un jour à l’autre) et prévisibles, c’est également le cas du vent pour ce dernier point. La production éolienne est en effet prévisible avec un bon degré de certitude sur une période de 24h, ce qui permet à l’opérateur du réseau de mettre en place les moyens nécessaire à l’équilibre du réseau.
Un mât de mesures météorologiques sera installé par Ailes Marines pour apporter plus de précision à l’estimation. Implanté aux limites du parc éolien et en amont des éoliennes par rapport à la direction du vent prédominante, le mât de mesures météorologiques garantit la collecte d’un maximum de données de température, de pression, d’humidité, et surtout de vent (sa vitesse, sa direction…), et permettra d’estimer la production du parc pour les jours suivants.
À noter qu’à l’heure actuelle, en matière d’énergies marines renouvelables, seul l’éolien en mer posé (turbines installées sur fondations dans des profondeurs d’eau pouvant atteindre une quarantaine de mètres) peut être considéré comme une technologie mature permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle et l’atteinte des objectifs fixé en matière de développement des énergies renouvelables d’ici à 2020.Le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011 ne concernait d’ailleurs que l’éolien en mer posé.
Q244 • Marie-Paule ALLAIN, CAPE, (ERQUY), le 13/05/2013
Concernant la facture pour les consommateurs, en Allemagne le prix garanti aux industriels est financé essentiellement par les particuliers, choix politique pour ne pas nuire à la compétitivité des entreprises allemandes. Qu’en sera-t-il en France ? Soit on maintient le financement par tous les consommateurs d’énergie et, dans ce cas, on ajoute aux charges des entreprises et donc on ampute encore leur capacité de développement. Les fédérations professionnelles ont déjà tiré la sonnette d’alarme. Reportez-vous au rapport Gallois, qui inclut, au nombre de ses préconisations, « qu’il est nécessaire d’assurer aux entreprises un accès compétitif à l’énergie ». Soit on l’oriente essentiellement sur le consommateur particulier et donc on admet continuer à réduire sa capacité de consommer.
Un rapport du Sénat prévoit d’ici 2020 une augmentation de plus de 50 % du prix de l’électricité. Alors, quelle est la solution ?
Réponse en cours de traitement
Q237 • Marie-Paule ALLAIN, CAPE, (ERQUY), le 13/05/2013
On nous dit aussi que l’énergie éolienne a des coûts cachés, moins importants que les autres énergies. Si elle en a moins, c’est qu’elle en a. Alors lesquels ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 08/07/2013,
Les « coûts cachés » correspondent aux impacts négatifs d’un mode de production d’électricité sur l’environnement, la santé, etc. : par exemple, les émissions de CO2, la gestion de déchets dangereux en fin d’exploitation etc. Compte tenu notamment de l’absence de rejet de CO2, mais également du caractère inépuisable de la ressource, les « coûts cachés » de l’éolien sont bien moins importants que les autres modes de production d’énergie. Selon la Commission européenne, ils sont 6 fois inférieurs à ceux des filières du charbon et du pétrole.
S’agissant du mode de production éolien, les coûts cachés correspondent principalement à l’impact de la fabrication et du transport des éoliennes et des fondations sur le site d’implantation. Cet impact est évalué entre autres dans le bilan carbone du projet éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc, réalisé par Climat Mundi (cabinet indépendant spécialisé), qui s’élève à 554 500 tC02e sur toute la durée de vie du projet, de son développement à son démantèlement. Rapporté au mix électrique français actuel, le projet permettra d’éviter la production de 1 965 500 tCO2e.
Pour plus d’informations, nous vous invitons d’ailleurs à consulter la synthèse de ce bilan carbone.
Q227 • Georges PUSET, (SAINT-BRIEUC), le 03/05/2013
Combien d’éoliennes faudrait-il pour couvrir les besoins des Côtes d’Armor et de la Bretagne ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 08/07/2013,
La production du parc éolien sera de 1750 GWh par an, soit l’équivalent de 8,4 % de la consommation électrique de la Bretagne, qui a représenté 21 100 GWh en 2012.
Il faudrait donc l’équivalent de 12 fois le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc pour couvrir les besoins de la Bretagne.
Enfin, le parc produira l’équivalent de la consommation domestique (chauffage compris) de 790 000 personnes, à comparer aux quelques 591 641 habitants des Côtes-d’Armor.
Q224 • Géry THIEFFRY, (LANCIEUX), le 30/04/2013
L’éolien, c'est très bien. Ce sera encore mieux quand on saura stocker l'énergie. Quel est le budget prévu sur ce sujet? Merci.
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/07/2013,
La question du stockage de l’énergie est un complément logique du développement des énergies renouvelables, car il permettrait d’apporter une plus grande flexibilité dans la gestion du réseau électrique et de répondre mieux aux pics de consommation, supportant ainsi encore plus efficacement l’efficacité du « mix énergétique » et la fiabilité du système électrique.
En France, il y a aujourd’hui 17 700 MW de capacité de stockage. La loi de programmation pluriannuelle des investissements de production (PPI) de 2009 prévoit une augmentation sensible des capacités.
Dans le détail, on distingue 4 catégories principales de stockage:
- l’énergie mécanique potentielle (barrage hydroélectrique, station de transfert d’énergie par pompage/turbinage, turbinage en façade maritime, stockage par air comprimé),
- l’énergie mécanique cinétique (volants d’inertie),
- l’énergie électrochimique (piles, batteries, condensateurs, vecteur hydrogène),
- l’énergie thermique (chaleur latente ou sensible).
Toutes les solutions de stockage n’ont pas les mêmes capacités. Par exemple, le stockage hydraulique par pompage/turbinage présente le plus grand potentiel mais nécessite un site adapté. Hormis le stockage lié aux barrages hydroélectriques et aux stations de transfert d’énergie par pompage/turbinage, ces différentes technologies n’ont pas encore franchi le cap de l’industrialisation.
Il est important de rappeler que la possibilité de stockage n’est pas prévue dans l’appel d’offres éolien en mer de l’état, dont le règlement régit le développement du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc. Aucun système de stockage d’énergie n’est donc prévu par Ailes Marines dans le cadre du projet éolien.
La région Bretagne se penche par contre activement sur le sujet dans le cadre du Pacte électrique breton (réalisation d’une étude par le cabinet ENEA pour l’ADEME, la DREAL et la Région Bretagne : « Etat de l’art du stockage stationnaire d’électricité » en janvier 2012 et « le stockage d’énergie : perspectives et opportunités pour la Bretagne » publiée en avril 2012).
Toutefois, parce que les besoins en électricité de la Bretagne sont très importants (la région ne produit que 10 % de son électricité), la première priorité reste le développement des capacités de production.
Le budget consacré au stockage est en conclusion difficile à évaluer, et n'est pas du ressort d'Ailes Marines.
Q218 • André LENSKI, PARTICULIER, (MATIGNON), le 26/04/2013
Ailes marines nous explique que les jours sans vent suffisant soit 70% du temps d'une année, le réseau RTE doit être capable de fournir les besoins, est-il indispensable de construire ce parc éolien ? Deux milliards d'euros + 200 millions pour RTE pour 150 emplois permanents (au mieux), est-il indispensable de construire ce parc éolien? Si RTE n'était pas capable de compenser la panne des éoliennes alors il faut ajouter à l'investissement en mer celui d'une installation à terre d'une centrale thermique de même puissance, dans ce cas est-il nécessaire d'installer le parc éolien? Investir dans une entreprise, viable à condition de garantir pendant 20 ans le prix d'achat de sa production avec priorité de consommation en dépit de toutes règles concurrentielles, est-il indispensable de construire ce parc éolien? Prélever un impôt via toutes les factures de consommation d'électricité (une vraie innovation) pour subventionner une filière "industrielle" et surtout dégager des marges aux promoteurs de la filière sans retour pour le payeur, quand notre pays est en quasi récession, est-ce indispensable, de construire ce parc éolien? Dans 20 ans ce parc sera démonté, faudra-t-il refaire le même investissement dans les mêmes conditions ? Est-ce utile d'installer ce parc éolien maintenant?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 05/06/2013,
Dans une optique de réduction de l'émission des gaz à effet de serre et de diversification des sources de production d'énergie en France, l'Etat s'est engagé dès le début des années 2000 dans la voie des énergies renouvelables. Dans le cadre du Grenelle Environnement ont été déclinés, par filière, des objectifs de production à partir des différentes sources d’énergie renouvelables pour atteindre le chiffre de 23 % d’énergie issue de sources renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020, contre 12,3 % aujourd’hui. L’énergie éolienne représente l’essentiel de l’effort. L’ambition de la France est donc que l’énergie éolienne en mer et les autres énergies marines contribuent à produire 3,5 % de la consommation d’électricité en 2020. Pour commencer à répondre à cet objectif, un appel d’offres a été lancé par l’État le 5 juillet 2011, portant sur le développement, la construction et l’exploitation de 5 parcs éoliens en mer, sur 5 zones distinctes, dont Saint-Brieuc (lot n°4), attribué à la société Ailes Marines.
Avec 500 MW de capacité installée, le rendement attendu du parc éolien installé en Baie de Saint-Brieuc s’élève à 1 750 GWh de production annuelle. La production envisagée pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc représente l'équivalent de la consommation électrique de 790 000 habitants (chauffage compris). A noter que le parc produira de l’électricité 90% du temps, les éoliennes commençant à tourner dès que le vent atteint 12 km/h.
Aucun recours à l’installation d’une centrale thermique de même puissance n’est par ailleurs à prévoir en parallèle du parc éolien en mer de Saint-Brieuc. En effet, toute installation de parc éolien en mer n’implique pas d’être accompagné par la construction d’un autre moyen de production. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence.
Par ailleurs, l’objectif de l’Etat est également le développement d’une nouvelle filière industrielle liée à l’éolien en mer, compétitive à l’export, avec, à la clé, la création de milliers d’emplois. Avec le projet de Saint-Brieuc, ce sont déjà 2 000 emplois directs mobilisés, principalement dans le Grand Ouest : 1 860 d’entre eux seront dédiés à la fabrication des éléments du parc et à leur installation et 140 seront liés à la maintenance et localisés dans la Baie de Saint-Brieuc. Les autres projets de parcs éoliens en mer en France, ainsi que les nombreux projets européens, donnent à une filière française de l’éolien en mer des perspectives d’avenir. À ces emplois directs il faut d’autre part ajouter des emplois indirects et induits liés à la sous-traitance industrielle et aux services (hébergement, restauration, transport, …).
Concernant votre remarque sur la facture pour le consommateur, rappelons que le prix de l’électricité est le même partout en France, y compris hors métropole, en partie grâce à la CSPE (Contribution au Service Public d’Électricité). Instaurée par un décret du 28 janvier 2004, la CSPE est une contribution acquittée par l’ensemble des consommateurs finaux. Elle permet de financer les charges de service public de l’électricité. La CSPE poursuit 3 grands objectifs :
- soutenir le développement des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien) et de la cogénération;
- assurer la répartition égalitaire du tarif dans les zones insulaires ;
- mettre en place des dispositifs sociaux en faveur des citoyens en situation de précarité.
Cette contribution est directement prélevée sur la facture d’électricité de chaque Français (les particuliers comme les entreprises) et ce de manière équitable, sans distinction selon les zones géographiques. Ainsi, le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc n’aura pas d’impact sur la facture d’électricité à l’échelle locale (Côtes-d’Armor ou Bretagne). La seule répercussion possible de l’installation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sur la facture d’électricité sera à l’échelle nationale à travers l’augmentation éventuelle de la CSPE, dont le montant est fixé par l’Etat. Cette répercussion sur la CSPE n’a pas encore été déterminée à ce jour ; elle le sera à l’horizon 2020. Cependant, en 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, évaluait l’impact sur la CSPE de la mise en service des 6 000 MW d’éoliens en mer prévus à l’horizon 2020 dans notre pays, à 25 Euros par an et par foyer en France, à partir de 2020, soit environ 2 Euros par an et par foyer en France, pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Enfin, Ailes Marines exploitera le parc dans le cadre d’une concession d’utilisation du domaine public (Article R.2124-1 et suivants du Code général de la propriété des personnes publiques). Une concession de ce type peut durer au maximum 30 ans. Le cas échéant, elle pourrait être prolongée, moyennant l’obtention par Ailes Marines de nouvelles autorisations administratives.
En ce qui concerne les éoliennes, elles sont certifiées pour un fonctionnement de 20 ans, mais leur durée de vie réelle est supérieure à cela. Sur cet aspect technique également, rien n’empêchera certainement la poursuite de l’exploitation du parc au-delà de 20 ans. Il en est de même pour les autres composants du parc, tels que les fondations.
La durée du contrat d’achat de l’électricité qui sera signé entre Ailes Marines et EDF est de 20 ans. A la fin de ce contrat, Ailes Marines aura toujours la possibilité de vendre l’électricité produite par le parc éolien sur le marché de l’électricité.
En conclusion, il est fait mention communément à une durée d’exploitation du parc éolien de 20 ans, mais cette durée pourra certainement être supérieure. Le premier parc éolien en mer a d’ailleurs été installé en Europe en 1991. Il est toujours en exploitation.
Q208 • Chantal LÉPINE, LEPINE.LOCAVAC, (TAVERNY), le 24/04/2013
Si la durée de vie et d'exploitation d'un parc de ce type est limitée à 20 ou 30 ans maxi et si les installations du site doivent être à ce terme totalement démantelées, peut-on réellement parler de cette technologie de l'éolien maritime comme d'une solution d'avenir de développement durable et d'énergie renouvelable ? Un tel investissement d'une telle ampleur avec de telles conséquences, aussi lourdes en termes d'impacts locaux, se justifie-t-il vraiment pour une durée de vie aussi courte ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 05/06/2013,
Dans une optique de réduction de l'émission des gaz à effet de serre et de diversification des sources de production d'énergie en France, l'Etat s'est engagé dès le début des années 2000 dans la voie des énergies renouvelables. Dans le cadre du Grenelle Environnement ont été déclinés, par filière, des objectifs de production à partir des différentes sources d’énergie renouvelables pour atteindre le chiffre de 23 % d’énergie issue de sources renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020, contre 12,3 % aujourd’hui. L’énergie éolienne représente l’essentiel de l’effort. L’ambition de la France est donc que l’énergie éolienne en mer et les autres énergies marines contribuent à produire 3,5 % de la consommation d’électricité en 2020. Pour commencer à répondre à cet objectif, un appel d’offres a été lancé par l’État le 5 juillet 2011, portant sur le développement, la construction et l’exploitation de 5 parcs éoliens en mer, sur 5 zones distinctes, dont Saint-Brieuc (lot n°4), attribué à la société Ailes Marines. Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris).
S’agissant de la durée d’exploitation du parc, il convient de rappeler qu’Ailes Marines exploitera le parc dans le cadre d’une concession d’utilisation du domaine public (Article R.2124-1 et suivants du Code général de la propriété des personnes publiques). Une concession de ce type peut durer au maximum 30 ans. Le cas échéant, elle pourrait être prolongée, moyennant l’obtention par Ailes Marines de nouvelles autorisations administratives.
En ce qui concerne les éoliennes, elles sont certifiées pour un fonctionnement de 20 ans, mais leur durée de vie réelle est supérieure à cela. Sur cet aspect technique également, rien n’empèchera certainement la poursuite de l’exploitation du parc au-delà de 20 ans. Il en est de même pour les autres éléments constitutifs du parc, tels que les fondations.
Enfin, la durée du contrat d’achat de l’électricité qui sera signé entre Ailes Marines et EDF est de 20 ans. A la fin de ce contrat, Ailes Marines aura toujours la possibilité de vendre l’électricité produite par le parc éolien sur le marché de l’électricité.
En conclusion sur ce point, il est fait mention communémment à une durée d’exploitation du parc éolien de 20 ans, mais cette durée pourra certainement être supérieure. Le premier parc éolien en mer a d’ailleurs été installé en Europe en 1991. Il est toujours en exploitation.
En ce qui concerne l’intérêt des investissements tels que celui du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, ils sont largement justifiés par les atouts de ce genre d’installation. Pour ne citer que l’un d’eux, ce mode de production d’énergie est très efficace dans la réduction des gaz à effet de serre. En effet, par rapport au mix électrique français, le temps de retour carbone du projet de Saint-Brieuc est de 4 ans et 5 mois. Il serait de 9 mois s’il était calculé par rapport au mix électrique européen.
Q206 • André LENSKI, PARTICULIER, (MATIGNON), le 24/04/2013
Puisqu'il faut produire de l'électricité en Bretagne, puisqu'il faut construire une centrale électrique au gaz en relève des éoliennes, pourquoi ne construit-on pas simplement une centrale au gaz bien dimensionnée sans installer les éoliennes en mer? Cette solution a-t-elle été chiffrée?
> Voir la réponse
, le 03/05/2013,
Réponse du Conseil régional de Bretagne
Comme vous le soulignez, le Conseil régional de Bretagne est conscient de la carence actuelle de la production d’électricité bretonne. Néanmoins la production n’est qu’un des aspects de la stratégie qu’il a inscrite dès 2010 dans le Pacte électrique Breton.
Ce pacte élabore trois axes d’intervention :
- Sécuriser l’approvisionnement d’électricité rapidement pour éloigner le risque d’un black-out électrique, c’est-à-dire d’une coupure de courant généralisée. L’installation de la centrale à gaz à Landivisiau répond à cet objectif. Cependant, une seule unité de production, aussi grande soit elle, ne peut couvrir l’ensemble de la consommation électrique des bretons, qui seront 25 000 de plus chaque année.
- Développer les énergies renouvelables. Le Conseil régional s’est engagé pour le développement d’une économie bas-carbone, créatrice d’emploi et limitant la pression sur nos ressources territoriales. C’est dans ce cadre que rentre le projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc, précurseur d’autres projets d’énergie marine en Bretagne. Le Conseil régional travaille activement au développement d’une filière individuelle des énergies marines, prenant directement appui sur les compétences des entreprises bretonnes.
- Maitriser notre demande d’énergie, en améliorant l’efficacité énergétique de nos équipements, de nos logements ou par une démarche de sobriété des comportements.
L’installation d’une centrale à gaz et la création d’un parc éolien offshore sont donc deux éléments indissociables et complémentaires d’une même stratégie. La production d’électricité participera à la transformation de nos territoires bretons, d’une manière que nous souhaitons maîtrisée et limitée. C’est pour cela que nous soutenons le développement des énergies renouvelables, tout en cherchant à limiter la croissance de la demande bretonne d’électricité.
Q204 • André LENSKI, PARTICULIER, (MATIGNON), le 24/04/2013
Cette rubrique parle d'environnement, je souhaiterai faire figurer une contribution sur le C02. La réduction des émissions de C02 (qui n'est pas un polluant et encore moins un gaz toxique) sera assez faible au demeurant par l'usage de l'éolien, puisque pour assurer la continuité de la production d'électricité, on a aussi besoin d'une centrale électrique fonctionnant au gaz et donc émettant du C02. Il serait à mon avis plus utile de dépenser les milliards prévus pour ce projet pour isoler le parc de logements anciens. Plutôt que de construire des équipements couteux pour produire une électricité qu’on n’a pas, il vaut mieux réduire les besoins de consommer (150 MW ce n’est pas grand chose). L'économie serait dans la poche du consommateur, mais ce n'est probablement pas l'objectif, car au contraire avec l'énergie renouvelable il faut payer plus (Savez-vous que sur la facture EDF, nous payons déjà une contribution pour compenser les surcouts actuels liés au photovoltaïque et à l'éolien). Ce projet est destiné à répondre aux "diktats" du Grenelle de l'environnement, mais qui paye l'addition ?
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AILES MARINES, le 02/07/2013,
Ailes Marines prévoit que l’investissement soit assuré par ses actionnaires, IBERDROLA et EOLE-RES, au moyen d’une combinaison d’emprunts bancaires (80 % maximum) et de capitaux propres (20 % minimum). Chaque partenaire contribue financièrement à proportion de sa participation respective au sein de la société Ailes Marines, soit 70 % pour IBERDROLA et 30 % pour EOLE-RES.L’investissement est donc exclusivement privé et ne bénéficie d’aucune subvention publique d’investissement.
Rappelons par ailleurs que prix de l’électricité est le même partout en France, y compris hors métropole, en partie grâce à la CSPE (Contribution au Service Public d’Électricité). Instaurée par un décret du 28 janvier 2004, la CSPE est une contribution acquittée par l’ensemble des consommateurs finaux. Elle permet de financer les charges de service public de l’électricité. La CSPE poursuit 3 grands objectifs :
- soutenir le développement des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien) et de la cogénération;
- assurer la répartition égalitaire du tarif dans les zones insulaires ;
- mettre en place des dispositifs sociaux en faveur des citoyens en situation de précarité.
Cette contribution est directement prélevée sur la facture d’électricité de chaque Français (les particuliers comme les entreprises) et ce de manière équitable, sans distinction selon les zones géographiques. Ainsi, le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc n’aura pas d’impact sur la facture d’électricité à l’échelle locale (Côtes-d’Armor ou Bretagne). La seule répercussion possible de l’installation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sur la facture d’électricité sera à l’échelle nationale à travers l’augmentation éventuelle de la CSPE, dont le montant est fixé par l’Etat. Cette répercussion sur la CSPE n’a pas encore été déterminée à ce jour ; elle le sera à l’horizon 2020. Cependant, en 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, évaluait l’impact sur la CSPE de la mise en service des 6 000 MW d’éoliens en mer prévus à l’horizon 2020 dans notre pays, à 25 Euros par an et par foyer en France, à partir de 2020, soit environ 2 Euros par an et par foyer en France, pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Q190 • Anthony MERCIER, (HILLION), le 17/04/2013
En termes de cout, 1 kwh éolien offshore équivaut à 3 kwh d'énergies classiques. Question pour des experts de l'isolation et de la conso électrique de l'habitat: quelle réduction de conso de l'habitat peut on espérer pour un investissement, ou des incitations financières, de 2 milliards d'euros? Même 5 milliards si l'on considère les aménagements de ports, le raccordement au réseau, le surcout du kwh...?
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, le 06/05/2013,
Réponse de la DREAL
Les deux approches qui sont citées dans la question, construction d'un parc off shore, et rénovation thermique de l'habitat, ne s'opposent pas. Elles font partie intégrante du 'pacte électrique breton' signé le 14 décembre 2010 par le préfet de région, le président du conseil régional, l'ADEME, l'ANAH et RTE destiné à assurer une sécurisation de l'approvisionnement électrique de la Bretagne, qui ne produit pour l'instant que 11% de ce qu'elle consomme.
Des objectifs ambitieux ont été fixés dans cette feuille de route: pour le développement des énergies renouvelables, ce sont 1000MW d'éolien off shore qui sont prévus à horizon 2020, le parc de St Brieuc représentant 50 % de cet objectif. Côté maîtrise de la demande en électricité, ce sont 1 200 GWh d'économies d'électricité qui sont visés pour 2020, malgré une pression démographique forte dans notre région.
Le plan d'investissement logement présenté par le niveau national en mars dernier, définit des actions, dont des aides, à déployer pour permettre la rénovation de 500 000 logement par an à horizon 2015.
Pour en savoir plus sur l'avancée des actions du pacte électrique breton, nous vous invitons à consulter le site www.plan-eco-energie-bretagne.fr (rubrique l'énergie en bretagne/conférence bretonne de l'énergie), sur lequel figurent les présentations des bilans des actions conduites, notamment en matière d'économies d'électricité.
Q188 • Anthony MERCIER, (HILLION), le 16/04/2013
Le cahier des charges de l'appel d'offres mentionnait que les offres devaient proposer un tarif de rachat du mwh compris entre 140 et 200 euros. Quel est le prix proposé par Ailes Marines? N'imaginant pas que ce consortium soit suffisamment philanthrope pour ne pas conserver une marge de sécurité, est-il prévu une renégociation du tarif a la baisse en fonction des performances ? Ou alors le prix est fixé pour 20 ans, au copieux bénéfice des actionnaires?
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AILES MARINES, le 02/05/2013,
Pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc comme pour les autres projets éoliens en mer en France, le tarif d’achat a été déterminé par l’Etat, dans le cadre de l’appel d’offres, pour une durée de 20 ans. Ce tarif diffère d’ailleurs selon les sites.
Dans ce contexte, le prix de l’électricité pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est compris entre 140 et 200 € par mégawatheure (fourchette définie dans le cadre de l’appel d’offres). Il tient compte, notamment, de la spécificité du site et des conditions d’implantation, mais n’intègre pas le coût du raccordement au réseau public d’électricité réalisé par RTE.
Dans le cadre de l’appel d’offres éolien en mer de 2011, le tarif d’achat est garanti par le législateur sur toute la durée du contrat (20 ans). Il est ajusté de la manière suivante (voir paragraphe 6.2 du cahier des charges de l’appel d’offres, pour plus de détails) :
- avant construction, jusqu’à 3 mois après l’obtention des autorisations définitives, par indexation suivant l’évolution d’indices macro-économiques définis dans l’appel d’offres éolien en mer (par exemple, de l’indice du coût horaire du travail révisé dans les industries mécaniques et électriques) ;
- après mise en service, par indexation suivant l’évolution d’indices macro- économiques définis dans l’appel d’offres éolien en mer, selon une formule différente de la phase d’avant-construction ;
- de manière annuelle en phase d’exploitation du parc, en fonction du « productible », c’est-à-dire de la production relevée pour le site.
Toutefois, le prix exact est strictement confidentiel. Seul le service de l’Etat compétent (la Direction Générale de l’Energie et du Climat ou la Commission de Régulation de l’Energie) pourrait le rendre public.
Q183 • ivan CAUSSE, NEANT -PARTICULIER, (MAHINA), le 15/04/2013
Quelle est la tension nominale de l'alternateur de l'éolienne et du transformateur 33 kV ? merci
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AILES MARINES, le 29/05/2013,
L’électricité produite par les éoliennes AREVA M5000-135 a une tension de 33 kV, inférieure à celle du réseau terrestre. Afin de pouvoir être injectée dans le réseau électrique national, cette tension sera donc portée à 225 kV par la sous-station électrique située en mer, au sein du parc éolien.
Q180 • Didier CHADIN, (LANCIEUX), le 13/04/2013
Si cette usine électrique littorale se construisait, on dit qu'elle fournirait, à terme, 0,24% de la production nationale. Confirmez-vous ce chiffre ? Faut-il, dès lors, construire 500 usines identiques, comme semble le demander le syndicat des industriels de l'éolien ? Faut-il transformer la première destination touristique mondiale en "grand ventilateur" ? D'autre part, cet objectif décevant ne pouvait-il être atteint et dépassé par des mesures d'économies d'énergie, créatrices de vrais emplois locaux existant et non délocalisables ? Tant pis pour la rente des actionnaires espagnols !
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 05/06/2013,
Pour relever le défi de la raréfaction des ressources énergétiques au niveau mondial et de la croissance de la demande en électricité en France, l’Etat développe un ensemble de solutions complémentaires, telles que le développement des énergies renouvelables ou la maitrise de la consommation d’énergie. Il en est de même au niveau des Régions.
Le choix de développer le projet éolien en mer en baie de Saint-Brieuc est lié à la forte dépendance énergétique régionale. En effet, seulement 11 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite localement (chiffre 2012). Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet de Saint-Brieuc a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne. Chaque éolienne produira l’équivalent de l’électricité consommée annuellement par les habitants d’une ville come Guingamp ou Paimpol.
Le projet de Saint-Brieuc s’inscrit dans le cadre du Pacte Electrique Breton. Signé en 2010, il repose sur trois piliers indissociables : la maitrise des consommations d’électricité, le développement des énergies renouvelables et la sécurisation de l’approvisionnement électrique.
En conclusion, c’est par un ensemble de mesures – développement de grands projets d’énergie renouvelable, développement de projets à échelle locale, isolation des bâtiments, etc. - que l’on relèvera le défi du réchauffement climatique et de la raréfaction des sources énergie fossiles.
Q172 • René CUNIN, (SAINT JOUAN DES GUÉRETS), le 11/04/2013
L'exploitant peut-il se désengager de son contrat de rachat avec EDF si une meilleure offre lui était soumise ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/05/2013,
Pour le développement des énergies renouvelables en France, un mécanisme d’obligation d’achat a été défini par loi. Cette loi est par ailleurs une application d’une directive européenne.
Dans le cadre de ce mécanisme d’obligation d’achat, c’est EDF qui achète l’électricité produite par les parcs éoliens en France. Ce sera donc le cas pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Ainsi, le paragraphe 6.2 du cahier des charges de l’appel d’offre stipule : « Le candidat est tenu de vendre à l’acheteur la totalité de l’électricité produite par l’installation considérée à l’exception, le cas échéant, de l’électricité qu’il consomme lui-même et dont il doit faire la preuve. »
Pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc comme pour les autres projets éoliens en mer en France, le tarif d’achat a été déterminé par l’Etat, dans le cadre de l’appel d’offres. Il est régi par un contrat d’achat d’une durée de 20 ans.
Q167 • Jean DE LA MOTTE DE BROONS, (MATIGNON ), le 11/04/2013
L’éolien offshore produit effectivement 28 % de la puissance installée. Comment sont assurés les 72 % restants ? Centrale à gaz ? A charbon ?
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AILES MARINES, le 02/05/2013,
Afin de déterminer la production annuelle d’un parc éolien en mer, on calcule un « facteur de charge » (qui varie en fonction des conditions de vent de chaque site) correspondant au rapport entre la production réelle et la production maximale théorique de l’éolienne sur une plage de temps donnée.
Le parc éolien terrestre français a connu en 2011, selon le bilan global de l’électricité établi par Réseau de Transport d’Électricité (RTE), un facteur de charge moyen de 21,3 %. Quant à l’éolien en mer, son facteur de charge oscille entre 34 et 46 %, selon les lieux d’implantation (et non de 28% comme vous l’indiquez). Dans le cas du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, il est estimé à 40%.
Enfin, rappelons que toute installation de parc éolien en mer n’implique pas d’être accompagné par la construction d’un autre moyen de production. Ainsi, le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc ne sera pas couplé avec une autre installation de production d’énergie. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence. En France métropolitaine, la très bonne interconnexion des réseaux permet de bien répartir, à l’échelle nationale, l’électricité produite en fonction des besoins. De plus, avec le foisonnement des installations éoliennes, une certaine constance de la production éolienne à grande échelle peut être garantie.
Q164 • Isabelle FRANQUE, (PLEVENON-CAP FREHEL), le 11/04/2013
Habitant au Cap Fréhel, professionnelle du tourisme, j’ai voulu implanter une petite éolienne de 15 m de haut, + pâles de 4 m. Dépassant les 12 m, il a fallu pour le permis de construire demander l’autorisation de 8 ministères et organismes d’Etat, 2 ans ½ de démarches à cause du site classé, des « mille feuilles » d’interdiction à cause de Natura 2000, de la loi littorale, et à présent de l’opération Grand Site Cap d’Erquy/Cap Fréhel alors que je n’ai pas la vue sur la mer. Je m’étonne que ce soit si facile d’implanter un parc éolien avec des éoliennes de 180 m de haut visibles de partout ? Ce contraste me dépasse… pour un résultat aléatoire ! A quand le développement du petit éolien dont la consommation est immédiate. Et si ces 2 milliards d’euros servaient à isoler au mieux nos maisons ? Toutes les aides sont supprimées.
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AILES MARINES, le 03/05/2013,
La phase de développement du projet de parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc, jusqu’à l’obtention des autorisations administratives nécessaires à sa construction et à son exploitation, est longue, car constituée de nombreux jalons réglementaires.
Tout d’abord, le projet présenté aujourd’hui au débat public est issu d’un processus d’appel d’offres gouvernemental. Pour y répondre, des études préliminaires ont été commanditées par Ailes Marines afin de définir, dans le temps imparti, le meilleur projet possible sur la zone attribuée par l’État.
Une fois Ailes Marines désignée lauréate de l’appel d’offres pour la zone de Saint-Brieuc, en avril 2012, des études complémentaires très approfondies ont été lancées en 2012, principalement d’ordre technique ou environnemental. Si Ailes Marines décide de poursuivre le projet à l’issue du débat public, ces études se poursuivront jusqu’au dépôt des demandes d'autorisations administratives du maître d´ouvrage (en 2014) et au-delà. Elles permettront à la fois d’affiner le projet et d’évaluer précisément ses impacts et les mesures compensatoires ou d’accompagnement à envisager.
Beaucoup de ces études ont lieu dans le cadre de l’étude d’impact du projet qui, une fois terminée en 2014, sera la pièce maîtresse du dossier de demande des autorisations administratives du projet. Celui-ci sera alors transmis par Ailes Marines aux autorités compétentes. Ailes Marines pourra ensuite, après instruction par les services de l’état et enquête publique, se voir accorder, ou non, la concession d’utilisation du domaine public maritime (en 2015 à priori), pour pouvoir construire et enfin exploiter le parc.
Le développement d’un tel projet est donc extrêmement contraignant et se déroule sur au moins 5 ans, avant de pouvoir débuter sa réalisation.
Concernant votre remarque sur les économies d’énergie et les aides de l’Etat associées, rappelons que face aux défis générés par le changement climatique et la raréfaction des sources d’énergie fossiles, l’Union Européenne a pris des engagements forts qui sont définis dans le paquet climat-énergie. Ils reposent sur trois objectifs à l’horizon 2020 :
- Réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990,
- Porter la part des énergies renouvelables à 20 % de la consommation énergétique totale,
- Réaliser 20 % d’économies d’énergie.
Ces engagements ont été repris par le Grenelle Environnement en 2009, qui a fixé pour la France un objectif de 23 % d’énergies renouvelables pour 2020. Les trois objectifs illustrent bien la complémentarité qui existe entre le développement des énergies renouvelables et les économies d’énergies : l’un est un moyen de produire une énergie propre et durable, l’autre est un moyen de faire baisser la consommation et donc les besoins en énergie.
Le petit éolien est une technologie prometteuse, mais son coût reste élevé à grande échelle et elle bénéficie encore d’une marge de progrès importante. Cette technologie peut donc participer à l’augmentation de la production d’électricité d’origine renouvelable, mais n’est pas suffisante à elle seule.
Quant aux économies d’énergies et à l’isolation des bâtiments, elles font l’objet d’un soutien de l’Etat à travers l’octroi de crédits d’impôts ou de prêt à taux zéro pour les particuliers souhaitant isoler leurs logements. L’Etat soutient donc à la fois le développement des énergies renouvelables et les économies d’énergie.
La région Bretagne s’est également saisie de cette question comme en témoigne la signature en 2010 du pacte électrique breton, qui repose sur trois piliers indissociables : la maitrise des consommations d’électricité, le développement des énergies renouvelables et la sécurisation de l’approvisionnement électrique.
En conclusion, c’est par un ensemble de mesures – développement de grands projets d’énergie renouvelable, développement de projets à échelle locale, isolation des bâtiments, etc. - que l’on relèvera le défi du réchauffement climatique et de la raréfaction des sources énergie fossiles.
Q162 • Henri ALLOY, (SAINT-BRIEUC), le 10/04/2013
Bonjour, le projet énergétique est séduisant et l'aspect visuel ne me gêne pas du tout, ni sur mer ni sur terre ; je le trouverais même esthétique. Qui plus est, il est bien plus aisé, rapide et propre de démanteler un moulin à vent, où qu'il soit, qu'une centrale nucléaire. Cela dit, on n'imagine pas Ailes Marines (fonds privés partiellement du Quatar (par Iberdrola) investir à trop grand risque 2 milliards d'euros pour le seul profit de la planète ou des Côtes d'Armor. De là, mes questions : - N’est-on pas de nouveau dans un schéma de privatisation des bénéfices (aucun risque pour Ailes Marines dont EDF rachète par contrat et au prix fort l'électricité) et de mutualisation sociale des pertes, le cas échéant (faible rentabilité de l'éolien marin, engagement restreint de l'exploitant (20 ans), absence de projet affiché (ni des privés ni des pouvoirs publics) au-delà sur le site ? Merci de répondre avec précision.
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AILES MARINES, le 24/07/2013,
Rappelons tout d’abord qu’Ailes Marines, maître d'ouvrage, prend en charge intégralement l’investissement du développement, de la construction et de l'exploitation du parc éolien, y compris le risque associé à la phase de développement, sans aucune garantie de voir aboutir ce projet.
Tarif de rachat
Vous évoquez un rachat « au prix fort » de l’électricité. Rappelons que le mécanisme d’achat de l’électricité produite par les futurs parcs éoliens en mer a été introduit pour accompagner le lancement de cette nouvelle forme de production d’énergie en France. L’activité économique générée par cette filière, créatrice d’emplois, n’est qu’un des nombreux apports de l’éolien en mer, mais cet exemple montre surtout que le bilan économique de ce nouveau moyen de production d’électricité propre doit être vu d’une façon globale. La seule répercussion possible du parc éolien en mer de Saint-Brieuc sur la facture d’électricité sera déterminée à l’échelle nationale au travers de la CSPE, dont le montant est fixé par l’Etat. La répercussion de l’installation d’un parc éolien en Baie de Saint-Brieuc sur la CSPE n’a pas encore été déterminée à ce jour ; elle le sera à l’horizon 2020. Cependant, en 2012, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, évaluait l’impact sur la CSPE de la mise en service des 6 000 MW d’éoliens en mer prévus à l’horizon 2020 dans notre pays, à 25 Euros par an et par foyer en France, à partir de 2020, soit environ 2 Euros par an et par foyer en France, pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc. L’impact financier sur les usagers reste donc très limité et maitrisé.
Rentabilité de l’éolien en mer
Vous jugez faible la rentabilité de l’éolien en mer. Il est important de noter que comme cela a été le cas avec l'éolien terrestre, dont le coût continue à diminuer de 2% par an, ou d'autres énergies renouvelables comme le solaire, le coût de l’éolien en mer est amené à baisser au fur et à mesure de son développement dans les années à venir, tout en restant indépendant de celui des combustibles fossiles, en constante augmentation.
Engagement de l’exploitant
Vous évoquez un engagement de l’exploitant sur 20 ans. Il convient de rappeler qu’Ailes Marines exploitera le parc dans le cadre d’une concession d’utilisation du domaine public, prévue par l’appel d’offres (Article R.2124-1 et suivants du Code général de la propriété des personnes publiques). Une concession de ce type peut durer au maximum 30 ans. Le cas échéant, elle pourrait être prolongée, moyennant l’obtention par Ailes Marines de nouvelles autorisations administratives. Les éoliennes sont quant à elles certifiées pour un fonctionnement de 20 ans, mais leur durée de vie réelle est supérieure à cela. Sur cet aspect technique également, rien n’empèchera la poursuite de l’exploitation du parc au-delà de 20 ans. Il en est de même pour les autres éléments constitutifs du parc, tels que les fondations. Enfin, la durée du contrat d’achat de l’électricité qui sera signé entre Ailes Marines et EDF est de 20 ans. A la fin de ce contrat, les années suivantes, Ailes Marines aura toujours la possibilité de vendre l’électricité produite par le parc éolien sur le marché de l’électricité.
Pour ces raisons, il est fait communémment mention à une durée d’exploitation du parc éolien de 20 ans, mais cette durée pourra certainement être supérieure. Le premier parc éolien en mer a d’ailleurs été installé en Europe en 1991. Il est toujours en exploitation.
Projets associés
Rappelons par ailleurs qu’au-delà du projet de parc éolien, Ailes Marines, en contact et en collaboration avec de nombreux acteurs du territoire, s’engage pour la mise en œuvre d’un véritable projet de territoire.
Emplois et filière industrielle
En premier lieu, l’objectif de l’Etat est le développement d’une nouvelle filière industrielle liée à l’éolien en mer, compétitive à l’export, avec, à la clé, la création de milliers d’emplois. Avec le projet d’Ailes Marines à Saint-Brieuc, ce sont déjà 2 000 emplois directs mobilisés, principalement dans le Grand Ouest : 1 860 d’entre eux seront dédiés à la fabrication des éléments du parc et à leur installation et 140 seront liés à la maintenance et localisés dans la Baie de Saint-Brieuc. Les autres projets de parcs éoliens en mer en France, ainsi que les nombreux projets européens, donnent à une filière française de l’éolien en mer des perspectives d’avenir. À ces emplois directs il faut d’autre part ajouter des emplois indirects et induits liés à la sous-traitance industrielle et aux services (hébergement, restauration, transport, …).
Recherche et développement
D’autre part, Ailes Marines a fait le choix de participer à des projets et programmes contribuant à la recherche dans le domaine de l’éolien en mer et s’inscrivant dans une démarche innovante.
La Région Bretagne est pionnière dans le développement des énergies marines renouvelables. Elle accueille, par exemple à Brest, France Énergies Marines, un institut d’excellence en énergies décarbonées dédié aux énergies marines renouvelables, ou encore le Pôle Mer Bretagne, pôle de compétitivité à vocation mondiale. C’est dans ce contexte qu’Ailes Marines, en collaboration avec les acteurs locaux, a souhaité soutenir la recherche dans la région en s’impliquant dans plusieurs projets :
- OPTIWIND, en partenariat avec France Énergies Marines et en association avec AREVA et TECHNIP. Ce projet a pour objectif d’optimiser les méthodes d’installation de l’éolien en mer,
- RESIBAD, labellisé par le Pôle Mer Bretagne, en partenariat avec IN VIVO, l’Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées (ENSTA) de Bretagne et ALTRAN. Il a pour objet l’étude et l’expertise de solutions de réduction de bruits sous-marins lors des travaux maritimes,
- AMURE, en partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale (UBO). Ailes Marines finance une thèse portant sur la contribution des énergies marines renouvelables à la croissance verte,
- LOG ENERMAR, dont l’objectif est de contribuer à la définition des chaînes logistiques à mettre en place dans le cadre du développement d’une filière de l’éolien en mer. Ce projet est développé en partenariat avec le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) et le Supply Chain and Maritime Port Institute (SCAMPI).
- MAMMIFERES MARINS : mené en partenariat avec le Centre de Recherche sur les Mammifères Marins de La Rochelle (CRMM) et Quiet Oceans (société spécialisée dans l’évaluation et le traitement des bruits en mer, basée à Plouzané, Finistère), ce projet porte sur l’évaluation de l’impact des nuisances sonores sur les mammifères marins. Cette étude sera menée sur le long terme et aura pour objectif d’étudier les réponses comportementales des mammifères marins lors de l’installation et de l’exploitation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Ces différents projets vont permettre de :
- Contribuer à la recherche sur l’éolien en mer en Bretagne,
- S’inscrire dans une démarche innovante en appuyant des programmes locaux,
- Soutenir le développement de nouveaux débouchés industriels pour la région.
Par ailleurs, Ailes Marines apportera à ces projets de recherche et développement toute l’expertise et l’expérience de ses équipes. Ces projets pourront, pour la plupart, trouver une application directe dans le projet de Saint-Brieuc.
Formation
Enfin, un groupe de travail « Emploi - Formation » a été créé en septembre 2012 au sein du comité de filière piloté par la Région Bretagne. Il a pour but d’anticiper les besoins liés au projet du parc éolien en mer en matière de formation et d’emploi, afin de mettre en place les solutions pour y répondre.
A l’heure actuelle, le principal besoin identifié concerne la formation des futurs techniciens de maintenance qui seront basés dans le futur port de maintenance. Des établissements supérieurs bretons proposent déjà des formations de type « maintenance industrielle », mais elles devront être adaptées à l’éolien en mer.
Tourisme
Consciente de la place du tourisme dans l’économie du département et du littoral, Ailes Marines s’est fixée comme objectifs de s’inscrire dans l’offre touristique du territoire liée aux sites naturels et culturels, en l’enrichissant et en la diversifiant. Pour cela et pour appréhender au mieux les enjeux du secteur, Ailes Marines partage ses réflexions autour du tourisme « ludo-scientifique » et du tourisme « vert industriel » avec les structures professionnelles (Côtes-d’Armor Développement notamment).
L’objectif est de travailler en collaboration avec les structures connaissant le mieux les attentes et besoins en termes de tourisme, c'est-à-dire avec les acteurs du tourisme de la Baie. La constitution d’un groupe de travail rassemblant ces acteurs est ainsi un engagement pris par Ailes Marines lors de la réunion publique « Filières industrielle et retombées économiques » du 29 mai dernier. Ce groupe de travail permettrait de recueillir les propositions et de définir les aménagements à mettre en place d’ici la mise en service du parc éolien, qui commencera en 2018, et ceci pour toute la durée de vie du parc.
Ailes Marines estime qu’il est également nécessaire de connaître les attentes et besoins des touristes eux-mêmes. Entre autres, un sondage pourrait être mis en place après le débat public, pour la saison estivale de 2014.
Réhabilitation de logements
Mettre en œuvre un projet de territoire suppose d’accompagner les initiatives directement liées au projet. Il pourrait sembler ainsi pertinent à Ailes Marines de s’associer au programme VirVolt-ma-maison, porté par l’Agence Locale de l’Energie du pays de Saint-Brieuc (64 communes, plus de 198 000 habitants).
Les objectifs du programme sont les suivants :
- Maîtriser la demande en électricité du territoire (problématique d’approvisionnement en électricité)
- Accélérer la mise en œuvre de travaux de rénovation de l’habitat (objectifs quantitatifs et qualitatifs)
- Soutenir le développement d’un nouveau secteur économique, celui de la réhabilitation thermique des logements
- Tester de nouvelles modalités de financement
Les synergies possibles entre le projet éolien en mer porté par Ailes Marines et le programme VirVolt-ma-maison seront étudiées dans le futur.
Q161 • CH FLIPO , (IDF), le 10/04/2013
Après tout, les Bretons n'ont pas voulu du nucléaire ...mais enfin j'aime quand même bien la Bretagne !...alors question : pourquoi ne pas ambitionner des éoliennes flottantes couplées avec des hydroliennes ?...l'ensemble beaucoup plus au large, que les beaux paysages que j'aime ne soient dénaturés.
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AILES MARINES, le 29/05/2013,
L’éolien en mer flottant utilise la force des vents en pleine mer, sur des sites dépassant, contrairement à l’éolien posé, 60 mètres de profondeur. Cette technologie présente donc l’avantage d’être théoriquement envisageable pour des profondeurs d’eaux inaccessibles à l’éolien posé. De nombreux problèmes techniques restent cependant encore à résoudre, notamment la stabilité des « flotteurs » et la puissance des éoliennes.
Une hydrolienne quant à elle est une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Cette filière bénéficie des avancées acquises avec l’éolien, mais plusieurs inconvénients restant à résoudre, tels que le traitement contre les algues et les dépôts marins, l’érosion due aux mouvements de sable, les turbulences et leurs effets sur la faune aquatique, les procédures d’installation et de maintenance...
Ces énergies marines renouvelables sont prometteuses mais restent encore aujourd’hui en phases de recherche, de test et de mise au point. Les technologies mises en œuvre n’en sont qu’à leurs débuts. Elles ne sont pas encore prêtes pour une exploitation industrielle.
À l’heure actuelle, seul l’éolien en mer posé (turbines installées sur fondations dans des profondeurs d’eau pouvant atteindre une quarantaine de mètres) peut être considéré comme une technologie mature, permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle d’envergure et l’atteinte des objectifs fixés par l’Etat en matière de développement des énergies renouvelables, d’ici à 2020.
Le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011 ne concernait d’ailleurs que l’éolien en mer posé.
Concernant votre remarque sur le paysage, rappelons que le cahier des charges de l’appel d’offres fixait, comme objectif principal, la réalisation d’un parc éolien d’une puissance de 480 à 500 MW au sein d’un périmètre prédéfini de 180 km2. Dans ce cadre, Ailes Marines a conçu un projet de moindre impact en définissant une implantation équilibrée des éoliennes au sein du périmètre proposé et respectueuse des activités existantes de la Baie.
Ailes Marines a fait le choix de réduire l’emprise du parc éolien sur le domaine public maritime tout en privilégiant, dans la définition du périmètre, l’éloignement du parc éolien du littoral costarmoricain.
Toutefois, Ailes Marines a dû prendre en compte la profondeur des fonds marins, condition essentielle de la viabilité technique et économique du projet (plus la profondeur des fonds marins est importante, plus l’installation des fondations devient complexe techniquement et coûteuse).
Considérant l’ensemble de ces critères, Ailes Marines propose un périmètre d’implantation d’une surface de 77 km2, soit 43 % du périmètre d’origine défini dans l’appel d’offres (avec une profondeur maximale d’implantation des éoliennes de 41 mètres).
L’éolienne la plus proche des côtes sera installée à 16,2 km du Cap Fréhel, mais pour la plupart des points du littoral de la Baie, l’éloignement avec le parc éolien sera de l’ordre de 25 à 30 km.
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc aura donc un impact limité sur les paysages.
Q159 • Rozenn FRONZES, (SAINT-BRIEUC), le 10/04/2013
Pourquoi la durée de vie du site n’est que de 20 ans ?
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AILES MARINES, le 07/05/2013,
Ailes Marines exploitera le parc dans le cadre d’une concession d’utilisation du domaine public (Article R.2124-1 et suivants du Code général de la propriété des personnes publiques). Une concession de ce type peut durer au maximum 30 ans. Le cas échéant, elle pourrait être prolongée, moyennant l’obtention par Ailes Marines de nouvelles autorisations administratives.
En ce qui concerne les éoliennes, elles sont certifiées pour un fonctionnement de 20 ans, mais leur durée de vie réelle est supérieure à cela. Sur cet aspect technique également, rien n’empêchera certainement la poursuite de l’exploitation du parc au-delà de 20 ans.
Enfin, la durée du contrat d’achat de l’électricité qui sera signé entre Ailes Marines et EDF est de 20 ans. A la fin de ce contrat, Ailes Marines aura toujours la possibilité de vendre l’électricité produite par le parc éolien sur le marché de l’électricité.
En conclusion, il est fait mention communément à une durée d’exploitation du parc éolien de 20 ans, mais cette durée pourra certainement être supérieure. Le premier parc éolien en mer a d’ailleurs été installé en Europe en 1991. Il est toujours en exploitation.
Q157 • Didier CHARDIN, (LANCIEUX), le 10/04/2013
Si jamais cette usine éolienne littorale (et non pas "parc", ou "ferme", soi-disant "offshore" !) finit par voir le jour, elle fournira 0,24% de la production nationale ! Bravo ! Les industriels ont-ils fixé une limite à leur cupidité, ou bien comptent-ils effectivement transformer la France (1ère destination touristique mondiale) en "Grand Ventilateur" ?
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AILES MARINES, le 02/05/2013,
Dans un contexte de raréfaction des ressources énergétiques au niveau mondial et face à la croissance de la demande en électricité en France, les enjeux liés au projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sont multiples.
D’une part, le projet répond aux engagements de l’Etat en matière de développement des énergies renouvelables, dans l’objectif de diversifier et de sécuriser le « mix énergétique » français. Le Grenelle Environnement prévoit en effet le développement de 6 000 MW d’éolien en mer et d’énergies marines renouvelables d’ici à 2020. C’est dans ce contexte que l’Etat a lancé en juillet 2011 un appel d’offres, dont le résultat a officialisé la mise en développement de 1 928 MW (4 projets au total, dont celui de Saint-Brieuc).
L’objectif de l’Etat est également le développement d’une nouvelle filière industrielle liée à l’éolien en mer, compétitive à l’export avec, à la clé, la création de milliers d’emplois. Avec le projet de Saint-Brieuc, ce sont déjà 2 000 emplois directs mobilisés : dans le Grand Ouest, 1 860 d’entre eux seront dédiés à la fabrication des éléments du parc et à leur installation et 140 seront liés à la maintenance du parc et localisés dans la Baie de Saint-Brieuc. Environ 70% de ces 2000 emplois seront des emplois créés (fabrication des éoliennes et des fondations, maintenance du parc, …). Les autres projets de parcs éoliens en mer en France, ainsi que les nombreux projets européens, donnent à une filière française de l’éolien en mer des perspectives d’avenir.
D’autre part, le choix de développer un projet industriel de production d’électricité en Bretagne est lié à la forte dépendance énergétique régionale. En effet, seulement 11 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite localement (chiffre 2012). C’est d’ailleurs l’un des enjeux majeurs du Pacte électrique breton. Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet de Saint-Brieuc a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne.
Plus largement, ce projet participe à l’ambition de la Bretagne de se positionner comme pionnière dans le développement de toutes les énergies marines renouvelables.
Q156 • Gérard TESSIER, PARTICULIER, (ST LUNAIRE), le 09/04/2013
Comment expliquez-vous que certains week-ends ou la consommation électrique est très faible, nous devons accueillir sur notre réseau Français EDF des quantités très importantes d'électricité issues des renouvelables, éolien et photovoltaïque, que nous avons l'obligation de prendre. Pour ne pas faire tomber le réseau, nous sommes alors obligés d'ouvrir les vannes des barrages hydroélectriques pour ne pas turbiner et produire .On va donc rejeter un MW hydroélectrique à 25€, pour accueillir des électrons dont le tarif varie de 80 à 300€ le MW ???
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RTE, le 27/06/2013,
Pour répondre précisément à la question, il serait intéressant de connaître de manière plus détaillée les week-ends et les hypothèses de consommation et de production qui conduisent à la situation décrite dans la question ( par ailleurs pas observée sur le réseau de l’ouest de la France). Cela dit, « pour ne pas faire tomber le réseau », Il est clair que le réseau doit être suffisamment dimensionné et donc adapté pour accueillir l’ensemble des énergies renouvelables et pour permettre l’acheminement de l’électricité sans pertes et éviter la situation décrite. C’est ce que RTE s’attache à faire dans ses études. De manière générale, l’ajustement entre la production et la consommation met en œuvre en priorité d’autres parades que celles qui consisteraient à « perdre » de l’énergie hydraulique (déversement par au dessus de barrage si telle est réellement la question).
Q147 • Jean-Pierre MARTIN, INGÉNIEUR RETRAITÉ, (ERQUY), le 08/04/2013
Dans tout projet important figure une Phase de PROJET PILOTE à un coût réduit avant de se lancer dans la réalisation générale du projet estimé à ce jour à 2 Milliards d'euros. Or cette phase ne figure pas dans le dossier du maître d'ouvrage. Elle permettrait pourtant en installant 3 ou 4 éoliennes sur des points stratégiques de la zone prévue ainsi qu'une sous station provisoire d'obtenir sur une période significative de 1 an minimum des données réelles (et non plus théoriques) sur le niveau de production d'électricité produite, sur le comportement des jackets et leurs effets sur les fonds marins, sur les difficultés d'ensouillage, sur la visibilité réelle des éoliennes depuis les côtes, ... c'est à dire une meilleure perception du résultat final. Pourquoi faire l'impasse sur cette phase de PROJET PILOTE permettant de mieux appréhender les risques et, si c'est le cas, Ailes Marines S.A.S. sera-t-elle responsable en cas de résultat de production insatisfaisant et/ou de dépassement excessif du budget ?
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AILES MARINES, le 05/06/2013,
La meilleure façon de pouvoir déterminer les potentiels impacts d’un parc éolien en mer passe, par la définiton d’un état initial riche et bien documenté. Cette connaissance est essentielle pour pouvoir évaluer les effets potentiels du projet sur l’environnement. L’acquisition de cette connaissance fait partie intégrante de l’étude d’impact menée actuellement par Ailes Marines. Cette étude est basée sur l’obtention de données nouvelles, par l’organisation de campagnes scientifiques en Baie de Saint-Brieuc, et par la compilation des données bibliographiques existantes. A l’issue de cette étude, l’état de l’environnement, avant l’installation des éoliennes, sera connu. Compte tenu de l’intensité des impacts relevés au cours de l’étude, des mesures dites d’atténuation de l’incidence seront proposées, pour réduire les impacts sur les espèces et les ramener à un niveau acceptable.
Si les mesures de suppression ou d’atténuation ne sont pas envisageables, des mesures de compensation de l’impact peuvent être mises en place.Une fois l’étude d’impact finalisée au premier semestre 2014, les services de l’Etat jugeront si le projet peut ou non se poursuivre.
Par ailleurs, il faut rappeler que les choix techniques ont été faits par Ailes Marines dans une démarche d’optimisation environnementale, technique et paysagère du projet.
Le modèle AREVA M5000, sélectionné par Ailes Marines pour équiper le parc de la baie de Saint-Brieuc, est celui qui a été choisi en Allemagne pour équiper 6 des éoliennes du champ pilote d’Alpha Ventus en mer du Nord. Il y a neuf ans, AREVA a installé son premier prototype à terre. Depuis la mise en service du parc alpha ventus, en 2009, les éoliennes d’AREVA sont opérationnelles en mer. Sur ce site, les éoliennes M5000 font jour après jour la preuve de leur efficacité avec une disponibilité de plus de 98 % (pourcentage de temps pendant lequel une installation est techniquement en état de fonctionner). A l’horizon 2014, ce sont plus de 120 éoliennes M5000 qui seront installées au large des côtes allemandes. Ce retour d’expérience constituera un atout unique pour le déploiement du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc.
Pour les fondations, dès l’annonce du lauréat, Ailes Marines a engagé une série d’études permettant de réaliser des calculs afin de confirmer le choix privilégié des fondations de type jacket, leurs caractéristiques et leur dimensionnement. Il en est de même pour l’ensouillage des câbles.
En ce qui concerne votre question, en cas de résultat de production insatisfaisant et/ou de dépassement excessif du budget, Ailes Marines devra assurer seul les surcouts induits, le financement du projet étant entièrement assuré par Ailes Marines et le prix de rachat de l’électricité étant déjà fixé. Cependant, les estimations faites par Ailes Marines sont soutenues par des études solides et ce cas de figure ne devrait pas se produire.
Q132 • GASPARE COLLECTIF, (SAINT-DIVY), le 04/04/2013
Le dossier du maître d'ouvrage fournit, page 31, une estimation de la production annuelle du parc (1 750 000 MWh). La puissance du parc éolien étant de 500MW, on peut en déduire que la production équivalent pleine puissance serait de 3 500 heures par an (1 750 000 MWh/500MW= 3 500 heures).
Le maître d'ouvrage peut-il confirmer cette information ?
Dans la rubrique du site internet du débat public "Les autres documents", le rapport final du Groupe de Travail "Eolien Offshore" 2011 de la CCI des Côtes d'Armor indique que, page 12, que une production annuelle de 1 450 000 MWh, soit 2 900 heures par an équivalent pleine puissance (1 450 000 MWh/500MW= 2 900 heures). Les travaux de la CCI 22 reprennent les estimations retenues dans le Pacte électrique (voir présentation du 12 juillet 2012, diapo 10 http://www.technopole-anticipa.com/IMG/pdf/2012-07_Climat_energie_et_economie.pdf).
- La commission du débat peut-elle préciser quelles estimations doivent être retenues ?
- 2 900 heures par an équivalent pleine puissance ou 3 500 heures par an équivalent pleine puissance ?
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AILES MARINES, le 17/05/2013,
La production équivalent pleine puissance des parcs éoliens en mer oscille entre 3000 et 4000 heures, selon les lieux d’implantation Pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, elle est bien estimée à 3 500 heures par an.
Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet de Saint-Brieuc a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne.
Le calcul réalisé par Ailes Marines, évaluant une production annuelle du futur parc éolien de 1 750 GWh, est basé sur plusieurs modèles atmosphériques méso-échelle combinés entre eux. Il s’agit donc d’une valeur fiable. Les estimations du pacte électrique breton ne sont quant à elles pas spécifiques au projet éolien de Saint-Brieuc. Notons que le plan de financement du projet étant basé sur cette valeur, Ailes Marines n’a aucun intérêt à la surestimer.
Q123 • Michel DE MONTFORT, (TRÉGUIDEL), le 29/03/2013
Le parc éolien en baie de Saint-Brieuc va couter deux milliards d'euros qui inévitablement vont se répercuter sur la facture énergétique des clients d'ERDF, via la CSPE. Si l'on observe le modèle allemand vers lequel on veut converger avec les énergies renouvelables, la facture des clients français va doubler à brève échéance. Est-ce vraiment le moment d'infliger aux français, dont beaucoup sont en difficultés financières, une telle augmentation de leurs dépenses énergétiques ? De plus ce parc éolien en mer qui n'alimentera le circuit électrique que 30 à 35% du temps devra être doublé par une centrale thermique à Landivisiau, ce qui constitue une double dépense. En outre les désillusions sur la rentabilité d'un tel parc, déjà lourdement subventionné, risquent d'être au rendez-vous. Des experts disent que la ressource de l'éolien en mer n'est pas énorme au large des côtes françaises. L'Atlantique et la Méditerranée n'offrent pas les avantages de la mer du Nord et de la Baltique. Aussi compte-tenu de la durée de vie de ces engins forts couteux, ne se lance-t-on pas dans une aventure sans lendemain ? D'ailleurs bon nombre d'industriels se lancent éperdument dans d'autres directions de recherche, montrant ainsi leur scepticisme sur cette forme d'énergie. Enfin les 140 emplois promis risquent fort d'être ramenés en forte baisse compte-tenu des expériences déjà effectuées en d'autres lieux. Au plan de la pêche en baie de Saint-Brieuc, il est étonnant d'observer les déclarations d'Alain Coudray, président du comité départemental des pêches, qui admet s'être embarqué dans une aventure. Peux-t-on s'aventurer dans un projet aussi couteux? On peut en conséquence se poser la question de savoir si réellement on a évalué toutes les conséquences d'un tel projet.
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 05/06/2013,
Le parc éolien en baie de Saint-Brieuc va couter deux milliards d'euros qui inévitablement vont se répercuter sur la facture énergétique des clients d'ERDF, via la CSPE. Si l'on observe le modèle allemand vers lequel on veut converger avec les énergies renouvelables, la facture des clients français va doubler à brève échéance. Est-ce vraiment le moment d'infliger aux français, dont beaucoup sont en difficultés financières, une telle augmentation de leurs dépenses énergétiques ?
La seule répercussion possible du parc éolien en mer de Saint-Brieuc sur la facture d’électricité sera déterminée à l’échelle nationale au travers de la CSPE, dont le montant est fixé par l’Etat. La répercussion de l’installation d’un parc éolien en Baie de Saint-Brieuc sur la CSPE n’a pas encore été déterminée à ce jour ; elle le sera à l’horizon 2020. Cependant, en 2012, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, évaluait l’impact sur la CSPE de la mise en service des 6 000 MW d’éoliens en mer prévus à l’horizon 2020 dans notre pays, à 25 Euros par an et par foyer en France, à partir de 2020, soit environ 2 Euros par an et par foyer en France, pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Il convient de rappeler que la tendance globale des coûts de l’énergie est à la hausse. Le rapport du Sénat de 2012 confirme cette tendance à la hausse pour la totalité des français du fait de la mise aux normes des centrales nucléaires, de la raréfaction des ressources, notamment fossiles, de l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le « mix énergétique français » ou encore de la mise aux normes du réseau de distribution de l’électricité. L’augmentation future de la facture d’électricité des clients français ne saurait donc en aucun cas être imputée uniquement aux énergies renouvelables.
Il convient également de rappeler que le mécanisme d’achat de l’électricité produite par les futurs parcs éoliens en mer a été introduit pour accompagner la création d’une filière industrielle créatrice d’emplois, en France. L’activité économique générée par cette filière n’est qu’un des nombreux apports de l’éolien en mer, mais cet exemple montre surtout que le bilan économique de ce nouveau moyen de production d’électricité propre doit être vu d’une façon globale.
De plus ce parc éolien en mer qui n'alimentera le circuit électrique que 30 à 35% du temps devra être doublé par une centrale thermique à Landivisiau, ce qui constitue une double dépense.
Afin de déterminer la production annuelle d’un parc éolien en mer (comme de tout moyen de production d’électricité), on calcule un « facteur de charge » (qui varie en fonction des conditions de vent de chaque site, dans le cas de l’éolien), correspondant au rapport entre la production réelle et la production maximale théorique des éoliennes sur une plage de temps donnée.
Dans le cas du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, le facteur de charge est estimé à 40%. Cependant, les éoliennes tournant dès que le vent atteint 12 km/h, le parc produira de l’énergie 90% du temps et non pas 30 à 35% comme vous l’affirmez.
Enfin, rappelons que toute installation de parc éolien en mer n’implique pas d’être accompagné par la construction d’un autre moyen de production. Ainsi, le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc ne sera pas couplé avec une autre installation de production d’énergie. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence. En France métropolitaine, la très bonne interconnexion des réseaux permet de bien répartir, à l’échelle nationale, l’électricité produite en fonction des besoins. De plus, avec le foisonnement des installations éoliennes, une certaine constance de la production éolienne à grande échelle peut être garantie.
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc et la construction d’une centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau ne sont donc pas liés.
En outre les désillusions sur la rentabilité d'un tel parc, déjà lourdement subventionné, risquent d'être au rendez-vous. Des experts disent que la ressource de l'éolien en mer n'est pas énorme au large des côtes françaises. L'Atlantique et la Méditerranée n'offrent pas les avantages de la mer du Nord et de la Baltique. Aussi compte-tenu de la durée de vie de ces engins forts couteux, ne se lance-t-on pas dans une aventure sans lendemain ?
Dans un contexte de raréfaction des ressources énergétiques au niveau mondial et face à la croissance de la demande en électricité en France, les enjeux liés au projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sont multiples.
D’une part, le projet répond aux engagements de l’Etat en matière de développement des énergies renouvelables, dans l’objectif de diversifier et de sécuriser le « mix énergétique » français. Le Grenelle Environnement prévoit en effet le développement de 6 000 MW d’éolien en mer et d’énergies marines renouvelables d’ici à 2020. C’est dans ce contexte que l’Etat a lancé en juillet 2011 un appel d’offres, dont le résultat a officialisé la mise en développement de 1 928 MW (4 projets au total, dont celui de Saint-Brieuc).
L’objectif de l’Etat est également le développement d’une nouvelle filière industrielle liée à l’éolien en mer, compétitive à l’export avec, à la clé, la création de milliers d’emplois. Avec le projet de Saint-Brieuc, ce sont déjà 2 000 emplois directs mobilisés : dans le Grand Ouest, 1 860 d’entre eux seront dédiés à la fabrication des éléments du parc et à leur installation et 140 seront liés à la maintenance du parc et localisés dans la Baie de Saint-Brieuc. Les autres projets de parcs éoliens en mer en France, ainsi que les nombreux projets européens, donnent à une filière française de l’éolien en mer des perspectives d’avenir.
D’autre part, le choix de développer un projet industriel de production d’électricité en Bretagne est lié à la forte dépendance énergétique régionale. En effet, seulement 11 % de l’électricité consommée en Bretagne est produite localement (chiffre 2012). C’est d’ailleurs l’un des enjeux majeurs du Pacte électrique breton. Avec 500 MW de capacité installée et 1 750 GWh de production annuelle, le projet de Saint-Brieuc a pour objectif de fournir l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage compris), soit 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la Bretagne.
Plus largement, ce projet participe à l’ambition de la Bretagne de se positionner comme pionnière dans le développement de toutes les énergies marines renouvelables.
D'ailleurs bon nombre d'industriels se lancent éperdument dans d'autres directions de recherche, montrant ainsi leur scepticisme sur cette forme d'énergie.
L’éolien est tout à fait complémentaire avec les autres sources d’énergies, en particulier les autres énergies marines renouvelables. Cependant, Avec 55 parc en fonctionnement en Europe, et de nombreux autres en projet (dont plus de 3000 MW actuellement en construstion), l’éolien en mer posé comme proposé dans le projet de Saint-Brieuc, est une technologie mature permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle pérenne. On ne peut donc pas considérer que l’industrie le regarde avec scepticisme.
Enfin les 140 emplois promis risquent fort d'être ramenés en forte baisse compte-tenu des expériences déjà effectuées en d'autres lieux.
Pendant la phase d’exploitation du parc (20 ans au minimum), l’activité de maintenance représentera bien140 emplois directs (20 personnes pour le suivi de l’exploitation, 20 marins et 100 techniciens) qui seront basés dans le futur port de maintenance. Nous vous invitons à consulter à ce sujet la réponse à la question 44.
On peut en conséquence se poser la question de savoir si réellement on a évalué toutes les conséquences d'un tel projet.
L’ensemble des conséquences du projet de Saint-Brieuc sur le territoire est bel et bien évalué dans le cadre d’études précises menées par Ailes Marines.
Tout d’abord, lancées au second semestre 2011, les études préliminaires, associées à une concertation avec les parties prenantes, ont permis à Ailes Marines de concevoir un projet, désigné lauréat en avril 2012, à l’issue de la procédure d’appel d’offres.
De nouvelles études ont été lancées en 2012. Il s’agit en particulier d’études et de relevés techniques (océanographiques, météorologiques, géophysiques et géotechniques, etc.), qui ont pour objectif de confirmer les choix technologiques retenus par Ailes Marines. Des études approfondies sur l’environnement sont également en cours (ressource halieutique, avifaune, faune benthique, mammifères marins, etc.), afin de déterminer les impacts du projet et les mesures envisagées, suite à l’établissement de l’état initial du site.
L’ensemble de ces études, complétées par d’autres (études socio-économique, paysage, navigation, etc.) constituera l’étude d’impact du projet, qui sera terminée en 2014. L’étude d’impact sera la pièce maîtresse du dossier de demande d’autorisation administrative du projet. En 2014, il sera transmis par le maître d’ouvrage aux autorités compétentes.
Q119 • Pierre IMHOFF, (SAINT-BRIEUC), le 02/04/2013
Point sur le bilan carbone de l’opération ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 19/04/2013,
Un bilan carbone du projet est en cours de réalisation, par un cabinet spécialisé indépendant. Ses résultats seront présentés lors du débat public, à l’occasion de la réunion thématique « Énergie et atterrage des câbles RTE » du 15 mai 2013 à Saint-Brieuc. Il intègrera l’ensemble des postes d’émissions de gaz à effet de serre du projet, en phases d’études, de fabrication, d’installation, d’exploitation et de démantèlement.
Q117 • Jacques PIAT, (SAINT-BRIEUC), le 02/04/2013
Votre doc d’info est très complet. Merci.
La démarche apparaît bien longue et coûteuse (quel luxe de communication).
Bien que le projet ait déjà été décidé, j’aimerais être convaincu de sa rentabilité économique :
- Par rapport à un ensemble équivalent à terre
- Par rapport au solaire et au nucléaire mais sans considérer l’aide d’état via EDF
Je trouve en effet facile de dire rentable un projet subventionné par nos factures EDF.
Cordialement
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 04/06/2013,
Tout d’abord, il est important de rappeler que, contrairement à ce que vous dites, le projet de parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc n’est pas décidé. Ailes Marines est lauréat de l’appel d’offres lancé par l’Etat en 2011, mais nécessite encore l’obtention de plusieurs autorisations administratives majeures avant de pourvoir éventuellement construire et exploiter le parc.
Vous souhaitez comparer le projet de Saint-Brieuc à un ensemble équivalent à terre. Ceci est difficilement réalisable car, et il s’agit là d’un des avantages de l’éolien en mer, de grandes installations éoliennes à terre ne sont pas envisageable en France en raison du manque de surfaces disponibles.
Nous pouvons cependant comparer le prix de l’électricité produite par les différents types d’énergie que vous mentionnez. Pour cela, le rapport publié par la Cour des Comptes début 2012 est une référence. Il évalue le coût de l'éolien terrestre à 69 €/MWh (euros par mégawatt-heure), à comparer à la fourchette de prix 140 à 200 €/MWh de l’appel d’offre du projet de Saint-Brieuc.
Le même rapport de la Cour des Comptes a évalué le coût de l’énergie solaire de 236 à 406€/MWh. Quant à l’électricité nucléaire actuellement produite, son coût est de à 50 € le MWh, tandis que le nucléaire de 3e génération type EPR est évalué entre 70 et 90 € le MWh (coût pour les deux têtes de série en France et en Finlande).
Pour conclure, l’éolien en mer est une source d’électricité dont le coût est actuellement supérieur aux autres technologies, en dehors du solaire. Par contre, il s’agit d’une technologie mature, permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle génératrice d’emplois (par exemple, 2000 emplois mobilisés en France par le projet de Saint-Brieuc) et l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement en matière de développement des énergies renouvelables d’ici à 2020, ne produisant ni déchets ni émissions de gaz à effet de serre. Comme cela a été le cas avec l'éolien terrestre, dont le coût continue à diminuer de 2% par an, ou d'autres énergies renouvelables comme le solaire, le coût de l’éolien en mer est amené à baisser au fur et à mesure de son développement dans les années à venir, tout en restant indépendant de celui des combustibles fossiles, en constante augmentation.
Q106 • WILLIAM BARBARAY, INDÉPENDANT, (QUINTIN), le 01/04/2013
Comme toujours nous assistons à l'hégémonie d'une technologie sur les autres "l'éolien". Serait-il possible d'envisager d’autres sources d'énergie dans ce parc offshore? Ce parc pourrait être un site de test pour d'autre énergie tel que l'énergie houlomotrice qui a un bien meilleur rendement que l'éolien! L'énergie venant d' hydrolienne produite d'ici là à Bréhat pourrait lisser l'énergie éolienne qui sont toutes les deux des énergies intermittentes!? A quand une énergie basée sur les échanges thermiques plus régulière et de bien meilleurs rendements!?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 19/04/2013,
Cette question ne concerne pas le projet lui-même mais la politique énergétique bretonne. Nous estimons donc que la région est plus à même de répondre à cette question.
Q102 • Marie HULOT, (ERQUY), le 29/03/2013
La centrale à gaz prevue a Landivisiau entrera-t-elle dans le bilan carbonne ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 02/05/2013,
Le choix de construire une centrale en Bretagne à Landivisiau (Nord Finistère) est indépendant de l’installation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Cette centrale, tout comme le parc éolien, s’inscrit dans le cadre du Pacte électrique Breton, cosigné en décembre 2010 par l’Etat, la Région, RTE (Réseau de Transport d’Electricité), l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) et l’ANAH (Agence nationale de l’habitat).
Le Pacte Electrique Breton repose de manière indissociable sur les trois axes suivants :
- maîtrise de la demande d’électricité, avec pour objectif de diviser par 3, à l’horizon 2020, la croissance de la consommation bretonne d’électricité ;
- développement des énergies renouvelables, avec un objectif de puissance installée de 3 600 MW en 2020, soit 4 fois plus qu’aujourd’hui ;
- sécurisation de l’approvisionnement électrique par création, d’ici 2018, d’un filet de sécurité, d’une liaison souterraine entre Lorient et Saint-Brieuc à 225 kV, et la mise en place dans l’aire de Brest d’un moyen de production d’appoint de type centrale cycle combiné gaz.
Le projet de centrale de Landivisiau se rapporte donc à l’axe lié à la sécurisation de l’approvisionnement électrique : la région Bretagne est une péninsule électrique qui ne bénéficie pour le moment d’aucun moyen de production de masse et se trouve dans une situation de dépendance vis-à-vis des régions voisines, puisqu’elle ne produit que 10% environ de l’électricité qu’elle consomme.
Le projet de parc éolien en mer s’inscrit quant à lui dans l’axe lié au développement des énergies renouvelables : le pacte électrique Breton prévoit ainsi 1000 MW d’éolien en mer d’ici 2020.
Le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc et la construction d’une centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau ne sont donc pas liés. Pour cette raison, le bilan carbone actuellement en cours de réalisation pour le projet de Saint-Brieuc ne prendra pas en compte la centrale à gaz prévue à Landivisiau.
Q92 • Jean-Didier BODIN, (LANCIEUX), le 29/03/2013
Quel est le prix d’achat du Mwh garanti à Ailes Marines ? (Cette information est essentielle pour connaître l’impact du projet sur le coût de l’électricité facturé au consommateur).
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 19/04/2013,
Le tarif d’achat de l’électricité produite dans le cadre du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc comme pour les autres projets éoliens en mer a été déterminé par l’Etat, dans le cadre de l’appel d’offres, pour une durée de 20 ans. Ce tarif diffère d’ailleurs selon les sites.
Dans ce contexte, le prix de l’électricité pour le projet éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc est compris entre 140 et 200 € par mégawatheure (fourchette définie dans le cadre de l’appel d’offres). Il tient compte, notamment, de la spécificité du site et des conditions d’implantation, mais n’intègre pas le coût du raccordement au réseau public d’électricité réalisé par RTE. Il sera ajusté avant construction, après la mise en service et de manière annuelle en phase d’exploitation en fonction de la production relevée sur site.
Toutefois, le prix exact est strictement confidentiel. Seul le service de l’Etat compétent (la Direction Générale de l’Énergie et du Climat ou la Commission de Régulation de l’Énergie) pourrait le rendre public.
Concernant votre inquiétude sur l’impact du projet sur le coût de l’électricité facturée au consommateur, il convient de rappeler que les tarifs réglementés de l’électricité dont bénéficie la majorité des consommateurs français sont fixés par décret gouvernemental après avis consultatif de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Ils reflètent les coûts de production et d’acheminement de l’électricité pour l’ensemble des filières de production.
Dans ce contexte, le prix de l’électricité est le même partout en France, y compris hors métropole, en partie grâce à la CSPE (Contribution au Service Public d’Électricité). Instaurée par un décret du 28 janvier 2004, la CSPE est une contribution acquittée par l’ensemble des consommateurs finaux. Elle permet de financer les charges de service public de l’électricité. La CSPE poursuit 3 grands objectifs :
- soutenir le développement des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, etc…) ;
- assurer la répartition égalitaire du tarif dans les zones insulaires ;
- mettre en place des dispositifs sociaux en faveur des citoyens en situation de précarité.
Cette contribution est directement prélevée sur la facture d’électricité de chaque Français (les particuliers comme les entreprises) et ce de manière équitable, sans distinction selon les zones géographiques.
Ainsi, le parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc n’aura pas d’impact sur la facture d’électricité à l’échelle locale (Côtes-d’Armor ou Bretagne). La seule répercussion possible de l’installation du parc éolien en Baie de Saint-Brieuc sur la facture d’électricité sera à l’échelle nationale à travers l’augmentation éventuelle de la CSPE, dont le montant est fixé par l’Etat. En 2011, la CSPE s’est élevée à 3,56 milliards d’euros. En 2013, la CRE estime que le montant de la CSPE représentera environ 16 % de la facture annuelle moyenne TTC d’un client résidentiel. Selon France Énergie Éolienne, actuellement, seuls 4 euros en moyenne, par an et par client résidentiel, seront destinés à financer l’éolien terrestre. D’autre part, en 2012, Eric Besson, alors Ministre de l’Energie, évaluait l’impact sur la CSPE de la mise en service des 4 parcs éoliens en mer lauréats du premier appel d’offres lancé par l’Etat, à 12 Euros par an et par foyer en France à partir de 2020, soit environ 3 Euros par an et par foyer en France, pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Il faut d’autre part garder à l’esprit que l’énergie éolienne, s’appuyant sur une ressource inépuisable, le vent, a un coût indépendant de celui des combustibles fossiles en constante augmentation : c’est donc un investissement efficace pour sécuriser notre consommation énergétique.
Q86 • Sylvie BOUDON, BRETAGNE VIVANTE, (SAINT-BRIEUC), le 29/03/2013
Qu’est-ce-qui a motivé la taille de ce parc?
Je suis en total désaccord avec une politique de production à tout prix sans investir de façon équivalente dans les économies de consommation.
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 19/04/2013,
Face aux défis relevés par le changement climatique et la raréfaction des sources d’énergie fossiles, l’Union Européenne a pris des engagements forts qui sont définis dans le paquet climat-énergie. Ils reposent sur trois objectifs à l’horizon 2020 :
- Réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990,
- Porter la part des énergies renouvelables à 20 % de la consommation énergétique totale,
- Réaliser 20 % d’économies d’énergie.
Ces engagements ont été repris par le Grenelle Environnement en 2009 qui a fixé pour la France un objectif de 23 % d’énergies renouvelables. Ces trois objectifs illustrent bien la complémentarité qui existe entre le développement des énergies renouvelables et les économies d’énergies : l’un est un moyen de produire une énergie propre et durable, l’autre est un moyen de faire baisser la consommation et donc les besoins en énergie.
La région Bretagne s’est également saisie de cette question comme en témoigne la signature du pacte électrique breton, qui repose sur trois piliers indissociables : la maitrise des consommations d’électricité, le développement des énergies renouvelables et la sécurisation de l’approvisionnement électrique.
Pour augmenter la part des énergies renouvelables, l’Etat a lancé une action de planification et de concertation dans toutes les régions métropolitaines maritimes (dont la Bretagne). Cette action s’est achevée en septembre 2010 et a permis d’identifier au large des côtes françaises les premières zones propices au développement de l’éolien en mer.
La zone de la Baie de Saint-Brieuc, portant sur 500 MW d’installation d’éoliennes sur une superficie de 180 km², est le résultat d’un travail d’identification mené lors des réunions de la conférence régionale de la mer et du littoral. Elle est issue d’un important travail de recensement des enjeux techniques, économiques, environnementaux, paysagers et sociaux ainsi que de nombreux échanges avec l’ensemble des usagers et acteurs de l’espace maritime.
Dans un second temps, la concertation menée par Ailes Marines a permis d’affiner la connaissance de la zone et des pratiques, et de réduire l’emprise du parc sur le domaine public maritime. Ailes Marines propose effectivement un périmètre d’implantation d’une surface de 77 km2, soit 43 % du périmètre d’origine défini dans l’appel d’offres.
Q79 • Brigitte BLED, (SAINT-BRIEUC), le 29/03/2013
Vous ne semblez pas envisager de vendre l’électricité produite à d’autres fournisseurs qu’EDF. Pourquoi?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 19/04/2013,
Un mécanisme d’obligation d’achat a été défini dans la loi du 10 février 2000 (Loi n° 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité), prévoyant l’obligation d’achat de l’électricité produite à partir des énergies renouvelables. Cette loi est par ailleurs une application de la directive européenne 2001/77/CE du 27 septembre 2001 relative « à la promotion de l’électricité produite à partir de sources d’origine renouvelables sur le marché intérieur de l’électricité ».
Pour cette raison, dans le cadre de ce mécanisme d’obligation d’achat, c’est EDF qui achète l’électricité produite par les parcs éoliens en France. Ce sera donc le cas pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Q65 • GASPARE COLLECTIF, COLLECTIF GASPARE, (SAINT-DIVY), le 28/03/2013
Le maître d'ouvrage indique que son projet ne couvrirait qu'environ 80 km2 des 180 km2 de la zone réservée dans l’appel d’offres. - Peut-on connaître quelle est la capacité théorique maximale du parc éolien en MW ? - Peut-on estimer le potentiel de la zone à au moins 1 000 MW ? - Quel serait le processus administratif pour l’extension du parc éolien ? Le Collectif GASPARE http://www.nonalacentrale.fr/
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 23/04/2013,
Le cahier des charges du premier appel d’offres, rédigé par la Commission de Régulation de l'Energie (CRE), a été publié le 11 juillet 2011. L’appel d’offres portait sur 5 zones pour une totalité de 3 000 MW de puissance installée. Concernant la zone de Saint-Brieuc, le cahier des charges a fixé comme objectif principal la réalisation d’un parc éolien d’une puissance de 480 à 500 MW au sein d’un périmètre prédéfini de 180 km2.
Ailes Marines, lauréate de cet appel d’offres, propose donc un projet se composant d’un champ éolien de 100 éoliennes d’une capacité unitaire de 5 MW pour une puissance totale de 500 MW. La superficie du parc est de 77 km2, la première éolienne étant située à 16,2 kilomètres du Cap Fréhel, point de la côte le plus proche du parc.
L’appel d’offres ne comportait donc pour cette zone qu’une capacité maximale théorique de 500 MW. C’est au gouvernement, dans le cadre du débat sur la transition énergétique et de sa politique maritime, de déterminer la destination du reste de la zone qui n’est pas concerné par le projet.
Q54 • Joël BONNEAU, (SAINT-BRIEUC), le 27/03/2013
Ce projet peut-il faire diminuer le coût de l’électricité pour les consommateurs (coût qui devient exorbitant pour les petites gens) ?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 19/04/2013,
L’implantation d’un parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc ne donnera pas lieu à un tarif EDF spécial pour les consommateurs au niveau local, départemental et régional. En France, l’électricité est distribuée sur un réseau interdépendant et son coût est calculé de manière nationale. Les tarifs réglementés de l’électricité dont bénéficient la majorité des consommateurs français sont fixés par décret gouvernemental, après avis consultatif de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Ils reflètent les coûts de production et d’acheminement de l’électricité pour l’ensemble des filières de production. Le prix de l’électricité est donc le même partout en France et le fait d’habiter à proximité d’un parc éolien ou de n’importe quel moyen de production n´engendre pas un tarif spécifique pour les consommateurs.
La seule répercussion possible du parc éolien en mer de Saint-Brieuc sur la facture d’électricité sera déterminée à l’échelle nationale au travers de la CSPE, dont le montant est fixé par l’Etat. En 2011, la CSPE s’est élevée à 3,56 milliards d’euros. En 2013, la CRE estime que le montant de la CSPE représentera environ 16 % de la facture annuelle moyenne TTC d’un client résidentiel. Selon France Énergie Éolienne, seuls 4 euros en moyenne, par an et par client résidentiel, sont actuellement destinés à financer l’éolien terrestre. La répercussion de l’installation d’un parc éolien en Baie de Saint-Brieuc sur la CSPE n’a pas encore été déterminée à ce jour ; elle le sera à l’horizon 2020. Cependant, en 2012, Eric Besson, alors Ministre de l’Energie, évaluait l’impact sur la CSPE de la mise en service des 4 parcs éoliens en mer lauréats du premier appel d’offres lancé par l’Etat, à 12 Euros par an et par foyer en France à partir de 2020, soit environ 3 Euros par an et par foyer en France, pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc.
Il convient de rappeler que la tendance globale des coûts de l’énergie est à la hausse. Le rapport du Sénat de 2012 confirme cette tendance à la hausse pour la totalité des français du fait de la mise aux normes des centrales nucléaires, de la raréfaction des ressources, notamment fossiles, de l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le « mix énergétique français » ou encore de la mise aux normes du réseau de distribution de l’électricité.
Q41 • Anthony MERCIER, (HILLION), le 26/03/2013
Comment vont être compensées les variations de production électrique de ce parc éolien?
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AILES MARINES, le 19/04/2013,
Au niveau national, un système de prévision de la production des énergies renouvelables a été mis en place par RTE (Réseau de Transport d’électricité), lui permettant d’anticiper la production d’énergie. L’intégration des futurs parcs éoliens en mer dans ce dispositif est prévue. De plus, en France métropolitaine, l’interconnexion des réseaux permet de bien répartir, à l’échelle nationale, l’électricité produite en fonction des besoins. Avec le foisonnement des installations éoliennes et les différents régimes de vent, une certaine constance de la production éolienne à grande échelle peut être garantie.
Enfin, le parc éolien n’est pas, sauf incident technique, amené à réduire brusquement sa production. Le calcul de productible, c’est-à-dire la production relevée sur le site, est basé sur des estimations de long terme, provenant d’observations atmosphériques sur 20 ans.
Le vent a bien sûr une variabilité intrinsèque, mais la fréquence de chaque vitesse de vent au cours de l’année peut être étudiée par des mesures et des modélisations. Ces phénomènes se reproduisent d’une année sur l’autre avec quelques variations (environ 6% pour la vitesse de vent moyenne d’une année à une autre). Le productible est donc estimé sur une durée de 20 ans et la valeur retenue est une estimation centrale, qui pourra varier d’une année à l’autre mais toujours dans les limites d’une plage connue. En effet, une marge de sécurité est prise en compte, afin que le modèle financier initial et le niveau de production du parc ne puissent être remis en cause.
On peut donc affirmer que si la prévision de vent devait évoluer à la baisse, elle restera toutefois dans l’enveloppe d’incertitude prévue et ne nécessitera pas de compensation de production électrique.
Q39 • Fernand PINCHON, (PLOUEZEC), le 26/03/2013
Absence de vent : Il y a t-il une possibilité de stockage ?
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AILES MARINES, le 19/04/2013,
La question du stockage de l’énergie est un complément logique du développement des énergies renouvelables, car il permettrait d’apporter une plus grande flexibilité dans la gestion du réseau électrique et de répondre mieux aux pics de consommation, supportant ainsi encore plus efficacement l’efficacité du « mix énergétique » et la fiabilité du système électrique.
En France, il y a aujourd’hui 17 700 MW de capacité de stockage. La loi de programmation pluriannuelle des investissements de production (PPI) de 2009 prévoit une augmentation sensible des capacités.
Dans le détail, on distingue 4 catégories de stockage principales :
- l’énergie mécanique potentielle (barrage hydroélectrique, station de transfert d’énergie par pompage/turbinage, turbinage en façade maritime, stockage par air comprimé),
- l’énergie mécanique cinétique (volants d’inertie),
- l’énergie électrochimique (piles, batteries, condensateurs, vecteur hydrogène),
- l’énergie thermique (chaleur latente ou sensible).
Toutes les solutions de stockage n’ont pas les mêmes capacités. Par exemple, le stockage hydraulique par pompage/turbinage présente le plus grand potentiel mais nécessite un site adapté. Hormis le stockage lié aux barrages hydroélectriques et aux stations de transfert d’énergie par pompage/turbinage, ces différentes technologies n’ont pas encore franchi le cap de l’industrialisation.
Si la possibilité de stockage n’est pas prévue dans l’appel d’offres éolien en mer de l’état, dont le règlement régit le développement du projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, Ailes Marines est très attentive aux progrès dans ce domaine. La région Bretagne se penche d’ailleurs activement sur le sujet dans le cadre du Pacte électrique breton (réalisation d’une étude par le cabinet ENEA pour l’ADEME, la DREAL et la Région Bretagne : « Etat de l’art du stockage stationnaire d’électricité » en janvier 2012 et « le stockage d’énergie : perspectives et opportunités pour la Bretagne » publiée en avril 2012).
Toutefois, parce que les besoins en électricité de la Bretagne sont très importants (la région ne produit que 10 % de son électricité), la première priorité reste le développement des capacités de production.
Q38 • Jean-Pierre PASCAL, (PLENEUF-VAL-ANDRE), le 26/03/2013
Le dossier du maître d’ouvrage fait état d’un prix de vente à Edf du kWh entre 2 et 3 fois plus cher que le prix de vente d’Edf à ses clients. Il est dit que Edf se rattrapera sur la CSPE (qui vient d’augmenter considérablement). Ce montage paraît artificiel car il ne tient que dans la mesure où cette production reste marginale (la CSPE est adossée à la consommation d’origine nucléaire).
Question : le prix (140 – 200 €/Mwh) a-t-il une réalité industrielle ou est-ce autre chose ? (5-7 milliards CA/20 ans)
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AILES MARINES, le 04/06/2013,
Le prix de l’électricité correspond bien à une réalité industrielle. Comparé par exemple à l’éolien terrestre, dont le prix est de 69 € le MW/h (selon le rapport de la Cour des comptes de janvier 2012), l’éolien en mer offre une capacité de production plus importante, mais doit tenir compte des spécificités du milieu marin, et tout particulièrement dans la conception des éoliennes, des fondations et en phase d’exploitation. Il s’agit donc de deux modes de production énergétique fondés sur une ressource commune, mais qui présentent des différences significatives. De la même manière, actuellement, l’électricité d’origine nucléaire est vendu à 50 € le MW/h, tandis que le nucléaire de 3e génération type EPR est évalué entre 70 et 90 € le MW/h (coût pour les deux têtes de série en France et en Finlande). Ces différences de prix s’expliquent avant tout par le fait que l’éolien en mer est un secteur naissant, qui n’a pas encore atteint une pleine maturité. Cependant, avec l’augmentation du nombre de parcs éoliens en mer en Europe et avec le développement d’une filière industrielle en France pourvoyeuse d’emplois, auquel le projet éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc participe fortement, les coûts globaux sont appelés à diminuer dans les prochaines années, ce qui réduira le prix de l’électricité.
Pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc comme pour les autres projets éoliens en mer, le tarif d’achat a été déterminé par l’Etat, dans le cadre de l’appel d’offres, pour une durée de 20 ans. Ce tarif diffère d’ailleurs selon les sites.
Dans ce contexte, le prix de l’électricité pour le projet éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est compris entre 140 et 200 € par mégawatheure, soit 0,14 à 0,20 € par kilowattheure (fourchette définie dans le cadre de l’appel d’offres). Il tient compte, notamment, de la spécificité du site et des conditions d’implantation, mais n’intègre pas le coût du raccordement au réseau public d’électricité réalisé par RTE.
Dans le cadre de l’appel d’offres éolien en mer de 2011, le tarif d’achat est garanti par le législateur sur toute la durée du contrat (20 ans). Il est ajusté :
- avant construction, jusqu’à 3 mois après l’obtention des autorisations définitives, par indexation suivant l’évolution d’indices macro-économiques définis dans l’appel d’offres éolien en mer (par exemple, de l’indice du coût horaire du travail révisé dans les industries mécaniques et électriques) ;
- après mise en service, par indexation suivant l’évolution d’indices macro- économiques définis dans l’appel d’offres éolien en mer selon une formule différente de la phase d’avant-construction ;
- de manière annuelle en phase d’exploitation du parc, en fonction du « productible », c’est-à-dire de la production relevée sur site.
Q23 • G BARLET, (PLENEUF-VAL-ANDRE), le 25/03/2013
Quel est le prix du KW/h en comparaison au nucléaire ?
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AILES MARINES, le 23/04/2013,
Selon la fourchette de prix fixée par l’État dans l’appel d’offres éolien en mer pour le site de Saint-Brieuc, le coût du kilowattheure pour l’éolien en mer se situe entre 14 et 20 centimes d’euros.
Actuellement, l’électricité d’origine nucléaire coûte environ 5 centimes d’euros par kilowattheure (rapport de la Cour des comptes sur le coût de l’énergie nucléaire sorti le 31 janvier 2012), tandis que le nucléaire de 3e génération type EPR est évalué entre 7 et 9 centimes d’euros du kilowattheure, pour les deux têtes de série en France et en Finlande.
A l’instar de l’évolution connue par l’éolien terrestre, qui coûte aujourd’hui 7 centimes par kWh (toujours d’après le rapport de la Cour des comptes), le prix de l’éolien en mer est voué à diminuer dans les années à venir grâce à un effet volume, venant d’une plus grande industrialisation des technologies et de la multiplication des parcs installés.
Q22 • Pierre LE MEVEL, Collectif pour Paimpol, (PAIMPOL), le 25/03/2013
Pourquoi s’obstiner à investir dans une filière de production d’électricité dite de flux comme l’est celle des éoliennes ?
Production faible et irrégulière !! + Pollution visuelle.
Pourquoi ne pas entreprendre et développer des recherches sur la production d’électricité par piles à combustible ?
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AILES MARINES, le 19/04/2013,
Dans une optique de réduction de l'émission des gaz à effet de serre et de diversification des sources de production d'énergie en France, l'Etat s'est engagé dès le début des années 2000 dans la voie des énergies renouvelables. Dans le cadre du Grenelle Environnement ont été déclinés, par filière, des objectifs de production à partir des différentes sources d’énergie renouvelables pour atteindre le chiffre de 23 % d’énergie issue de sources renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020, contre 12,3 % aujourd’hui. L’énergie éolienne représente l’essentiel de l’effort. L’ambition de la France est donc que l’énergie éolienne en mer et les autres énergies marines contribuent à produire 3,5 % de la consommation d’électricité en 2020. Pour commencer à répondre à cet objectif, un appel d’offres a été lancé par l’État le 5 juillet 2011, portant sur le développement, la construction et l’exploitation de 5 parcs éoliens en mer, sur 5 zones distinctes, dont Saint-Brieuc (lot n°4), attribué à la société Ailes Marines.
S'agissant de votre remarque sur la production "faible et irrégulière", il s'agit de rappeler que le mode de production éolien en mer présente plusieurs atouts, appuyés notamment sur la ressource qu'est le vent. Le vent est une source naturelle d’énergie, disponible en quantité illimitée et accessible. De fait, cette source d’énergie n’est pas soumise aux fortes fluctuations de prix, qui caractérisent depuis plusieurs dizaines d’années les marchés des matières premières énergétiques. Les estimations de production de parcs éoliens en mer comme celui de Saint-Brieuc indiquent par ailleurs que les éoliennes produisent en moyenne l’équivalent de 3000 à 4000 heures par an à pleine puissance. La production envisagée pour le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc représente l'équivalent de la consommation électrique de 790 000 habitants (chauffage compris).
Concernant enfin la "pollution visuelle" que vous craignez, rappelons que l’impact visuel du projet a été l’un des critères les plus importants dans le choix d’implantation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc. Dans ce contexte, l’approche d’Ailes Marines a consisté à s’éloigner le plus possible des côtes, dans la limite des contraintes techniques, afin de limiter la visibilité des éoliennes et, notamment, depuis les sites classés emblématiques (le Cap d’Erquy et le Cap Fréhel). 76 % des éoliennes seront installées à plus de 20 kilomètres des côtes, alors que les conditions météorologiques de la Baie indiquent que la visibilité sur un an est 53% du temps inférieure à 20 kilomètres (données Météo France sur 10 ans).
Pour répondre à votre remarque sur la pile à combustible, il s’agit de rappeler que le choix de s’inscrire dans la voie des énergies renouvelables relève de la volonté du gouvernement français, qui, dans le cadre du Grenelle Environnement, s’est engagé à porter à 23% la part des énergies renouvelables d’ici à 2020, dont 6000MW pour l’éolien en mer. Le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011 ne concerne d’ailleurs que l’éolien en mer posé. Cependant, les différentes voies, qu’il s’agisse du développement des énergies renouvelables ou des économies d’énergie, ne s’opposent pas. Au contraire, elles sont complémentaires.
Q15 • Yves LAURIOT PREVOST, (SAINT-CAST-LE-GUILDO), le 25/03/2013
Pourquoi vouloir réaliser un projet coûteux, avec comme conséquence l’augmentation de 30% du prix de l’électricité, recours aux énergies fossiles en temps de calme, laid, gênant pour la navigation, d’entretien hors de prix…
La puissance des lobbies en France est catastrophique.
Et le gaz de schiste ?
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AILES MARINES, le 19/04/2013,
Afin de bâtir un projet permettant de minimiser les coûts de l’énergie produite, Ailes Marines a collaboré étroitement avec ses partenaires pour garantir une conception optimisée du projet et des choix technologiques éprouvés. Cela se traduit notamment par :
- le choix de l’éolienne M5000-135, dont la fiabilité a été démontrée sur le parc Alpha Ventus en Allemagne et dont les caractéristiques techniques (diamètre du rotor, en particulier) sont particulièrement adaptées aux vents en Baie de Saint-Brieuc. L’éolienne a été conçue pour optimiser la fréquence des opérations de maintenance sur site et ainsi de réduire les coûts d’entretien. Ce choix d’éolienne de grande puissance permet aussi la réduction des dépenses d’investissement et d’exploitation. En effet, plus le nombre d’éoliennes est limité (et donc de fondations), plus le coût de fabrication et le temps d’installation sont réduits.
- le choix privilégié de fondations de type jacket dont la production peut être standardisée afin de réaliser des économies d’échelles ;
- l’expérience des membres du consortium et de ses partenaires industriels.
Le prix de l’électricité est le même partout en France, y compris hors métropole, en partie grâce à la CSPE (Contribution au Service Public d’Électricité). Instaurée par un décret du 28 janvier 2004, la CSPE est une contribution acquittée par l’ensemble des consommateurs finaux. Elle permet de financer les charges de service public de l’électricité. La CSPE poursuit 3 grands objectifs :
- soutenir le développement des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien) et de la cogénération;
- assurer la répartition égalitaire du tarif dans les zones insulaires ;
- mettre en place des dispositifs sociaux en faveur des citoyens en situation de précarité.
Cette contribution est directement prélevée sur la facture d’électricité de chaque Français (les particuliers comme les entreprises) et ce de manière équitable, sans distinction selon les zones géographiques. Ainsi, le parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc n’aura pas d’impact sur la facture d’électricité à l’échelle locale (Côtes-d’Armor ou Bretagne). La seule répercussion possible de l’installation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc sur la facture d’électricité sera à l’échelle nationale à travers l’augmentation éventuelle de la CSPE, dont le montant est fixé par l’Etat et qui sera loin d’avoir un impact de l’ordre de 30% d’augmentation de la facture. A titre d’exemple, l’éolien représente en 2013 10,9 % de l’ensemble de la CSPE contre 37,1 pour le photovoltaïque et 27,9 pour assurer la répartition égalitaire du tarif dans les zones insulaires.
Il faut cependant garder à l’esprit que l’énergie éolienne, s’appuyant sur une ressource inépuisable, le vent, a un coût indépendant de celui des combustibles fossiles en constante augmentation : c’est donc un investissement efficace pour sécuriser notre consommation énergétique et garantir une stabilité des prix sur les vingt prochaines années.
Aucun recours aux énergies fossiles n’est par ailleurs à prévoir en parallèle du parc éolien en mer de Saint-Brieuc. En effet, toute installation de parc éolien en mer n’implique pas d’être accompagné par la construction d’un autre moyen de production. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) prévoit en permanence et de manière très fine les besoins en électricité et adapte ses moyens de production en conséquence.
Le parc éolien a été conçu de manière à préserver les activités préexistantes dans la baie de Saint-Brieuc. La gêne en termes de navigation sera réduite dans la mesure où la navigation devrait rester ouverte pour la plupart des activités. Le balisage qui sera mis en place, conformément aux recommandations internationales devrait permettre aux navigateurs et aux pêcheurs de circuler au sein du parc éolien en toute sécurité. Seuls les cargos et ferries devront dévier légèrement leurs routes pour rejoindre les ports de Saint-Malo et du Légué.
Concernant votre remarque sur le gaz de schiste, il s’agit de rappeler que le choix de s’inscrire dans la voie des énergies renouvelables relève de la volonté du gouvernement français, qui, dans le cadre du Grenelle Environnement, s’est engagé à porter à 23% la part des énergies renouvelables d’ici à 2020, dont 6000MW pour l’éolien en mer. Le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011 ne concerne d’ailleurs que l’éolien en mer posé.
Q13 • Stephane ETIENNE, (ERQUY), le 25/03/2013
Pourquoi ne pas favoriser un projet hydrolien?
Ce projet aurait pour avantages :
- la régularité des courants alors que le vent n'est pas constant
- pas de pollution visuelle contrairement à l'éolien
- une mise en place bien plus simple et moins onéreuse, des structures beaucoup moins lourdes
- une maintenance beaucoup plus économique
- une rentabilité supérieure
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AILES MARINES, le 19/04/2013,
L’hydrolienne est une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Cette filière bénéficie des avancées acquises avec l’éolien. Toutefois, elle n’est pas encore prête pour une exploitation industrielle, plusieurs inconvénients restant à résoudre, tels que le traitement contre la corrosion, les algues et les dépôts marins, l’érosion due aux mouvements de sable, les turbulences et leurs effets sur la faune aquatique, les procédures d’installation et de maintenance…
Cette énergie marine renouvelable est prometteuse mais est encore aujourd’hui en phases d’essais et sa technologie n’a pas encore accédé au stade de la commercialisation.
À l’heure actuelle, seul l’éolien en mer posé (turbines installées sur fondations dans des profondeurs d’eau pouvant atteindre une quarantaine de mètres), tel que proposé dans le projet de Saint-Brieuc, peut être considéré comme une technologie mature permettant dès à présent le développement d’une filière industrielle et l’atteinte des objectifs fixé dans le Grenelle Environnement en matière de développement des énergies renouvelables, d’ici à 2020.
Le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011, auquel Ailes Marines a répondu et pour lequel est a été lauréate pour le lot de Saint-Brieuc, ne concerne d’ailleurs que l’éolien en mer posé.Enregistrer
Q9 • Jean-Philippe DHERBECOURT, (KERFORT), le 25/03/2013
Pour quelles raisons ne pas opter dès maintenant sur l'hydrolien qui ne porte aucune atteinte à la mer, à la navigation, à l'environnement?
> Voir la réponse
AILES MARINES, le 23/04/2013,
L’hydrolienne est une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Cette filière bénéficie des avancées acquises avec l’éolien. Toutefois, elle n’est pas encore prête pour une exploitation industrielle, plusieurs inconvénients restant à résoudre, tels que le traitement contre les algues et les dépôts marins, l’érosion due aux mouvements de sable, les turbulences et leurs effets sur la faune aquatique, les procédures d’installation et de maintenance…
Cette énergie marine renouvelable est prometteuse, mais est encore aujourd’hui en phases d’essais et sa technologie n’a pas accédé au stade de la commercialisation.
À l’heure actuelle, seul l’éolien en mer posé (turbines installées sur fondations dans des profondeurs d’eau pouvant atteindre une quarantaine de mètres) tel que proposé dans le projet de Saint-Brieuc peut être considéré comme une technologie mature, dans le domaine des énergies marines renouvelables. Elle permet dès à présent le développement d’une filière industrielle en France et l’atteinte des objectifs fixés dans le Grenelle Environnement en matière de développement des énergies renouvelables, à l’horizon 2020.
Enfin, le cahier des charges de l’appel d’offres de l’État de juillet 2011, remporté par Ailes Marines pour le lot de Saint-Brieuc, ne concerne que l’éolien en mer posé.
Q8 • Gilles MARTIN, (PAIMPOL), le 25/03/2013
Les riverains bénéficieront-ils d'un tarif EDF spécial et légèrement diminué? Merci.
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AILES MARINES, le 23/04/2013,
L’implantation d’un parc éolien en mer en Baie de Saint-Brieuc ne donnera pas lieu à un tarif EDF spécial pour les consommateurs au niveau local, départemental et régional. En France, l’électricité est distribuée sur un réseau interdépendant et son coût est calculé de manière nationale. Les tarifs réglementés de l’électricité dont bénéficient la majorité des consommateurs français sont fixés par décret gouvernemental, après avis consultatif de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Ils reflètent les coûts de production et d’acheminement de l’électricité pour l’ensemble des filières de production. Le prix de l’électricité est donc le même partout en France et le fait d’habiter à proximité d’un parc éolien ou de n’importe quel moyen de production n´engendre pas un tarif spécifique pour les consommateurs.
Q6 • Philippe AUFFRET, (TRÉBEURDEN), le 25/03/2013
Bonjour, J'ai bien vu que la puissance du parc de St Brieuc était de 500 MW. Pourrais-je savoir à quelle production annuelle d'électricité (en GWH je suppose) est-il estimé ? Merci.
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AILES MARINES, le 23/04/2013,
En effet, le projet de parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc est d'une puissance installée de 500 MW, pour 1 750 GWh de production annuelle. Cela représente l’équivalent de la consommation de 790 000 habitants (chauffage
compris), soit 8,1 % de la consommation totale en 2010 d’électricité de la
Bretagne.