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Vos questions et leurs réponses
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Les questions/réponses reçues par la CPDP sont consultables sur le
site de la Commission et figureront dans les archives du débat.
Thème séléctionné : La politique énergétique
Q #5 |
20/09/2010 |
Pourquoi construire de nouveaux terminaux et ne pas utiliser des bateaux enti |
NUNEZ Laurent 13110 PORT-DE-BOUC |
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QuestionPourquoi construire de nouveaux terminaux et ne pas utiliser des bateaux entiers de regazification intégré sur le pétrolier existant à Fos (PAM), qui est prcohe des installations existantes de GDF? |
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Réponse rédigée par Fos FasterRéponse le 30/09/2010
Les navires méthaniers regazéifieurs intègrent à leur bord des équipements de regazéification du GNL et sont habituellement conçus pour être amarrés à une bouée en mer. Cette bouée relie le navire méthanier à une canalisation qui court sur le fond marin et se raccorde au réseau de transport de gaz naturel. Amarré dans le port, sous réserve de sa faisabilité, cette solution permettrait de répondre à des besoins plus limités en capacité traitée (environ 3 / 4 milliards de m3 de gaz naturel regazéifié par an) sur une période transitoire, alors que le projet Fos Faster propose une solution efficace de plus grande capacité sur du long terme, de nature à répondre aux attentes de nos clients expéditeurs. La capacité de regazéification annuelle, la flexibilité et la durabilité sont des composantes fondatrices du projet Fos Faster. Sur le long terme, et comparée à un terminal méthanier terrestre tel que présenté dans notre projet, l'alternative d'un navire méthanier regazéifieur ne présente pas d'avantage. Il présente également une flexibilité limité du fait d'un faible volume de GNL stocké (150000 m3 environ) alors que certains navires méthaniers peuvent transporter jusqu'à 267 000 m3 de GNL, méthaniers appelés Q-max. Cela aurait pour conséquence qu'un tel navire méthanier ne pourrait pas être déchargé en une seule fois. L'opération devrait donc être renouvelée sachant un délai de 3 jours d'attente serait necessaire pour assurer l'opération de regazeification. Cela impliquerait une immobilisation plus longue du navire.
Cette solution du navire stockeur / regazéifieur pourrait peut-être s'envisager de manière provisoire et transitoire, sous reserve de sa faisabilité, en parallele du chantier de construction de notre terminal, ce qui permettrait d'anticiper le début de l'exploitation du terminal projeté.
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Q #6 |
20/09/2010 |
Pour quel débouché construit-on un 3ème terminal m&eacut |
PUGENS Jean 13626 AIX-EN-PROVENCE |
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QuestionPour quel débouché construit-on un 3ème terminal méthanier, sachant que la structuration des infrastructures gazières développées par le service public de GDF, puis GDF Suez, et Elengy, suffisent aux besoins de consommation actuels des usagers domestiques et industriels? |
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Réponse rédigée par Fos FasterRéponse le 07/10/2010
Outre les usages domestiques et les usages industriels. il faut aussi considérer le développement important des centrales électriques à cycle combiné gaz naturel en France. La France s'est longtemps contentée d'avoir une capacité de base de type nucléaire et hydraulique, assurant aujourd'hui 89% de la production d'électricité. Elle est complétée en fonction de la demande des usagers (semi-base et périodes de pointes) par des centrales thermiques de type charbon et fioul, plus facile et plus rapide à démarrer et à arrêter. Ces dernières installations sont devenues obsolètes et très polluantes et sont en train d'etre remplacées progressivement par des centrales à cycles combinés fonctionnant au gaz naturel. Cette conversion participe très activement à la réduction des émissions de CO2. Cette conversion a déjà eu lieu dans les autres pays européens.
La consommation s’observe aujourd’hui à un niveau Européen. Actuellement, l’Union européenne couvre 40% de ses besoins en gaz naturel. Dans les 60% restant, la Russie, la Norvège et l’Algérie fournissent 84% des volumes de gaz importés par l’Union européenne (UE). Dans les années à venir, l’UE devra faire face à la baisse anticipée de sa production interne et devra donc augmenter la part des importations, en particulier de Gaz Naturel Liquéfié (GNL). En effet, la distance qui nous sépare des zones de production est de plus en plus grande et le GNL peut être transporté en toute sécurité et efficacement, à partir de n’importe quel port dans le monde, en grande quantité et sur de longue distance. Il contribue à sécuriser l’approvisionnement énergétique des pays utilisateurs. Le transport par bateau du GNL apporte une réponse appropriée à cette évolution tandis que le transport par gazoduc reste soumis aux aléas géopolitiques.
Ainsi, les infrastructures gazières européennes devront s’adapter à la baisse rapide de la production intérieure et aux évolutions de l’approvisionnement international.
Enfin, comme l’a indiqué Philippe GEIGER, Sous-directeur de la sécurité d’approvisionnement des nouveaux produits énergétiques à la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) du Ministère de l’Energie, de l’Ecologie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) lors de la réunion publique du 16 septembre : «les terminaux méthaniers français sont utilisés quasiment à plein, ce qui est un peu une exception mondiale. »
Cette quasi-saturation des capacités françaises a été confirmée ensuite, au cours de la même réunion, par François DUMAS, Ingénieur Chimiste diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Industrielles et de l’Ecole Nationale Supérieure des Pétroles et des Moteurs, ancien rapporteur sur le GNL pour la Commission de régulation de l’énergie (CRE) : « La France constitue une exception : on les remplit presque entièrement [les terminaux méthaniers] », en ajoutant que l’Espagne a trois fois la capacité par rapport à ses besoins normaux.
Les besoins en GNL à long terme sont tels que notre projet de terminal méthanier apporte une réponse à cette problématique. En outre, le projet propose aux expéditeurs un terminal pour les navires de toutes capacités, indépendant et multi-clients : il se positionne donc sur un créneau différent.
Enfin, la France et l'Europe ont décidé l'ouverture du marché du gaz et de l'électricité depuis plus de 10 ans, l'objectif étant d'utiliser la concurrence ainsi nouvellement créée dans ce secteur d'activité afin de réduire sur un long terme le prix payé par les clients finaux du gaz naturel.
Une des conséquences de cette ouverture des marches du gaz et de l'électricité à la libre concurrence est la disparition des sociétés de type monopoles d'état telles que Gaz de France. Depuis, cette société, associée avec SUEZ pour devenir GDF SUEZ, est devenu un groupe privé international de première importance opérant sur l'ensemble des marchés mondiaux.
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Q #26 |
06/10/2010 |
La capacité annuelle de traitement de Cap Tonkin est de 7 Gm3/An. Cell |
CAMARD Sophie 13481 MARSEILLE CEDEX 20 |
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QuestionLa capacité annuelle de traitement de Cap Tonkin est de 7 Gm3/An. Celle de Fos Cavaou est, pour le moment, de 8,25 Gm3/an mais elle peut encore se développer avec des cuves supplémentaires. Les capacités de Fos Faster représentent 8 à 16 Gm3/an. Ne risque-t-on pas une surcapacité dans le Sud de la France, voire en France et en Europe, si on y ajoute tous les projets de création de ports méthaniers ou de développement des ports existants? Existe-t-il un objectif chiffré d’importation de GNL en France et en Europe ? |
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RéponseRéponse le 28/10/2010
Réponse rédigée par la CRE :
La question d’une surcapacité de regazéification de gaz naturel se doit d’être analysée en regard du contexte applicable à ce marché.
Tout d’abord, il faut souligner le fait que la France importe 98% de sa consommation gazière et que l’Europe devient de plus en plus dépendante des importations pour satisfaire la consommation étant donné que la production européenne de gaz naturel décline. Ce constat est fait dans 2 rapports :
· l’un émanant d’un groupe de travail mandaté par la CRE en 2008 et présidé par Colette Lewinner (http://gttm.cre.fr/)
· et l’autre, du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer (Plan Indicatif Pluriannuel des Investissements dans le secteur du gaz - http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/pipgaz_2009.pdf )
qui soulignent la nécessité, pour des raisons de sécurité énergétique, de diversifier les sources d’approvisionnement. Le GNL est une des réponses à cette nécessité.
Il est important de souligner le fait que le coût de regazéification ne représente qu’environ 2% de la facture d’un client chauffage. Aussi, le groupe de travail GTTM a abouti à la conclusion suivante :
« Le Groupe a conclu que les pays importateurs ont intérêt à se doter d’une certaine surcapacité de regazéification, pour diversifier leurs sources d’approvisionnement et améliorer ainsi leur sécurité d’approvisionnement. Ces surcapacités de regazéification permettront aux consommateurs concernés de bénéficier d’opportunités d’arbitrage favorables et de prix moindres à certaines périodes. Dans ce contexte, il est nécessaire par une régulation adaptée, d’encourager les investisseurs dans des terminaux méthanier à prendre les risques liés à leurs projets. Il faut noter que les modes de régulation des terminaux méthaniers et les tarifs des prestations en résultant, sont des critères d’attractivité pris en compte dans les décisions de contractualisation des pays producteurs. »
Par ailleurs, il est important de souligner que les projets de construction de terminaux méthaniers relèvent de l’initiative d’entreprises privées et que l’exercice planification pluriannuelle mené par l’Administration n’est qu’indicatif. A ce titre, les porteurs de projet décident de la viabilité technico-économique de leur projet et choisissent d’en porter le risque.
Il n’existe donc pas d’objectif chiffré d’importation de GNL en France.
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Q #90 |
07/12/2010 |
Au tout début des débats publics, les parties communes à |
MOUTET Daniel 13270 FOS SUR MER |
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QuestionAu tout début des débats publics, les parties communes à FOS FASTER et FOS TONKIN, il a été dit que le gaz allait aller en diminution. Vous parlez d'une augmentation de 60% d'ici 2030. Je souhaiterais vivement avoir des preuves par des tableaux ou des relevés d'expert afin de savoir ce qu'il en ai exactement de la consommation de gaz en France |
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Réponse rédigée par Fos FasterRéponse le 09/12/2010
Les documents de référence qui établissent les prévisions sur l'évolution de la consommation de gaz naturel et de GNL en Europe et dans le monde sont :
- Le PIP Gaz 2009 (Plan Indicatif Pluriannuel des Investissements dans le secteur du gaz) publié par le MEEDDAT (ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire) en juin 2009.
- Le World Energy Outlook (WEO) publié par l'Agence Internationale de l'Energie
Le PIP gaz 2009 indique notamment que :
- selon les différents scénarios énergétiques envisagés, les importations de l'Union Européenne en gaz naturel pourraient augmenter jusqu'à 52% à l’horizon 2020
- La croissance du GNL en volume devrait être de 6 à 7% par an dans les 15 ans à venir (soit +79% en Europe d'ici à 2020).
Cette forte augmentation des importations de gaz naturel sous forme liquéfiée s'explique notamment par le déclin à horizon 2030 de la production interne de l'Union Européenne (en particulier en mer du Nord). Malgré une prévision de consommation plutôt stable, voire en légère augmentation notamment du fait des objectifs de l’UE en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables, cela implique de compenser la baisse de production à venir par de nouvelles sources d'approvisionnements et de les diversifier.
Le WEO 2010 indique dans sa très récente mise à jour, publiée en Novembre 2010 :
- Au niveau mondial, le taux de croissance de la consommation de gaz naturel est de l’ordre de 1,4%/an à l’horizon 2035 (ou selon le scénario "nouvelles politiques" énergétique, la demande en gaz pourrait progresser de 44% d'ici à 2035)
- "La croissance de la demande de gaz naturel dépasse largement celles des autres combustibles fossiles en raison de ses caractéristiques écologiques et pratiques plus favorables, ainsi que des contraintes qui déterminent des technologies énergétiques à faible émission de CO2."
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