Cette analyse aborde les effets visuels dans leur généralité. Les secteurs à enjeux paysagers sont plus détaillés. Il va de soi que les effets visuels seront inégalement répartis.
Les effets visuels s’exercent essentiellement en phase exploitation puisqu’ils agissent durablement sur le cadre de vie tandis que la phase travaux bien que parfois brutale a un impact éphémère sur le cadre de vie.
Impacts potentiels
Les impacts paysagers potentiels du futur métro automatique sont :
- L’effet de coupure engendrée par l’installation d’une infrastructure nouvelle. Les effets visuels seront indéniables pour les scénarii en viaduc ou au sol mais limités pour le scénario terrestre par le fait que l’ouvrage sera solidaire de son socle terrestre comme « posé » sur le sol ;
- La covisibilité avec des monuments historiques ou des éléments du patrimoine ;
- La modification du paysage, par la suppression d’un boisement participant à l’identité d’un territoire notamment, la réorganisation des cheminements piétons et l’impact sur la fréquentation qui en découlent ;
- La modification de la perception : lorsque l’observateur est amené à traverser l’ouvrage sans qu’il ait un impact visuel fort à grande échelle, par exemple ;
- La création d’un effet de barrière/fragmentation ;
- L’effet de surplombant d’un espace de vie (effet oppressant et assombrissant) pour un passage en viaduc ;
- L’effet indirect positif ou négatif vis-à-vis de l’urbanisation.
Impacts en phase travaux
Les impacts en phase travaux sont difficiles à appréhender à ce stade de définition du projet. L’étude d’impact apportera une vision plus précise à une échelle de projet plus réduite.
Les phases travaux pourront nécessiter :
- Des défrichements plus ou moins conséquents. A terme, les impacts paysagers définitifs seront fonction des mesures mises en place :
• Sur un coteau, on aura un effet de trouée, avec rupture de la continuité paysagère des boisements ;
• Sur un plateau, on aura une modification des points de repère ;
• En grands espaces forestiers, on générera des coupures franches, associées à un effet de gêne du visiteur ;
- L’occupation d’espaces agricoles pour la période de travaux ;
- La mise en place de voies de circulation temporaires et/ou de déviation. En plus des impacts visuels, on génère de nouvelles infrastructures.
Impacts par scénario
- Passage en aérien (surélevé) en phase d’exploitation
Un tracé aérien est sans nul doute celui qui aura le plus d’effets visuels, sans forcément y associer un caractère négatif.
Le passage en aérien peut apporter une nouvelle ligne de force dans le paysage, avec des ouvrages spectaculaires d’un point de vue technique et architectural. On pense notamment aux franchissements des vallées par les grandes infrastructures auxquels l’observateur est habitué. On pense également aux métros aériens sur viaducs au dessus de la ville et répondant à une logique très urbaine. Certains secteurs du fuseau sont plus à même que d’autres d’absorber d’un point de vue paysager ce type d’ouvrage.
Pour le passage en viaduc, l’impact visuel du projet sera à déterminer lors de la précision du projet.
- Passage en souterrain
Les effets visuels seront concentrés aux zones émergentes de chantier et d’ouvrages annexes (gares, aération, accès sécurité, etc.). Il est fortement recommandé d’éviter toute émergence visuelle en covisibilité avec les éléments de patrimoine tel que le Château de Versailles à moins d’en assurer une parfaite intégration et/ou de limiter les travaux dans le temps.