La plupart des impacts temporaires, liés à la réalisation des travaux, relèveront de l'évaluation
environnementale ultérieure des projets et non de l'évaluation actuelle du programme, et donc du
présent avis.
L'AE note cependant comme sensible, à ce stade global, la question de l'évacuation des déblais,
l'essentiel du réseau étant envisagé en souterrain. Le rapport phase 2, § III.1.4 p. 143, fait état d'un
calcul forfaitaire de 7,6 millions de m3 de matériaux pour les tunnels, non compris les ouvrages
annexes (galeries techniques) ni les gares, auxquels l'AE ajoute l’augmentation des volumes des matériaux après extraction. Le volume à extraire, transporter et stocker sera donc sans doute au
moins de l'ordre de 10 millions de m3 (soit une colonne d’1 hectare de surface de base et d’1
kilomètre de haut, ou de quoi charger 400 000 camions de 25 m3...). Le dossier du débat public
indique (§ 4.2.1 p. 172) que "la voie fluviale sera autant que possible utilisée pour la livraison des
matériaux ainsi que l'enlèvement et le transport des déblais". Même si l'AE souscrit à l'affirmation
du rapport phase 2, § III.4 p.143 selon laquelle cette question devra être précisément réglée au stade
de l'évaluation environnementale future des projets, elle estime qu'au vu de l'importance des
quantités en cause, le maître d'ouvrage devrait fournir lors du débat public des orientations plus
précises sur le transport et le traitement des déblais.
Conseil Général de l'environnement et du développement durable (CGEDD)