Recherche par mot,expression ou thématique

Autre recherche
Retour à la liste des documents

Documents

III) Définitions et analyses des impacts



Impacts induits

Impacts induits

Ce sont les impacts non liés au projet lui-même mais à d’autres aménagements et/ou à des modifications induits par le projet (remembrement agricole après passage d’une grande infrastructure de transport, développement de ZAC à proximité des échangeurs autoroutiers).

Remembrement agricole
Le prélèvement de terres agricoles et l’effet déstructurant sur certaines exploitations de l’implantation d’un projet d’infrastructure de transport, peuvent localement nécessiter des remembrements.
Ces remembrements peuvent avoir un impact sur les milieux naturels :
- En augmentant l’emprise sur les milieux naturels afin de compenser la perte de terres agricoles ;
- En réduisant des zones refuges utilisées par de nombreuses espèces comme les haies ;
- En favorisant une intensification des pratiques culturales…

Les principaux secteurs concernés par ce phénomène sont :
- Le plateau de Saclay
- Les abords des aéroports de Charles-de-Gaulle et d’Orly

Ces espaces agricoles sont des zones de grandes cultures et s’il s’avérait que des terres agricoles soient consommées, un remembrement pourrait être nécessaire pour garder des exploitations agricoles fonctionnelles (désenclavement).

A ce stade de définition du projet, cet aspect est difficilement quantifiable. La loi n°2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris apporte toutefois des garanties fortes sur la préservation des terres agricoles du Plateau de Saclay.

Changement d’occupation du sol
L’arrivée d’une infrastructure comme le métro automatique du Grand Paris va stimuler un certain nombre d’initiatives publiques ou privées de développements économiques, via l’aménagement de zones d’activités supplémentaires par exemple.

Dans une étude menée par Maxime Zucca et Romain Julliard (MNHN) en 2008, la connectivité du paysage en Seine-Saint-Denis, pour deux espèces communes, la Mésange charbonnière et la Fauvette des jardins, avait été analysée en se basant sur des expériences de déplacements d’individus entre des entités de la ZPS « Sites de Seine-Saint-Denis » et de suivi des chemins empruntés par les individus déplacés pour revenir à leur site originel (Annexe III.6.5). Ce travail a été croisé avec l’occupation du sol du MOS. Un de leurs résultats met en avant que si les zones de friches urbaines actuelles étaient toutes transformées en immeubles par exemple, la connectivité du paysage entre les entités de la ZPS « Sites de Seine-Saint-Denis » en serait affectée, de manière différente suivant les espèces étudiées.
Ces changements d’occupation du sol peuvent effectivement avoir des conséquences indirectes sur le déplacement de l’avifaune, en favorisant des « barrières paysagères » constituée de zones d’habitation continues entre deux sites naturels ou semi-naturels (Zucca M., Julliard R., 2008). Aussi, un des enjeux de ce projet consiste à limiter la consommation d’espaces. Cette question de la connectivité du paysage pourra être approfondie lors de la précision du projet.

En facilitant les déplacements, le métro automatique est susceptible de favoriser un accroissement de la population dans les communes concernées par l’infrastructure et aux alentours également ou encore de rendre des territoires actuellement difficile d’accès plus accessibles au public. Deux effets indirects peuvent en découler : une augmentation de la pression foncière autour de ces sites ou une augmentation de leur fréquentation par le public avec un dérangement potentiel. Ces deux éléments sont peu quantifiables à ce stade et peuvent potentiellement appeler des mesures de limitation de la fréquentation, qui incombent aux gestionnaires de ces sites et ne sont donc pas maîtrisés par le maître d’ouvrage.

STRATEC - BURGEAP - BIOTOPE - ATELIER SERAJI