Un quart des Franciliens déclare, en 2007, avoir déjà ressenti les effets des nuisances sonores sur sa santé.
Les sources de bruit sont nombreuses en Ile-de-France. Cette région se caractérise en effet par un réseau d’infrastructures terrestres très dense (40 000 km de routes dont 1 010 km d’autoroutes et de voies rapides, et plus de 1 800 km de voies ferrées hors métro), par la présence de deux aéroports internationaux, Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, et de vingt-cinq autres aérodromes - civils, militaires ou privés – et par plusieurs milliers d’installations classées pour la protection de l’Environnement (ICPE) soumises à autorisation. La principale gêne sonore provient des transports terrestres, surtout de la circulation routière.
En effet, en Ile-de-France, selon, les cartes de l’IAU-IdF (2004), 38 % des tronçons routiers du linéaire étudié sont classés dans la catégorie supérieure à 70 dB(A) la journée, alors que seulement 18 % des tronçons ferroviaires étudiés appartiennent à cette catégorie. De plus, en 2005, l’IAU-IdF estime à 2,34 millions le nombre de Franciliens exposés au bruit des survols aériens inférieurs à 3 000 mètres d’altitude de/vers les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et d’Orly, dont 334 000 habitants sont survolés toute l’année.
Selon les cartographies du bruit réalisées par l’IAU-IdF sur la base de la situation 2004, 360 000 habitants de la petite couronne étaient soumis à des niveaux sonores causés par la route supérieurs à 70 dB(A) en journée.
A Paris, en 2007, on constate que 17 % de la population est exposée à un bruit important, soit supérieur à 70 dB(A), durant la journée. Pendant la nuit, près de 4,5 % des Parisiens habitent des immeubles exposés à plus de 65 dB(A) alors que près de 55 % sont soumis à moins de 55 dB(A).
En conclusion, la réduction du bruit est un enjeu majeur pour la santé et la qualité de vie des franciliens. Les mesures de réduction mises en œuvre auront d’autant plus d’effet qu’elles s’attaqueront aux sources (et combinaison de sources) d’émissions les plus intenses (la route le plus souvent) là où la densité de l’occupation du sol est la plus élevée.