Pour les scénarios aérien et terrestre, l’effet d’emprise est le principal impact identifié à ce stade, dont découlent la consommation de terres agricoles et la fragmentation de l’espace agricole notamment.
En phase travaux, plusieurs impacts indirects liés à la construction du métro automatique pourront affecter les récoltes comme la modification de l’écoulement de l’eau ou de la fertilité des sols, liés à des opérations de remblais/déblais, la pollution accidentelle de l’eau servant à l’irrigation des cultures ou encore la perte de rendement des plantes, à cause de poussières. L’ensemble des incidences potentielles liées à la phase travaux et identifiées à ce stade peuvent être réduites si des mesures de réductions simples sont mises en place (cf. tableau III.7.3).
En phase d’exploitation, les incidences liées à la modification des conditions stationnelles sont encore peu quantifiables mais, l’installation de portion de viaduc modifiera probablement l’alimentation en eau et créera un effet d’ombrage. La modification de ces deux paramètres, l’eau et la lumière, pourra avoir un effet sur la croissance des végétaux.
- Scénario souterrain
Pour le scénario souterrain, l’effet d’emprise est réduit aux ouvrages annexes et aux gares, ce qui limite le risque de consommation d’espaces agricoles et réduit l’impact lié à la fragmentation de l’espace agricole.
Les incidences liées à la modification des conditions stationnelles sont également très limitées. La pollution accidentelle de l’eau, lors des travaux, pourra cependant impacter les plantations culturales, mais cet impact n’est pas quantifiable à ce stade de l’étude.
- Dans un territoire de plus en plus artificialisé, la limitation de la consommation d’espaces agricoles favorisera le maintien de zones agricoles pérennes. L’effet d’emprise lié à l’installation de l’infrastructure et à l’urbanisation potentielle est la principale incidence identifiée à ce stade. Cette incidence est limitée pour le scénario souterrain.
Impacts par tronçon
- Les tronçons non mentionnés dans le tableau ci-après ne présentent pas de surfaces agricoles au sens strict.
- Le fuseau d’étude a une largeur minimale d’environ 3 kilomètres. L’emprise finale du métro pour un scénario terrestre serait d’environ 10 mètres, une vingtaine de mètres pour le scénario aérien. Les surfaces présentées dans le tableau ci-après surévaluent donc l’impact d’emprise potentielle du projet de métro automatique sur les terres agricoles.
Deux classes peuvent être définies dans un premier temps :
1. Les tronçons dont l’occupation du sol relève de faibles surfaces agricoles, généralement « en confetti », exception faite pour le tronçon K dont la surface agricole du MOS correspond aux friches et prairies de fauche notamment du Parc des Lilas, ENS et propriété départementale. Il s’agit des tronçons E et F2 ;
2. Les tronçons qui intersectent avec les zones agricoles définies par la DRIAAF et dont les surfaces concernées par le fuseau sont relativement importante, exception faite pour le tronçon F1 concernant la plaine de Montesson. Il s’agit du plateau de Saclay (tronçon G et H), des abords des aéroports d’Orly (Tronçon I et J) et de Charles De Gaulle (Plaine de France- tronçon A et B) et du Coteau de l’Aulnay (tronçon M).
Pour les tronçons E et F2 (catégorie 1), les incidences potentielles envisageables à ce stade comme la consommation de terres agricoles ou la fragmentation de l’espace agricole risquent de mettre en péril le maintien d’une activité agricole pérenne dans ces secteurs, fragilisés par les petites tailles et menacés à court ou moyen terme par l’urbanisation. La consommation de ces espaces agricoles n’aura cependant qu’un impact local, du fait de l’isolement de ces territoires.
Pour les tronçons A, B, G, H, I, J et M (catégorie 2), la question qui se pose est tout autre. Ces secteurs correspondent à de grands espaces agricoles encore fonctionnels. L’arrivée du métro automatique peut, outre la consommation d’espace agricole, entraîner une fragmentation de l’espace agricole et ainsi déstabiliser l’activité agricole existante.