Lors de la récupération et du traitement des données nécessaires à la constitution de l’état initial de l’évaluation environnementale, le bureau d’études BIOTOPE a été confronté à plusieurs facteurs limitants.
Limites liées aux données récoltées
Lors du lancement de l’évaluation environnementale, plusieurs études et documents étaient en cours de réalisation et leur transmission n’a pas été possible ou a été effectué à un état avancé de l’étude. Il s’agit notamment de :
L’étude portant sur les Zones humides en Île-de-France réalisée par la DIREN, non disponible au moment du rendu de cette étude,
L’actualisation des ZNIEFF 1 et 2.
Pour les ZNIEFF, des versions actualisées de ces données (non encore validées par le MNHN pour certaines) nous ont été transmises le 21 avril pour les ZNIEFF de la petite couronne et le 21 mai pour les ZNIEFF de la Grande couronne comprises dans notre aire d’étude. Les couches des anciennes ZNIEFF ont été utilisées pour les cartes II.5.6-1 à II.5.6-5 et il n’a pas été possible de les remettre à jour avant le rendu final de l’état initial, le travail associé à ces cartes étant chronophages.
Le Conservatoire Botanique du Bassin Parisien a été consulté au cours de cette étude. L’étude étant située très amont de la définition du projet, seules les données pour quelques communes ont été transmises et il n’a pas été transmis le nom de l’espèce. Il est uniquement précisé si elle est patrimoniale ou protégée.
Pour plus de transparence, un tableau recensant les principales données utilisées ainsi que leur dernière date de mise à jour figure en annexe II.5.5.
Limites liées à la méthode de travail
Méthode générale
En raison des délais imposés pour la réalisation de la phase 1 (8 semaines) et du caractère stratégique de cette étude, réalisée en amont de la définition du projet et des études d’impact, aucun inventaire de la faune et de la flore n’a été réalisé. L’ensemble des informations récoltées émane donc de la bibliographie, de la connaissance du territoire d’étude des experts de BIOTOPE et de la consultation de personnes dites « ressource ».
Concernant l’utilisation de mailles pour présenter les différents zonages recensés, cette méthode présente l’inconvénient de perdre en précision mais permet une vision synthétique. La taille des mailles a été choisie afin d’identifier de manière claire les grandes zones régionales à enjeux sans rentrer dans un degré de précision inutile à l’échelle de ces cartes (région Île-de-France). Il convient de préciser que la carte des grands enjeux permet une localisation des zones identifiées comme « noyaux de biodiversité » régionaux mais ne signifie en aucun cas qu’à une échelle plus fine, des zones de plus faibles superficie mais à forts enjeux écologiques ne sont pas présentes.
Enfin, pour la délimitation des tronçons, la méthode de découpage a différé légèrement d’une thématique à l’autre. Pour les thématiques « Eaux, sol et sous-sols » et « Aménagement du territoire » notamment, ce découpage s’est basé uniquement sur une logique de grand pôle à grand pôle et a donc intégré un pré-phasage de la construction du réseau primaire de transport. Pour les milieux naturels, le découpage a donné priorité à l’intégration des unités écologiques cohérentes qu’il convenait de traiter ensemble.
Etude des continuités écologiques
Concernant l’étude des continuités écologiques, l’analyse effectuée se base sur une fusion du MOS et l’ECOMOS (IAU-Île-de-France). Le MOS est une couche cartographique regroupant les espaces urbanisés alors que l’ECOMOS regroupe la cartographie des milieux naturels, à l’échelle régionale. Afin d’avoir une cohérence au niveau du territoire d’étude, une simplification des dénominations des polygones a été effectuée, permettant d’améliorer la pertinence de l’analyse et d’éviter notamment que des zones de surface très restreintes à l’échelle du territoire d’étude ne soit conservées dans l’analyse. Cette simplification des libellés des polygones et la combinaison du MOS et de l’ECOMOS soulèvent plusieurs problèmes. Le principal est que ces tables ne sont pas jointives c'est-à-dire que leur combinaison entraîne la création d’une multitude de polygones de petites tailles (< 10m²). Par ailleurs, le MOS et l’ECOMOS ont été réalisés à l’échelle de l’Ile-de-France par l’IAU-ÎLE-DE-FRANCE. Aussi, leur degré de précision n’est pas toujours adapté à l’analyse effectuée à partir de l’occupation du sol (Ex. : RNR de la Marne classée en espace vert anthropisé…). Les délais impartis à cette étude ne permettent pas d’affiner l’occupation du sol grâce à un travail de photo-interprétation.
Concernant les hypothèses de travail pour caractériser les continuités écologiques, plusieurs limites sont à considérer. La première provient du fait que les indications de présence de barrières, clôtures ou autre élément pouvant ralentir ou faire obstacle à la dispersion des espèces sont difficilement répertoriables, mis à part via à une phase de terrain poussée. Aussi les axes de déplacement identifiés reflètent uniquement des potentialités de déplacements. De plus, pour améliorer la pertinence des cœurs de nature et des zones relais identifiées, un critère de « degré de naturalité » peut intervenir. Il permet de relativiser l’importance d’espaces anthropisés tels que les pistes d’aéroport ou les jardins du Château de Versailles. Ce traitement n’a pas pu être effectué, faute de temps.
Ensuite, l’analyse par SIG ne prend pas en compte des espèces capables de voler telles que les oiseaux, les chauves-souris ou certaines espèces d’insectes et se focalise sur des espèces communes et largement répandues. Il faut souligner que ce travail permet une modélisation schématique et simplifiée des déplacements d’espèces mais il n’est cependant pas certain que toutes les espèces se comportent de la même manière. Des compléments de terrain permettent généralement de confirmer voire de compléter l’étude des continuités basée sur l’occupation du sol. Cette précision n’est pas demandée à ce stade de l’étude mais cette limite devra être levée dans la suite de la définition de ce projet.