Le trafic routier est le principal émetteur de polluants atmosphériques en Ile-de-France. En 2005, ce secteur émettait 62 % des oxydes d’azote (NOx), 26 % des composés organiques volatiles (COV) et 6 % des particules fines (PM10) franciliens .
On note une baisse tendancielle des grands indicateurs de pollution de l’air en Ile-de-France depuis ces dernières années. Les efforts technologiques sur le parc automobile ont contribué à une baisse significative de certains polluants cette dernière décennie.
Bien que les grandes tendances s’améliorent, la qualité de l’air reste toutefois insuffisante en Ile-de-France, surtout le long des axes routiers. Les concentrations en oxydes d’azote (NOx), principal indicateur de la pollution liée au trafic routier, restent très élevées. En proximité au trafic, les concentrations sont en moyenne deux fois supérieures à la valeur limite annuelle. Les concentrations en particules PM10 dépassent également largement les valeurs limites journalières et quotidiennes. Enfin, l’objectif de qualité pour le benzène n’est pas respecté en proximité au trafic routier (sur plus de 1000 km de voiries) .
Ces tendances risquent de s’accentuer dans les années à venir puisque la concentration de ces trois polluants (particules fines, oxydes d’azote et benzène) se stabilise (grâce aux efforts consentis) et, en parallèle, les valeurs limites réglementaires deviennent plus restrictives d’année en année. Afin de remédier à cette tendance, le Plan de Protection de l’Atmosphère ainsi que le Plan Régional de Qualité de l’Air ont posé les bases réglementaires d’une politique de réduction des émissions liées au secteur des transports. Les deux leviers d’action concernent le parc automobile (améliorations technologiques, surveillance…) et l’urbanisme (densification du tissu urbain afin de favoriser le transfert modal).