Les émissions de Gaz à Effet de Serre du secteur routier (l’effet majeur pressenti du projet de métro automatique est l’impact induit sur la circulation automobile) sont constituées à pratiquement 100 % des émissions de CO2. L’indicateur utilisé pour caractériser les émissions de GES est le gaz carbonique.
En 2035, les émissions en Ile-de-France de CO2 sont estimées à 12,9 millions de tonnes. Sur la période 2005 – 2035, les émissions de CO2 du trafic routier diminuent faiblement (-3 %), en relation directe avec une consommation de carburant relativement stable entre les deux dates.
Cette diminution résulte :
- d’une répartition différente des véhicules en grandes classes (voitures et VUL essence et diesel, poids lourds selon la capacité de charge, …) ;
- de l’évolution du parc technologique selon les normes européennes (effet relativement faible car les normes Euro ne réglementent pas les émissions de CO2).
Contrebalancées par une augmentation du volume de trafic (2 %) entre 2005 et 2035.
Impacts du projet
- Impacts directs
Le métro automatique n’émet pratiquement pas de CO2 directement puisqu’il fonctionne presque exclusivement grâce à l’électricité. En revanche, l’électricité consommée pourrait toujours, en 2035, provenir en partie de sources non renouvelables émettrices de CO2 (centrales thermiques). L’ADEME estime qu’actuellement le kwh d’électricité est responsable d’environ 84g de CO2. Cette valeur sera certainement moindre dans le futur suite au développement de la production d’énergies renouvelables. Un rapide calcul conservateur montre que, dans le pire des cas, les émissions de CO2 induites par le métro automatique s’élèveraient à 74 000 tonnes annuelles (880 Gwh * 84g/kwh), ce qui est très inférieur aux 260 000 tonnes économisées sur la route.
- Impacts induits
Globalement, les émissions de CO2 routières diminuent de 2% suite à la mise en œuvre du projet de métro automatique. Cette baisse provient de la diminution des véhicules-kilomètres (0,8 %) après projet et des variations de vitesses. Le parc roulant n’intervient pas dans cette diminution car celui-ci est identique pour la situation de référence et de projet.
La mise en œuvre du métro automatique va engendrer une réorganisation de la desserte par le mode bus à proximité des stations. Il est vraisemblable que le réaménagement du réseau de bus permettra de réduire les émissions de CO2, grâce aux économies de carburant réalisées pour organiser le rabattement vers les gares. Cet effet n’est pas pris en compte ici.
Impacts résiduels après la mise en place des mesures et exemples de mesures compensatoires
L’impact du métro automatique sur les émissions de CO2 est globalement positif.
Conclusion
Pour le secteur routier, les émissions de CO2 représentent quasiment 100 % des émissions de gaz à effet de serre. Les prévisions de 2035 estiment à 12,9 millions de tonnes les émissions de CO2.
La période 2005-2035 est sujette à une diminution de 3 % des émissions de gaz carbonique, imputable en grande partie à l’amélioration du parc technologique. La mise en œuvre du métro automatique engendre une nouvelle réduction des émissions de CO2 estimée à 2 %. Cette baisse s’explique essentiellement par la diminution des véhicules x kilomètres (-0,8 %) et des variations de vitesses. De plus, il faut souligner que la réorganisation du réseau de bus renforcera sans doute cette tendance via les économies de carburant provoquées par le rabattement sur les gares.
Les progrès technologiques à venir ainsi que les objectifs du Parlement Européen en termes d’émissions (objectif de 120 g/km pour 65 % des nouveaux véhicules vendus en 2012) apparaissent comme des facteurs positifs supplémentaires. Les objectifs pris par la France témoignent d’une volonté politique forte en la matière : ramener les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports à leur niveau de 1990 entre 2005 et 2020, soit une diminution de 14 % (1.9 millions de tonnes).
Les résultats de modélisation montrent que le métro automatique contribuera à une diminution de 2% des émissions de GES par rapport à la situation 2035 de référence (260 000 tonnes).