Depuis les années 60, le développement de Paris se fait de plus en plus en première et en deuxième couronne, selon des formes urbaines peu denses et grandes consommatrices d’espaces, rendues viables par la généralisation de la motorisation des habitants. Le succès de cette forme de développement périurbain tient au fait que les quartiers résidentiels de faible densité et leurs attributs ruraux sont très valorisés et très recherchés par les ménages de classe moyenne et moyenne supérieure.
Cette forme d’urbanisation génère des coûts externes non imputés (ou insuffisamment) qui se traduisent notamment par :
- Une urbanisation diffuse qui induit un usage intensif de la voiture, source de nuisances multiples, une augmentation de la consommation d’énergie et un renforcement de l’effet de serre.
- Des investissements d’extensions des voiries et réseaux divers, nécessaires à l’extension des zones d’habitat et d’activité, dont le coût réel n’est pas entièrement supporté par ceux qui en bénéficient .
- Des suppléments de coûts d’exploitation des services publics causés par la dispersion sont, eux aussi, insuffisamment couverts par les habitants des zones peu denses. Par exemple, les services de distribution du courrier aux habitants des zones périphériques peu denses sont de deux à trois fois plus coûteux que pour ceux des zones urbaines, alors que les prix pour les obtenir sont identiques.
Enfin, les citoyens accordent de la valeur aux espaces ouverts situés à la périphérie des villes. Le supplément de consommation d’espace ouvert causé par une occupation trop peu dense de la périphérie a donc aussi un coût, qui lui non plus n’est pas supporté par ceux qui les causent.