QUESTION 10 / Accès au stade pour les vrais amateurs de rugby < Retour

Posée par Jean-Pierre LHOSPITAL , (SAINT MICHEL SUR ORGE ), le 22/11/2013 [Origine : Site Internet]

Associé à Cohérence des équipements sportifs et culturels; Coût, financement et fiscalité; La pratique du rugby

Bien qu'étant amateur de rugby, je pense que deux grands stades en région parisienne, c'est de la folie ! Dès l'instant ou la FFR fait appel à des financements privés, recours au "naming", sponsoring de longue durée, prospection dans les émirats... Ces derniers se verront en retour attribuer un nombre conséquent de places... à vie ? Que restera-t-il pour les supporters Ile-de-France mais aussi les autres qui n'ont pas une affiliation dans un club ? (aujourd'hui, les vrais amateurs de rugby ne trouvent déjà pratiquement pas de places pour les matchs du tournoi).
(Voir également : Proposition/Thème : Pratique du naming)

RÉPONSE DES PORTEURS DU PROJET (MAÎTRISE D'OUVRAGE), LE 11/12/2013

Bonjour,

La FFR a toujours défendu l’accès du stade aux différents publics que ce soient les licenciés des clubs de rugby, ou les supporters du XV de France en s’efforçant de mettre de la billetterie à vendre sur les réseaux grand public mais aussi en pratiquant une politique tarifaire variée allant du billet à 5€ et 15€ aux billets les plus chers à 110€.

Concernant le projet de grand stade, la FFR a opté pour la construction d’un stade de 80.000 places bien qu’une jauge limitée à environ 60 à 65.000 places soit moins contraignante. La FFR veut continuer de permettre au même nombre de supporters du XV de France qu’actuellement  de pouvoir venir supporter leur équipe au stade.

D’autre part, dans son mode de financement, la FFR a retenu le système de debenture (*) et pas celui de siège vendu à vie comme cela est assez couramment pratiqué aux USA. Cela permettra à la FFR, une fois le financement assuré de pouvoir récupérer une partie de la billetterie allouée pour le développement de sa politique sportive. Le nombre de places réservées au système de debenture devrait être de l’ordre de 15.000 sur un total de 82.000.

De même le naming (**) est un contrat limité dans le temps et n’est consommateur que de quelques places d'hospitalités ou loges payées dans l'économie du contrat. Cela peut représenter une cinquantaine de loges en fonction des besoins en relation VIP du partenaire.

Vous précisez qu’il n’est pratiquement pas possible de trouver des places aujourd’hui sur le tournoi pour des non licenciés au rugby. Au cours de l’année 2013, la FFR a vendu sur les réseaux de vente de billet grand public 239.083 billets et plus particulièrement 36.203 billets sur l’Ecosse, 26.207 sur le Pays de Galles, 40.976 sur l’Australie, 53.448 sur l’Afrique du Sud et 46.717 sur la Nouvelle Zélande, soit en moyenne trois plus que le nombre de billets vendus aux licenciés de rugby. Il est vrai par contre que la demande sur le tournoi des VI nations est plus forte que l'offre. Ainsi récemment les places mises en vente pour le match France / Angleterre du tournoi 2014 sont parties en 45 minutes et celles de France / Irlande en moins de 48 heures.

Cordialement

(*) le « debenture » est un titre obligataire auquel est associé une priorité d’achat d’une place pendant une période limitée. C’est un système couramment pratiqué dans les pays britanniques. Il a entre autre été utilisé pour le financement du stade de Twickenham et du Millenium de Cardiff mais aussi de Wimbledon, Arsenal, …

(**) Naming : pratique de sponsoring sportif consistant à donner à une enceinte sportive le nom d’une marque ou d’une société sponsor (dans le cadre d’un accord généralement valable durant 15 à 30 ans). Cette pratique concerne généralement un stade mais, à l’image de la Heineken Cup, elle peut aussi concerner la dénomination d’une compétition.



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