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/ Compte rendu du 24 février 2006 | |
Débat public ITER
Rendez-vous local - 24 février 2006 à Saint-Paul-lez-Durance
Thème : Ecoute libre et débat avec les habitants
L'essentiel du débat
Lors
de ce premier rendez-vous local, une vingtaine de personnes a pris la
parole dans le public. La population, constituée majoritairement
d’habitants géographiquement proches de l'installation ITER, a
interrogé la tribune sur l'aménagement d'axes routiers et ferroviaires,
les nuisances induites par le projet ainsi que la création de
logements. Des questions ont aussi porté sur le projet en
lui-même : management du personnel, composition de l'équipe
internationale, informations autour d'ITER. La création de zones
industrielles, la labellisation "grand chantier" d'ITER et l'école
internationale ont aussi fait l'objet d'interrogations.
Le débat a eu lieu devant près de 80 personnes. Étaient présents cinq
membres de la commission particulière du débat public sur ITER et
Yannick Imbert, directeur de projet auprès du ministère de l'Intérieur
et de l'Aménagement du territoire chargé des mesures d'accompagnement
d'ITER. Pascale Amenc-Antoni, directrice générale de l’agence ITER –
France, son directeur adjoint Pascal Garin et Michel Chatelier, chef du
département recherche sur la fusion au CEA Cadarache ont pu répondre
aux questions portant sur le projet. La réunion s'est déroulée en
présence de M. Roget Pizot, maire de la commune.
Introduction de Patrick Legrand, président de la commission particulière du débat public (CPDP ITER)
Patrick
Legrand a introduit la réunion en annonçant qu'il s'agissait du premier
des trois rendez-vous locaux prévus par le débat public. Il a précisé
que Yannick Imbert était dans l'obligation de quitter la réunion à
19 heures. Ainsi, la première moitié de la réunion serait
consacrée aux interrogations concernant le projet en lui-même et ses
retombées sur la population. La deuxième partie du débat concernerait
plus précisément l'opportunité d'un tel projet.
Il a ensuite présenté les invités de la réunion : Yannick Imbert,
directeur de projet chargé des mesures d'accompagnement d'ITER auprès
du Préfet de Région, Pascale Amenc-Antoni, directrice générale de
l’agence ITER – France, tous deux présents à la tribune.
Pascale Amenc-Antoni
Pascale Amenc-Antoni a précisé que lors des débats publics, le CEA
représentait les partenaires internationaux du projet ITER et agissait
en leur nom. Elle a expliqué que Saint-Paul-lez-Durance étant le siège
de l'organisation internationale, il était important de pouvoir
présenter le projet ITER à sa population et de répondre à ses
interrogations.
Yannick Imbert
Yannick Imbert a souligné que ces réunions de proximité étaient très
importantes afin d'appréhender la perception du projet par la
population locale. Il a rappelé qu'à la demande du Premier ministre,
les meilleures conditions d'accueil sont mises en œuvre : les
échéances préparatoires seront respectées. Il a insisté sur le fait que
recevoir ITER à Cadarache était une chance mais aussi une
responsabilité très importante : il faut donc être à la hauteur
des engagements de la France et de l'attente des partenaires. Il a
affirmé que le projet devait devenir un projet d'aménagement et de
développement du territoire mais en gardant à l'esprit que ITER
n'allait pas résoudre tous les problèmes de la région.
Patrick Legrand a ouvert le débat en donnant la parole à la salle
Localisation des familles
M. Pégard s'est inquiété de l'implantation massive de familles à
Manosque, ville où se situe l'école internationale. Il a demandé quel
était l'avantage de construire 2 000 logements s'ajoutant à ceux
présents sur les communes, par rapport à la création d'une ville
nouvelle.
Yannick Imbert a précisé qu'il n'était pas personnellement opposé à la
création d'une ville nouvelle mais que cet avis était largement partagé
par les partenaires internationaux. Ils souhaitent en effet découvrir
un territoire et non pas être "confinés dans une bulle". Il a ajouté
que les maires des communes concernées ne le souhaitent pas non plus et
qu'ils attendent de leur engagement dans le projet des retombées en
termes de développement. Il a souligné que le contribuable n'était pas
non plus en faveur de la création d'une ville nouvelle qui coûterait
très cher et serait abandonnée à la fin du projet.
Il a de plus expliqué que rien ne permettait de savoir où se
localiserait le personnel d'ITER. Le premier facteur de détermination
est sans doute la composition familiale : si les célibataires
préféreront la ville, les familles s'installeront plus près de l'école
internationale afin de ne pas faire subir de trop longs trajets à leurs
enfants.
Logements et foncier
Mme Arque s'est demandé si le prix des logements risquait
d'augmenter alors même que les jeunes ont déjà aujourd'hui des
difficultés à se loger.
Yannick Imbert a affirmé que si un premier mouvement spéculatif avait
eu lieu, l'Etat avait mis en place un dispositif afin de le stopper. Il
s'agit de la proposition faite à 23 communes d'engager une procédure de
pré zone d'aménagement différé. Jusqu'en 2007, cette mesure élabore le
périmètre d'une zone "anti-spéculative". Il faudra ensuite définir où
la population va s'implanter et comment l'intégrer aux communes.
Si on estime que 700 logements par an sont à construire sur 10 ans, il
a souligné que ces logements ne sont pas tous destinés à accueillir la
population travaillant sur ITER. Il a affirmé que les jeunes ne
devaient pas subir la double injustice de ne pas trouver de logement et
de voir les nouveaux logements loués à d'autres. Il s'est dit conscient
de la difficulté de l'enjeu et a insisté sur l'extrême vigilance dont
il allait faire preuve à ce sujet, afin qu'ITER soit un facteur
d'accélération de résolution de ce problème.
M. Foster, habitant de Jouques, a rappelé que la flambée des prix
de l'immobilier n'était pas seulement due à ITER mais aussi à la
construction du TGV.
Label "grand chantier"
Clarisse Bourdet, secrétaire de l'union locale CGT et salariée du CEA,
a affirmé que la CGT soutenait le projet. Inquiète au sujet des
paramètres économiques et sociologiques d'ITER, elle a demandé si un
label "grand chantier" pouvait être donné au projet. Ce label, déjà
appliqué à la construction des centrales nucléaires, représente selon
elle la seule garantie en termes de formation, d'emploi, de logement,
d'hygiène et d'harmonisation du cadre de vie. Elle a ajouté que le
syndicat avait demandé une entrevue avec Christian Frémont, préfet de
la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et qu'il réitérait sa demande
auprès de M. Imbert.
Yannick Imbert a tout d'abord indiqué qu'il allait prendre date avec le
syndicat. Il a ensuite expliqué que pour faire labelliser ITER, il
faudrait déjà connaître le maître d'ouvrage, ce qui ne sera le cas que
dans un an et demi voire deux ans. Il a ensuite exprimé son incertitude
quant à la possibilité diplomatique et juridique d'imposer un label
franco-français à une structure internationale. Enfin, il s'est demandé
si un label formel était nécessaire, dans la mesure où la mission
d'aménagement et d'équipement de son équipe s'inspire de ce label.
Pascale Amenc-Antoni a ajouté que lors des négociations avec les partenaires internationaux,
il avait été décidé que la réglementation française s'appliquerait dans
les domaines de la sûreté, de l'hygiène, de la protection et de la
sécurité.
Liaisons routières et ferroviaires
Jean-Claude Dougnac, représentant du CIGC et de la CLI (Commission
locale d'information) de Cadarache, a posé une série de questions
relevant du thème des transports. Au niveau régional, il a demandé si
des liaisons ferroviaires étaient prévues entre Aix et Gap, et Manosque
et le Pays d'Aix. Il a évoqué des liaisons routières entre Manosque et
Brignoles, puis au niveau local la circulation entre Vinon et Mirabeau.
De plus, il a demandé quels étaient les avantages et les inconvénients
du lieu du chantier de construction, par rapport à la restauration, au
logement, à la circulation et au traitement des ordures.
Yannick Imbert a expliqué qu'il ne fallait pas déconnecter les projets
d'aménagement prévus pour ITER de ceux déjà envisagés. De ce fait, il
faut se demander en quoi ITER va accroître les besoins de transport et
quel mode est à privilégier pour qu'il profite aussi à la population.
En ce qui concerne une liaison Aix - Gap, il a souligné que "Réussir
ITER" et d'autres acteurs songent à un développement. Il a ajouté que
ces questions relevaient de la prérogative du Conseil régional et que
ces sujets n'étaient pas étudiés uniquement dans l'optique d'ITER. Il a
ajouté que la Conseil général du Var a budgétisé une somme de
30 millions d'euros en 2006 pour la rénovation de deux voiries
départementales.
Guy Lombard, conseiller général du Var a ajouté qu'il n'était pas impossible que certaines voies comme la D3 soient élargies.
Pascale Amenc-Antoni a précisé que le chantier se situait sur la route
de Vinon, à côté du centre de Cadarache, et qu'il mobilisait 180
hectares.
Yannick Imbert a souligné le fait que l'aménagement de l'itinéraire des
charges lourdes allait apporter un aménagement de la voie Vinon -
Mirabeau.
Effluents d'ITER
Bernard Risbour, retraité, a demandé si quelque chose était prévu pour
sécuriser la traversée de la route qui coupe en deux le village de
Saint-Paul-lez-Durance. Il a aussi sollicité des détails sur les
filtres censés contenir les produits liquides et gazeux en cas
d'accident.
Henri Maubert, ingénieur du CEA présent dans la salle, a expliqué que
les effluents d'ITER étaient composés de tritium et de liquide. 90 téta
becquerels de tritium et 370 giga becquerels de liquide seront rejetés
lors de l'exploitation de la machine. La dose radioactive restera
inférieure à 0,01 mSv par an, ce qui est cent fois inférieur à la
limite imposée par la loi. Des rejets de poussière sont aussi à prévoir
mais leur impact sera dix fois inférieur à la limite prévue, grâce à
une durée de vie très courte.
Aménagement et collectivités
Fleur Skrivan, conseillère régionale PACA, s'est exprimée sur la chance
que représentait ITER pour la région. Elle a insisté sur l'action
partenariale qui devait être menée pour l'aménagement et en particulier
le transport. Elle a expliqué que le doublement de la voie Aix -
Marseille était inscrit au contrat de Plan Etat Région mais avait pris
du retard. Elle a ajouté que la création d'une liaison Aix – Gap était
envisagée mais que cela demandait beaucoup d'argent. Elle a souligné
qu'en termes de logement, il fallait insister sur le fait que la
population locale était prioritaire. Elle s'est de plus indignée de la
somme de 1,5 million d'euros mobilisée par la CPA pour réserve
foncière, qu'elle a qualifiée d' "indigente" en comparaison des
3 millions d'euros dépensés pour "Cézanne 2006", commémoration du
centenaire de la mort du peintre.
Yannick Imbert a répondu qu'on ne pouvait en effet pas réécrire
l'aménagement du territoire et qu'il ne fallait pas stigmatiser
certaines collectivités. Il a ajouté que concernant les logements, une
procédure de carence de logements sociaux avait été mise en œuvre pour
les communes n'appliquant pas la règle des 20 % de logements
sociaux.
Itinéraire routier et nuisances
M. Courtot a demandé quelle serait la largeur de la route et à
quelle distance des habitations elle serait construite. Il s'est
interrogé sur les nuisances qui interviendraient.
Yannick Imbert a souligné qu'aucun nouveau tracé ne serait créé et que
les convois utiliseront les chaussées existantes. L'aménagement
consistera à adapter la capacité physique de la route. Pour cela, des
rencontres ont été organisées avec les maires et des enquêtes publiques
auront lieu à l'automne. Il a ajouté que le plus grand soin était porté
à l'exploitation de l'itinéraire des poids lourds : les effectifs
de gendarmerie seront renforcés, les trajets se feront aux horaires les
moins perturbants, les normes sonores des camions seront très
inférieures à ce qui est permis et leur vitesse de circulation sera
très faible.
Liaison Aix – Gap et péage de Manosque
Une personne du public a rappelé que le Préfet de la région PACA
s'était engagé à réaliser la liaison Aix – Marseille. Il s'est alors
demandé ce qu'il en était de la liaison Aix – Gap et si on ne pouvait
pas décaler le péage de Manosque.
Yannick Imbert a répondu qu'il n'était pas apte à répondre à cette
question et que concernant le décalage du péage, il s'agissait d'une
opération très difficile à réaliser.
Guy Lombard, conseiller général du canton de Rians (83), a expliqué que
le budget de la Région était comparable à celui du Département du Var
et bien moins élevé que celui des Bouches du Rhône. De ce fait, la
Région ne peut pas régler tous les problèmes d'aménagements routiers et
ferroviaires.
Bernard Fontaine, conseiller municipal de Garéoult (83), a souligné que
dans le débat sur le tracé du LGV, la possibilité d'une gare à
Cadarache était évoquée.
Fleur Skrivan, conseillère régionale PACA, a ajouté que la Région
menait une étude sur la gare de l'Arbois dans l'idée d'augmenter le
trajet ferroviaire afin de pouvoir rejoindre les Alpes.
Patrick Legrand a ensuite fait lecture des questions écrites
Nuisances induites
M. Courtot s'est interrogé sur les nuisances qu'ITER engendrerait à Saint-Paul-lez-Durance.
Pascal Garin, directeur adjoint d'ITER France, a répondu que l'étude
d'impact avait porté sur de nombreuses facettes. Tout d'abord, d'un
point de vue écologique, le déboisement nécessaire à la construction du
site allait être compensé par un reboisement. Il a ajouté que le trafic
des camions ne produirait qu'une nuisance réduite sur le village. En
effet, les convois pourraient emprunter la sortie de l'autoroute située
à l'entrée du site, afin d'éviter la traversée du village. Concernant
la route reliant Mirabeau à Vinon, il a indiqué que la DDE était en
train de réfléchir à la sécurisation de ses ronds points notamment. Il
a conclu que tout était mis en œuvre pour limiter les nuisances
induites au niveau de la commune.
Aérodrome de Vinon
M. Chatin, habitant de Vinon, a demandé quel serait l'impact sur
la zone de survol et l'influence possible sur le terrain d'aviation de
Vinon.
Une personne du public a expliqué que les limites de survol aérien
seraient décalées à cause de la proximité d'ITER de la zone de
l'aérodrome.
Le public a de nouveau pris la parole
Voie rapide
M. Courtot s'est interrogé sur la construction d'une voie rapide à partir de Saint Maximin.
M. Roget Pizot, maire de Saint-Paul-lez-Durance, a expliqué que ce
projet autoroutier était pour l'instant toujours en attente.
Zone industrielle et dépôts de brevets
M. Galei a questionné la tribune sur la possibilité de la création
d'une zone industrielle pour les entreprises liées au projet. Il a de
plus demandé si une entente avait été menée sur les dépôts de brevets
par les différents partenaires.
Pascale Amenc-Antoni a indiqué qu'une zone d'activité était prévue sur
le chantier et plus tard sur le site. Toutefois, la création d'autres
zones relève de l'aménagement du territoire. Elle a souligné
l'augmentation de l'attractivité de la zone pour les entreprises et a
ajouté que certaines PME viendront s'installer d'elles-mêmes. Elle a
rappelé la présence du pôle de compétitivité "capenergies", qui
favorise le rapprochement des laboratoires de recherche, des
laboratoires d'universités, des formations et des industriels pour
développer des projets.
Pascal Garin a complété sa réponse en indiquant que toutes les découvertes ITER seraient partagées.
Michel Chatelier a ajouté que si ITER s'avère être un succès, chaque
partenaire tentera de construire son produit à son compte. Le partage
du résultat risque donc de perdre son sens dans la phase
d'industrialisation.
École internationale
M. Courtot s'est interrogé sur les niveaux de classes présents à l'école internationale de Manosque.
Pascale Amenc-Antoni a répondu que l'école assurerait l'enseignement de
la maternelle au baccalauréat. Elle a indiqué que neuf langues y
seraient enseignées et que 30 % des effectifs serait composé
d'enfants de la région. Elle a ajouté que cette école était, peut-être,
un bon moyen de faire reconnaître le baccalauréat comme un titre pour
accéder à l'enseignement supérieur dans un certain nombre de pays.
Deux questions écrites ont ensuite été lues
M. Gilbert Bêche a demandé si une sortie d'autoroute était prévue au niveau du CEA.
En l’absence de Yannick Imbert, cette question sera traitée sur le site Internet de la CPDP.
Management du projet
Jean Pierre Mados a sollicité un complément d'information sur le management du projet.
Pascale Amenc-Antoni a expliqué qu'il existait trois niveaux d'organisation.
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Le niveau international est dirigé par Kanabe Ikeda, qui est entouré
d'une équipe, d'un directeur adjoint principal européen et d'un
directeur adjoint par nationalité. Le reste du personnel recruté sera
soit salarié de l'organisation internationale, soit mis à disposition
par son pays d'origine.
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Afin d'assurer l'apport de ce personnel par les partenaires, des
agences domestiques ont été créées : l'agence européenne est
située à Barcelone.
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La France, quant à elle, s'est engagée à fournir un certain nombre de
prestations : un terrain viabilisé, l'accueil de l'équipe
internationale… L'agence ITER France, a-t-elle expliqué, a pour rôle de
canaliser la remontée vers l'Europe et l'international de l'argent qui
ne sera pas utilisé.
Structures d'information
Une journaliste de La Provence a interrogé la tribune sur les structures d'information qui seraient mises en place.
Pascale Amenc-Antoni a précisé que sur le site d'ITER, un bâtiment
serait consacré à l'information. Elle a ajouté que dans le cadre du
pôle de compétitivité Capenergies, une cité de l'énergie et de
l'environnement allait voir le jour, dans une optique d'information et
de pédagogie.
Équipe internationale, langue et maîtrise d'ouvrage
M. Chatin, habitant de Vinon, a demandé de combien de personnes
serait composée l'équipe de la maîtrise d'ouvrage, quelle serait la
langue utilisée et si la viabilisation du terrain relevait d'une
maîtrise d'ouvrage française.
Pascale Amenc-Antoni a expliqué que 500 personnes sont attendues
pendant la phase de construction et 1 000 durant la phase
d'exploitation, sans compter les sous traitants. Elle a ajouté que la
langue de travail d'ITER allait être l'anglais. Cependant, grâce à la
scolarisation des enfants et à la mise en place de cours de français
pour les adultes, l'équipe internationale pourra pratiquer le français.
Elle a de plus souligné que la viabilisation des terrains était à la
charge d'ITER France, que la maîtrise d'ouvrage pour les routes
revenait à la DDE et que le Conseil régional finançait la totalité de
l'école internationale.
Concours d'architecture pour le Tokamak
M. Xavier Chanez a demandé si un concours d'architecture allait avoir lieu pour la construction du Tokamak.
Pascale Amenc-Antoni a répondu qu'un tel concours avait eu lieu pour
les bâtiments annexes, premiers à entrer en service. Un autre concours
aura sûrement lieu pour le Tokamak dont le début de la construction est
prévu pour 2009.
Perturbation du réseau électrique et consommation de la machine
M. Massimino, habitant de Manosque, s'est interrogé sur le fait
que ITER pourrait perturber les réseaux électriques. Il a de plus
questionné la tribune sur un possible renforcement des lignes et sur la
part du budget d'ITER allouée à la consommation d'énergie.
Pascal Garin, directeur adjoint d'ITER France, a expliqué qu'ITER
allait utiliser la ligne électrique déjà en service pour l'installation
Tore Supra et que selon les calculs réalisés, la variation de fréquence
due au démarrage de la machine sera très faible.
Michel Chatelier a ajouté que Tore Supra consomme une centaine de milliers d'euros d'électricité par an.
Création d'une crèche
Mme Polastro, adjointe au maire de Saint-Paul-lez-Durance, a
expliqué que la commune était sur le point d'ouvrir une crèche mais que
le projet avait été stoppé. Elle s'est interrogée sur la création d'une
crèche de 300 places pour ITER.
Pascale Amenc-Antoni a répondu que la création d'une crèche était
possible mais que rien n'était décidé. Le projet en est à l'étape du
recensement des demandes. Elle a ajouté qu'il n'était pas question de
"couper l'herbe sous le pied" des habitants de la commune et de leurs
besoins et que Mme Polastro pouvait rencontrer les interlocuteurs du
CEA.
Patrick Legrand a clôturé le débat en rappelant les dates des prochains rendez-vous.
NB : les personnes du public ayant juste donné leur nom
oralement, des erreurs peuvent s'être glissées dans leur orthographe
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