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Déclaration Front de gauche 50 : quel réseau ferroviaire pour la Normandie ?
par Yvonne PECORARO, FRONT DE GAUCHE 50 (QUERQUEVILLE), 21/01/2012
Le Front de Gauche réaffirme l'importance qu'il attache à l'extension du transport ferroviaire dans le cadre d'un développement économique et social initié au travers de la planification écologique à mettre en œuvre. Cela implique la remise en cause de l'utilisation des énergies carbonées et du tout routier outrageusement favorisé depuis de nombreuses années.

Il se prononce pour le maintien et le développement d'un service public ferroviaire, seul capable de répondre aux besoins réels des populations et des activités du territoire. La division de la SNCF en multiples structures a de fait affaibli la force et la cohérence d'intervention de l'entreprise publique.
La défense et le développement des bassins industriels et d'emplois nécessitent une politique d'aménagement du territoire forte, indispensable pour rétablir le potentiel industriel sur tout le territoire de manière équilibrée, à l’opposé de tout projet de création de pôles de compétitivité qui concentrent les activités dans une mise en concurrence des territoires. Seule la modernisation du réseau ferroviaire voyageurs et fret par un maillage cohérent, en ouvrant des perspectives de flux améliorés vers d'autres régions peut satisfaire aux besoins d’un tel aménagement.
Le Front de Gauche se prononce pour le développement du fret, ce qui induit l'extension des plateformes de triage et de dépôt, politique contradictoire avec celle suivie ces dernières années, qui a conduit à la division par trois du volume de fret en Normandie.

Le Front de Gauche rappelle donc que l’État doit assumer sa responsabilité en assurant le financement de la modernisation du réseau national. Le Front de Gauche s'oppose à la logique du « partenariat public privé » censé répondre aux problèmes de financement de la modernisation du réseau, mais qui ne favorisera que les promoteurs sur les tronçons rentables. Il se prononce pour un financement public, garantissant la maîtrise du développement et de l'utilisation des infrastructures.

Le Front de Gauche souligne que la LNPN, s'arrêtant à Caen, issue du projet « Grand Paris » et de son débouché portuaire Le Havre, risque de s'apparenter à un effet d'aubaine trompeur du fait de la concentration des moyens financiers des collectivités territoriales sur cet objectif au détriment d'autres choix, déjà inscrits dans le Plan Rail 2020 du Conseil Régional de Basse-Normandie, qui correspondraient de manière bien plus cohérente aux nécessités du développement régional.

Le Front de Gauche se prononce pour que la diminution du temps de trajet, facteur de désenclavement, ne s'accompagne ni de l'explosion du coût du titre de transport ni d’une raréfaction de liaisons directes et bien cadencées entre Paris et Cherbourg. Il soutient le retour à une politique tarifaire qui rompe avec la logique marchande, source d'inégalité entre citoyens face à l'utilisation du transport ferroviaire.