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AVIS
Une ligne mini à prix maxi ?
par Jean-Philippe BRIAND (BRETTEVILLE-SUR-ODON), 29/12/2011
Dans son hors série de décembre 2011 - Janvier 2012, le magazine économique Capital publie la carte des nouvelles Lignes à Grande Vitesse au delà de 2020 (p 53). Sur un plan prospectif, le lecteur avisé ne manquera pas de remarquer que la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) ne figure pas sur la carte et que la Normandie est à l'écart des grands flux de communication de demain. Le commentaire de la carte explique que ''la crise n'a pas remis en cause la décision de prolonger 4 LGV vers Bordeaux, Rennes, Strasbourg et Montpellier d'ici 2017'' pour un coût global de ''15 milliards d'€''. Ce coût correspond précisément à la fourchette haute de la seule LNPN, ce qui laisse pantois quant à l'évaluation du coût du projet normand (d'autant qu'en Basse-Normandie, une grande partie de la LNPN empruntera les voies déjà existantes).

Certes, la LNPN ne sera pas labellisée ''LGV'', mais elle devrait néanmoins en avoir les mêmes performances. Ou alors, à quoi bon investir une telle somme (au risque d'affecter les autres projets de développement) si la LNPN est moins efficiente qu'ailleurs ? Dans l'état actuel du projet, la LNPN a la couleur de la LGV, le coût et les performances de la LGV, mais ce n'est pas une LGV. Une ligne au rabais, en quelque sorte, qui n'apparaît pas du coup dans les cartes des projets d'avenir de la France de demain. Si la Normandie veut réellement disposer de la LNPN, elle doit communiquer auprès des citoyens pour les assurer que la future ligne aura les mêmes performances qu'une LGV et faire du lobbying pour qu'elle apparaisse sur les cartes des futurs réseaux ferroviaires à grande vitesse nationaux et européens. A défaut, la LNPN a peu de chance de voir le jour dans un contexte de crise et de restriction des dépenses publiques ...