Le
projet de renforcer le réseau à très haute tension
entre Lyon et Chambéry n'est pas nouveau.
Dès
1998, le service "Transport d'électricité" d'EDF
(RTE n'avait pas encore été créé) a attiré
l'attention des pouvoirs publics sur cette problématiqs
publics sur cette problématique. Il fut donc, dès cette
époque, décidé de mettre en place une structure de
projet sur la question de la reconstruction de la ligne à 400 000
volts entre les postes de Chaffard, dans l'agglomération lyonnaise
et de Grande Ile, près de Chambéry en une ligne de plus
forte capacité de transit électrique. En accord avec les
pouvoirs publics, une large concertation s'est alors mise en place pour
le choix d'une option. C'est dans ce contexte que les responsables du
projet ont rencontré les pouvoirs publics, les élus, les
associations, les socio-professionnels, etc.
Des
études environnementales multicritères ont été
menées pour les deux options envisagées : état des
lieux de l'existant, influences possibles sur l'environnement, le paysage,
l'activité économique, l'emploi, les riverains, etc. Un
institut spécialisé a sondé la population des 71
communes concernées sur ses attentes en terme de modalités
de la concertation et de retombées du projet (environnement, emploi,
etc.). Trois lettres d'information intitulées "Lyon - Chambéry
: Parlons-en !" ont été largement diffusées.
Le public pouvait y retrouver les points de vue de RTE, des élus,
des pouvoirs publics, des associations, des riverains. Il a pu également
s'exprimer par le biais de coupons questions-réponses (cartes T).
À
l'issue de cette première phase de concetation préalable
qui s'est étalée sur la période 1999-2001, l'une
des deux options proposées - l'option Sud, correspondant au remplacement
en lieu et place ou à proximité immédiate de la ligne
à 400 000 volts Chaffard - Grande Ile - semblait la plus pertinente.
Le projet aurait pu alors se poursuivre conformément à la
législation applicable à la mise en oeuvre des infrastructures
de transport d'énergie (définition concertée du fuseau
de moindre impact, étude d'impact, enquête d'utilité
publique, signature de la déclaration d'utilité publique,
etc.).
Toutefois,
dans le cadre des évolutions législatives sur la participation
du public lors de l'élaboration de grands projets d'intérêt
national sous maîtrise d'ouvrage de l'Etat ou des établissements
publics, les ministères de l'Environnement et de l'Industrie ont
saisi conjointement, le 30 août 2001, la CNDP pour demander l'organisation
d'un débat public autour du projet. La CNDP s'est prononcée
favorablement lors de sa séance du 17 septembre 2001.
|