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Questions et réponses
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Thème séléctionné : EPR et perspectives d'évolution internationale de la filière électronucléaire
Q #50 |
08/04/2010 |
Il ressort du dossier du maître d'ouvrage (p.109) que le solde des &eac |
PIETRI Jean-Marcel 76200 DIEPPE |
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QuestionIl ressort du dossier du maître d'ouvrage (p.109) que le solde des échanges avec l'étranger était passé de près de 80 TWh en 2002 à 50 TWh en 2008 et 25 TWh en 2009. Ce solde est-il en permanence positif ou existe-t-il des périodes d'une certaine durée où il est négatif ? La baisse constatée depuis 2002 est-elle conjoncturelle ou structurelle ?
Transmise à EDF le 14 avril 2010. |
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RéponseRéponse le 23/04/2010
Votre question porte sur l’analyse et la tendance des échanges d’électricité avec l’étranger.
Le solde des échanges correspond à la différence entre les volumes d'électricité exportés par la France et les volumes d'électricité importés par la France. En effet les échanges se font dans les deux directions. Le solde annuel est positif car la France est majoritairement exportatrice d'électricité depuis le milieu des années 80. Cette situation se vérifie également sur l'année 2009 qui présente un solde d’exportation de 24,6 TWh. Bien que ce solde des échanges contractuels avec l’étranger soit en baisse de 47% par rapport à 2008, il reste néanmoins exportateur. En 2009, 68 TWh ont été exportés et 43,4 TWh importés.
Cependant, le solde mensuel ou journalier peut être négatif à certaines périodes de l'année ; les volumes d'exportation peuvent être inférieurs aux volumes importés. Si l'on regarde plus précisément l'année 2009, les périodes d’importations ont été plus fréquentes et plus longues que celles des années précédentes : pour la première fois en 27 ans, la France a été, en octobre 2009, importatrice nette d’électricité sur un mois entier, et a dû importer un solde physique net de 458 GWh d’électricité auprès de ses voisins européens. L’année 2009 a compté 57 journées d’importations contractuelles nettes, contre 6 en 2008, 20 en 2007, et la France reste exportatrice sur les 308 jours restants de l'année 2009.
Par ailleurs, les transactions cumulées avec l'étranger (correspondant à la somme des volumes d'exportations et importations) présentent une certaine stabilité puisqu'elles sont comprises depuis 2001 entre 108 et 120 TWh ( 111,4 TWh en 2009), cette situation illustre le bon fonctionnement des échanges qui permet d’optimiser l’usage des différents parcs de production électrique européens et d’assurer la sûreté de fonctionnement des réseaux de transport d'électricité.
Depuis 2002, le solde des échanges physiques avec l'étranger n'a cessé de diminuer (si l'on omet 2006).
Le solde des échanges entre la France et les pays limitrophes varie de manière conjoncturelle d'une année à l'autre. En effet, ce solde permet d'assurer l'équilibre offre-demande Français et donc est extrêmement dépendant d'aléas de type climatique (hiver froid ou doux, hydraulicité forte ou faible) ou prix des combustibles (les variations respectives du pétrole, du gaz et du charbon pouvant conduire, vu les différences de structure des parcs de production européens, à une plus ou moins grande compétitivité de l'électricité importée par rapport à la production nationale).
Depuis 2002, on observe toutefois une baisse structurelle.
Le bilan prévisionnel RTE 2009 de l’équilibre offre-demande d’électricité en France, explique cette évolution p79 §5.2.1 « le solde annuel français des échanges est historiquement exportateur mais orienté à la baisse » : « Au-delà de causes conjoncturelles (…), ce sont bien des causes plus structurelles qui en sont à l’origine : le solde exportateur s’est trouvé pris en tenaille entre une quasi-stagnation des productions à très faible coût (nucléaire et productions fatales), et une consommation nationale dont la croissance s’est poursuivie à un rythme soutenu. »
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Q #66 |
18/04/2010 |
L'EPR est-il un modèle de réussite financière en terme d |
BENOIT jean-christophe 35700 RENNES |
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QuestionL'EPR est-il un modèle de réussite financière en terme de vente à l'export pour la France ? quel coût pour le contribuable français de l'EPR finlandais ?
Transmise à EDF et AREVA le 19 avril 2010. |
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RéponseRéponse le 03/05/2010
Votre question porte sur la vente d’EPR à l’international.
EDF ne vend pas d’EPR à l’international, mais développe ou participe à des projets en partenariat pour construire et exploiter des centrales nucléaires utilisant des EPR. Le renouveau de l’énergie nucléaire dans le monde offre au groupe EDF de nouvelles opportunités pour valoriser sur le long terme son expertise d’architecte ensemblier et son expérience de leader des exploitants nucléaires dans le monde, avec l’objectif prioritaire d’investir pour une croissance industrielle durable et rentable. Les projets d’EDF à l’étranger sont localisés en Chine, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, ils sont portés par des filiales, qui ne bénéficient (tout comme EDF elle-même) d’aucune subvention de l’Etat français, donc du contribuable.
Par ailleurs, EDF n’est pas partie prenante dans le groupement industriel du projet EPR en Finlande et ne dispose donc pas des informations qui permettraient de répondre à la seconde partie de la question.
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Q #78 |
21/04/2010 |
S'il était possible de construire des EPR à volonté, que |
BENOIT jean-christophe 35700 RENNES |
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QuestionS'il était possible de construire des EPR à volonté, quel en serait le nombre maximal constructibles : 1000, 10.000, 100.000, plus ?
Transmise à EDF et AREVA le 22 avril 2010. |
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RéponseRéponse le 27/04/2010
Les experts estiment que la puissance cumulée des réacteurs nucléaires devant être construits dans le monde à l'horizon 2030 est d'environ 360 000 MWe (soit 360GWe ; comme toute estimation celle-ci peut évoluer dans le futur). Si l'on souhaite calculer le nombre de réacteurs nécessaires à l'obtention de cette puissance il faut en connaitre la puissance unité par unité.En effet les constructeurs de réacteurs nucléaires proposent à leurs clients électriciens en fonction de leurs besoins des réacteurs de conceptions et de puissances différentes . A titre d'exemple en France les puissances des 58 réacteurs en activité sont de 900MWe pour 34 unités, de 1300 MWe pour 20 unités et de 1500 MWe pour 4 unités. La puissance unitaire de l'EPR actuellement en construction en Finlande, en Chine et en France, à Flamanville, est de 1650 MWe, comme celui projeté à Penly. Ainsi en imaginant, de façon purement théorique, que tous les réacteurs construits dans les 20 prochaines années soient des EPR, leur nombre pourrait atteindre environ 220 unités (360 000 divisé par 1650). De façon plus réaliste,AREVA estime que ses réacteurs, au premier rang desquels l'EPR, représenteront 1/3 du marché soit un peu plus de 70 unités. Par ailleurs, des réacteurs moins consommateurs d'uranium (Génération 4) sont à l'étude. Leur construction pourraient débuter avant la fin du siècle. D'ici là, si la demande en EPR s'avérait être constante (7 unités tous les 20 ans pendant 80 ans) leur nombre pourrait s'élever à environ 280. Rappelons qu'il s'agit cependant d'un calcul très hypothétique, reposant sur un grand nombre de paramètres susceptible d'évoluer.
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Q #148 |
20/05/2010 |
Bonjour, Le dossier du maître d'ouvrage publié dans le cadre du |
TROADEC Frédéric 50120 ÉQUEURDREVILLE HAINNEVILLE |
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QuestionBonjour, Le dossier du maître d'ouvrage publié dans le cadre du débat public sur l'EPR Flamanville 3 (FA3) précisait que les gains sur les rejets radioactifs (liquides & gazeux) seraient de l'ordre de 30 à 40 %, hors tritium & carbone 14 (cf. page 41, consultable sur http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-epr/documents/dossier-EDF.html).
Le dossier du maître d'ouvrage publié pour l'EPR de Penly 3 (PY3) précise que les gains sur les rejets radioactifs liquides & gazeux seraient de l'ordre d' «au moins 25 %» (cf. page 47). L'objectif de gain entre FA3 & PY3 a donc été diminué de 100×(25-30)/30 = 15 %. Je suis pour le moins étonné d'une telle évolution entre la tête de série et l'unité suivante ; sachant que le retour d'expérience en la matière semble, à ce jour, limité (ni OL3 ni FA3 ne sont en exploitation).
Merci d'apporter toute information nécessaire à la compréhension de cette dégradation des objectifs de rejets, en regard des annonces de «progrès continu». Merci de proposer les mesures qui vous permettront de confirmer, pour PY3, les objectifs de réduction du même ordre que celui retenu pour FA3, à savoir «30 à 40 %». Merci de solliciter la position des ASN sur ce sujet : ces objectifs de réduction ont-ils été validés tels quels ?
Transmise à EDF et à l'ASN le 25 mai 2010. |
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RéponseRéponse le 23/06/2010
Réponse d'EDF :
Votre question porte sur l’évolution du niveau de gain affiché sur les rejets radioactifs liquides et gazeux entre le dossier du Maître d’ouvrage du projet Flamanville 3 et le dossier du maître d’ouvrage du projet Penly 3
Dans le dossier du maître d’ouvrage du projet Flamanville 3, il s’agissait essentiellement d’une évaluation de gains estimés des rejets réalistes de l’EPR par rapport aux rejets réels des centrales de 1300 MW issus du retour d’expérience de leur fonctionnement le plus récent à l’époque. Cette évaluation concluait à des valeurs de rejets ramenés à l’énergie produite inférieures d’au moins 30 à 40 % hors tritium et Carbone 14.
5 ans après, il nous a semblé normal de prendre en compte deux éléments nouveaux :
- le dépôt de la demande d’Autorisation de rejet pour l’unité de production EPR de Flamanville,
- le renouvellement des Autorisations de rejet des unités de Penly 1 et 2.
Aussi nous avons préféré faire une comparaison entre les rejets à leurs valeurs limites :
- d’une part celles fixées dans les autorisations de rejets les plus récentes de Penly 1-2, correspondant aux rejets maximaux autorisés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour le site, et datant de 2008,
- d’autre part celles envisagées par EDF pour Penly 3, tenant compte des valeurs de rejets maximaux envisagés de l’EPR (ce sont les valeurs de la tranche EPR, telles que consolidées dans le cadre du Dossier de demande d’autorisation de rejet transmis à l’ASN pour Flamanville 3).
Nous l’avons précisé dans le tableau p. 47 du dossier du maître d’ouvrage du Projet Penly3 : « Gain de Penly 3 par rapport à Penly 1 ou 2, ramené à l’énergie produite, comparaison entre les limites autorisées pour Penly 1 ou 2 et les rejets maximum envisagés pour Penly3 »
Il en découle une valeur de gain qui apparaît plus faible, en raison du changement de référence, mais les valeurs de rejets de la tranche EPR de Penly3 envisagées restent les mêmes que celles de la tranche de Flamanville 3. Pour preuve, nous vous renvoyons aux pages 50 du dossier du maître d’ouvrage de Flamanville 3, et 123 du dossier du maître d’ouvrage de Penly3, pour comparer les valeurs de rejets maximaux envisagés des EPR de Penly et de Flamanville. Vous constaterez en effet que les valeurs sont les mêmes.
Au final, il n’est pas exclu que les rejets réels puissent être encore inférieurs à ce que nous avons évalué. Nous avons ainsi conclu dans le dossier du Maître d’ouvrage de Penly3 à des valeurs de rejets ramenées à l’énergie produite inférieures d’au moins 25 % hors tritium et Carbone 14.
Réponse de l'ASN :
Le dossier du maître d’ouvrage que vous mentionnez est déposé dans le cadre du débat public. Il n’a pas vocation à être examiné par l’ASN.
Pour une installation nucléaire, les prélèvements d’eau, les rejets d’effluents dans le milieu naturel et leurs effets directs et indirects doivent faire l’objet d’une évaluation approfondie par l’exploitant. Si EDF confirme son projet d’implanter un réacteur de type EPR sur le site de Penly, une étude d’impact sera transmise en accompagnement du dossier de demande d’autorisation de création de l’installation nucléaire. L’ASN assurera l’instruction de ce dossier, conjointement avec les ministres chargés de la sûreté nucléaire.
Si le décret d’autorisation de création est délivré, l’ASN définira, pour l’application de celui-ci, les prescriptions relatives à la conception, à la construction et à l’exploitation du réacteur qu’elle estime nécessaires pour la sécurité nucléaire. En particulier, l’ASN définira les prescriptions relatives aux rejets et prélèvements d’eau du réacteur. Les prescriptions spécifiques fixant les limites de rejets du réacteur dans l’environnement sont soumises à l’homologation des ministres chargés de la sûreté nucléaire.
Comme dans le cas similaire de la création du réacteur EPR Flamanville 3, l’ASN veillera à ce qu’EDF recherche le niveau de rejets le plus bas raisonnablement possible par l’utilisation des meilleures techniques disponibles. L'ASN a fixé à l'EPR des objectifs de réduction des rejets par rapport aux réacteurs en exploitation dont l’impact est déjà très limité. Les limites réglementaires du site de Penly prendront donc en compte ces objectifs, ainsi que le retour d’expérience disponible et représentatif du fonctionnement du réacteur EPR Flamanville 3.
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Q #259 |
21/07/2010 |
Ques |
RÉUNION DIEPPE |
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QuestionQuestion posée à la réunion de Dieppe le 5 juillet 2010 et restée sans réponse
Quelles sont les perspectives d'export de l'électricité, notamment en Allemagne ? |
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RéponseRéponse le 23/08/2010 Réponse d'EDF :
Les perspectives d’exportation d’électricité dépendent de quatre paramètres : les capacités des producteurs français excédentaires par rapport à la consommation française, le prix de vente de l’électricité, les besoins des clients étrangers et les capacités physiques des lignes d’interconnexion.
Les trois premiers paramètres sont difficilement prévisibles et sont de ce fait généralement scénarisés et plusieurs perspectives sont donc étudiées. De plus, ces hypothèses sont confidentielles, car tous les producteurs d’électricité européens sont en concurrence. Si EDF rendait public le détail de ce genre d’information, ce serait un peu comme si un constructeur de voitures annonçait combien de voitures de tel modèle il a l’intention d’exporter dans les années à venir et quel en sera le prix de vente.
L’information est en partie communiquée par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité qui publie tous les deux ans le « bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité en France ». Le dernier date de 2009 et détermine, entre autres, les prévisions d’échanges avec les pays limitrophes qui sont un des éléments de la demande, mais aussi pour prévoir les besoins futurs en lignes d’interconnexion. Ce bilan peut être téléchargé à l’adresse suivante : http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/bilan_previsionnel_2009.pdf.
RTE estime qu’à l’horizon 2025, le solde exportateur de la France en électricité restera positif dans une fourchette entre 50 et 70 TWh par an pour des scénarios bas (réduction du parc nucléaire ou moindre développement des ENR que prévu) et une fourchette entre 80 et 100 TWh pour les scénarios hauts (augmentation du parc nucléaire ou fort développement des ENR et des actions de maîtrise de la demande d’énergie).
RTE ne détaille pas sa modélisation par pays. Pour le cas spécifique de l’Allemagne, les perspectives d’exportation d’électricité sont considérées par les analystes économiques comme bonnes en raison principalement du vieillissement du parc allemand majoritairement composé de moyens fortement émetteurs de gaz à effet de serre, des contraintes environnementales grandissantes et de la fermeture programmée des centrales nucléaires allemandes.
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