Réponse  DRE 27/11/2007
Comme l'a montré le diagnostic de la situation actuelle présenté en réunion publique, le giratoire de la Croix Verte est effectivement un point de forte congestion routière ; on observe quotidennement aux heures de pointes des bouchons importants de plusieurs kilomètres. Cette situation risque encore de se dégrader dans les années à venir avec l'augmentation forte des trafics de rocade (Est-Ouest).

Cependant, l'importance des bouchons de la Croix Verte ne doit pas occulter les problèmes de saturation similaires que l'on rencontre sur la RN1. En effet, ceux-ci sont actuellement plus faibles parce que les bouchons de la Croix-Verte jouent un rôle "d'entonnoir" qui évite que tout le trafic s'engouffre sur la RN1. Si celui-ci n'existait pas, la situation sur la RN1 serait assez proche de celle de la Croix-Verte. Par ailleurs, comme le présente le dossier du maitre d'ouvrage (p49 et 51 du dossier), chaque solution pour le prolongement d'A16 induit une configuration différente du réaménagement de la Croix-Verte. C'est pourquoi la réflexion pour résoudre les problèmes de circulation du secteur doit être menée sur les deux projets en même temps et c'est pourquoi le projet présenté au débat public associe fortement le prolongement d'A16 et le réaménagement de la Croix-Verte.

Cependant, nous avons bien noté lors des réunions publiques, la forte attente des participants pour une solution rapide à la Croix-Verte. Une fois qu'une décision sera prise sur A16, la configuration nécessaire pour la Croix-Verte sera connue et nous pourrons regarder les moyens possibles pour mettre en oeuvre une solution rapide à la Croix-Verte. Cette solution nécessitera, comme vous l'indiquez, de donner une priorité à la continuité de la Francilienne.

Réponse   21/11/2007
Il est vrai que le trafic au nord du Val d'Oise se trouve majoritairement sur la RN1 et non pas sur l'A16. Cependant, au niveau de l'Isle-Adam, ces deux routes se fondent en une seule et l'A16 supporte alors les trafics à la fois de l'A16 et de la RD301 (ex-RN1). C'est pourquoi, au niveau de l'Isle-Adam, le trafic sur A16 est très important (plus de 56000 véhicules par jour, chiffres 2004). Ainsi, le projet de prolongement de l'A16 récupère lui aussi les trafic d'A16 et de la RD301.

Les trafics empruntant les axes nord-sud restent aujourd'hui plus forts que le trafic de "rocade" (Est-ouest). Néanmoins, ce trafic "nord-sud" est stagnation alors que le trafic de rocade connaît une croissance forte. Les Enquêtes Globales de Transport illustrent cette tendance en démontrant que les déplacements de Grande Couronne à Grande Couronne sont en pleine croissance. Les développements des Pôles de Cergy et de Roissy expliquent ces évolutions.

Au regard de ces élements, le projet de prolongement de l'A16 à la Francilienne trouve sa justification puisqu'il consiste à relier l'autoroute A16 au nord de la zone du projet (Isle-Adam) à la troisième rocade, axe conduit à être de plus en plus emprunté. En rendant le réseau autoroutier homogène, on offre une meilleure sécurité à l'usager tout en soulageant les habitants du secteur des nuisances du trafic de transit qui traverse Montsoult et Maffliers.

Les impacts écologiques que vous évoquez ont été évalués au travers d'études disponibles sur le site du projet (impacts sur la flore, sur la faune, sur les sols, sur l'air...).
Le projet prévoit un ensemble de mesures pour limiter ces impacts et parfois valoriser l'environnement dans lequel il s'insère (rétablissement de la circulation de la faune, création de système d'assainissement,...).
Les impacts sur l'activité agricole ont également été étudiés (voir document étude agricole). Ils peuvent être réduits, en essayant de rétablir toutes les circulations agricoles ou de réaliser des réaménagements fonciers, ou compensés financièrement en tenant compte de tous les préjudices subis.

Concernant votre question sur la solution de déviation, à notre avis, la solution B est la "déviation" de Montsoult et Maffliers que vous évoquez. En tout état de cause, elle correspond à la solution de déviation qui avait été suggérée dans le rapport du Conseil Général des Ponts et Chaussées de 2003. C'est ce que nous avons expliqué à ceux qui ont proposé cette déviation.
En effet, pour accueillir le trafic actuel de la RN1, cette solution doit être une 2x2 voies à carrefours dénivelés. Cette caractéristique en fait par définition une autoroute en application des normes de sécurité. Sur un tracé en plan, seule la géométrie de la solution B serait à la fois compatible avec les normes de sécurité, les contraintes existantes (la Croix Verte, la voie ferrée, le village d'Attainville...) tout en respectant l'idée de "déviation" au plus court autour de Maffliers et Montsoult.

La solution B répond à votre demande de "déviation" avec des niveaux de sécurité et de protection de l'environnement satisfaisants et nous ne voyons pas quelle 5ème solution pourrait représenter une "déviation qui ne soit pas au format autoroutier", tout en apportant une bonne qualité d'insertion environnemental et de sécurité routière.