Réponse  DRE 29/10/2007
Le projet présenté par la DREIF en février 2006 s’inscrivait dans un calendrier qui a été interrompu par la décision de la CNDP d’organiser un débat public suite à la saisine du Conseil Régional d’Ile-de-France et de France Nature Environnement.

Voici l’enchaînement des faits qui explique ce décalage du calendrier : le projet de prolongement d'A16 jusqu'à la Francilienne avait été relancé par demande ministérielle en 2004. Une consultation locale, pilotée par le Préfet du Val d'Oise avait alors été organisée en 2004/2005 (voir page 72 du dossier du Maître d'Ouvrage), à la suite de laquelle la solution dite « de base » (solution A actuellement soumise au débat public) avait été retenue pour réaliser des études approfondies. La DREIF avait ensuite informé les habitants du secteur sur ce projet au travers d’une exposition de panneaux en février 2006. L'ensemble des caractéristiques de la solution retenue était présenté et la mise en service était envisagée pour 2012.

En parallèle, début 2006, le Conseil Régional d'Île-de-France et l'association France Nature Environnement ont chacun saisi la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) d'une demande de débat public, respectivement, le 31 mars 2006 et le 4 avril 2006. Compte tenu de l'intérêt national du projet et de son impact sur l'environnement et l'agriculture, la CNDP s'est alors prononcée pour l'organisation d'un débat public le 7 juin 2006. Ce débat public a pour but de mettre en discussion l'opportunité du projet ainsi que l’ensemble des différentes solutions susceptibles de résoudre le problème posé. En cela, il nécessite de reprendre en considération les différentes solutions évoquées à la consultation de 2004/2005, ainsi que celle présentée aux habitants début 2006, afin de comparer leurs avantages et leurs inconvénients. Après ce débat public, les différentes procédures nécessaires à l'avancement du projet amène à un horizon de mise en service en 2016.

En conclusion, on ne peut pas véritablement dire que le projet annoncé en 2006 a été annulé, il a été remis en débat auprès d’un public plus large et présenté parmi d’autres solutions. La comparaison entre ces différentes solutions permettra au ministre de disposer de tous les éléments au moment de prendre sa décision.

Réponse  DRE 11/10/2007
Les études de déplacements ont tenu compte de la croissance de l'agglomération IDF et de ses impacts sur le trafic (particulièrement sur la francilienne et autour de la Croix Verte).
C'est pour mieux canaliser ces flux (locaux ou de transit) et leurs conséquences (encombrement des voies locales, nuisances) que le projet de prolongement de l'A16 doit aboutir sur la francilienne.
L'hypothèse de trafic "au fil de l'eau" (p. 40 du dossier du MO) nous montre que si nous ne faisons rien les nuisances vont s'amplifier pour les riverains comme pour les usagers. Tout l'enjeu de ce prolongement est d'éviter que cette hypothèse se concrétise.

Le réseau routier d'Ile-de-France est déjà en "toile d'arraignée" (rocades et radiales). Seulement, on ne peut pas resserrer ce maillage à l'excès car cela demande beaucoup d'emprises. Le réseau routier doit s'inscrire dans une approche globale du développement de la région IDF; c'est là le but de la reflexion en cours menée par le Conseil Régional sur le Schéma Directeur Régional d'Ile-de-France qui sera soumis à enquête publique très prochainement.

Réponse  DRE 02/10/2007
Le débat ne concerne que l'A16 jusqu'à la Francilienne car cette autoroute n'ira pas au-delà de la Francilienne.

En effet, en 1997, l'Etat a abandonné la partie d'A16 entre le BIP (Boulevard Intercommunal du Parisis) et l'A86. Puis, en 2006, dans le cadre de la décentralisation (transfert de certaines routes nationales aux Départements), l'Etat a transféré au Conseil Général du Val d'Oise, dans ce secteur, les ex-RN1 et RN16 et le projet du BIP. Ainsi, le projet du BIP a perdu son caractère autoroutier et il n'est plus pertinent que l'autoroute A16 s'arrête au BIP (ce serait une sorte de "cul-de-sac" autoroutier).
C'est pourquoi, en 2006, l'État a décidé d'abandonner le prolongement d'A16 au delà de la Francilienne et de se concentrer sur le projet de rattachement de l'A16 à la Francilienne.