Réponse  DRE 29/10/2007
La forêt domaniale de l'Isle Adam fait partie de l' Ensemble du Massif des Trois Forêts qui est un site inscrit depuis 1976. Elle est également reconnue par les pouvoirs publics comme une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique de type 2 qui couvre 246,2 ha en deux noyaux de part et d'autre de la RN184. Le maître d'ouvrage mesure bien qu'il s'agit d'un espace naturel primordial et de grande qualité.

Concernant le projet de prolongement d'A16, seule la solution D traverse la forêt de l'Isle-Adam. Dans cette solution,lla Direction Régionale de l'Equipement d'Ile-de-France a choisi de ré-utiliser l'actuelle RN184 ; la coupure à travers la forêt de l'Isle-Adam est déjà pré-existante et la solution D ne provoquerait donc pas de coupure supplémentaire. Cependant ce tracé impliquerait d'élargir la RN184 à 2x3 voies et de reconstruire l'actuel échangeur entre A16/RN184/RN1 à l'Isle-Adam pour que sa géométrie permette la continuité entre A16 et la RN184. Ces travaux nécessiteront de prélever de nouvelles emprises dans la forêt (environ 12 ha). Ce prélèvement se fait pour 10 ha sur la forêt domaniale de l'Isle-Adam (essentiellement dû au ré-aménagement de l'échangeur A16/RN184/RN1) et pour 2 ha sur des bois privés (espaces boisées classés aux PLU). Conscient de l'intérêt patrimonial, floristique et faunistique de la forêt, le maitre d'ouvrage tacherait de réaliser ces travaux avec le moins d'impact possible et apporterait un soin particulier à l'intégration du nouvel ouvrage.

Concernant les impacts de cette solution sur la forêt, on note dans les études sur la faune et sur la flore que les points sensibles principaux sont les suivants :
- pour la faune, les études montrent que, la coupure étant déjà existante, l'impact de l'élargissement de la RN184 est faible. L'impact le plus dommageable se situe en limite de la forêt au niveau du bois de la Carrière au Sud. Par ailleurs, concernant la grande faune, cette solution est l'occasion de repenser la disposition des passages au dessus de la RN184 afin de faciliter le passage de la grande faune.
- pour la flore, la solution D a un impact fort en raison d'une consommation d'espace forestier plus importante et du remaniement des lisières. De plus, passant à proximité du ru du Vieux Moutiers (zone du vallon de Stors) qui présente un intérêt biologique majeur, cette solution devra mettre en place un système d'assainissement adapté pour éviter tout risque de pollution.

Concernant les 3 autres solutions (A, B et C), elles n'ont pas d'impact direct sur la forêt de l'Ilse-Adam. Par contre, la réalisation d'un passage faune au-dessus de la RN1 prévu dans le cadre de ces 3 solutions permettrait de rétablir la continuité biologique entre la forêt de l'Isle-Adam et la forêt de Carnelle (puis les forêts de Picardie).

Réponse  DRE 18/10/2007
Le débat public sur le prolongement de l'A16 de l'Isle-Adam jusqu'à la francilienne sert à exposer et à discuter des avantages et des inconvénients de chacun des quatre tracés. La solution D, comme les trois autres solutions, trouve ainsi sa légitimité de proposition dans le principe même du débat.

La solution D, à la différence des trois autres solutions, provoque des impacts forts sur la vallée de Chauvry. Elle consiste en l'élargissement à 2*3 voies de la RN184 et de la Francilienne entre l'échangeur RN184/RN104 et la Croix-Verte, ainsi que des compléments ou réaménagements d'échangeurs. Ces travaux auraient des impacts très forts sur le site classé, qui seraient cependant amoindris par la préexistence de l'infrastructure.

Ces impacts et leurs importances sont clairement expliqués dans le dossier du débat (p62-63). Ils sont à mettre en comparaison avec les avantages et inconvénients des autres solutions.

Par ailleurs, il faut savoir que dans un cas comme celui du site classé de la Vallée de Chauvry, la construction ou l'élargissement d'une infrastructure, même préexistante, répond à des contraintes fortes et à des procédures rigoureuses (comme nous l'expliquons en page 63 du dossier du débat). Aussi, même si le tracé D était retenu après le débat public, sa réalisation effective nécessiterait une porcédure administrative lourde afin d'obtenir les autorisations de travaux.