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Point de vue n°42

Cahier d'acteur de l'association Savoir-Comprendre-Agir

Association savoir-comprendre-agir (SCA) (Saint-Ythaire) Représenté(e) par M. Jacquy LIèVRE, Président

Au-delà des spécificités du Center Parcs prévu au Rousset, SCA critique celui-ci sur les bases du concept lui-même et du mode de décision qui l'accompagne. Les atteintes graves à l'environnement que portent ces hauts lieux du tourisme artificiel s'appuient sur la volonté de transformer toute ressource naturelle en marchandise. La connivence entre élus et entrepreneurs vient en renfort de cette orientation désastreuse.

Commentaires

Tout à fait d'accord avec l'analyse de M. Lièvre, qui montre bien les défauts dans la mise en place de Center Parcs.

N'acceptons pas qu'on nous serve de fausses promesses de développement d'activité tandis qu'en réalité l'argent public dépensé contribuera in fine principalement à l'enrichissement des dirigeants de Pierre & Vacances, tout en appauvrissant le patrimoine régional.

Voyons en quoi ce débat, via la CNDP, est biaisé :
Dorothée Benoit-Browayes, directrice du département Bioéconomie d’Agro-Stratégies et Prospectives nous dit, dans un article paru dans la revue Etudes de septembre 2014, que « …la CNDP confie toujours au maître d’ouvrage la mission de produire un dossier d’information sur son projet. Ce dernier – qui seul fait référence lors du débat - est forcément insuffisant pour explorer de manière équilibrée les impacts sociaux-économiques, environnementaux et sanitaires, parce que, d’une part, le maître d’ouvrage n’est pas compétent pour ces analyses et, d’autre part, parce qu’il est partisan…La durée très courte des débats (3 mois), le mélange des phases d’information et de concertation, l’absence d’élaboration des problématiques clés avec les parties prenantes, ne conviennent pas (…).
Cette incapacité française à faire vivre une discussion publique, régulière et dédramatisée,(…) empêche la génération d’une culture démocratique apte à responsabiliser chacun vis-à-vis du « monde commun ».
(….) Dans son livre Le public et ses problèmes, le philosophe américain John Dewey a souligné que face à la complexification du pouvoir, les groupes citoyens cherchent à prouver leurs compétences, leur autonomie et leur influence durable. Sa vision s’adosse à une conception anthropologique où l’homme n’est ni un réceptacle vide (communautarisme), ni un donné individuel (libéralisme), mais « ce qu’il retient de sa participation sociale ». Dans cette perspective, on comprend combien tout citoyen, au regard des risques climatiques et écologiques, a besoin de nouveaux processus d’interaction permanente pour expérimenter la prise en charge des affaires publiques. »

C'est bien ce que le collectif et ceux qui se sont engagés dans une réflexion critique du projet démontrent jour après jour par leurs analyses.

Cette contribution montre bien les différentes facettes de ce projet. L'opposition y est présentée de manière argumentée. Voilà qui rend caduques les propos de ceux qui voudraient faire passer les opposants à ce projet pour des "anti-tout" bornés et frileux.

ce cahier reprend les différentes raisons qui justifient l'opposition nécessaire des citoyens à l'implication des collectivités territoriales pour soutenir ce projet privé.