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Point de vue n°19

Réflexions

Bernard POUILLARD (Poligny)

Madame la Présidente,

Conformément à votre demande, je transcris les réflexions que j’ai formulées lors des dernières réunions, même si les enregistrements vous offrent plus de détails que ce courrier.

Réunion du 6 Juillet

Le bureau d’étude ELAN nous a montré force graphiques et états chiffrés. J’ai demandé des précisions concernant « l’amortissement de 11% », terme comptable qui, dans l’exposé, était en rapport avec une démonstration technique. Mais l’explication n’était ni compréhensible, ni convaincante…

Il a été précisé que l’ensemble des infrastructures auraient le maximum de surfaces vitrées pour limiter l’éclairage. Ceci est concevable mais qu’en sera-t-il des déperditions de chaleur. Les kilowatt/heure économisés pour l’éclairage seront très amplement absorbés par le chauffage !!!

Tous ces débats paraissent tellement « artificiels » au vue des préoccupations vitales de certains ! « Ne sommes-nous pas en train de tirer des plans sur la comète alors qu’à l’instant d’autres font des kilomètres pour trouver quelques litres d’eau ». Et lecture fut donnée d’un passage de la déclaration des responsables de culte en vue de la Conférence sur la crise climatique, remise au Président de la République.

«…. Ayant perdu de vue sa relation à la nature et son intime interdépendance avec tout ce qui constitue celle-ci, l’humanité s’est fourvoyée dans un rapport de domination et d’exploitation mortifère de l’environnement. Nous sommes mis au défi de repenser et d’habiter autrement notre rapport à la création et à la nature. Nous faisons UN.
En détruisant l’environnement, l’humanité se détruit elle-même ; en le préservant, nous nous préservons nous-mêmes, nous préservons notre prochain et les générations futures. Notre conscience spirituelle et morale est interpellée.
Nous sommes mis au défi d’agir pour la justice, d’œuvrer pour la paix, de préparer de toute urgence un futur sûr et viable pour nos enfants, en sortant de l’ère des énergies polluantes et en revoyant nos modèles économiques de production et de consommation sans limite.
Nous appelons à un sursaut des consciences vers une action climatique conséquente et à une remise en question de nos valeurs et de nos attitudes. Refusons l’indifférence et l’avidité… ».

Ceci est l’essentiel de mon intervention, l’enregistrement complètera cet écrit !

Réunion du 9 Juillet

Voir en pièce jointe, mon texte rédigé en vue de la réunion auquel vous pourrez ajouter mes autres prises de parole enregistrées.

RECAPITULATIF

  • Impacts forestier et sylvicole sur les meilleures parcelles de la forêt de Poligny ainsi que sur la faune, la flore et les professions forestières.
  • Utilisation de l’argent public pour les loisirs de quelques-uns au détriment de l’investissement pour la population locale (infrastructures, équipement sanitaire et social, meilleur soutien et incitatif aux entreprises locales qui produisent de la valeur ajoutée, aide au développement dans les professions agricoles et viticoles…). Cette politique « locale » serait créatrice d’emplois plus valorisants et fournirait du travail sur le long terme à nos entrepreneurs francs-comtois.
  • Approvisionnement en eau et assainissement. La période de sécheresse que nous venons de subir est malheureusement révélatrice d’un problème qui deviendra crucial. Cette richesse de l’eau doit être préservée pour le bien commun des populations qui en dépendent dans leur vie quotidienne, pour la ressource piscicole… et non pas « gaspillée » pour le plaisir de quelques-uns dans une bulle à 29° ! Les forages ne résoudront rien puisqu’ils prélèveront les ressources de l’aval avant les sources ou les résurgences… Les sources de l’Ain, de la Seille et autres cours d’eau ont été fortement impactées par la canicule ! (voir journal le Progrès du 15-8).
    Dans le projet C.P. il est prévu d’agrandir la capacité de la station d’épuration de Poligny du fait de l’augmentation du volume d’eaux usées produites par une population équivalente à 2000 habitants ! Le débit de l’Orain est très faible, même hors sécheresse, et les riverains se plaignent déjà des nuisances (odeurs) !!!

Cette liste n’est pas exhaustive, et d’autres « nuisances » sont prévisibles malgré les études des bureaux divers… nuisances dont il est difficile aujourd’hui de mesurer les coûts ! Qui en assumera la charge financière ? Center Parcs ou la collectivité locale ?

Veuillez agréer Madame, mes sincères salutations.

Bernard POUILLARD