Une organisation du territoire pathogène

Le projet EuropaCity, comme celui de la ZAC dans laquelle il s'inscrit, poursuit une urbanisation en zones du Grand Roissy. Il produirait notamment, malgré les investissements importants en transports collectifs dont on peut s'interroger sur la légitimité et l'opportunité, une augmentation substantielle du trafic routier encore aggravée par l'impossibilité de construire des logements. Il sera impossible d'y loger les salariés.

Cette contribution ne reprend pas l'ensemble des questions posées mais s'attache aux problématiques de santé publique liées généralement au trafic routier à un moment où les procédures de contrôle des émissions des automobiles ont attiré l'attention sur le diésel. Mais les mesures curatives sont-elles suffisantes ? N'est-on pas en présence d'un effet systémique dû à l'aménagement en patchwork du territoire, générant des concentrations trop spécialisées et donc des distorsions urbaines amenant des déplacements supplémentaires parasites, en grande partie routiers, et avec lequel il faudrait rompre ? EuropaCity n'en serait qu'un avatar supplémentaire de forte dimension. N'est-il pas urgent de promouvoir enfin un urbanisme préventif qui regroupe en particulier des fonctions urbaines et économiques près des lieux de résidence ?