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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Janvier

Question de CHRISTOPHR boris PARIS - le 28/01/2010
peut on espérer un "saut technologique" qui profite à la sphère médicale ? et si oui, quels sont les espoirs que l'on puissent fonder sur l'usage de ces nouvelles thérapeutiques et les inconvénients de l' éventuelle dissémination de ces nanoparticules.

Réponse le  15/03/2010

Les nanotechnologies ont des applications dans les divers champs de la médecine que sont le diagnostic (in vitro comme in vivo) et la thérapeutique. A titre d'exemple, les nanotechnologies peuvent permettre d’améliorer le diagnostic des cancers avec des outils ou des biomarqueurs assurant une détection plus précoce de cellules cancéreuses (voire pré-cancéreuses), mais aussi par des outils d' imagerie plus précis (avec des marqueurs, en améliorant la visualisation par exemple), apportant non seulement des prises en charge plus rapides, mais aussi un suivi plus fin de l’évolution de la maladie et un ciblage thérapeutique améliorant l’efficacité des traitements.


En ce qui concerne les traitements, des modalités nouvelles d’administration de molécules anticancéreuses permettent de toucher préférentiellement  leur cible, c’est-à-dire les tissus cancéreux, ce qui a aussi pour conséquence d’utiliser des quantités moins importantes de substances actives, et de réduire les effets secondaires. Enfin, l’injection dans les tumeurs de nanoparticules magnétiques pouvant être activées par un champ magnétique externe pourra permettre la destruction de cellules cancéreuses par effet thermique.



En ce qui concerne les incovénients, il convient de rappeler que les médicaments sont encadrés par une autorisation de mise sur le marché délivrée après évaluation du bénéfice/risque. En France, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a édité sur son sité depuis juillet 2008 des recommandations à l'attention des industriels relatives aux études de toxicologie à mener pour des médicaments contenant des nanoparticules.


Enfin, au niveau international, des travaux sont en cours,  en particulier au niveau de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)  pour étudier les effets sur l'environnement des nanomatériaux représentifs du marché.

Question de MARZIN Jean-Yves - le 27/01/2010
Serait-il autorisé en France aujourd'hui d'implanter une rétine permettant de voir dans l'infrarouge, et donc d'"augmenter " la vision nocturne?

Réponse le  15/03/2010

Des recherches sont en cours pour la mise au point d'une rétine artificielle à des fins médicales et les modalités d'autorisation pour implanter un tel dispositif seront les mêmes que pour toute recherche biomédicale.


Les essais sur les êtres humains doivent d'abord recevoir une approbation d'un comité d'experts de l'institution promotrice de la recherche, avant que le projet reçoive un avis favorable d'un comité de protection des personnes (CPP) et de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.


Si le bien de l'individu est toujours principalement recherché, la question se pose effectivement de la distinction, difficile, entre restauration ou maintien de capacités humaines "normales" et amélioration des potentialités.


Les applications des nanotechnologies comme celle que vous évoquez posent des enjeux éthiques nouveaux, qui ont été soulevés dans un rapport produit  en 2009 par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques en vue de la révision de la loi de bioéhique de 2004.

Question de   - le 26/01/2010
Quels sont les résultats médicaux pour les greffes de jambes, bras, etc.

Réponse le  26/02/2010

Il n'existe pas à ce jour de prothèses de membres issues de nanotechnologies.Toutefois, des recherches sont en cours pour l'amélioration des possibilités de connexion neuro-musculaire et de commande neurologique des prothèses, qui devraient permettre une meilleure fonctionnalité de celles-ci.


Nous ne disposons pas de données, par ailleurs, sur les greffes.


 

Question de ANNE Onyme SAINT-DENIS - le 20/01/2010
Bonjour,
Je fais un TPE sur la nanotechnologie dans la médecine et je voulais juste savoir si quelqu'un pouvait m'aider en m'indiquant ce qui a déjà été fait dans le domaine de la nanotechnologie(dans la médecine)

Réponse le  15/03/2010

Les nanotechnologies, présentes dans de nombreux domaines, le sont dans celui de la médecine. On entend habituellement sous le terme de nanomédecine, les applications des nanotechnologies dans le but de traiter,  prévenir des maladies ou établir un diagnostic médical.


Actuellement, les principales utilisations des nano-objets dans le domaine du médicament sont essentiellement la vectorisation des médicaments, le transport des gènes (thérapie génique), l’imagerie médicale et le traitement hyperthermique des tumeurs. Ceux-ci combinent dans un mécanisme d’action complexe à la fois des propriétés mécaniques, chimiques, pharmacologiques et immunologiques qui en font des outils thérapeutiques modernes et originaux.


Parmi ces différents types de vectorisation, des médicaments sont déjà commercialisés ou font l’objet d’essais cliniques. Ce sont essentiellement des anticancéreux vectorisés et conçus pour cibler les cellules cancéreuses. De nombreux médicaments vectorisés sont en cours de développement ou de recherche : les principes actifs sont conjugués à des dendrimères (indométacine, 5 FU), à des nanogels, à des micelles, à des nanoparticules magnétiques … Les différentes classes de nano-objets utilisées sont les liposomes, les émulsions, les polymères, les nanoparticules de céramiques, les nanoparticules de métal, les nanoparticules d’or, les nanomatériaux de carbones et les puits quantiques]. Certaines de ces technologies restent  cependant encore au stade de la recherche fondamentale.


Différentes nanoparticules peuvent être employées en imagerie par résonance magnétique nucléaire,  ultra-sons, tomographie à émission de positons, etc. Elles sont représentées par les liposomes, les puits quantiques, les nanoparticules magnétiques ou les dendrimères.  Ces derniers sont utilisés  soit en petite taille en intégrant du gadolinium, comme agent de contraste, ou en  taille plus importante avec de  l’albumine prolongeant ainsi leur demi-vie plasmatique; les particules plus petites sont éliminées plus rapidement par les reins.


Les produits développés peuvent être utilisés à la fois dans le diagnostic et la thérapie. Ainsi, dans la neutronthérapie, les nanoparticules à base de gadolinium ne ciblent et ne s’incorporent que dans les cellules cancéreuses qui peuvent être ensuite détruites par l’application d’un faisceau de neutrons. Cette technique épargne donc la destruction des cellules saines. Elle  est en cours de développement aux USA et au Japon.


 La délivrance de gènes : La thérapie génique


La thérapie génique repose sur l’introduction de matériel génétique dans le but de réduire ou d’éliminer une maladie. La principale difficulté à l’heure actuelle réside dans le transport du gène d’intérêt dans les cellules cibles. En effet, l’ADN est une macromolécule anionique et hydrophile, incapable de franchir les membranes cellulaires hydrophobes : il est donc nécessaire de la vectoriser.


Les vecteurs peuvent être viraux ou chimiques. Les vecteurs chimiques sont essentiellement constitués de nanoparticules. Le but de ces vecteurs est de mimer le mécanisme d’action des virus. Ils devront présenter les avantages suivants : pas d’immunogénicité;transport du matériel génétique sans limitation de taille; possibilité d’administrations répétées car il n’existe pas de réponse immunitaire spécifique; peu d’intégration dans le génome, donc absence de risque de recombinaison virale.


 La delivrance de vaccins


Les nanoparticules sont utilisées dans l’élaboration d’un vaccin afin d'administrer les antigènes par la muqueuse, la voie parentérale induisant principalement une immunité cellulaire et humorale alors que la voie muqueuse (voie orale, voie nasale) est plus appropriée à une immunité mucosale efficace; de développer une réponse immune après injection unique de vaccin; d'améliorer l’efficacité des vaccins en associant aux antigènes vaccinaux des nanoparticules qui se comportent alors comme des immunostimulants et/ou des immunomodulateurs.


Les nanoparticules utilisées sont des chitosanes, les liposomes, les polymères dégradables comme les polyesters [poly (lactique acide), poly (glycolique acide)], les polyanhydres et les polycarbonates.


 


l’hyperthermie médicale


Les nanoparticules font l’objet de recherches dans le domaine de l’hyperthermie médicale.


Le principe de l’hyperthermie médicale est de détruire des cellules humaines, notamment tumorales, en leur appliquant une élévation de température pendant quelques heures. Dans cet esprit, l’équipe du professeur West de la Rice University a mis au point un système de nanoballes en or capables de détruire certains cancers inopérables. Ces nanoballes constituées de particules de silice de 110 nm de diamètre recouvertes d’une couche d’or s’échauffent quand des rayons infra-rouges sont envoyés .


 La  stratégie vectorielle d’approche thérapeutique


Les principaux objectifs de la vectorisation des médicaments sont : de permettre la distribution de molécules actives uniquement au site d’action sans affecter les tissus sains; de faciliter le franchissement de certaines barrières physiologiques comme la barrière hémato-encéphalique, et de certains types de cellules; d'administrer des médicaments par d’autres voies que la voie traditionnelle, par exemple l’insuline par voie orale au lieu de la voie sous-cutanée; d'améliorer la solubilité de certaines molécules, la biodisponibilité pour les substances ayant une clairance rapide en évitant par exemple le système réticulo-endothélial; l’éviction d’excipients entraînant des effets secondaires graves et obligeant l’administration d’un traitement préventif afin de les atténuer.


Vous trouverez dans le document de présentation édité à l'occasion de ce débat public un ensemble très complet d'informations qui devrait répondre à votre attente. A télécharger sur le site du débat public : Dossier du maitre d'ouvrage : développement et régulation des nanotechnologies(http://www.debatpublic-nano.org/informer/synthese-du-dossier-du-maitre-d-ouvrage.html?id_document=17)



 


www.nanomicro.recherche.gouv.fr/fr/comm.html


 


On peut également vous recommander des ouvrages de vulgarisation sur les nanotechnologies comme ceux qui sont listés sur le site Internet du ministère chargé de la recherche :

Question de VIRET Juliette ROMANS SUR ISÈRE - le 20/01/2010
Bonjour, Je suis intéressée par le domaine des bionanotechnologies, et je me suis renseignée sur de nouveau traitement contre le cancer ou une nano pompe a insuline. J'aimerais savoir si vous pensez que ces créations sont limitées et si elles comportent des risques ? Merci d'avance

Réponse le  26/02/2010

Les applications des nanotechnologies dans le domaine médical sont nombreuses. Actuellement, les principales utilisations des nano-objets dans le domaine du médicament sont essentiellement la vectorisation des médicaments conçus pour atteindre les cellules cibles ( anticancéreux), le transport des gènes (thérapie génique), l’imagerie médicale et le traitement hyperthermique des tumeurs. Ceux-ci combinent dans un mécanisme d’action complexe à la fois des propriétés mécaniques, chimiques, pharmacologiques et immunologiques qui en font des outils thérapeutiques modernes et originaux.


Concernant plus précisément les pompes à insuline, il existe au stade expérimental chez l'animal des développements  de micro-pompes et non de nano-pompes.


Enfin, vous trouverez dans le document de présentation édité à l'occasion de ce débat public un ensemble très complet d'informations qui devrait répondre à votre attente. A télécharger sur le site du débat public : Dossier du maitre d'ouvrage : développement et régulation des nanotechnologies(http://www.debatpublic-nano.org/informer/synthese-du-dossier-du-maitre-d-ouvrage.html?id_document=17)


 


Par ailleurs, les nanotechnologies sont un des outils pour la conception des médicaments destinés à prévenir ou à traiter des maladies. Tous les médicaments doivent recevoir une autorisation de mise sur le marché délivrée par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) sur la base d'une évaluation du bénéfice versus le risque au regard de données de toxicité, ainsi que des essais sur l'efficacité clinique, fournis par l'industriel. Les tests de toxicité mis en oeuvre doivent être adaptés au produit : pour les nanoparticules, l'AFSSAPS a émis des recommandations aux industriels pour ce faire.

Question de MÉCHINEAU Alain CRÉTEIL - le 18/01/2010
Parmi les applications médicales des nano, où en est-on dans le domaine des techniques de l'endoscopie et de la chirurgie non invasive?

Réponse le  26/02/2010

Les premières applications utilisant des nanotechnologies pour l'endoscopie sont des gélules contenant des composants électroniques: "The Given Imaging System". Cette gélule contient caméra, batterie, émetteur, récepteur. La gélule est avalée, envoie des images tout le long de son absorption jusqu'à son excrétion par les voies naturelles et permet de voir des territoires peu accessibles par les moyens classiques.


Pour la chirurgie non invasive, la recherche de dispositfs médicaux de type nanorobots est encore au stade de la science-fiction.

Question de DE GOUVION SAINT CYR diane PARIS - le 18/01/2010
Bonjour,
Très peu d'informations sont disponibles sur l'interaction des nanoparticules avec le cerveau.

Est-il confirmé que les nanoparticules (notamment nanotubes de carbone) peuvent atteindre le cerveau via le nerf olfactif? Quelles en sont les conséquences?

Vu leur taille, les nanoparticules pourraient-elles comme certaines drogues, bloquer les neurotransmetteurs et avoir des effets similaires?

Je vous remercie d'avance pour vos réponses.

Réponse le  11/02/2010

Selon certaines expériences, il apparaît possible que des nanoparticules atteignent le cerveau, soit par le nerf olfactif, soit en passant la barrière hémato-encéphalique. Ces effets peuvent être recherchés volontairement dans le cas des traitements médicaux, qui sont à encore à l'étude. Cependant, ce passage ne peut se faire qu'à certaines conditions qui dépendent des facteurs chimiques et physiques spécifiques des nanomatériaux: taille, forme, structure cristalline, structure et énergie de surface, capacité à s'aggréger et à s'agglomérer, solubilité, biopersistance...


L'état d'avancement des travaux dans ce domaine ne permet pas de fournir d'informations avérées plus détaillées.


 

Question de LOVER rené - le 18/01/2010
Bonjour,
selon les renseignements que j'ai recueillis dans divers sites, aux états unis notamment, l'avancement des nanotechnologies, permet d'introduire dans un vaccin, une nanopuce, qui permettra par la suite de donner des informations importantes. Est ce déjà possible?

Réponse le  25/02/2010

Selon  l'Académie nationale de médecine (rapport de juillet 2008), les nanobiopuces sont destinées à augmenter la qualité du diagnostic et pourront dans certains cas permettre une médecine personnalisée en rendant possibles des traitements spécifiques. Encore au stade de la recherche, ces dispositifs ne sont pas autorisés chez  l'homme et nécessiteront une évaluation bénefices/risques préalable pour pouvoir être commercialisés.


S'agissant des vaccins, ce sont des médicaments autorisés selon une procédure officielle. Ils sont destinés à immuniser contre une maladie à l'exclusion d'autres usages.


Question de DUCROS ALIX - le 18/01/2010
Cela n'a rien à voir sans doute avec le sujet de ce soir, mais j'en aurai besoin pour mes TPE... Auriez vous des exemples de possibles applications médicales des nanotechnologies pour le futur ?

Réponse le  25/02/2010

Les nanotechnologies, présentes dans de nombreux domaines, le sont dans celui de la médecine. On entend habituellement sous le terme de nanomédecine, les applications des nanotechnologies dans le but de traiter,  prévenir des maladies ou établir un diagnostic médical.


Actuellement, les principales utilisations des nano-objets dans le domaine du médicament sont essentiellement la vectorisation des médicaments, le transport des gènes (thérapie génique), l’imagerie médicale et le traitement hyperthermique des tumeurs. Ceux-ci combinent dans un mécanisme d’action complexe à la fois des propriétés mécaniques, chimiques, pharmacologiques et immunologiques qui en font des outils thérapeutiques modernes et originaux.


Parmi ces différents types de vectorisation, des médicaments sont déjà commercialisés ou font l’objet d’essais cliniques. Ce sont essentiellement des anticancéreux vectorisés et conçus pour cibler les cellules cancéreuses. De nombreux médicaments vectorisés sont en cours de développement ou de recherche : les principes actifs sont conjugués à des dendrimères (indométacine, 5 FU), à des nanogels, à des micelles, à des nanoparticules magnétiques … Les différentes classes de nano-objets utilisées sont les liposomes, les émulsions, les polymères, les nanoparticules de céramiques, les nanoparticules de métal, les nanoparticules d’or, les nanomatériaux de carbones et les puits quantiques]. Certaines de ces technologies restent  cependant encore au stade de la recherche fondamentale.


Différentes nanoparticules peuvent être employées en imagerie par résonance magnétique nucléaire,  ultra-sons, tomographie à émission de positons, etc. Elles sont représentées par les liposomes, les puits quantiques, les nanoparticules magnétiques ou les dendrimères.  Ces derniers sont utilisés  soit en petite taille en intégrant du gadolinium, comme agent de contraste, ou en  taille plus importante avec de  l’albumine prolongeant ainsi leur demi-vie plasmatique; les particules plus petites sont éliminées plus rapidement par les reins.


Les produits développés peuvent être utilisés à la fois dans le diagnostic et la thérapie. Ainsi, dans la neutronthérapie, les nanoparticules à base de gadolinium ne ciblent et ne s’incorporent que dans les cellules cancéreuses qui peuvent être ensuite détruites par l’application d’un faisceau de neutrons. Cette technique épargne donc la destruction des cellules saines. Elle  est en cours de développement aux USA et au Japon.


 La délivrance de gènes : La thérapie génique


La thérapie génique repose sur l’introduction de matériel génétique dans le but de réduire ou d’éliminer une maladie. La principale difficulté à l’heure actuelle réside dans le transport du gène d’intérêt dans les cellules cibles. En effet, l’ADN est une macromolécule anionique et hydrophile, incapable de franchir les membranes cellulaires hydrophobes : il est donc nécessaire de la vectoriser.


Les vecteurs peuvent être viraux ou chimiques. Les vecteurs chimiques sont essentiellement constitués de nanoparticules. Le but de ces vecteurs est de mimer le mécanisme d’action des virus. Ils devront présenter les avantages suivants : pas d’immunogénicité;transport du matériel génétique sans limitation de taille; possibilité d’administrations répétées car il n’existe pas de réponse immunitaire spécifique; peu d’intégration dans le génome, donc absence de risque de recombinaison virale.


 La delivrance de vaccins


Les nanoparticules sont utilisées dans l’élaboration d’un vaccin afin d'administrer les antigènes par la muqueuse, la voie parentérale induisant principalement une immunité cellulaire et humorale alors que la voie muqueuse (voie orale, voie nasale) est plus appropriée à une immunité mucosale efficace; de développer une réponse immune après injection unique de vaccin; d'améliorer l’efficacité des vaccins en associant aux antigènes vaccinaux des nanoparticules qui se comportent alors comme des immunostimulants et/ou des immunomodulateurs.


Les nanoparticules utilisées sont des chitosanes, les liposomes, les polymères dégradables comme les polyesters [poly (lactique acide), poly (glycolique acide)], les polyanhydres et les polycarbonates.


 


l’hyperthermie médicale


Les nanoparticules font l’objet de recherches dans le domaine de l’hyperthermie médicale.


Le principe de l’hyperthermie médicale est de détruire des cellules humaines, notamment tumorales, en leur appliquant une élévation de température pendant quelques heures. Dans cet esprit, l’équipe du professeur West de la Rice University a mis au point un système de nanoballes en or capables de détruire certains cancers inopérables. Ces nanoballes constituées de particules de silice de 110 nm de diamètre recouvertes d’une couche d’or s’échauffent quand des rayons infra-rouges sont envoyés .


 La  stratégie vectorielle d’approche thérapeutique


Les principaux objectifs de la vectorisation des médicaments sont : de permettre la distribution de molécules actives uniquement au site d’action sans affecter les tissus sains; de faciliter le franchissement de certaines barrières physiologiques comme la barrière hémato-encéphalique, et de certains types de cellules; d'administrer des médicaments par d’autres voies que la voie traditionnelle, par exemple l’insuline par voie orale au lieu de la voie sous-cutanée; d'améliorer la solubilité de certaines molécules, la biodisponibilité pour les substances ayant une clairance rapide en évitant par exemple le système réticulo-endothélial; l’éviction d’excipients entraînant des effets secondaires graves et obligeant l’administration d’un traitement préventif afin de les atténuer.


Vous trouverez dans le document de présentation édité à l'occasion de ce débat public un ensemble très complet d'informations qui devrait répondre à votre attente. A télécharger sur le site du débat public : Dossier du maitre d'ouvrage : développement et régulation des nanotechnologies(http://www.debatpublic-nano.org/informer/synthese-du-dossier-du-maitre-d-ouvrage.html?id_document=17)



On peut également vous recommander des ouvrages de vulgarisation sur les nanotechnologies comme ceux qui sont listés sur le site Internet du ministère chargé de la recherche :



www.nanomicro.recherche.gouv.fr/fr/comm.html


 



 


 



 


 

Question de BESNARD magali - le 18/01/2010
Comment évaluer ces nouveaux médicaments avec la batteries de tests classiques alors que ces tests ne sont pas systématiquement adaptés aux nanos?

Réponse le  26/02/2010

En France, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé est en charge de l'évaluation et de l'autorisation des dossiers de demande d'autorisation de mise sur le marché des médicaments. Cette agence a émis en juillet 2008 des recommandations aux industriels (disponibles sur son site internet) concernant les études toxicologiques à mener pour des médicaments contenant des nanoparticules afin que les tests soient adaptés à ces matériaux. C'est à l'industriel de développer les tests necessaires, appropriés aux nanomatériaux, en vérifiant la pertinence des résultats au regard du matériau considéré. Enfin, l'autorisation n'est delivrée que sur la base d'une évaluation du rapport bénéfices/risques, qui doit être positif.

Question de BOQUEREL Stephane SCAER - le 08/01/2010
Qu'elles sont les objectifs concernant le soin des différentes maladies, la nanotechnologie peut-elle guérir les humains et comment feriez-vous les tests ?

Réponse le  26/02/2010

Les nanotechnologies sont un des outils permettant la conception de médicaments destinés à prévenir ou à traiter des maladies. Dans tous les cas, une règle générale s'applique : ils doivent bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché délivrée par l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) ou son homologue européenne sur la base d'une évaluation de la balance bénéfices/risques au regard de données de toxicité et des essais sur l'efficacité clinique fournies par l'industriel. Les tests de toxicité mis en oeuvre doivent être adpatés au produit : pour les nanoparticules, l'AFSSAPS a émis des recommandations destinées aux industriels pour la réalisation de ces tests.


 Actuellement, les principales utilisations des nano-objets dans le domaine de la santé sont essentiellement:


- la vectorisation des médicaments conçus pour atteindre les cellules cibles ( médicaments anticancéreux par exemple);


- le transport des gènes (thérapie génique);


- l’imagerie médicale, par amélioration du contraste et de la finesse;


- le traitement hyperthermique des tumeurs.


Toutes ces utilisations mettent en oeuvre un mécanisme d’action complexe à la fois des propriétés mécaniques, chimiques, pharmacologiques et immunologiques qui en font des outils thérapeutiques modernes et originaux.


Par ailleurs, vous trouverez dans le document de présentation édité à l'occasion de ce débat public un ensemble très complet d'informations qui devrait répondre à votre attente. A télécharger sur le site du débat public : Dossier du maitre d'ouvrage : développement et régulation des nanotechnologies(http://www.debatpublic-nano.org/informer/synthese-du-dossier-du-maitre-d-ouvrage.html?id_document=17)

Question de weemaels henri-  5561 Celles (Belgique) - le 03/01/2010
A ce jour l'homéopathie ne dispose d'aucune base scientifique reconnue officiellement. Pourrait elle trouver sa légitimité scientifique avec les nouvelles connaissances issues des nanosciences ?

Réponse le  25/02/2010

En homéopathie, il est admis qu'il n'y a théoriquement plus de molécules à des dilutions à partir de 12 CH et plus, soit un nombre inférieur au nombre d'Avogadro  ( 10 -­²¹ molécules ). Les nanosciences se situent  une échelle supérieure, de l'ordre du nanomètre (10- ­9 mètre) correspondant à la taille de quelques atomes ou molécules. Cette différence d'échelle ne permet pas d'envisager a priori que les nanosciensces apportent une légitimité scientifique à l'homéopathie. Plus que par les nanosciences, cette preuve, si elle existe, devrait plutôt être fournie par la chimie.