Débat de Guérande
Ajouté par Monique GARNIER, PEN KIRIAK (PIRIAC/MER), le 18/05/2013 [Origine : Site Internet]
Associé à Enjeux environnementaux
Ayant assisté au débat de Guérande, et vu les difficultés à répondre au moment opportun, je souhaite faire les remarques suivantes.
J'ai remarqué plusieurs contradictions :
1. M. Ménard pense que le milieu peut difficilement revenir à son état quasi-initial après une installation d'éoliennes (la résilience serait selon lui quasi impossible) : alors que le banc de Guérande, quelque temps après la tempête Xynthia, avait été sérieusement affecté, actuellement M. Ménard nous a présente une forêt de laminaires exceptionnelle : la repousse s'est donc très bien faite et contredit son propos.
2. D'autres ont fait état de courants très puissants qui balaieraient des morceaux de calcaire qui seraient mis pour ensouiller les câbles et Biolittoral nous dit que des sédiments fins provenant du forage éventuel pour les pieux et pour l'ensouillage des câbles pourraient empêcher la repousse des laminaires : comment les courants qui balaieraient les morceaux de calcaire pourraient-ils laisser se déposer des sédiments fins ?
Enfin, dans les études faites par ELV, il est signalé que les problèmes de dépôt de sédiments fins qui empêchent la repousse des laminaires concernent essentiellement les sites situés près des côtes, ce qui n'est pas le cas du banc de Guérande ; et le phénomène responsable de ces dépôts est l'apport de sédiments fins (argile essentiellement) par la Vilaine et la Loire suite à des pluies abondantes qui lessivent les sols : ce sont des phénomènes qui se produisent avec une fréquence plus ou moins grande suivant les années (en 2011, les jeunes laminaires étaient plus nombreuses qu'en 2010 et, il est probable qu'en 2012-2013, cela va être le contraire vu l'importance des précipitations) ; en revanche, les travaux d'implantation des éoliennes auront une durée limitée dans le temps : si des conditions défavorables à la repousse des laminaires pourront ainsi exister temporairement elles ne sauraient s'exercer durablement.
Enfin n'oublions pas que les éoliennes sont éloignées de 1 km et que les 80 pieux (diamètre 7 m) représentent une surface de travaux de 3078,4 mètres carrés pour une surface totale de 78 km2 ; il en restera beaucoup pour les laminaires.
Halte au catastrophisme !
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