UNE DONNÉE à PRENDRE EN COMPTE :
LA GÉOGRAPHIE ET LA TOPOGRAPHIE SINGULIÈRES
DE L’OUEST DE L’AGGLOMÉRATION
Les importants investissements réalisés en faveur des transports
collectifs, des vélos et des piétons ont d’ores et déjà conduit à
un net recul de l’utilisation de la voiture particulière entre 1995
et 2006 (par personne) selon l’enquête ménages déplacements
réalisée en 2006. Ce recul est très perceptible dans les quartiers
denses du cœur de l’agglomération.
Mais cette évolution n’est pas généralisée. Dans la partie ouest
de l’agglomération où les ménages sont plus motorisés que
la moyenne de l’agglomération lyonnaise (périmètre SCoT
secteur ouest), la part modale de la voiture particulière est
toujours forte : elle dépasse 60%, alors qu’elle est inférieure à
50%
en moyenne dans l’agglomération. L’usage des transports
collectifs y est également plus faible. 10% des déplacements
sont réalisés en transports collectifs par les habitants de l’ouest
contre 16% en moyenne dans l’agglomération. Compte tenu des
formes d’urbanisation et du relief, l’utilisation de l’automobile
par les ménages est naturellement forte. La place de la voiture
est importante dans les centres-bourgs et les centres-villes.
Les transports en commun circulent difficilement dans certains
secteurs.
UN TERRITOIRE TRÈS VALLONNÉ
Cet état de fait est en partie le résultat d’une géographie
singulière. L’ouest de l’agglomération est en effet un territoire
fortement vallonné, présentant des reliefs accusés (butte de
Sainte-Foy, colline de Mont-main, quartier de Saint-Irénée),
des vallées indentées, vallons de Charbonnières et de l’Yzeron.
Par son vallonnement et par la qualité de ses paysages, cette
géographie a permis d’attirer les populations des classes
moyennes et aisées. Les demeures bourgeoises, les villas de
caractère et les lotissements sont nombreux sur les pentes et
les plateaux d’Écully, de Tassin la Demi-Lune ou bien de Saint-
Genis-les-Ollières.
4.
Vers quelle mobilité urbaine allons-nous ? L’agglomération à l’heure des choix
Analyse des réponses en transpor ts collectifs sans infrastructure routière majeure
Sainte-Foy-lès-Lyon
UN RÉSEAU DE VOIRIE CONTRAINT
Cette géographie singulière a également déterminé les réseaux
de déplacements et créé des enclaves difficiles à desservir. Les
voiries principales, peu nombreuses, souvent étroites, cumulent
toutes les fonctions. D’importants travaux ont parfois dû être
réalisés pour désenclaver certains quartiers (tunnel de la Duchère
pour les transports collectifs, tranchée du Valvert, boulevard des
Hespérides). Les voiries présentent souvent un profil tortueux
(
montée de Choulans, montées de Francheville ou de Chaponost).
UNE DESSERTE EN TRANSPORTS COLLECTIFS
COHÉRENTE AVEC LES DENSITÉS ACTUELLES
La desserte actuelle de ces territoires par les transports
collectifs est à mettre en rapport avec les densités d’emplois
et de population observées. Les secteurs non desservis par les
transports collectifs urbains aujourd’hui ont une densité qui se
situe presque toujours en dessous de 10000 habitants/emplois
par kilomètre de ligne (bande de 500 m de part et d’autre de
la ligne), ratio trop faible pour la mise en place de lignes fortes
de transports collectifs urbains.
Les lignes de bus de l’ouest lyonnais connaissent de fait des fré­
quentations moyennes assez faibles. À titre d’exemple, la ligne
forte «C19» qui relie Perrache à Francheville enregistrait en 2011
une charge moyenne journalière de 5300 voyages, à comparer
aux 16000 voyages quotidiens réalisés en moyenne sur la ligne
«
C25» qui relie Saint-Priest à la Part-Dieu, aux 55000 voyages
réalisés en moyenne sur la ligne «C3» qui relie Vaulx-en-Velin
à Saint-Paul (Lyon), ou encore aux 25000 voyages quotidiens de
la ligne C13 qui relie le plateau de la Croix-Rousse à la Part-
Dieu. Seules les lignes Part-Dieu Oullins Hôpitaux sud («C7»),
Bellecour Oullins Saint-Genis-Laval («C10») et Bellecour Saint-
Irénée Francheville («C20 ») ont une fréquentation supérieure
à 10 000 voyages/jour en moyenne (données Keolis 2011).
À ce système de desserte urbain s’ajoute le réseau ferroviaire
de l’ouest lyonnais, adossé à une offre de parcs-relais de près
de 2300 places. Il pourra réaliser jusqu’à 13000 voyages par jour
à l’issue des travaux de modernisation en cours.
Ce réseau ferroviaire à trois branches est complété par la ligne
Givors / Perrache qui transporte près de 5000 voyageurs/jour
(
source : Région Rhône-Alpes-2008) et offre environ 1000 places
de stationnement en parcs-relais dans les gares.
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partie 1