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Parce que demain se prépare aujourd’hui
Notre agglomération est aujourd’hui une métropole internationale dynamique
.
Elle s’équipe, s’embellit, se transforme, attire
entreprises et nouveaux habitants. Ses grands projets sont cités en exemple. La qualité de ses espaces publics partout est enviée.
Son patrimoine urbain rayonne à l’étranger. Lyon a ainsi acquis une position enviable sur l’échiquier des grandes métropoles
européennes. Mais cette position n’est pas acquise une fois pour toutes.
Pour assumer son rang,
l’agglomération lyonnaise doit poursuivre dans la voie du développement.
Pour répondre aux besoins
des générations futures, elle doit continuer d’innover. Pour conserver son statut de grande métropole, elle doit relever les défis
posés à un territoire qui rassemble, de Saint-Étienne à Bourgoin-Jallieu, du val de Saône à Vienne, près de trois millions d’habitants.
Parmi ces défis, ceux de
l’accessibilité de notre agglomération
,
grand carrefour européen, et de la mobilité quotidienne de nos
habitants, sont majeurs.
Or que constatons-nous ? L’agglomération se développe de manière trop déséquilibrée. Le secteur ouest, bien que disposant
d’atouts, peine à intégrer la dynamique d’ensemble en grande partie en raison d’une accessibilité déficiente. Le secteur est pâtit,
quant à lui, d’une rocade saturée par le trafic de transit. Nos sites économiques et nos pôles d’enseignement et de recherche sont
mal reliés.
Notre réseau routier, qui mêle flux de transit et desserte locale, est inadapté ; contraint à l’ouest, il est exagérément orienté vers
le cœur de l’agglomération. Quant au réseau de transports en commun – l’un des meilleurs de France pourtant – il souffre
d’une trop faible complémentarité avec un réseau routier qui le concurrence en plein centre, tandis qu’à l’ouest les bus sont
pris au piège dans la congestion automobile.
Puis, il y a
le tunnel de Fourvière,
les trémies de Perrache, une autoroute d’un autre âge qui déverse chaque jour
115 000
véhicules
au cœur de la ville
et génère des niveaux d’engorgement, de pollution et de nuisance inacceptables. Cette autoroute est devenue
au fil du temps le symbole d’une ville dont les habitants du Grand Lyon ne veulent plus.
Qui peut croire qu’une agglomération qui n’a pas résolu ces dysfonctionnements peut prétendre aux premières places ? Comment
peut-on penser l’avenir d’une grande métropole avec une autoroute longeant les berges du Rhône, à l’heure où tant de grandes
villes misent sur leur fleuve ?
Le mot des Présidents
Gérard COLLOMB
Sénateur-Maire de Lyon
Président de la Communauté urbaine de Lyon
Michel Mercier
Ancien ministre
Sénateur
Président du Conseil général du Rhône