Réunions
Les avis reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat
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Projet (10 avis)



A3 • DENNEY, (VILLENAUXE-LE-PETIT), le 18/11/2011

J'ai un doute sur ce projet.

A6 • Jean-Jacques BEGUINE, (SAINT GERMAIN LAVAL), le 02/12/2011

Je suis avec attention le projet "Crue Seine Bassée" et je tiens a vous faire part de quelques inquiétudes. Habitant St Germain Laval en bord de Seine (En zone redevenue inondable depuis quelques années) mes craintes portent notamment sur les risques de ruptures de digue. Situés immédiatement en aval du projet, la mise en eau des "réservoirs" aurait pour conséquence de mettre une épée de Damoclès de 55 Millions de m3 d'eau au dessus de nos têtes durant quelques semaines. Même répartis en 10 "réservoirs" on reste avec une moyenne par réservoir de 5,5 Millions de m3 (et bien plus pour le plus grand des réservoirs). Une rupture de digue créerait alors une énorme vague, en rien comparables aux crues historiques de la Seine qui sont des crues lentes qu'on a largement le temps de voir venir lorsque le lit du fleuve s'étale dans les champs. Les pires catastrophes liées aux crues ne sont pas les crues lentes de nos fleuves mais celle dont la brutalité provient souvent de rupture d'ouvrage. Je cite pour exemple la crue à Aramon (Gard) en octobre 2002.

 

A8 • Michel DURANCE, (VAUX LE PÉNIL), le 14/12/2011

On ne peut qu'être favorable à tous travaux diminuant les risques de crues. Surtout en une époque où les dérèglements climatiques s'accélèrent. De plus ce sont des travaux en France, créant des emplois en France. Bien sûr, il faut faire des études écologiques sur d'éventuelles conséquences négatives sur la nappe phréatique ou autres sujets, mais c'est classique et gagnant pour tous.

A9 • Yves THIEFFINE, ANPEI, (MEZY/SEINE), le 11/01/2012

L’ANPEI ne dispose pas de bureau d’étude et ce n’est pas sa vocation. L’expérience de ses adhérents fait ressortir que tout ce qui est aménagement des plans d’eaux mérite attention. Protéger Paris des crues est certes louable mais est-ce raisonnable ? Ces vingt dernières années nous ont montrés que l’eau est difficilement maitrisable et, quoique l’on fasse on ne l’empêchera pas de couler. Ecrêter les crues permettrait de réduire certains méfaits, peut-être, mais au détriment de qui ? L’implantation des lacs réservoirs montre qu’ils sont surtout utiles en période d’étiage pour maintenir la navigation en région parisienne mais pas pour écrêter des crues. Le choix de La Bassée a l’avantage de recevoir les eaux du bassin amont de la Seine mais pas celles de l’Yonne dont le débit à Montereau est plus important que celui de la Seine. Alors que penser ? La présentation est idyllique mais les craintes des autres acteurs plus proches que nous du terrain doivent nous interpeler. La navigation dans ce secteur n’a pour problème que le pont SNCF de St Germain, celui de La Tombe est plus facile à négocier. En cas de crue avec inondation concertée que deviendra cette portion de voie navigable ? Comment les berges, déjà bien dégradées par endroit, supporteront ces débordements ? Il n’y a plus assez d’inondations dans cette zone et les anciens ont tout fait pour et aujourd’hui vous voulez re-inonder ? Qui est logique ? L’ANPEI a bien du mal à se positionner dans ce débat et fait appel aux modérés éclairés qui sauront mesurer l’impact financier de l’ouvrage en respectant la nature sans entraver l’évolution économique de la région. -------------------------------- Présentation de l'ANPEI Née en 1985, l’ANPEI est l’unique association regroupant les amoureux des voies d’eaux intérieures. Les séniors ayant gouté à la mer, les familles cherchant des cadres bucoliques, les jeunes à la découverte du patrimoine et de la nature se retrouvent dans cette façon de se déplacer paisiblement. Tous aiment cet espace original mais sécurisant et l’ANPEI s’agrège le savoir faire de tous les plaisanciers du domaine. L’ANPEI est aussi là pour défendre le domaine navigable intérieur. A ses heures de gloire le réseau comptait 11 000 Km de voies navigables. Le modernisme du XXème siècle l’a réduit à 8 500 Km. Défendre la continuité du réseau, veiller à l’entretien et, si possible, reconquérir les portions abandonnées font parties des missions que se donne l’ANPEI tout en soutenant le développement du transport de fret. Pour accomplir ces missions l’ANPEI est devenue membre du CSNPSN, entretient des relations étroites avec VNF et se veut être conseil auprès des collectivités territoriales. Les voies abandonnées par les commerces sont trop souvent entretenues à minima et les collectivités territoriales sont incitées par l’état pour prendre le relais. Avoir une halte par bief, des postes d’attentes adaptés aux écluses, des linéaires au sein des communes pour le ravitaillement et les visites font parties des mesures essentielles que préconise l’ANPEI. La plaisance privée, animatrice de la voie d’eau, est la garantie d’une préservation du patrimoine, l’ANPEI est là pour que les plaisanciers puissent naviguer sur tout le réseau en toute sécurité. Libérée des contraintes de temps ou de parcours, la plaisance privée veut sillonner tous les canaux, fleuves et rivières, à la découverte du patrimoine des régions traversées. La plaisance privée peut avoir un fort potentiel de développement sans coût prohibitif. Pour la sécurité, l’ANPEI a créé, au profit de ses adhérents, son contrat d’assurance qui se traduit par un pack complet de garanties reflétant l’expérience de ses adhérents. L’ANPEI couvre toute la France. Elle est découpée en 8 régions et chacune, par son délégué, fourni un administrateur. 7 autres administrateurs sont élus en assemblée générale. Le conseil d’administration ainsi constitué de 15 membres procède à l’élection de son bureau et de son président. Ces forces vives œuvrent pour que s’accomplissent les missions en s’appuyant sur les observations, les remarques et les demandes des adhérents.

A11 • Charles BOYNARD , (LA FONTAINE MACON), le 11/01/2012

Avis favorable à ce projet.

A12 • Jean-Jacques BOYNARD , (LA FONTAINE MACON), le 11/01/2012

Ce projet est d'utilité publique pour éviter les crues décennales.

A17 • Guillaume LARREGLE, (FONTAINEBLEAU), le 13/02/2012

C'est toujours la même histoire. La nature nous rend des services bon marché et nous nous acharnons toujours à vouloir la détruire pour la remplacer par des ouvrages artificiels couteux qui ne rendent qu'une partie de ses services. Via la Bassée, nous avons à notre disposition des zones naturelles ou agricoles (l'homme y a toute sa place !) d'épanchement des crues (toute cette eau ne se retrouve pas en aval) qui sont déjà en place. Elles ont un pouvoir épurateur et purificateur supérieur à une station d'épuration pour des surfaces équivalentes. En outre, elles renferment une biodiversité inestimable, un atout touristique, des terres agricoles. C'est toujours après qu'on se rend compte... Si, ce projet a un avantage: masquer au moyen de toujours plus d'artificialisation, les erreurs passées d'élus peu scrupuleux ayant autorisé une urbanisation (artificialisation encore et toujours) dans des zones (agricoles ou naturelles) où il aurait été plus sage de laisser l'eau se répandre simplement. Mais il vaut mieux éviter de mettre le nez dans ce problème. Donc, on essaie de le cacher dans une fuite en avant qui mène droit au mur. Attention, ça va faire mal, on arrive vite.

A19 • Brigitte LANCELOT, CITOYENNE DU BASSIN DE LA SEINE ET CONSEILLÈRE MUNICIPALE, (SENS), le 15/02/2012

Ce projet a pour vocation de redonner une vocation d'inondation à un secteur qui l'a perdu à cause du grand gabarit actuel à l'aval de Bray-sur-Seine, mais à quel prix!

Peut-être que l'analyse coût/bénéfices est acceptable: aux politiques des territoires bénéficiaires de décider.

Un débat sur la gestion des crues en Ile-de-France serait intéressant englobant tous les modes de gestion du risque (prévention, prévision, protection, gestion de crise ...) sans oublier les actions de diminution de vulnérabilité qui ne peuvent être oubliées et qui doivent systématiquement accompagner un projet de protection sinon on ne fera qu'empirer le risque en continuant à construire là où il ne faut pas!

Les aspects écologiques du projet sont pour "l'accompagner" mais on ne peut dire que c'est un projet écologique! Il est plutôt pharaoniques (pompage jusqu'à 200m3/s); digues ... et pour être relativement efficace, demande une prévision précise des flux amont, sans que d'autres projets viennent perturber cette efficacité. Les impacts négatifs ne sont pas négligeables...

A21 • André BRUNEL, (ALFORTVILLE), le 17/02/2012

Ce projet est fondamental dans le cadre de la prévention des risques de crues. Si nous prenons pour référence l'année 1955, crue de la Seine à l'échelle d'Austerlitz, 6,2m . les 2/3 des zones inondables des départements concernés par les crues de la Seine et de la Marne, étaient des terres maraîchères ou des terres agricoles, permettant au fleuve d'envahir ces espaces perméables et de préserver ainsi les habitations. Aujourd'hui, ces mêmes espaces sont totalement imperméabilisés, et une montée des eaux, type crue 1955 (6,2m), aurait, compte tenu de l'imperméabilisation des sols, les mêmes effets que la crue de 1910. Il est indispensable, de compenser en partie cette imperméabilisation des surfaces par ce projet, qui viendrait en complément des lacs réservoirs.

A22 • Brigitte LEGENDRE BRIARD, le 20/02/2012

Projet d’aménagement de la Bassée : Débat public

«  Les rêveries d’un promeneur solitaire »

 

   Au fil de l’eau, je marche à travers des casiers, des digues, des mécanismes bien huilés .Déjà j’entends les sirènes qui hurlent  annonçant la fuite nécessaire devant l’inondation programmée …mes souvenirs d’enfance, de chasse, de traque des sangliers derrière mon grand oncle affluent.

Nous l’appelions « gnognogne », héros de Verdun, nourri d’une culture d’un autre siècle et pourtant toujours préoccupé d’avenir, du sien, du nôtre, douze cousins, aujourd’hui héritiers, pieds et poings liés, de 211ha situés au lieu-dit Roselle, sa ferme, sa vie, et toujours la nôtre.

Enracinée dans ce terroir, éloignée malheureusement, des larmes montent quand je lis entre les lignes du projet d’aménagement de la Bassée.

   Qui connait mieux que moi les zones humides, les garennes, les ronces qui égratignaient nos menottes en automne dans les sous bois ? Les coups de fusil, les aboiements des chiens toujours enclin à se perdre, se blesser, solliciter notre inquiétude comme ce projet qui tout en dénaturant les espaces, prévoie de me voler mes souvenirs d’enfance et au nom d’intérêts  inavoués de me léser de mon simple droit de propriété.