Question n°112
Accès au site ?
le ,31 millions de visiteurs attendus par an, sont prévus des accès transport en commun. Questions : Comment peut-on certifier que les visiteurs emprunteront les transports, compte tenu des grèves, des problèmes récurrents sncf, ratp, des incivilités fréquentes ? Un touriste chargé (il vient là faire ses courses) a-t-il envie d'un tel accès, ne privilégiera-t-il pas la voiture (taxi ou location) ? Accès des routes encombré. Qui financera d'autres routes ? L'état ? Gaspillage financier. Pourquoi ne pas essayer d'améliorer la vie des franciliens - transports, sécurité, espaces verts - avant de dépenser pour de présumés touristes ? Ce projet n'est pas à mon avis compatible avec la taille du territoire.
Concernant les touristes chargés de bagages :
Les données rassemblées pour les études réalisées sur ce sujet et mises en ligne sur le site du débat public montrent, à titre d’exemple, que 45% des passagers aériens utilisent aujourd’hui les transports en commun pour se rendre à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Cet élément donne déjà une indication sur la propension des touristes chargés de bagages à utiliser les transports en commun.
Concernant l’usage des transports en commun pour accéder au site :
Comme nous l'avons indiqué lors des ateliers des 19 mai à Garges-lès-Gonesse (Accès du site et enjeu de circulation - Transports collectifs - Déplacements doux - Approvisionnements) et 31 mai à Villiers-le-Bel (Desserte du site par la route), plusieurs mesures concomitantes seraient adoptées afin de privilégier le recours aux transports en commun et de limiter les effets d'EuropaCity sur le réseau routier.
D'une part, les infrastructures routières, qui desservent déjà le Triangle de Gonesse, seront améliorées et reconfigurées dans le cadre du projet de ZAC (réaménagement de l'échangeur A1/A104, contournement de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, reconfiguration de l'échangeur A1/A3/RD 370) pour être en mesure d'accueillir les grands projets prévus dans le cadre du Grand Roissy, parmi lesquels figure EuropaCity.
Les études que nous avons menées montrent que les déplacements des visiteurs et des employés ainsi que les flux de livraisons auraient un effet marginal sur les axes routiers compte tenu des plages horaires impactées. Pour limiter encore davantage les conséquences du projet sur le réseau routier, le maître d'ouvrage propose des mesures complémentaires : la mise en place d'un plan de déplacement interentreprises, des infrastructures périphériques et internes au site adaptées aux modes doux (parcours en vélo et cheminements piétonniers), une politique de stationnement restrictive (nombre restreint de places de stationnement, soit environ 9 000, politique tarifaire spécifique), des services dédiés aux nouveaux usages (plateforme de covoiturage, accueil des voitures électriques...), une cellule de mobilité visant à assurer le bon fonctionnement des déplacements au sein du site et des accès.
D'autre part, la desserte d'EuropaCity serait assurée par un réseau de transports en commun considérablement renforcé et amélioré, notamment grâce à la ligne 17 du Grand Paris Express, au bus à haut niveau de service (ligne 20), et à la liaison entre les lignes B et D du RER. De ce fait, la réduction des temps de parcours (depuis Paris, depuis l'aéroport et la gare TGV de Roissy, depuis les autres communes du Val d'Oise et de Seine-Saint-Denis), la régularité et le confort qu'offriront les transports collectifs permettent de prévoir que plus de 50 % des déplacements des visiteurs et des employés d'EuropaCity s'effectueront avec un mode alternatif à la voiture particulière.
Ajoutons qu'au sein d'EuropaCity les services rendus aux visiteurs (livraison à domicile des achats, mise à disposition d'une offre de transport interne au site...) faciliteraient aussi le recours à l'usage des transports collectifs.
Par ailleurs, EuropaCity ne serait pas un équipement destiné aux seuls touristes : sur les 31 millions de visites escomptées chaque année à EuropaCity, 25 millions viendraient d’Ile-de-France et de la zone située à moins de deux heures de trajet. Plus globalement, le renforcement du réseau de transports en commun, au-delà du projet EuropaCity qu’il ne vise pas à desservir spécifiquement, contribuera au désenclavement du territoire et à l'amélioration des conditions de vie quotidienne des habitants.
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