Point de vue n°48
Cahier d'acteur de la ville de Tremblay-en-France
La COP21 a mis en lumière la nécessité de changer nos modes de consommation et de production. Sinon, très bientôt, nous ne serons plus en mesure de maîtriser l'évolution du climat. Or, Europacity se propose d'être un temple de l'hyperconsommation. Il n'innove en rien mais accentue une tendance qui nous mène dans l'impasse en matière de développement durable.
L'heure n'est pas à l'étalement urbain, mais à la reconstruction de la ville sur la ville. Il serait dès lors plus judicieux de laisser ces terrains à leur vocation agricole en les incluant dans une politique agricole régionale ambitieuse. D'autant que les friches ne manquent pas pour développer l'activité industrielle : il suffit de voir les abords de la ligne B du RER mais aussi bien évidemment, plus près de nous, les 160 hectares des terrains PSA.
Dénoncer Europacity, ce n'est pas, pour nous, être les défenseurs du statu quo, mais rappeler les richesses et les potentiels économiques dont dispose d'ores et déjà notre territoire et que cette initiative privée viendrait briser. C'est dire aussi que les terres de Gonesse sont une richesse qui doit être préservée afin de répondre de manière intelligente et pertinente à l'accroissement de la population francilienne, au changement climatique et à l'autosuffisance alimentaire des populations, à travers le développement des circuits courts.
Construire dès maintenant une alternative au modèle de société qu'incarne Europacity n'est pas une option, c'est une nécessité écologique, économique et sociale.