Avis n°130
Tribune des élus d'opposition de Deuil-La Barre
le ,Afin de pallier l'inquiétant manque d'information par les instances démocratiques locales, notre groupe d'élus d'opposition municipale propose aux deuillois une présentation critique de ce projet dans l'espace réservé du média de la commune :
EUROPACITY : encore un projet nuisible !
Un projet pharaonique
Avec des centaines de milliers de mètre carrés dédiés aux commerces, aux loisirs, à la culture, à la restauration et à l’hôtellerie, ce projet, porté par une filiale d’AUCHAN (Immochan), cofinancé par un groupe chinois et bénéficiant d’un milliard d’investissements publics, détruirait une des meilleures terre agricole d’Ile-de-France sur 80 hectares à l’est de Gonesse.
Un projet néfaste pour le tissu économique et social
Nos élus valdoisiens, de droite et socialistes, sont séduits par ce projet censé dynamiser l’est du Val d’Oise. Mais le porte-monnaie des riverains n’est pas extensible. Le cabinet McKinsey, dans une récente étude, vient de diviser par 7 l’impact sur le PIB avancé par le promoteur du projet.
Pourquoi cet énième centre commercial alors que 40 % d'entre eux sont déjà en crise ? Ce sont encore nos commerces de centre-ville qui en pâtiraient puisque l’avenue du Parisis (BIP) promue par nos élus aurait aussi pour vocation de faciliter l'accès à EUROPACITY.
Les promoteurs évaluent à 4 200 le nombre d’emplois générés lors de la construction du projet (McKinsey l’ajuste à 2 500). C’est surtout les travailleurs détachés (ressortissants étrangers issus de pays au statut social précaire) qui vont en bénéficier.
Immochan avance la création de 11 800 emplois dès 2024, date de son ouverture. Surtout des emplois précaires, peu qualifiés et à temps partiel. McKinsey les évalue à 1 400 tandis que l’étude mandatée par la commission du débat public les limite à 7 400. Face à de telles promesses fantaisistes du promoteur, cette commission a décidé de prolonger la durée de ce débat !
Un projet nuisible à l'environnement
Au lendemain de la COP21, ce temple de la consommation détruirait les circuits courts, le commerce et l’agriculture de proximité et augmenterait la circulation automobile (environ 300 000 déplacements par jour) et la consommation d’énergie (l’équivalent de 32 000 logements). C’est en totale contradiction avec les engagements de nos gouvernements, l’hiver dernier.
Un autre modèle de développement est possible.
Il faut préserver le triangle de Gonesse en accompagnant une agriculture biologique qui alimente les restaurants scolaires du territoire et crée de vrais emplois. Créer des parcs paysagers et des fermes pédagogiques participerait davantage au bien être et à la santé des habitants qu’une telle promesse de consommation boulimique et anxiogène.
Et si on travaillait avec les riverains pour connaître leurs besoins ?
Tribune du groupe « ChangeZ Deuil », Conseil municipal de Deuil La Barre