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Point de vue n°1

Contribution n°1 - Réunion d'ouverture

Conseil départemental du Val d'Oise (Cergy-Pontoise cedex) Représenté(e) par M. Arnaud BAZIN, Président Site internet

EuropaCity, en s'inscrivant au cœur du cluster des échanges internationaux, participera grâce à son impact économique et grâce à son pouvoir d'entraînement à rendre le corridor aéroportuaire compétitif à l'échelle internationale. Il sera un projet créateur d'emplois, l'une de ses préoccupations première est d'associer les populations locales au dynamisme économique qu'il favorisera. Enfin, EuropaCity s'inscrit au sein de l'opération d'aménagement du Triangle de Gonesse qui a été auparavant concertée et validée, entre autres dans le cadre du Schéma Directeur de la Région Ile de France (SDRIF).

Commentaires

Je suis contre le projet Europa city à cause de toutes les terres agricoles qui vont ëtre détruites. Les compensations ne sont pas à la hauteur de la necessire défense de ce dernier secteur rural de la région. Je souhaite faire comprendre à M. DALSTEIN, directeur du projet EuropaCity et à la famille MULLIEZ, propriétaire d'Auchan, qu'ils feraient mieux de renoncer à leur projet de bétonner ces bonnes terres agricoles, parce que les habitants des quartiers de Gonesse, d'Aulnay-sous-Bois et des villes du 93 et 95 ne veulent pas regarder de leur fenêtre le luxe d’EuropaCity, comme les habitants des favélas ont regardé le feu d’artifice à l’extérieur des stades de la coupe du monde de foot au Brésil en 2014.

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La question de la consommation des terres agricoles ne relève pas d’EuropaCity, mais de l’ouverture à l’urbanisation de l’opération d’aménagement du Triangle de Gonesse. Le Conseil Départemental du Val d’Oise rejoint votre préoccupation sur le nécessaire impact positif du projet pour les populations locales. Par ailleurs, lorsqu'on prévoit un aménagement il est toujours intéressant de réaliser un parangonnage pour étudier les pratiques d’autres territoires similaires.

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Décidément à cours d'argument, le conseil départemental du Val-d'Oise force le destin en cherchant à valoriser un contre-argument.
Page 3, il analyse la situation des "20 premiers aéroports" mondiaux (pourquoi 20 ? la démonstration ne fonctionnait plus avec 15 ? ou avec 30 ? ) pour démontrer qu'il est logique d'urbaniser le corridor aéroportuaire sur lequel Europacity doit s'installer.
En effet il constate que sur ces 20 corridors aéroportuaires, seuls 5 (dont Paris) ne sont pas urbanisés. Nous sommes donc forcément à la traine. Il est urgent de faire comme tout le monde. Inutile de réfléchir ou argumenter sur le bien-fondé de cette urbanisation.
Et si au contraire nous décidions de faire mieux à Paris que dans le monde ?
Pourquoi refuser d'être dans le camp de l'innovation ?
Pourquoi ne pas prendre modèle sur Amsterdam, cité dans cette liste, ville exemplaire a compris qu'il est nécessaire de conserver des terres agricoles à proximité des centres urbains ?

Le document met en avant la jeunesse de l’Est du Val d’Oise, facteur de développement
Mais le texte oublie d’indiquer que cet accroissement naturel présenté comme un atout, est largement compensé par un solde migratoire négatif élevé. Car les habitants quittent le territoire, en raison des nuisances aggravées des communes riveraines de Roissy, une tendance qui ne peut que se détériorer en cas de doublement du trafic de l’aéroport, hypothèse qui paraît aussi invraisemblable que très peu souhaitable. C’est ainsi que 2008 à 2013, le taux d’accroissement naturel de Val de France qui est largement supérieur à la moyenne régionale : +1,5% par an (à comparer à +0,9% par an pour l’ensemble de l’Ile-de-France) est corrigé par un solde migratoire négatif (-1,3 % par an, contre -0,4 % en moyenne régionale). Deux mouvements contraires qui se traduisent au final par un taux annuel de variation de la population de + 0, 2% contre 0,5 % pour l’ensemble de l’Ile-de-France, soit une croissance deux fois ½ moins élevée que la moyenne régionale et départementale.
Et ce sont à majorité les populations les plus qualifiées (et jeunes) qui partent, les populations pauvres et peu qualifiées étant assignées à résidence. Si l'on n'améliore pas le cadre de vie, si l'on continue à détruire l'environnement et à bétonner les espaces de respiration, le territoire restera peut-être un lieu attractif pour les entreprises, mais non pour les populations qui resteront déracinées, en transit. Dans ces conditions, les actions de formation, de qualification, d'insertion sociale ne représenteront que du provisoire et il faudra sans cesse recommencer, sans aucune garantie de pérennité.

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