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Bonjour,
En tant qu'habitant de Villiers-le-Bel et d'une banlieue où les taux de chômage sont deux fois supérieurs à la moyenne nationale, j'ajoute que nous avons aujourd'hui des zones enclavées qui voient partir les jeunes bien formés, puisqu'ils ne trouvent pas d'emploi sur place.
Il me semble que le projet qui nous est proposé offre à moyen terme une solution intéressante à la fois pour revaloriser l'image de ce territoire, dont la réputation n'est pas bonne, mais surtout pour garder une partie des jeunes qui profiteront des emplois créés à Europacity et tout autour, si la dynamique de développement économique s'enclenche vraiment.
C'est peut-être un pari qui comporte des risques mais j'estime qu'il faut le tenter si on veut, comme moi, croire en un avenir pour les jeunes générations qui ont droit à un emploi à proximité du lieu où ils habitent, qui ont droit aussi à de la considération, même s'ils viennent des banlieues du Val d'Oise !
On l'ignore trop, le Val-d'Oise et la Seine-Saint-Denis foisonnent d'initiatives associatives et culturelles, mais elles sont trop souvent cloisonnées et dépourvues des moyens nécessaires pour convaincre un public large.
Je trouve intéressante la proposition d'EuropaCity non seulement d'offrir une programmation culturelle de qualité, mais aussi d'envisager d'y associer les acteurs de terrain : on pourrait ainsi imaginer que les flux de public circulent mieux, que les créateurs extérieurs découvrent un territoire qu'ils ne connaissent pas, que les talents présents sur place puissent trouver les moyens de faire connaître leur travail.
Si ce travail partenarial est correctement et sincèrement conduit, EuropaCity constituerait une opportunité assez exceptionnelle de diffusion culturelle.
Je suis scandalisée d'apprendre que le projet est basé sur :
- une destruction des terres agricoles parmi les meilleures d'Ile-de-France ;
- une expropriation des agriculteurs en place ;
- une indemnisation de misère de ces agriculteurs, à 5 Euros le m² selon ce qui a été mentionné dernièrement.
Je suis écoeurée par le peu de considération que le promoteur a pour ces agriculteurs. Nous avons besoin de vos terres pour implanter notre centre commercial, donc il faut que vous partiez !
Quelles méthodes !
Je ne comprends pas pourquoi le projet ne s'implante pas sur la zone délaissée de PSA juste en face. Qu'est-ce qui l'en empêche ?
Tout développement économique quel qu'il soit entraîne son lot d'avantages et d'inconvénients. Le projet d'aménagement de la ZAC du triangle de Gonesse dont Europacity est un élément ne fait pas exception. Ce projet d'aménagement du territoire est une chance pour le développement économique de l'est du département autour de l'aéroport : la proximité de la ZAC avec l'aéroport renforce l'attractivité pour les entreprises notamment internationales pour leur implantation en région parisienne.
La question de la concurrence dans l'usage des sols est centrale et doit être posée d'une manière non dogmatique. A l'heure actuelle, les surfaces sont exploitées par une agriculture intensive, émettrice de Gaz à Effet de Serre (GES). Différentes études scientifiques, comme celle conduite par l'INRA dans le cadre du projet Européen NitroEurope IP sur des cultures céréalières en Ile-de-France, montrent que ce type de culture est fortement émetteur de GES. En effet même si les plantes captent le CO2 de l'atmosphère pour constituer la biomasse par photosynthèse, la part de respiration des sols (notamment après la récolte et les sols nus) est importante et conduit ces champs à être émetteurs de CO2. A cela s'ajoute les émissions des autres GES que sont les acides nitreux (N2O) dont le Potentiel de Réchauffement Global (PRG) est près de 300 fois supérieur à celui du CO2 ! Ces émissions sont liées aux intrants, lessivages des sols, volatilisation d'ammoniac après apport en lisier... Il convient de garder à l'esprit que les activités agricoles intensives comme celles de Gonesse ne sont pas neutres dans leurs impacts environnementaux.
Lorsque j'entends certains avancer que la construction du projet nous priverait d'un puits de carbone conséquent, je suis au regret de dire que ces puits de carbone supprimés sont en réalité des puits négatifs, c'est à dire qu'ils émettent des gaz à effet de serre. Par contre il serait utile que, dans le cadre du projet Europacity, on encourage une agriculture plus raisonnée, voire biologique de proximité, en compensation dans la proximité et les 400 hectares conservés en agriculture du triangle de Gonesse. Il pourrait même être intéressant qu’une part de cette production puisse être en vente directe sur le site d’Europacity.
Le projet architectural d'Europacity prévoit l'utilisation des toitures comme espace de promenade, avec des plantations, des arbres, des espaces verts... Pour que ces plantations puissent avoir lieu, cela implique un apport de terre suffisant pour le développement d'un système racinaire. Cela apporte une isolation thermique pour le bâtiment et le développement d'un écosystème. L'albedo (le rapport entre le rayonnement incident du soleil et le rayonnement réfléchi) du projet devrait être, en moyenne sur l'année, supérieur à celui d'un champ nu, ce qui veut dire en termes de bilan radiatif que les sols emmagasineraient moins de chaleur qu’actuellement en lieu et place du futur Europacity. De plus la végétalisation de la toiture permettra de lutter davantage contre les fortes chaleurs en consommant l'énergie potentielle de l'atmosphère par évapotranspiration plus qu'avec les cultures actuelles. En effet les vagues de chaleur ayant généralement lieu en plein cœur de l'été, soit après les récoltes, les champs actuels ne peuvent jouer leur rôle pour rafraîchir par l'évapo-transpiration de la végétation car ils y sont dépourvus de végétation à cette période de l'année.
Cela est sans compter qu'en aménageant en espace de promenade les toits d’Europacity, cela améliorera le bien être des habitants des villes environnantes et leurs permettra de reprendre possession de ces espaces aujourd'hui réservés à l'activité agricole.
Il est important d'être attentif aux enjeux environnementaux avec un projet de cette envergure, mais il me semble que le changement d'affectation des sols de ce projet (en comparaison à beaucoup d'autres urbanisations de quelque nature que ce soit) prend en compte ces enjeux grâce notamment à l'aménagement des toits, en améliorant le bilan radiatif et améliorant le cadre de vie des populations voisines par des espaces verts de promenade et de détente. Le promoteur pourrait aller plus loin en promouvant le développement de pratiques agricoles plus respectueuses et en encourageant les circuits courts.
Je m'intéresse aux questions de développement durable et je trouve que la démarche d'autosuffisance et d'innovation technologique proposée par les promoteurs du projet Europacity est intéressante.
Il me semble qu'un opérateur privé, bien doté en moyens financiers, peut s'entourer des expertises et des recherches nécessaires pour développer des solutions réellement originales, expérimentales, pour assurer - à cette échelle – une valorisation des déchets, une production autonome d'énergie selon des méthodes nouvelles.
L'architecte et les bureaux d'étude, dont le projet s'est entouré, semblent avoir intégré cette préoccupation environnementale et je pense qu'ils disposeront des moyens de la mettre en œuvre.
La France est en retard par rapport à d'autres pays (du nord de l'Europe en particulier) pour tester de nouvelles solutions respectueuses de l'environnement et ce projet pourrait offrir une belle occasion de le faire.
Sur le site http://streaming.actistream.com/debatpublic/ figurait l'intitulé suivant :
Débat sur "Culture et les loisirs" le 17 mai de 17h à 18h30 - Débat public EuropaCity - https://europacity.debatpublic.fr
Or, il y a peut-être là un abus de langage, dont je pense qu'il est tout à fait involontaire, mais auquel il conviendrait néanmoins de remédier. En effet, tout débat implique, me semble-t-il, un caractère contradictoire (exemple : un débat entre participants d'opinions différentes). En l'espèce, M. Dalstein (Alliages et Territoires) a répondu à des questions des auditeurs : il s'est agi effectivement, plutôt que d'un débat, d'un simple échange "question-réponse" entre lui et l'auditoire.
La culture, c'est la transmission, le partage de valeurs, d'émotions, surtout devant les œuvres d'artistes, quel que soit leur art. Par définition, la culture, cela n'est pas pensé pour rapporter des bénéfices financiers à des actionnaires. Or, quel intérêt un investisseur qui finance un centre commercial recherche-t-il si ce n'est justement la satisfaction de ses actionnaires ? Qu'on ne nous parle pas de développement culturel, mais de business plan !
Ce projet, une fois de plus, va s'acharner à bétonner une des dernières zones agricoles de la petite couronne. Tout cela pour implanter un énième nouveau centre commercial qui ne fera que déplacer des salariés et piquer des clients des centres commerciaux avoisinants (parinor notamment). A l'heure de la lutte contre le réchauffement climatique, il est évident que ce projet n'est pas compatible avec les objectifs définis par la COP21. Il y a de nombreuses friches industrielles en petite couronne et on pourrait penser que ce projet aurait très bien pu prendre place dans une friche industrielle plutôt que sur ces terres agricoles. De plus, en ces temps de disette budgétaire, l'argent public serait bien mieux investi dans d'autres projets que pour cet énième projet de centre commercial/parc d'attraction. Sans parler des problèmes d'ilot de chaleur, d'imperméabilité des sols que va poser cette artificialisation des terres agricoles.
M. Dalstein, lors du temps d'échange en ligne du mardi 17/05, en évoquant la complémentarité entre la Cité des Enfants de la Cité des Sciences de Paris et l'offre culturelle d'EuropaCity destinée aux enfants, a mis l'accent sur un domaine qui pourrait être développé de façon privilégiée sur le site EuropaCity, celui de « la gastronomie et du bien manger », notamment en liaison avec la ferme urbaine prévue.
Or actuellement, à la cité des enfants, jusqu'au 3/7/2016, il y justement a une animation pour 2-7 ans consacrée à la nourriture : « Un banquet presque par fée ».
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/expos-permanentes/la-cite-de...
Donc, si l'on suit bien M. Dalstein, cela signifierait que la Cité des Enfants n'aborderait plus, à moyen terme, des thèmes analogues et renverrait le public sur la structure d'EuropaCity dédiée au « bien manger ».
Dans cette optique, cet équipement public parisien organiserait donc sa programmation en fonction de celle d'un équipement privé situé au sein d'un complexe commercial géant en grande banlieue.
La complémentarité peut exister, à mon sens, entre deux institutions parisiennes comme le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et Le Musée National d'Art Moderne. Elle me semble bien plus problématique à gérer entre La Villette et EuropaCity, issus de deux logiques respectables mais profondément différentes.