Question n°13
Différence entre "publicité" et "dossier" sur le projet
le ,Bonjour,
Vous dites "créateurs d'emplois et de retombés économiques pour le territoires", cela n'a d'intérêts qu'en vision globale. Si effectivement le site aura besoin de personnels, combien d'emplois en périphérie seront détruits ? Toutes les grandes surfaces créées ont détruit le tissus économique locale de commerces de proximité dans leur périmètre d'achalandise.
De même, "l'exemplarité du point de vue environnemental" ne devrait-elle pas signifier :
- préservation des terres agricoles à proximité des villes ?
- préserver les capacités de drainage des sols ?
- projet économe en énergies ?
Compte tenu de l’ambition, de la taille, de la diversité de l’offre envisagée au sein d’EuropaCity, ce projet implique la création d’un nombre significatif d'emplois. La démarche du maître d’ouvrage en matière d'orientation, de formation et de recrutement vise à permettre aux habitants des communes et départements concernés (démographiquement dynamiques mais dont le taux de chômage est supérieur à celui du reste de l'Ile-de-France) d'en bénéficier autant que possible.
Les études menées indiquent que le projet mobiliserait environ 4 200 emplois par an en moyenne pendant toute la durée du chantier (40 métiers concernés, dont 85% dans le bâtiment) et entraînerait la création de 11 800 emplois directs, non délocalisables, à compter de l'ouverture en 2024 (80 métiers différents, dont 75% seraient de niveau BEP ou Bac.
Il convient de rappeler que le projet vise à concevoir et à mettre en place une offre nouvelle, et non à déplacer ou à concurrencer une offre préexistante. Au regard à la fois de la nature, de la diversité et de l’hybridation des activités qui seraient proposées au sein d'EuropaCity (loisirs, commerces, culture, hôtels…), cette nouvelle destination n'aurait rien de comparable avec l’offre des acteurs de terrain, quelle que soit leur taille.
Ainsi, près de la moitié des emplois créés seraient liés aux métiers du commerce (5 650 selon l'estimation des besoins liés à l'activité commerciale) : or, l'offre d'EuropaCity en la matière serait très différente de celle des commerces de proximité des communes voisines, mais aussi de celle des centres commerciaux traditionnels : EuropaCity proposerait des formats innovants qui ont pour objectif de répondre aux nouveaux modes de consommation à l'ère numérique, aux nouvelles envies des visiteurs, bien au-delà de l'acte d'achat de nécessité, aux nouvelles stratégies des enseignes et des marques qui recherchent une relation enrichie avec les visiteurs. La fréquence de visite individuelle est d'ailleurs estimée à une ou deux par an, à la différence de la fréquentation bimensuelle des centres commerciaux classiques.
De même, EuropaCity n’affecterait que faiblement la fréquentation du commerce local. En effet, sur les 25 millions de visites attendues, effectuées par un public issu d’une zone située à moins de deux heures de trajet (Franciliens et excursionnistes), seules 11% seraient réalisées par des habitants résidant à proximité immédiate (à moins de 15 minutes).
Concernant les perspectives d’évolution du volume d’emploi sur le territoire du Grand Roissy, comme le démontre l’étude EPA Plaine de France-ECODEV (« Estimation quantitative et qualitative des nouveaux emplois sur le territoire du Grand Roissy », mai 2012), la dynamique créée par les 25 grands projets structurants, parmi lesquels figure EuropaCity, fait état d’un potentiel de création de 132 000 emplois directs à l’horizon 2025.
Par ailleurs, l'objectif d'exemplarité environnementale est au coeur du projet d'EuropaCity.
Rappelons tout d'abord que depuis 1994, le schéma directeur d'aménagement de la Région Ile-de-France classe le Triangle de Gonesse comme un territoire stratégique pour le développement économique de la Région : cette vocation a été réaffirmée dans le document approuvé en 2008, puis dans le SDRIF en vigueur à ce jour, approuvé par décret le 27 décembre 2013. Il prévoit que, sur les 700 hectares non urbanisés du Triangle de Gonesse, 400 hectares, d'un seul tenant, situés au nord, conserveraient durablement leur vocation agricole, valorisant ainsi la qualité paysagère du site. Le maintien de ce carré agricole limitera l'étalement urbain tout en renforçant la fonctionnalité des espaces agricoles.
EuropaCity serait implanté sur 80 hectares au sein de la ZAC du Triangle de Gonesse qui correspond à l'urbanisation de 280 hectares et comprend un quartier d'affaires de standard international avec 1,12 millions de m² de surfaces à construire, et une continuité paysagère nord-sud inscrivant le projet dans une trame verte territoriale. La préservation d'une part très significative des terres agricoles est donc assurée, en cohérence avec le choix de la puissance publique - indépendamment d'EuropaCity et bien antérieurement à sa conception - du développement économique d'un territoire jeune et dynamique, mais confronté à des difficultés sociales, et en attente de projets créateurs d'emplois durables.
En outre, la taille et la diversité de l’offre proposée par EuropaCity lui permettraient d'adopter une démarche innovante en créant un écosystème conçu pour gérer simultanément l'eau, l'énergie et les déchets au sein d'un quartier à l'échelle du piéton, auquel visiteurs et salariés accéderaient majoritairement par les transports en commun et des modes de transport doux, selon les études menées à ce jour. La sobriété énergétique a été intégrée dès la conception architecturale, en vue de réduire les besoins en chauffage, climatisation, éclairage.
Les objectifs environnementaux de la démarche de développement durable adoptée par EuropaCity se traduisent en quelques chiffres :
100 % des besoins en eau non potable couverts par le recyclage des eaux de pluie ou usées,
100 % des déchets organiques (et 75 % des déchets en général) valorisés en interne,
100 % des besoins énergétiques couverts par une production sur site, avec un recours massif aux énergies renouvelables (énergie solaire photovoltaïque, géothermie, géothermie profonde, méthanisation et unités de co-génération : plusieurs scénarios sont à l'étude en collaboration avec les grands industriels français du secteur de l'énergie).
interprétation erronnée de l'étude ECODEV
On fait sans cesse référence aux 130 000 emplois qui seraient "créés" sur le territoire du Grand Roissy d'après l'étude ECODEV.
C'est oublier qu'il est indiqué dans l'introduction de l'étude que :
"l’emploi généré sur un territoire aussi large exprime un solde entre des mouvements contraires, de créations pures mais aussi de suppressions (par transferts, concurrence avec des
activités ou sites similaires, existence d’activités en déclin)."
Et plus loin "Les données d'emplois avancées pour les 25 projets ne font qu'indiquer une potentialité, elles n'intègrent pas les pertes qui pourront être enregistrées dans l'environnement territorial de ces projets, ni les reconversions de site dont certaines sont pressenties aujourd'hui".
Par ailleurs, un des projets (le Dôme à Sarcelles) semble compromis (appel d'offres infructueux, concurrence du Colisée à Tremblay) et un autre (Aéroville ) a été réalisé et a généré (je ne dis pas créé - il peut y avoir des emplois déplacés d'un site à un autre) 1600 emplois au lieu de 2600 promis. Ces deux projets doivent donc être sortis de la liste et le nombre d'emplois doit être révisé en conséquence.
Par ailleurs, la question du "solde" reste entière, puisqu'on ne comptabilise JAMAIS les emplois supprimés en regard. Alors que l'étude ECODEV précise bien que le solde reste à estimer.