Avis n°14
Exigeons des garanties
le ,Je ne suis pas fondamentalement pour ou contre ce projet. Il est compréhensible de vouloir dynamiser cette région, en particulier étant donné le contexte économique actuel. Pour moi, il est logique que l'on donne la priorité à l'emploi, en particulier à l'emploi des jeunes de cette région. Cependant, je souhaiterais que le don d'argent publique et le sacrifice de terres fertiles (source de richesses primaires) ne se fasse pas sans garanties. Cependant, les entrepreneurs prennent-ils des engagements écrits? C'est bien beau de dire que des emplois vont être crées mais encore faut-il que ces emplois soient accessibles au jeunes de cette région et que ces entrepreneurs s'engagent de façon officielle dans cette démarche. Il n'est pas normal de donner de l'argent publique sans exiger des retours, et prévoir des sanctions en cas de manquement aux engagements, comme dans les clauses d'un vrai contrat. Il est également intéressant de penser à l'ancienne usine PSA comme zone de construction.
les promesses n'engagent que ceux qui les croient
Vous vous bercez d'illusions sur d'éventuels engagements en matière d'emploi.
Tout d'abord un maître d'ouvrage n'est pas opérateur. Il fait construire par un ou des maîtres d'oeuvre. Ensuite, il met en vente ou en location et encore faut-il trouver des preneurs qui eux peuvent créer de l'emploi. Ce sont les entreprises qui s'installent qui créent (ou déplacent d'ailleurs...) les emplois. C'est pourquoi le maître d'ouvrage se contente de faire du "déclaratif" : ça va créer tant, en appliquant des ratios par m2 ou par million investi. Mais ce n'est pas parce qu'on fabrique des berceaux que ça va augmenter mathématiquement les naissances... Encore faut-il des géniteurs.
Les boutiques peuvent rester vides en l'absence de visiteurs escomptés qui boudent, des grandes enseignes peuvent mettre la clé sous la porte faute d'acheteurs suffisamment fortunés (le Millénaire à la porte d'Aubervilliers avec le départ de la Fnac, de Désigual... remplacés par... Tati) et des parcs de loisirs peuvent fermer, laissant une friche désolée (Mirapolis, les Stroumpfs... )
Par contre, ce dont on est sûrs, c'est que si on bétonne des terres agricoles qui ont mis 15 000 ans à fructifier... c'est la mort de ce milieu vivant.