Vos Questions
Le maître d'ouvrage et la CPDP se sont engagés à répondre à l'ensemble des questions du public à condition : qu'elles portent sur le projet ou le débat ; qu'elles ne soient pas anonymes ; et bien sûr qu'elles respectent la loi (diffamation, etc.).
Toutes les questions et leurs réponses (sauf celles relatives à des affaires privées) sont rendues publiques ci-dessous et figurent dans les archives du débat.
< REVENIR AUX THÈMESInsertion du projet dans la politique énergétique européenne et française (23 questions)
Q400 • Jean-Pierre CAZENAVE PERIER, (DAX), le 31/01/2012
Mesdames, Messieurs,
Pourquoi ce choix d'une énergie fossile en raréfaction ? Les populations sont déjà victimes des conséquences des manifestations dues à l'effet de serre. Qu'en sera-t-il de l'impact local sur l'environnement à long terme ?
Notre dépendance aux productions venant de l'étranger favorise la spéculation sur cette énergie et l'indexation du prix du gaz sur le pétrole fragilise encore davantage le pouvoir d'achat de la population.
Les risques majeurs météorologiques avec les inondations, mouvements de terrain, risques industriels dispersion dans l'air, l'eau les sols, les incendies et explosions sont une menace pour la population.
Les études portant sur la sécurité des personnes, des biens, la prévention des risques ont été conduites par qui et pour qui ?
Autant de questions qui se résument en une seule : au profit de qui ce projet de stockage souterrain de gaz naturel ?
Nous avons souhaité faire entendre notre avis en tant que sinistrés d'AZF. Notre conviction personnelle, fruit d'une longue réflexion nous porte à la désapprobation et opposition au projet de stockage souterrain de gaz naturel porté par EDF.
Merci de rendre compte de ces questionnements dans votre synthèse. Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, nos salutations respectueuses.
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Le Maître d'ouvrage, le 13/02/2012,
1) Le gaz naturel est une énergie qui sera de plus en plus utilisée à l'avenir et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le gaz naturel est l'énergie fossile la moins émettrice de CO2 par rapport au charbon ou au fioul notamment. De plus, on dispose de réserves importantes de gaz naturel dans le monde. Ensuite, le gaz naturel est de plus en plus utilisé aujourd'hui pour alimenter les centrales au gaz (CCG) qui permettent de produire de l'électricité. Ces centrales sont particulièrement aptes à démarrer rapidement pour prendre le relais des énergies renouvelables intermittentes et sujettes aux conditions climatiques (en fonction du vent ou de l'ensoleillement). Pour EDF, investir dans un stockage de gaz naturel est donc complémentaire au développement des énergies renouvelables.
2) Les incidences potentielles du projet sur l'environnement sont présentées dans l'étude préliminaire des incidences du projet volet terrestre et dans l'étude préliminaire des incidences du projet volet maritime. Un résumé non technique est disponible aux chapitres 1 de ces deux études. Concernant les incidences terrestres, la phase de création du stockage incluant les travaux de réalisation des installations de surface et de pose du saumoduc entraînera des terrassements qui induiront une modification des espaces naturels concernés. Des études ont permis de recenser les principaux enjeux naturalistes de la zone du projet (sites Natura 2000, cours d'eau, zones humides, espèces protégées...). Sur cette base, l'implantion potentielle des ouvrages se fait dans des zones de moindre impact. De plus, des mesures de réduction d'impact sont déjà envisagées comme la traversée de l'Adour par forage horizontal dirigé (passage du tuyau en souterrain sous le cours d'eau) ou l'adaptation de l'aménagement du site aux contraintes environnementales identifiées (présence de zones humides, d'espèces protégées...).
Concernant les incidences maritimes lors de la création des cavités, l'ouvrage de rejet sera situé à plus de 1,5 km des côtes. Il sera conçu (notamment par la mise en place d'un diffuseur) pour optimiser la dilution et limiter les incidences du rejet de saumure dans une zone restreinte d'environ 50 m autour du point de rejet et localisée au fond de l'océan.
En phase d'exploitation, les principales incidences du site de stockage sont liées aux émissions sonores et atmosphériques. Ces émissions seront conformes à la réglementation en vigueur et les conditions d'exploitation permettront de les réduire à un niveau aussi faible que possible.
Enfin, en cas de poursuite du projet, l'évaluation des incidences du projet sur l'environnement fera l'objet d'investigations et d'études complémentaires dans le cadre des procédures d'autorisation.
3) La sécurité des biens et des personnes constitue un enjeu prioritaire et absolu à toutes les étapes d’un projet comme celui de Salins des Landes, de sa conception à sa construction ainsi que durant toute la durée de son exploitation.
La prise en compte des risques liés aux scénarios d'accidents identifiés (y compris le risque sismique, de rupture de canalisation, etc.) a amené EDF à adopter les grands principes suivants : - l'ensemble des bâtiments et infrastructures seront construits selon les règles para-sismique liées à leur emplacement et au type d'installation concerné, - la majeure partie des canalisations de la station gaz sera enterrée à une profondeur moyenne de 1 mètre, - deux barrières de sécurité permettent si nécessaire d'isoler automatiquement ou par pilotage à distance les différents ateliers, - indépendamment des mesures de sécurité de surface, une vanne de sécurité de fond (- 30 m) équipera chaque cavité et permettra d'assurer automatiquement l’isolement des installations gaz des cavités.
Les risques industriels sont présentés dans l'étude préliminaire de danger, réalisée par la société SECOMAT (basée à Pau) et disponible sur le site internet du débat. Ils feront l'objet par la suite d'une étude de danger soumise au préfet pour instruction et validation.
Pendant l'exploitation, l'exigence de sécurité se matérialisera notamment par la mise en place d'un système de gestion de la sécurité, d'un Plan Opérationnel Interne (POI) et d'un Comité Local d'Information et de Concertation (CLIC).
4) Le stockage de gaz permet de stocker du gaz aux périodes où la demande est faible pour le déstocker au moment où la demande est plus forte. Cette utilisation des stockages conduit à optimiser les approvisionnements, ce dont bénéficie en définitive le consommateur final.
Q374 • Myriam REDON, (MESSANGES), le 25/01/2012
Quid des énergies marines ? Vagues ou courants marins, cela offre une énergie constante et pérenne, puisqu'inépuisable grâce aux km de côtes françaises...
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Le Maître d'ouvrage, le 03/02/2012,
EDF a été un précurseur dans l'utilisation des énergies de la mer. Celles-ci pourraient constituer une source d'électricité sûre et inépuisable, sans émission de CO2. Méconnues, l'énergie des marées, des vagues et des courants marins constituent pourtant un réel potentiel.
Ainsi, EDF exploite depuis plus de 40 ans l'usine marémotrice de la Rance (Ille-et-Vilaine - France) qui produit chaque année l'équivalent de la consommation en électricité d'une ville comme Rennes.
Les mécanismes de récupération de l'énergie de la mer continuent de faire l'objet de recherches assidues. Récemment, EDF a conforté son engagement en faveur des énergies marines avec le projet de parc hydrolien EDF de Paimpol–Bréhat pour un budget de l’ordre de 40 millions d’euros. Ce parc comprendra 4 hydroliennes d’une puissance unitaire de 500 kW, soit une puissance totale du parc de 2 MW, raccordées d’ici l’automne 2012. Il pourrait dans l’avenir être étendu en site d’essai national pour tester d’autres technologies d’hydroliennes, contribuant ainsi à faire émerger cette filière.
Q370 • Alain BACHE, Conseiller Régional d'Aquitaine, le 25/01/2012
un stockage pour répondre à quels besoins ?
A partir de ce projet, peut-il être envisagé le développement de la desserte aux particuliers du gaz dans le département ?
Pourquoi ce projet n’est-il pas directement la continuité pour développer le service public du gaz naturel. Pour être plus précis dans le cadre du développement de Gaz De France (GDF).
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Le Maître d'ouvrage, le 09/02/2012,
1) Le stockage souterrain de gaz naturel répond essentiellement à trois besoins : 1. Le stockage permet de satisfaire la demande en gaz qui varie selon les saisons : on consomme plus de gaz en hiver qu’en été alors que les flux d'approvisonnement sont constants au cours de l'année. En été, les importations excèdent la consommation : on stocke donc le gaz. Celui-ci est restitué en hiver lorsque la consommation est supérieure aux importations. 2. Le gaz naturel est importé de pays producteurs lointains ; nous devons disposer de réserves sur notre territoire national pour faire face à la défaillance éventuelle d’un fournisseur ou à des tensions géopolitiques. 3. Enfin, le gaz naturel est utilisé pour produire de l’électricité dans des centrales à cycle combiné gaz (CCG). En effet, ces centrales sont particulièrement aptes à démarrer rapidement lors des creux de production des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque) qui sont appelées à prendre une part de plus en plus importante de la production électrique du Groupe EDF. Les stockages de gaz naturel en cavités salines sont des stockages rapides et peuvent apporter à ces centrales un approvisionnement en gaz suffisamment réactif.
2) EDF ne peut assurer la desserte en gaz des communes riveraines car EDF n'est pas un opérateur de réseau de distribution de gaz naturel. Nous avons néanmoins noté qu'une entreprise locale a développé un réseau de distribution à Pouillon à partir des infrastructures existantes, qui sont exploitées à un niveau de pression bien inférieur aux conduites prévues pour le stockage.
3) Dans le cadre de la libéralisation du marché de l’énergie, EDF peut fournir à ses clients non seulement de l’électricité mais aussi du gaz. EDF souhaite sécuriser ses approvisionnements en gaz naturel et a engagé divers projets industriels (terminal méthanier, stockages, etc.) sur l’ensemble de la chaîne gazière. Grâce à eux, EDF sera en mesure d’améliorer la sécurité et la compétitivité de ses approvisionnements, tant pour ses clients que pour ses besoins propres.
Q341 • Jacques VAILLANT, (DAX), le 23/01/2012
Puisque vous prétendez assurer l'indépendance énergétique de la France, est-il judicieux de s'approvisionner auprès des russes lesquels ont exercé il y a deux ans un chantage aux approvisionnements auprès de l'Ukraine, de la Bièlorussie et de la Pologne ?
Vous indiquez que vous venez de réaliser une centrale photovoltaïque dans les Landes. Pourquoi ne pas poursuivre dans cette voie puisque le département est assez vaste pour recevoir d'autres unités ? Vous respecteriez les normes de Grenelle (pas d'émisson de CO2....ETC...) mais surtout, vous investiriez pour l'avenir en toute sécurité....
Quid également de vos projets d'éolien en mer (comme au Danemark) ?
Quid de la géothermie qui représente une solution alternative .....que vous n'évoquez pas. Pourquoi?
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Le Maître d'ouvrage, le 27/02/2012,
1) Le projet de stockage souterrain de gaz naturel de Salins des Landes s'inscrit dans le cadre de la politique énergétique nationale.
Plus particulièrement, la France possède aujourd'hui un porte-feuille d'approvisionnement en gaz naturel diversifié auprès de plusieurs pays fournisseurs (Algérie, Russie, Pays-Bas, Norvège, etc.).
Stocker du gaz naturel sur le territoire national est un des moyens d'accroître la sécurité d'approvionnement en gaz du pays en cas de crise géopolitique ou de défaillance technique de la chaîne d'approvisionnement.
2) En effet, EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles a construit la plus importante centrale photovoltaïque d'Europe dans les Landes à Losse : 76 MW pour un investissement de 300 millions d'euros. EDF poursuit son développement dans le domaine du photovoltaïque dans le cadre de l'appel d'offres national. A ce titre, plusieurs projets sont en développement dans les Landes.
Pour EDF, investir dans un stockage de gaz naturel est complémentaire au développement des énergies renouvelables. En effet, les énergies renouvelables sont par nature intermittentes (car dépendantes du vent, de l'ensoleillement...) et requièrent des moyens de production d'électricité flexibles pour prendre le relais. Les centrales au gaz sont particulièrement aptes à remplir ce rôle. Les stockages de gaz naturel en cavités salines sont des stockages rapides. Ils peuvent donc apporter à ces centrales un approvisionnement en gaz suffisamment réactif.
3) L'Aquitaine n'est pas concernée par les appels d'offres en cours pour le développement de l'éolien en mer. Les zones concernées sont définies par les pouvoirs publics.
La première tranche de 3000 MW de l'appel d'offres éoliens off-shore qui s'est clôturé le 12 janvier dernier concerne les côtes de la Manche, de la Normandie et de la Bretagne. Une seconde tranche de 3000 MW est annoncée pour le printemps 2012. La seule zone envisagées à ce jour pour l'Aquitaine est une zone le long des côtes girondines entre Hourtin et Grayan et l'Hopital. La côte landaise n'est pas envisagée à ce jour.
4) Le groupe EDF exploite, depuis 1996, la première et unique centrale géothermique qui produise industriellement de l'électricité dans le monde. Cette centrale est située à Bouillante en Guadeloupe. EDF soutient également des expérimentations comme la centrale géothermique de Soultz-sous-Forêts qui utilise la technique des roches fracturées.
Q327 • Jacques VAILLANT, (DAX), le 22/01/2012
1) Si la "sécurité est pour EDF un enjeu majeur....comment se fait-il que la Commision CEA ait relevé tant d'anomalies dans les 58 réacteurs que la France possède et dont vous avez la charge. Ne convient-il pas que vous consacriez vos ressources à mettre ces centrales nucléaires aux normes plutôt que de concurrencer Gaz de France et TOTAL dans le secteur du GAZ. IL s'agit là de la question de l'opportunité de votre projet au regard de l'intérêt général de la collectivité.
2) d'autant plus que votre projet est contraire aux principes posés par Grenelle....et que le Gaz émet du CO2 ,même si vous prétendez qu'il en émet moins! remarque qui est surprenante de la part d'EDF qui dans son dossier prétend lutter contre l'effet de serre !
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Le Maître d'ouvrage, le 10/02/2012,
1) La sécurité des centrales nucléaires est une priorité pour EDF sur laquelle il ne transige pas. Le développement de nouveaux projets tels que Salins des Landes résulte de la stratégie du groupe approuvée par ses actionnaires (à commencer par l'Etat).
2) Pour ce qui concerne la réduction des gaz à effet de serre, le gaz naturel est l'énergie fossile la moins émettrice de CO2 (par rapport au charbon ou au fioul notamment). EDF remplace ainsi progressivement une partie de sa production d'électricité à partir de charbon par des centrales à cycles combinés gaz (CCG), une technologie qui émet 50 % de CO2 en moins. De la sorte, la production globale de CO2 d'EDF en France devrait baisser avec la mise en service prévue de trois cycles combinés gaz à Blénod en Lorraine (mis en service fin 2011) et à Martigues (actuellement en construction).
Pour ce qui concerne le développement des énergies renouvelables, EDF investit massivement dans ce domaine. En 2010, EDF y a consacré près de 40% de ses investissements. Le programme actuel d’investissements représentera environ 2,4 milliards d'euros en 2013 pour le Groupe EDF. EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles a notamment construit la plus importante centrale photovoltaïque d'Europe dans les Landes à Losse : 76 MW pour un investissement de 300 millions d'euros.
Ces énergies renouvelables sont par nature intermittentes (car dépendantes du vent, de l'ensoleillement...) et requierent des moyens de production d'électricité flexibles pour prendre le relais. Les centrales au gaz sont particulièrement aptes à remplir ce rôle. Les stockages de gaz naturel en cavités salines sont des stockages rapides. Ils peuvent donc apporter à ces centrales un approvisionnement en gaz suffisamment réactif.
Investir dans un stockage de gaz naturel est donc complémentaire au développement des énergies renouvelables et s'inscrit pleinement à ce titre dans les objectifs du Grenelle de l'environnement.
Q324 • Jacques VAILLANT, (DAX), le 22/01/2012
1)si EDF vient de mettre en service 1 centrale à cycle combiné gaz en Lorraine et 2 à Manosque, il convient de démontrer que les capacites de stockage de Manosque, Tersanne (Valence) et Etrez...ne sont pas suffisantes...et ce, pour démontrer l'utilité collective du projet.
2) quid des capacités de stokage de TIGF (p29 du rapport) à Izaute et Luzzagnet ? Il est surprenant que Total, qui sera votre seul client ,puisqu'il est le seul sur lequel vous pouvez vous raccorder dans le Sud Ouest, ne soit pas partie au présent débat. Le site de stockage que vous prévoyez doit pourtant l'intéresser! L'intérêt général du projet est dépendant de l'avis de TOTAL concernant votre projet
3) pour quelle raison Total n'est pas associé (y compris financièrement à votre projet?
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Le Maître d'ouvrage, le 13/02/2012,
1) EDF vient en effet de mettre en service une centrale à cycle combiné à Blénod en Lorraine (750 MW) et construit deux cycles combinés gaz à Martigues (930 MW). EDF a également lancé la construction d'un nouveau CCG à Bouchain dans le Nord pour une capacité installée prévue de 510 MW.
Au niveau national, le Plan Indicatif Pluriannuel (PIP) Gaz estime à 20 le nombre de CCG à l'horizon 2020. Le développement de ces CCG se traduira par l’apparition de besoins fluctuant rapidement. Les stockages en cavités salines, stockages rapides, permettent d’y répondre. Le PIP souligne la difficulté de quantifier précisément les besoins de stockage en France en raison des incertitudes liées aux évolutions de la demande en gaz naturel. Les délais inhérents à de tels investissements imposent cependant d’anticiper leur lancement. Compte tenu de la complexité technique de ces projets, plusieurs années peuvent s’écouler entre leur conception et leur mise en service.
2) Le transport du gaz naturel est une activité régulée qui est exercée sans discrimination des utilisateurs.
Dans le sud-ouest de la France, TIGF, filiale de Total, exploite le réseau de transport de gaz naturel . A ce titre, il sera tenu de raccorder le stockage au réseau de transport et d'acheminer le gaz, à la demande d'EDF, entre le stockage et les points de livraison.
Par ailleurs, TIGF mène un programme important de renforcement de son réseau, afin de fluidifier les échanges avec le reste du territoire mais aussi pour augmenter les capacités de transit avec l'Espagne. Dans ce contexte, des études sont en cours afin de trouver la meilleure solution de raccordement. TIGF a obligation d'assurer le raccordement du site à son réseau dans des conditions financières et techniques définies sous l'égide de la Commission de régulation de l'énergie.
Par ailleurs, TIGF possède également deux stockages en nappe aquifère à Izaute et Lussagnet. Ces stockages permettent de répondre à la modulation saisonnière des besoins en gaz. Ils ne possèdent pas la flexibilité offerte par les stockages en cavités salines.
L'intérêt général du projet sera apprécié par les pouvoirs publics lors des procédures de concession et d'autorisation.
3) A ce jour, le projet est entièrement porté par EDF. Au vu du montant d'investissement, EDF pourrait rechercher d'éventuels partenaires mais gardera le contrôle du projet et sa maîtrise industrielle.
Q320 • Paul POUTS, vacancier à Messanges, (BIARRITZ), le 20/01/2012
1/ La nécessité de compenser l'intermittence de production des éoliennes et générateurs voltaïques me parait pas bien comprise, même par les mouvements écologiques. Ne peut-on ajuster dans le projet des données numériques et graphiques pour bien montrer l'importance de l'intermittence.
2/ Ne peut-on développer l'argument des emplois créer, crucial en ce moment. Il serait bon que des formations de jeunes soient possibles pour recruter en partie localement.
3/ Envisageant maintenant le développement des éoliennes en mer la question suivante peut se poser : Pour une répartition des différentes régions de France dans le développement des énergies renouvelables, il serait logique d'épargner la côte landaise si elle a déjà fait un effort de contribution avec le stockage de gaz.
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Le Maître d'ouvrage, le 09/02/2012,
1) Les stockages en cavités salines, dits rapides, servent principalement à augmenter dans un temps très bref les débits de gaz injectés sur le réseau de transport face à une baisse de l'offre ou une augmentation de la demande non anticipée. Ce besoin de stockages rapides est en liaison directe avec le développement de centrales à cycle combinés à gaz appelées à prendre le relais des énergies renouvelables intermittentes.
En ce qui concerne les énergies renouvelables intermittentes, les objectifs nationaux sont de 25 000 MW pour l'éolien et 5 400 MW pour le solaire à l'horizon 2020.
Même si ces moyens de production sont répartis sur des zones très éloignées les unes des autres, il peut arriver que la production de l'ensemble soit nulle ou quasi nulle à un moment donné. Pour la sécurité du système électrique, cette hypothèse doit être prise en compte.
Les moyens de production nécessaires pour compenser l'éventualité d'une production renouvelable nulle ne se déduisent pas si facilement. En effet, les interconnections avec les pays voisins, les possibilités de réduction de consommations qu'offrent certaines industries et la configuration du réseau de transport d'électricité rendent ces problématiques extrêmement complexes.
2) Après 2020, l'exploitation du site nécessitera la création d'environ 25 emplois EDF dont la typologie, sous réserve de l'organisation définitive adoptée pour l'exploitation de l'installation, sera la suivante : - opérateurs de conduite - techniciens d'exploitation / sécurité - techniciens de maintenance (spécialités électro-mécanique, métrologie, automatisme, instrumentation, ..) - techniciens hautement qualifiés (planification, préparation, ..) - encadrement (chefs d'équipe, ingénieurs, chef de site)
Les emplois locaux permanents, en dehors de ceux occupés par le personnel d'exploitation, relèvent des services généraux, à savoir gardiennage, entretien des locaux, entretien des espaces verts et des bandes de servitude, etc. De plus, nombre d'activités seront confiées en fonction du programme de maintenance à des prestataires locaux ou régionaux, à savoir : - maintenance industrielle mécanique, chaudronnerie - électricité, automatisme - nettoyage, peinture - génie civil, bâtiment, voies et réseaux divers - contrôles réglementaires - contrôles des systèmes de sécurité - transport et élimination des déchets industriels
Enfin, EDF pourrait faire appel à des sociétés spécialisées présentes dans la région autour du pôle pétrolier de Pau pour réaliser la maintenance des puits, dans le respect des procédures d'achat qui s'imposent au donneur d'ordres. L'estimation à ce jour pour les services externes est d'environ 20 à 30 emplois équivalent temps plein dont une bonne partie pourrait être occupée par du personnel local ou régional. EDF souhaite valoriser les compétences locales en partenariat avec la CCI, les écoles et universités de la région, le pôle de compétitivité AVENIA....
3) L'Aquitaine n'est pas concernée par les appels d'offres en cours pour le développement de l'éolien en mer. Les zones concernées sont définies par les pouvoirs publics.
Q291 • Emmanuel DELFOUR, (ESTIBEAUX), le 13/01/2012
Pourquoi ce projet est-il lancé par EDF et non par GDF ?
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Le Maître d'ouvrage, le 01/02/2012,
Dans le cadre de la libéralisation du marché de l’énergie, EDF peut fournir à ses clients non seulement de l’électricité mais aussi du gaz. Le gaz naturel est de plus en plus utilisé aujourd'hui pour alimenter les centrales de production d'électricité à gaz tels que les cyles combinés gaz (CCG). Ces centrales apportent de la flexibilité dans notre production car elles sont particulièrement aptes à démarrer rapidement pour prendre le relais des énergies renouvelables intermittentes dont la production dépend de conditions climatiques difficilement prévisibles (en fonction du vent ou de l'ensoleillement). EDF souhaite sécuriser ses approvisionnements en gaz naturel et a engagé divers projets industriels (terminal méthanier, stockages, etc.) sur l’ensemble de la chaîne gazière. Grâce à eux, EDF sera en mesure d’améliorer la sécurité et la compétitivité de ses approvisionnements, tant pour ses clients que pour ses besoins propres.
Q283 • Daniel DELESTRE, (BORDEAUX), le 04/01/2012
EDF, indique page 32 du dossier fourni dans ce débat public: « La stratégie gazière d’EDF poursuit un double objectif : - l’approvisionnement compétitif de son parc de production d’électricité utilisant le gaz naturel - la croissance de ses ventes de gaz à destination des clients, des particuliers jusqu’aux grands comptes (entreprises, industriels...). » Henri Proglio, PDG d’EDF, précise dans le Figaro du 28 décembre 2011 : « Nous n’avons pas vocation à être distributeur de gaz. Ou alors dans des conditions bien précises. EDF a l’ambition d’apporter de la valeur ajoutée en utilisant ce gaz pour produire de l’électricité. A ce titre, le gaz nous intéresse d’abord pour faire fonctionner nos centrales à cycle combiné. »
On peut déduire de ces propos, que la véritable finalité de ce projet de stockage de gaz d’EDF est de satisfaire les besoins potentiels de futures centrales à gaz imaginées par EDF dans le Sud Ouest. Peut-on avoir quelques précisions sur ces projets de centrales à gaz (nombre, localisation, puissance ...) ?
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Le Maître d'ouvrage, le 01/02/2012,
Le stockage souterrain de gaz naturel répond essentiellement à trois besoins : 1. Le stockage permet de satisfaire la demande en gaz qui varie selon les saisons : on consomme plus de gaz en hiver qu’en été alors que les flux d'approvisonnement sont constants au cours de l'année. + IMAGE En été, les importations excèdent la consommation : on stocke donc le gaz. Celui-ci est restitué en hiver lorsque la consommation est supérieure aux importations. 2. Le gaz naturel est importé de pays producteurs lointains ; nous devons disposer de réserves sur notre territoire national pour faire face à la défaillance éventuelle d’un fournisseur ou à des tensions géopolitiques. 3. Enfin, le gaz naturel est utilisé pour produire de l’électricité dans des centrales à cycle combiné gaz (CCG). En effet, ces centrales sont particulièrement aptes à démarrer rapidement lors des creux de production des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque) qui sont appelées à prendre une part de plus en plus importante de la production électrique du Groupe EDF. Les stockages de gaz naturel en cavités salines sont des stockages rapides et peuvent apporter à ces centrales un approvisionnement en gaz suffisamment réactif.
EDF n'envisage pas de construire de centrale à cycle combiné gaz à proximité du projet. En effet, le réseau de transport national de gaz étant interconnecté, une centrale de ce type ne doit pas nécessairement être implantée à proximité directe d'un stockage. De ce fait, le stockage de Salins des Landes pourra être utilisé pour alimenter toute centrale connectée au réseau de centrale.
EDF vient de mettre en service une centrale à cycle combiné à Blénod en Lorraine (750 MW) et construit deux cycles combinés gaz à Martigues (930 MW). EDF a également lancé la construction d'un nouveau CCG à Bouchain dans le Nord pour une capacité installée prévue de 510 MW.
Q280 • DIDIER BIES, (MESSANGES), le 31/12/2011
Votre question* les objectifs du grenelle de l'environnement fixent pour 2020: 20% d'énergie renouvelable 20 % d' émission de CO2 en moins. -pouvez vous me dire en quoi le projet de salins des landes cadre avec ces deux objectifs -a savoir combien de CO2 allez vous rejeter durant la construction de l’installation, et pendant son fonctionnement? -et en quoi ce projet contribue au développement des énergies renouvelables?. merci d'être précis
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Le Maître d'ouvrage, le 01/02/2012,
Votre question fait référence aux objectifs de 2020 en matière d'émissions de CO2 et d'énergies renouvelables. Ces objectifs, issus du paquet Energie Climat adopté par l'Union Européenne en 2009, sont au nombre de 3 : -20% d'émissions de gaz à effet de serre, 20% d'énergies renouvelables, 20% d'efficacité énergétique à l'horizon 2020 au niveau européen. Le Grenelle de l'Environnement a fixé les moyens d'atteindre les objectifs définis pour la France.
1) et 3) Pour ce qui concerne la réduction des gaz à effet de serre, le gaz naturel est l'énergie fossile la moins émettrice de CO2 (par rapport au charbon ou au fioul notamment). EDF remplace ainsi progressivement une partie de sa production d'électricité à partir de charbon par des centrales à cycles combinés gaz (CCG), une technologie qui émet 50 % de CO2 en moins. Ainsi, la production globale de CO2 d'EDF en France devrait baisser avec la mise en service prévue de trois cycles combinés gaz à Blénod en Lorraine (mis en service fin 2011) et à Martigues (actuellement en construction). La mise en service de ces CCG achèvera le programme engagé par EDF depuis 2005 pour accroître ses capacités de production de pointe et remplacer 3 000 MW à charbon par des unités moins émettrices de CO2 : CCG, turbines à combustion au fioul ou à gaz. Depuis, EDF a également lancé la construction d'un nouveau CCG à Bouchain dans le Nord.
Pour ce qui concerne le développement des énergies renouvelables, EDF investit massivement dans ce domaine. En 2010, EDF y a consacré près de 40% de ses investissements. Le programme actuel d’investissements représentera environ 2,4 milliards d'euros en 2013 pour le Groupe EDF. EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles a notamment construit la plus importante centrale photovoltaïque d'Europe dans les Landes à Losse : 76 MW pour un investissement de 300 millions d'euros.
Ces énergies renouvelables sont par nature intermittentes (car dépendantes du vent, de l'ensoleillement...) et requierent des moyens de production d'électricité flexibles pour prendre le relais. Les centrales au gaz sont particulièrement aptes à remplir ce rôle. Les stockages de gaz naturel en cavités salines sont des stockages rapides. Ils peuvent donc apporter à ces centrales un approvisionnement en gaz suffisamment réactif.
Pour EDF, investir dans un stockage de gaz naturel est donc complémentaire au développement des énergies renouvelables et s'inscrit à ce titre dans les objectifs dits des "3 x 20" de la politique énergétique européenne.
2) A ce stade du projet, où tous les choix techniques ne sont pas encore décidés, il n'est pas possible de calculer les émissions en CO2 de la construction et de l'exploitation de nos ouvrages. Cependant, ces chiffrages feront partie des études ultérieures et pourront guider certains choix. Ainsi, il est déjà prévu l'utilisation de compresseurs électriques pour l'injection du gaz dans les cavités, une technologie moins émettrice de CO2 que les turbines à gaz.
Q269 • Jean-Luc CHARTRAL, (GAAS), le 20/12/2011
La durée de vie des réserves mondiales de gaz est de 65 ans au rythme actuel de la consommation. Sachant que la Chine, l'Inde vont devenir de très gros pays consommateurs (sources Science.gouv.fr), quel est l'intérêt d'un tel chantier sur un relatif court terme ??
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Le Maître d'ouvrage, le 09/02/2012,
Les réserves mondiales prouvées de gaz naturel ont plus que doublé au cours des vingt dernières années grâce à la découverte de nouveaux gisements. Selon l’agence internationale de l’énergie (AIE), au rythme actuel de consommation, les réserves prouvées représentent environ 60 années de production.
Cependant, les techniques d’exploration et d’extraction ont évolué. Elles permettent l’accès à de nouveaux et très importants gisements de gaz naturel et l’exploitation des gaz dits « non conventionnels ». Ces découvertes pourraient représenter près du double des réserves prouvées de gaz. Au total, le monde serait ainsi assuré de disposer de bien plus d'une centaine d'années de consommation.
Le gaz naturel est une énergie qui sera de plus en plus utilisée à l'avenir car c'est l'énergie fossile la moins émettrice de CO2 par rapport au charbon ou au fioul notamment.
Ensuite, le gaz naturel est de plus en plus utilisé aujourd'hui pour alimenter les centrales au gaz (CCG) qui permettent de produire de l'eléctricité. Ces centrales sont particulièrement aptes à démarrer rapidement pour prendre le relais des énergies renouvelables intermittentes et sujettes aux conditions climatiques (en fonction du vent ou de l'ensoleillement).
Q224 • Paul LEGER, (SOUSTONS), le 05/12/2011
J’ai lu avec attention le document édité par le Maître d’ Ouvrage, j’ai écouté les explications et les réponses aux questionnements des participants à la réunion de Soustons , faites par les représentants d’ EDF et je ne suis pas convaincu de l’utilité de ce projet
Je voudrais donc vous faire part de mes interrogations , vous demander des informations complémentaires, celles-ci étant souvent un besoin de chiffres qui permettent de juger objectivement des problèmes
Et tout d’abord quel volume de stockage supplémentaire est apporté par ce projet ?quel est le volume de stockage national actuel ? Questions 1 et 2 (1) (2)
Page 44 on parle de 12 puits de400 000m3 , ce qui n’est pas en phase avec les 600 millions de m3 annoncés (3)
De quel pourcentage ce nouveau stockage va-t-il augmenter le stockage national ? (Européen ?) (4)
Compte tenu de la consommation hebdomadaire moyenne en hiver combien de jours de sécurité supplémentaire ce projet va-t-il apporter ? Les réserves actuelles couvrent combien de jours ? Quel est donc le pourcentage d’augmentation ? (5) (6) (7)
Note de la CPDP : Le texte original est constitué de 23 questions, qui ont été réparties dans 5 questions, par thème, pour améliorer leur lisibilité. Vous pouvez retrouvez l'original du texte dans la contribution n°2 de M. Paul Léger.
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Le Maître d'ouvrage, le 18/01/2012,
1), 2) et 4) Le volume utile de gaz naturel stocké actuellement en France est de 11,7 milliards de m3 soit 132 TWh. Le projet Salins des Landes, d'un volume utile de 600 millions de m3, augmenterait ce volume national d'environ 5%.
3) Les hypothèses actuelles considèrent en effet un stockage constitué d'une douzaine de cavités, ayant chacune un volume géométrique de 400 000 m3. A la profondeur considérée (plus de 1 000 m), le gaz stocké sous pression occupe un volume plus de 100 fois moindre que celui qu'il occupe à la pression atmosphérique. On aboutit ainsi à un volume utile de gaz naturel de 50 millions de m3 par cavité.
5) 6) 7) Le volume de stockage actuel représente environ 22% de la consommation annuelle française. Ce volume de stockage constitue une des principales composantes de la sécurité d'approvisionnement du territoire national. Les critères de sécurité d'approvisionnement ne s'expriment pas, tant au niveau national qu'au niveau européen, en jours de stockage sur la base d'une consommation hebdomadaire moyenne d'hiver mais combinent différents éléments qui sont détaillés à la page 27 du dossier du maître d'ouvrage mis en ligne sur le site de la Commission particulière du débat public. Il faut ajouter que les stockages en cavités salines, dits rapides, servent principalement à augmenter dans un temps très bref les débits de gaz injectés sur le réseau de transport face à une baisse de l'offre ou une augmentation de la demande non anticipée. Ce besoin de stockages rapides est en liaison directe avec le développement de centrales à cycle combinés à gaz appelées à prendre le relais des énergies renouvelables intermittentes.
Q184 • Catherine LALANNE, (SAINT-PAUL-LES-DAX), le 15/11/2011
NON à ce projet --> (question de sécurité pour l'homme et de respect pour la nature).
* Que fait-on des ENERGIES renouvelables ?
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Le Maître d'ouvrage, le 12/01/2012,
1) Pour EDF, la sécurité est un enjeu prioritaire et absolu à toutes les étapes d’un projet comme celui de Salins des Landes, de sa conception à sa construction ainsi que durant toute la durée de son exploitation. EDF a ainsi fait de nombreux choix lors de la conception de ce projet pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Une étude préliminaire de danger, disponible sur le site internet du débat, a également été réalisée.
Le respect de l'environnement est également l'une de nos préoccupations majeures. Nous avons réalisé deux études, disponibles sur le site internet du débat, pour identifier les incidences potentielles du projet sur les milieux terrestre et maritime. A partir de ces données et dans une logique de développement durable, EDF conçoit ce projet de façon à réduire au maximum ses effets sur l'environnement. Pour exemple, le site potentiel du stockage et les fuseaux du saumoduc ont été choisis en évitant les zones écologiques sensibles.
2) Le gaz naturel présente plusieurs avantages. Tout d'abord, c'est l'énergie fossile la moins émettrice de CO2 (par rapport au charbon ou au fioul notamment) et il existe des réserves importantes dans le monde. Ensuite, le gaz naturel soutiré du stockage servira notamment à alimenter les centrales fonctionnant au gaz (CCG). Ces centrales apportent de la flexibilité dans notre production électrique car elles sont particulièrement aptes à démarrer rapidement pour prendre le relais des énergies renouvelables par nature intermittentes (car dépendantes du vent, de l'ensoleillement...).
Pour EDF, investir dans un stockage de gaz naturel est donc complémentaire au développement des énergies renouvelables.
EDF investit par ailleurs massivement dans ce domaine. En 2010, EDF a consacré près de 40% de ses investissements de développement aux énergies renouvelables. Le programme actuel d’investissements représentera environ 2,4 milliards d'euros en 2013 pour le Groupe EDF.
EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles a notamment construit la plus importante centrale photovoltaïque d'Europe dans les Landes à Losse : 76 MW pour un investissement de 300 millions d'euros.
Q167 • Claire BECRET, (SOUSTONS), le 14/11/2011
Pourquoi ne pas utiliser l'argent dévolu à ce projet pour faire avancer la recherche de solution en énergies renouvelables au lieu de rester tourné vers le passé avec le gaz naturel énergie fossile ?
C'est beaucoup beaucoup d'investissements et de risques pour une solution transitoire sans parler des impacts sur l'environnement naturel.
Merci
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Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
Le gaz naturel est une énergie qui sera de plus en plus utilisée à l'avenir et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, le gaz naturel est l'énergie fossile la moins émettrice de CO2 par rapport au charbon ou au fioul notamment. De plus, on dispose de réserves importantes de gaz naturel dans le monde. Ensuite, le gaz naturel est de plus en plus utilisé aujourd'hui pour alimenter les centrales au gaz (CCG) qui permettent de produire de l'eléctricité. Ces centrales apportent de la flexibilité dans notre production car elles sont particulièrement aptes à démarrer rapidement pour prendre le relais des énergies renouvelables intermittentes et sujettes aux conditions climatiques (en fonction du vent ou de l'ensoleillement).
Pour EDF, investir dans un stockage de gaz naturel est donc complémentaire au développement des énergies renouvelables.
EDF investit par ailleurs massivement dans ce domaine. En 2010, EDF a consacré près de 40% de ses investissements de développement aux énergies renouvelables. Le programme actuel d’investissements représentera environ 2,4 milliards d'euros en 2013 pour le Groupe EDF.
EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles a notamment construit la plus importante centrale photovoltaïque d'Europe dans les Landes à Losse : 76 MW pour un investissement de 300 millions d'euros.
Q70 • Claude PLANES, (CAPBRETON), le 02/11/2011
Il existe déjà un stockage pour le gaz de Lacq à Lussagnet. Lacq est en déclin. Bien sur il n'est pas la propriété d'EDF mais avec un peu de synergie les dépenses seraient moindres ! pour tout le monde
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Le Maître d'ouvrage, le 16/11/2011,
Tout d'abord, les deux stockages présents dans la région (Lussagnet et Izaute) sont des stockages en nappe aquifère dont on soutire le gaz pour faire face aux variations de consommation saisonnières. Or, EDF souhaite construire un site de stockage plus flexible, de manière à pouvoir faire face rapidement aux fluctuations journalières et infra-journalières de la demande. C'est pourquoi son choix s'est porté sur un stockage en cavités salines. De plus, à l'échelle française (et européenne), il existe un besoin de nouvelles infrastructures gazières et singulièrement de nouveaux stockages rapides.
Pour ce qui est de Lacq, il faut savoir que ce type de site (ancien gisement) ne peut pas systématiquement être converti en site de stockage. Ils sont souvent très vastes et leur remplissage serait très long avant de pouvoir les utiliser. A Lacq, la présence de soufre dans le gisement nécessiterait un système de traitement (désulfuration) qui serait coûteux et engendrerait des nuisances pour les personnes. De plus, le gisement de Lacq est particulièrement profond (4500 m) et sa transformation en stockage souterrain de gaz nécessiterait des infrastructures de surface très particulières et très lourdes du fait des fortes pressions nécessaires (environ 500 bars).
Q58 • Michel ROBERT, (LALUQUE), le 02/11/2011
Quelles sont les sources de production du gaz naturel qui sera stocké ?
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Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Le gaz naturel qui sera injecté dans le stockage proviendra des gisements de gaz des différents pays fournisseurs de la France (Algérie, Russie, Pays-Bas, Norvège, etc.)
La France est approvisionnée en gaz à 75 % par voie terrestre (gazoducs via la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne ou l'Espagne) et à 25 % par voie maritime (terminaux méthaniers de Fos-sur-mer et Montoir-de-Bretagne).
Q52 • Frédéric SABATTE, (SEIGNOSSE), le 02/11/2011
Le stockage n'est-il pas une solution dépassée ?
Pourquoi ne pas investir dans les énergies renouvelables ?
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Le Maître d'ouvrage, le 15/11/2011,
Le gaz naturel est une énergie qui sera de plus en plus utilisée à l'avenir et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, le gaz naturel est l'énergie fossile la moins émettrice de CO2 par rapport au charbon ou au fioul notamment. De plus, on dispose de réserves importantes de gaz naturel dans le monde.
Ensuite, le gaz naturel est de plus en plus utilisé aujourd'hui pour alimenter les centrales au gaz (CCG) qui permettent de produire de l'eléctricité. Ces centrales sont particulièrement aptes à démarrer rapidement pour prendre le relais des énergies renouvelables intermittentes et sujettes aux conditions climatiques (en fonction du vent ou de l'ensoleillement).
Pour EDF, investir dans un stockage de gaz naturel est donc complémentaire au développement des énergies renouvelables.
Q42 • Claude MEILHAN, (NARROSSE), le 01/11/2011
Bonjour en compément de mon avis Q24 du 25/10 Mes recherches m'ont appris que le stockage de Salies de Bearn est du propane (donc du gaz de petrole liquefié) question annexe :quelle est la différence entre ce gaz et le GPL pour les vehicules ? Quel est l'argument majeur qui fait preferer le stockage en GAZ au stokage en GPL(liquide) puisque ,entre autre ,ce dernier est beaucoup moins volumineux :la "transformation au depart ..et à l'arrivée ?
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Le Maître d'ouvrage, le 10/11/2011,
Permettez-nous tout d'abord de préciser votre premier point. Vous voulez sans doute parler du stockage de propane en cavités salines situé à Carresse-Cassaber, de taille beaucoup plus modeste et en cours de démantèlement.
Pour répondre à votre second point, les GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) et le gaz naturel se distinguent par leurs compositions, leurs origines et leurs usages.
Le GPL carburant, utilisé dans les véhicules, est un mélange à 50 % de propane et de butane. Les GPL sont issus du raffinage du pétrole et du traitement du gaz naturel. Ils sont stockés à l'état liquide.
Le gaz naturel est composé principalement de méthane. Comme son nom l'indique, il est naturellement présent sous forme gazeuse dans le sous-sol. Il se stocke à l'état gazeux.
Q24 • Claude MEILHAN, RETRAITÉ (EDF), (NARROSSE), le 25/10/2011
Bonjour Vous parlez de stockages existants: Pour quoi ne pas les designer(ce qui me semblerait apporter un élément positif) soit (sauf erreur de technique?) Salies de Bearn,Lussagnet 33 c Meilhan
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Le Maître d'ouvrage, le 10/11/2011,
Il existe actuellement 15 sites de stockages souterrains de gaz naturel en France, dont 2 sites localisés dans le Sud-Ouest, à Izaute et Lussagnet.
Quant à Salies de Béarn, vous voulez sans doute parler du stockage de propane en cavités salines situé à Carresse-Cassaber, de taille beaucoup plus modeste et en cours de démantèlement.
Q21 • BERTRAND DEGHILAGE, PARTICULIER, (TILH), le 27/10/2011
QUEL EST LA PROVENANCE DU GAZ....
POURQUOI LE STOCKER CE QUI VA GENERER DES INVESTISSEMENTS SUPPLEMENTAIRES ET UN COUT INDUIT AU GAZ VENDU A L UTILISATEUR...
QUEL VA ETRE L INVESTISSEMENT TOTAL...
QUI VA FINANCER CES INVESTISSEMENTS...
QUELLE RETOMBEE SUR LA REGION...
NE FAUT-IL PAS "REPENSER"NOS GASPILLAGES ENERGETIQUES....
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Le Maître d'ouvrage, le 16/11/2011,
Le gaz injecté dans le stockage viendra du gazoduc sur lequel le stockage est raccordé. Ce gaz vient indistinctement des différents pays fournisseurs de la France (Algérie, Russie, Pays-Bas, Norvège, etc.).
Le stockage de gaz naturel permet : 1. de créer un équilibre entre les approvisionnements qui sont constants tout au long de l'année, et la consommation qui fluctue selon les saisons, selon les jours et même selon les heures, 2. de sécuriser les approvisionnements en gaz naturel de notre pays, indépendamment des aléas techniques, naturels, politiques, etc. 3. d'apporter de la flexibilité dans la production d'électricité via les centrales à cycles combinés gaz particulièrement aptes à démarrer rapidement.
Le coût du projet est estimé globalement à 650 millions d'euros, financé par EDF et ses partenaires éventuels.
Les retombées positives du projet sur les activités économiques sont nombreuses : - en terme d'emplois : plusieurs centaines d'emplois durant les phases chantiers et création d'emplois directs (25) et indirects (20 à 30) après la mise en service ; - possibilité de valorisation de la saumure et de l'eau de mer.
En outre, un tel investissement aura nécessairement des retombées fiscales sur le territoire.
EDF mène depuis longtemps une politique d'incitation à l'efficacité énergétique auprès de ses clients et est particulièrement concernée par une utilisation responsable de l'énergie.
Q15 • Edouard MORENO, (DAX), le 27/10/2011
Sur le plan géologique les Landes se trouvent actuellement sur zones : sables, limons, et graviers ; le prix des travaux, des modifications, des sécurités géographiques, va-t-il correspondre aux espérances d'avenir pour les consommateurs du gaz ???
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Le Maître d'ouvrage, le 23/11/2011,
EDF dispose d'ores et déjà de connaissances sur le sous-sol landais et mène des forages exploratoires pour préciser ces connaissances. EDF mènera des études complémentaires pour confirmer qu'un stockage peut être réalisé en toute sécurité et dans des conditions économiques favorables. Ce projet de stockage contribuera notamment à une optimisation des approvisionnements en gaz qui profitera à l'ensemble des consommateurs.
Q9 • Roland MORA, (DAX), le 27/10/2011
Le pourquoi aggrandir dépôt stockage du gaz alors qu'il en existe un dépôt déjà existant dans les landes
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Le Maître d'ouvrage, le 16/11/2011,
Le projet d'EDF porte sur le développement d'un nouveau site de stockage souterrain en cavités salines.
Il existe d'autres stockages souterrains de gaz naturel à Izaute et Lussagnet mais ces stockages sont d'un autre type et ne répondent pas au même besoin.
En effet, le principe d’un stockage souterrain en nappe aquifère comme Lussagnet consiste à injecter du gaz naturel dans une roche poreuse contenant à l'origine de l'eau (à l'image d'une éponge) et située sous une autre couche étanche.
On injecte le gaz naturel dans les interstices de la roche, ce qui permet de chasser l'eau et de confiner le gaz dans le sous-sol. Il nécessite l’installation de plusieurs puits : pour injecter le gaz naturel dans la roche, pour contrôler l’évolution de la nappe aquifère et surveiller la qualité des eaux... De plus, l'injection et le soutirage du gaz se font de façon relativement lente.
Dans le cas d’un stockage souterrain en cavités salines, on crée un espace de stockage en créant des cavités à plus de 1000 mètres de profondeur dans un dôme de sel. Ce type de stockage est beaucoup moins étendu et ne comprend qu'un seul puits par cavité créée. Il permet une injection et un soutirage du gaz plus rapides que le stockage en nappe aquifère. Par ailleurs, les cavités étant étanches, il n'y a aucun contact possible entre le gaz et l'eau présente dans le sous-sol.
Q3 • Roland LEGROS, AT 40, (HOSSEGOR), le 24/10/2011
Pourriez vous m'indiquer la période estimé du pic de Hubbert pour le gaz mondial, et l'évolution prévisible du rapport consommation production et des prix estimés d'ici 50 ans. Pour les Amis de la Terre R.LEGROS
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Le Maître d'ouvrage, le 16/11/2011,
Les réserves mondiales prouvées de gaz naturel ont plus que doublé au cours des vingt dernières années grâce à la découverte de nouveaux gisements. Selon l’agence internationale de l’énergie (AIE), au rythme actuel de consommation, les réserves prouvées représentent environ 60 années de production.
Cependant, les techniques d’exploration et d’extraction ont évolué. Elles permettent l’accès à de nouveaux et très importants gisements de gaz naturel et l’exploitation des gaz dits « non conventionnels ». Ces découvertes pourraient représenter près du double des réserves prouvées de gaz. Au total, le monde serait ainsi assuré de disposer de bien plus d'une centaine d'années de consommation.
Ces données, tout comme l'évolution du prix du gaz, sont évidemment variables en fonction du niveau de consommation, mais aussi des évolutions technologiques et des conditions économiques.
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