Avis n°32 de : Dubois Jacques - 76310 sainte adresse - le 19/01/2010
Jacques Dubois Sente des hommes d’ armes Sainte Adresse 76310 Prolongement du grand canal du Havre Commission particulière du débat public (avis à titre personnel) La première question porte sur la justification du prolongement du grand canal . La réalisation de ce projet me paraît indispensable .En effet, pour développer le transport fluvial , un mode de transport « vertueux » et compétitif ,il faut éviter ses points de conflit avec les autres modes de transport et la solution alternative au prolongement du canal ne présenterait pas les mêmes avantages au plan de la sécurité et des temps de trajet. Cette solution ne règlerait pas non plus les conflits de circulation entre le rail et la voie d'eau. De plus , pendant la durée des travaux considérables d’ aménagement d’ un passage dénivelé ( en dessous ou dessus ) la perturbation apportée aux autres modes de transport ne serait pas admissible . Parmi les divers tracés, il faut noter que deux d’ entr’eux font emprise sur la réserve ; la création du contre-canal proposé par le maître d’ ouvrage permettrait de rétablir le niveau de la nappe et en dissociant le tracé du canal de la création de la zone d'activités, l'impact écologique serait diminué et l’ impact sur la zone humide serait compensé par des plans d'eau , autre écosystème propice à la faune , à la flore benthique et aux poissons... Les deux autres tracés , l’ un longeant la réserve , l’ autre le tracé court ne traverseraient pas la réserve naturelle et ne donnent pas lieu aux objections qui pourraient être soulevées de ce fait .Aussi, j’exprime ma préférence pour ces deux tracés . Mais il présentent entr’eux une grande différence qui porte, objet du débat , sur l’affectation d’ un terrain de 4 ou 500 ha ( différence des terrain portuaires dans chacun des deux tracés )aux activités portuaires ou sur l’ extension de la réserve dans leur emprise . Ce débat a eu lieu lors de l’ élaboration de la DTA car l’ intérêt de la « mare plate » avait déjà été pris en compte dans l’ arbitrage qui a été rendu par cette DTA . Mais on peut penser que le maître d’ ouvrage accepterait cette extension de la réserve , si les besoins portuaires reconnus à l’ époque ne se justifiaient plus .Et,à ce sujet, il a été souligné dans le débat que la crise survenue depuis l’ élaboration de la DTA pourrait conduire à réviser les perspectives de trafic du port . Les erreurs d’ appréciation faites dans le passé conduisent à une grande prudence dans cette réflexion prospective ! Mais il paraît évident que la concurrence portuaire ira croissante et , notamment , si la croissance des échanges maritimes s’ arrête . Or l’économie havraise à défaut de développement industriel devra s’ appuyer de plus en plus sur la logistique et l’ offre de terrains bien desservis par les trois modes de transport sera un facteur de compétitivité primordial au plan européen.De plus , la vocation du Havre , port du grand Paris s’ affirme . Ceci justifie ,de mon point de vue , l’ intérêt que porte le GPMH à réserver aux activités portuaires , à long terme , cette zone convoitée de 600ha au total . La question se pose , alors , d’ évaluer la valeur écologique de ces terrains . On parle beaucoup de la « mare plate » mais sans l’ identifier ni éclaircir le rôle particulier qu’ elle pourrait jouer dans la bio- diversité .Des questions ont été posées ou sont posées à ce sujet auxquelles il convient , selon moi , de répondre ( cf annexe 1 ), sinon un élément essentiel au débat ferait défaut . Mais faisons confiance aux défenseurs compétents de cette mare plate . Alors existe t il des solutions permettant de concilier les deux points de vue ? Peut on imaginer que la réserve soit étendue à la mare plate en affectant aux activités portuaires une zone de la réserve , zone qui offriraient les mêmes facilités de desserte, tout en présentant un intérêt écologique moindre ? Peut on compenser par des aménagements la perte que constituerait pour la biodiversité l’affectation de la mare plate à des activités portuaires( cf annexe 2) ? La main de l’ homme , bien dirigée , peut être constructrice ! ! Annexe 1 La mare plate . J’ai posé deux questions sur cette mare plate , quelle est son implantation , qu’est ce qui en ferait la richesse ? La réponse du maître d’ ouvrage précise que deux études , citées par M Mercier , Président de SOS Estuaire , permettent de répondre à ces questions , mais je n’ ai pu me les procurer , notamment après avoir contacté M Mercier . Comment peut on les consulter ? L’ intérêt de cette zone est souligné par la teinte foncée qui apparaît dans la cartographie figurant dans la synthèse des donnée naturalistes établie par Biotope . Mais , cette cartographie est étable en additionnant seulement le nombre d’espèces patrimoniales et d’ espèces protégées dans chacune des mailles de la cartographie . En ne retenant que ces deux critères , la cartographie représente t elle bien la bio- diversité de chaque maille ? La réponse à cette question me paraît importante car seule cette cartographie met en relief l’ intérêt de la mare plate . Annexe 2 Il a été rappelé , au cours du débat , que le « reposoir CIM » tant regretté avait été une création de l’ homme et que l’île aux oiseaux était très « fréquentée » De nombreuse suggestions ont été émises pour améliorer la réserve .Cela semble montrer que des mesures appropriées peuvent concourir à améliorer la biodiversité . Dans la synthèse des donnée naturalistes , diverses suggestions sont faite à ce sujet . En admettant que l’ on puisse analyser le fonctionnement de la mare plate et comprendre ce qui en ferait la spécificité, pourrait on la reconstituer à un autre emplacement ou doter un ou plusieurs emplacements présentant des conditions d’ accueil aussi favorables ? |