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Réponse le  30/10/2009

Concernant la premiere question :

Le GPMH a choisi d’étudier, en tant que mesure d’accompagnement au projet, la mise en œuvre d'un contre-canal dans lequel le niveau d’eau peut être imposé. Situé parallèlement au prolongement du Grand Canal du Havre, entre celui-ci et la limite de la Réserve Naturelle, cet ouvrage, alimenté par pompage, permettrait de maintenir la nappe phréatique* à un niveau déterminé et non de rétablir des circulations d’eau:

l’étude d’impact hydraulique montre que le contre-canal est capable d’annuler l'effet de drainage, en profondeur comme en superficie. Il s'agit dans ce cas d'une mesure compensatoire du projet.

La gestion de ce contre-canal avec des niveaux encore plus hauts peut même permettre d’accroître le niveau de la nappe et offrir ainsi un outil de gestion des niveaux d’eau dans cette partie de la réserve naturelle (cf. étude de l’impact hydraulique du prolongement du Grand Canal – Sogreah – avril 2009). Il s'agirait dans ce cas d'une mesure d'accompagnement du projet, car elle offrirait au gestionnaire de la Réserve Naturelle une possibilité d'améliorer la gestion de l’eau, tant sur le plan quantitatif (niveaux d’eau) que sur le plan qualitatif (salinité). Une étude ultérieure devra déterminer le niveau souhaitable de salinité de l’eau du contre – canal, l’eau des canaux

étant salée.

La création d'un contre-canal le long du canal de Tancarville pourrait être étudiée, mais les espaces proches de ce canal ne sont pas aujourd'hui à proprement parler des zones humides.

Concernant la deuxieme questions :

Le niveau du canal de Tancarville est identique à celui du Grand Canal du Havre, soit un niveau moyen de 7,23 CMH.

Réponse le  30/10/2009

Le projet d'extension des infrastructures portuaires et de prolongement du Grand Canal du Havre ne présente aucun impact sur les vasières ni sur le bouchon vaseux de la Seine.

Quant à la "mare plate", il faut noter qu'il n'en existe aucune définition ni délimitation précises. On peut toutefois la localiser approximativement dans la zone du projet, elle sera donc diversement impactée selon les variantes de tracé.

Le projet s'efforce de prendre en compte l'environnement depuis le début de sa conception, et de rechercher des mesures de nature à minimiser les impacts environnementaux. S'il représentera une emprise importante sur des prairies humides, il aura aussi d'importantes conséquences positives sur l'environnement : meilleure connaissance des milieux dans la zone du projet et dans la Réserve Naturelle, réduction des émissions de gaz à effet de serre due au report vers des modes de transports respectueux de l'environnement et à la réduction des encombrements routiers dans la zone portuaire, possibilité de mieux gérer les niveaux d'eau dans la Réserve Naturelle. Le bilan de ces conséquences sera dressé ultérieurement dans l'étude d'impact, qui sera conduite sur le tracé retenu.

Réponse le  19/11/2009

Le niveau des canaux du port du Havre est géré indépendamment des niveaux de marée dans une fourchette de variation étroite, comprise entre 6,80 m Cote Marine du Havre (2,42 m IGN69) et 7,40 m Cote Marine du Havre (3,02 m IGN69), le niveau moyen s'établissant à 7,23 m Cote Marine du Havre (2,85 m IGN69).

Le projet ne prévoit pas de modification de ces niveaux et n’aura donc pas de conséquences pour les bâtis résidentiels des communes avoisinantes.

Réponse le  25/11/2009

Compte tenu du caractère préliminaire et donc forcement sommaire des études qui ont été conduites préalablement au débat public, et compte tenu du fait que de multiples tracés sont encore aujourd’hui envisageables, la question de la reconstitution fine des écoulements de surface ne peut pas être valablement examinée à ce stade. Elle le sera impérativement, fondée sur des données précises, au stade de la définition détaillée du projet qui pourra être retenu après le débat public.

En fonction des objectifs qui seront assignés à la gestion hydraulique de la zone, des mesures adaptées pourront être définies et les criques existantes pourront le cas échéant être reconnectées au réseau hydraulique.

Réponse le  04/12/2009

Le niveau des canaux a fait l’objet d’enregistrements systématiques durant l’année 2007 dans les perspectives de la réalisation de l’étude d’impact hydraulique. Ces enregistrements n’ont pas été poursuivis en 2008 ni en 2009, seules les valeurs instantanées et les variations sur une courte durée étant utiles à l’exploitation.

Réponse le  25/11/2009

Le dossier du maître d'ouvrage et les études mises à disposition du public abordent largement cette question.

D'une manière générale, le projet devrait empiéter sur des espaces actuellement non urbanisés, sur une surface comprise entre 160 et 580 hectares, non compris la surface du canal.

Le Grand Port Maritime du Havre a intégré à la conception préliminaire du projet un objectif de minimisation de son impact hydraulique sur la Réserve Naturelle voisine, la mesure envisagée (cintre-canal) permettrait même de contribuer à un meilleur fonctionnement hydraulique de cette Réserve.

De nombreux inventaires de la faune et de la flore présentes sur le site ont par ailleurs été conduits.

L'étude d'impact sur l'environnement ne sera toutefois réalisée qu'ultérieurement, une fois le tracé défini et en préparation de l'enquête publique.

Réponse le  04/12/2009

Le système de pompage installé près de l’écluse François 1^er a pour fonction de compenser les pertes d’eau principalement dues aux éclusages. Le projet, même s’il augmenterait la surface des plans d’eau et leur volume, serait sans effet sur le nombre d’éclusages. Il n’est donc pas nécessaire d’augmenter la capacité du système de pompage.

Réponse le  15/12/2009

La SOGREAH est un bureau d’études indépendant du Grand Port Maritime du Havre.

Pour attribuer la réalisation d’études à des prestataires extérieurs, le GPMH applique les dispositions du Code des Marchés Publics et retient le mieux disant.

La réalisation de l’étude d’impact hydraulique n’a pas échappé à cette règle. La société SOGREAH ayant été retenue à l’issue d’un appel d’offres européen, auquel les sociétés étrangères ont eu la possibilité de concourir.

Réponse le  15/12/2009

Pour l’année 2007 le nombre de jours où le niveau de la marée était supérieur à la cote de +7,40m CMH était de 178 jours.

Le niveau maximum d’exploitation du canal est géré selon des impératifs de sécurité. Si le niveau du canal excède 7,40m CMH, le risque d’inondation de certains quartiers d’Harfleur s’en trouve fortement accru.

Réponse le  05/01/2010

La mare plate est une notion locale qui n’a pas de délimitation précise sur le plan juridique ou sur le plan géographique. Nous pouvons penser que c’est approximativement la zone sur laquelle le projet se développe. Les conditions d’humidité sur le site et son histoire, avec une zone qui a été alimentée par des sédiments au fil du temps, sont probablement les deux raisons qui peuvent expliquer la richesse particulière de cet espace.

Monsieur Mercier (SOS Estuaire) a indique lors de la réunion du 1 décembre : « La mare plate a fait l’objet de deux études : une étude faite par Monsieur Bessineton qui travaillait à la Maison de l’Estuaire et une autre que j'ai fait faire par des étudiants de l’université ». Nous vous invitons à solliciter Monsieur Mercier, afin de prendre connaissance de ces études.

Réponse le  08/01/2010

La qualité de l’eau dans le contre canal (douce, salée, saumâtre) est sans influence sur son mode de fonctionnement, qui consiste à créer et maintenir un "bouchon" hydraulique souterrain.

Le principe du contre canal a déjà été mis en œuvre dans plusieurs endroits (évoqués lors de la réunion publique thématique du 10 novembre 2009) :

- pour maintenir un niveau bas de la nappe (contre canal de drainage) à proximité du barrage de sainte Egrève en Isere ;

- pour maintenir un niveau haut de la nappe (principe comparable à celui du projet), en réutilisant le fossé Galage dans l’Ariège, et à proximité des captage de Rochefort près de Grenoble.

A noter qu’il existe dans le Parc de Rouelles, un exemple rustique et empirique de contre canal maintenant le niveau d’eau d’une zone humide.

Ces exemples sont tous en eau douce.