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Chapitre IV - Les scénarios proposés pour le projet.pdf



Répondre aux enjeux fonctionnels et environnementaux

IV.1.1 Répondre aux enjeux fonctionnels et environnementaux

La conjugaison des études fonctionnelles (qui répondent à la question : « comment assurer les fonctions - objectifs - du projet ? ») et des études environnementales (qui répondent à la question : « comment limiter les impacts d’un tel projet sur l’environnement ? ») a permis de définir 4 options de passage pour le projet POCL.

Quels enjeux fonctionnels ?

Dès 2010, RFF a associé les Régions territorialement concernées par le projet, co-financeurs des études, et la SNCF, futur utilisateur de l’infrastructure, au sein d’un groupe de travail sur les fonctionnalités du projet. Six réunions ont eu lieu, qui ont permis d’explorer les fonctions attendues du projet et d’analyser les scénarios envisagés par le maître d’ouvrage RFF.
Les premières esquisses de scénarios ont été présentées et enrichies à l’occasion des réunions régionales qui ont rassemblé, à l’été 2010, les acteurs institutionnels, socio-économiques, associatifs des régions, départements et agglomérations du territoire du projet.

RFF et ses partenaires ont ainsi recherché des scénarios répondant de façon satisfaisante, en termes de performances, aux quatre fonctions essentielles qui sont à l’origine du projet :

- relier Orléans au réseau à grande vitesse,

- assurer, à terme, un temps de parcours entre Paris et Clermont-
Ferrand inférieur à deux heures,

- améliorer la desserte de Bourges et des villes du grand centre,

- constituer un itinéraire alternatif économiquement pertinent à l’actuelle LGV Paris-Lyon.

En même temps, les scénarios devaient tenir compte des exigences de service en :

- donnant aux futurs transporteurs la possibilité de créer des dessertes variées pour répondre à la demande des déplacements,

- articulant le projet POCL avec le réseau existant, soit par des correspondances avec les trains régionaux, soit par la circulation des trains à grande vitesse sur ce réseau,

- rendant le projet POCL complémentaire des autres systèmes de transport, en particulier en Ile-de-France et à Lyon pour les transports en commun et les plateformes aéroportuaires.

Pour répondre à ces exigences de service, les scénarios ont été construits de manière à rendre possible une optimisation des fréquences de desserte (nombre de trains quotidiens pour chaque ville). Pour cela, les déplacements qui s’effectuent aujourd’hui sur deux axes différents ont été regroupés au sein d’un même axe à grande vitesse.

Dans cette optique, les scénarios ont été élaborés pour assurer
les principales liaisons suivantes :

- Paris – Orléans - Blois ;

- Paris – Bourges – Montluçon ;

- Paris – Vierzon – Châteauroux, complétées dans certains
scénarios par des liaisons Paris – Bourges – Châteauroux ;

- Paris – Vichy – Clermont-Ferrand, avec des arrêts
intermédiaires possibles à Bourges ou Nevers et Moulins selon
les scénarios.

- Paris – Lyon, par Mâcon ou Roanne.

De façon générale, la desserte des villes concernées est prévue
en gare existante. Toutefois, dans certains cas, des gares nouvelles ont pu être envisagées (à l’intersection avec des lignes
existantes) pour permettre un complément de desserte (en particulier intersecteurs) et l’interconnexion avec le réseau TER.

Si les hypothèses de desserte présentées dans ce dossier peuvent
être considérées comme prudentes, elles ne préjugent pas de la
possibilité de développer ultérieurement, si le marché le justifie et si les opérateurs de transport le jugent opportun, des relations vers d’autres destinations.

Quels enjeux environnementaux ?

Les enjeux environnementaux ont été intégrés très tôt
dans l’élaboration du projet.

Afin de les prendre en compte dans leur globalité, un diagnostic environnemental a d’abord été réalisé sur une aire d’étude très large. Il s’est organisé autour des grandes thématiques que sont le milieu physique (ressources en eaux de surface et souterraines, reliefs, etc), le milieu humain (agglomérations, activités agricoles, industrielles), le milieu naturel (habitats réservoirs de biodiversité, continuité écologique, etc.).
Ce diagnostic s’est appuyé sur une analyse documentaire poussée, enrichie des éléments issus de la concertation organisée par RFF avec les acteurs environnementaux de niveau national, régional et local (cf. chapitre III).

L’utilisation d’une méthode de hiérarchisation des enjeux, outil de synthèse du diagnostic, a ensuite permis de mettre en évidence les zones à forte concentration d’enjeux et a ainsi participé à l’élaboration des options de passage. Cette méthode consiste à attribuer, à chaque composante de l’environnement, un niveau d’enjeux, cartographié sous Système d’Information Géographique
afin de présenter une vision des enjeux cumulés. Cette visualisation vient compléter l’interprétation à dire d’expert des enjeux :

- Enjeu de niveau I : le franchissement de ces secteurs est particulièrement difficile, voire impossible dans certain cas, et conduit à des perturbations très fortes pour le milieu. Les mesures de réduction des impacts ne suffisent pas, elles s’accompagnent obligatoirement de mesures compensatoires. Ces secteurs sont à éviter autant que possible ;

- Enjeu de niveau II : le franchissement de ces secteurs peut créer des perturbations importantes sur le milieu, et les mesures de réduction des impacts ne pourront y remédier que partiellement, des compensations sont à prévoir. Ces secteurs sont à éviter autant que possible ;

- Enjeu de niveau III : le franchissement de ces secteurs doit s’accompagner de mesures de réduction des impacts et d’intégration importantes, qui permettent en général de remédier aux impacts ;

- Enjeu de niveau IV : le franchissement de ces secteurs doit s’accompagner de mesures de réduction des impacts et d’intégration plus légères et moins onéreuses que celles évoquées ci-avant ;

- Enjeu de niveau V : le franchissement de ces secteurs s’accompagne de mesures courantes de réduction et d’intégration.
Enfin, la caractérisation environnementale des scénarios a permis d’évaluer leur sensibilité, en appréciant le risque d’impact environnemental de chaque option de passage.
Il s’agit bien d’un niveau de risque d’impact par rapport aux enjeux inclus dans l’option de passage, et non d’un impact réel qui ne pourra être apprécié que sur la base d’un tracé, lors des études ultérieures.

Pour en savoir plus :

Les études environnementales sont disponibles sur le site internet du débat public : www.debatpublic-lgv-pocl.org