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Chapitre II - Pour répondre à la croissance des déplacements ferroviaire entre le Nord et le Sud, portée par le Grenelle de l'environnement.pdf



Les ambitions du Grenelle et leurs conséquences sur le réseau LGV

II.1 Les ambitions du Grenelle et leurs conséquences sur le réseau LGV

Le ferroviaire, un mode de transport durable pour une alternative à la voiture et à l’avion

Le trafic total des trains à grande vitesse (TAGV) est en constante augmentation. Entre 1999 et 2009, il est passé de 78 millions de voyageurs à117 millions de voyageurs (y compris Eurostar et Thalys), soit une croissance annuelle moyenne de 4%.

Les TAGV sont d’abord utilisés pour la mobilité longue distance qui ne représente que 2 % du nombre de déplacements, mais 40 % des distances parcourues chaque année par les Français. L’importance de cette distance de déplacement, à laquelle sont fortement corrélées la consommation d’énergie et les émissions
de polluants et de nuisances, souligne l’enjeu d’un report vers le mode ferroviaire moins polluant et plus économe en énergie.

Le train ne consomme que 1,7% de l’énergie du secteur des transports. Rappelons qu’à lui seul, ce secteur représente, en 2009, 26% des émissions totales de gaz à effet de serre en France. 95% de ces émissions sont dû aux transports routiers et aériens. Au total, chaque Français émet en moyenne près de
2 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an.

Selon les études de l’Ademe et du Commissariat général au développement durable, le transport ferroviaire sur des lignes à
grande vitesse est :

- moins polluant : il émet moins de 10 grammes de CO2 par voyageur au kilomètre, contre 75 à 100 grammes pour la voiture particulière, près de 150 grammes pour les avions courts courriers et près de 250 grammes pour les avions sur des vols moyens courriers ;

- moins consommateur d’énergie : les TAGV consomment en moyenne 17,4 gep (grammes équivalent pétrole) par voyageur et par kilomètre, contre 37 pour la voiture et 57,4 pour un avion de moyenne ligne.

- moins consommateur d’espace : une LGV occupe environ 7 hectares par km, contre jusqu’à 19 ha pour une autoroute 2x3 voies (la LGV Paris-Lyon utilise une superficie moindre que l’aéroport de Roissy !).

Face à l’accroissement des déplacements qui se traduit par une augmentation des émissions de dioxyde de carbone, l’objectif des pouvoirs publics est de renforcer l’attractivité des modes alternatifs à la voiture et à l’avion, et en particulier le train.

Pour en savoir plus :

Consulter le rapport développement durable de RFF, en ligne sur le site Internet www.rff.fr/fr/developpement-durable

Quelques chiffres clés :

Selon l’enquête nationale sur la mobilité des Français réalisée en 2008, la part du train dans les déplacements longue distance est
en très nette augmentation, passant en moyenne de 14,1 % en 1994 à 17,1 % en 2008. La proportion croît très fortement pour les voyages professionnels, dont les allers-retours s’effectuent de plus en plus souvent dans la journée, qui passant de 26,5 % en 1994 à 40,4 % en 2008.

Même si sa part recule, la voiture reste très majoritairement utilisée dans les déplacements, (73,4 % contre 75,2% en 1994).

La part de l’avion progresse légèrement, de 5,1 % à 5,8%.