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DocumentsChapitre III - La recherche d'une réponse innovante le projet et ses objectifs.pdfLa naissance du projet de ligne à grande vitesse Paris – Orléans – Clermont-Ferrand – Lyon |
L’année 2005 marque le début de la réflexion qui allait conduire au
projet POCL. En janvier, la Direction des Transports terrestres du
ministère de l’Équipement, des Transports et de l’Aménagement
du territoire est alertée par un rapport du vice-président du Conseil Général des Ponts et Chaussées, Claude Martinand, sur les problèmes de capacité de la LGV Paris-Lyon. Pour faire face à cette situation, le rapport recommande d’équiper la ligne à grande vitesse du système européen de signalisation ferroviaire, ERTMS, qui permet d’augmenter la capacité de la ligne (cf.chapitre II). Au regard de l’augmentation des circulations sur la LGV et des contraintes d’exploitation liées, le rapport questionne également la pertinence de doubler la LGV Paris-Lyon après 2020.
C’est la première fois que la question du doublement d’une ligne à grande vitesse est posée. Ceci témoigne de la réussite du modèle français de la grande vitesse, mais ouvre une nouvelle ère de questionnements techniques, économiques, sociaux, environnementaux…
Ces questions conduisent en quelques mois à faire germer l’idée
d’un objet ferroviaire nouveau : une ligne à grande vitesse qui,
simultanément, irriguerait des territoires par la grande vitesse,
mais doublerait aussi une LGV existante afin d’améliorer la capacité du réseau.
Les avantages du projet se cumuleraient tandis que les coûts seraient mutualisés ; le bilan socio-économique du projet étant dès lors optimisé. C’est sur cette base nouvelle et en dialogue avec les acteurs du territoire que des solutions répondant à cette double problématique vont être recherchées.
Dans cette optique, le ministère de l’Ecologie, du Développement
et de l’Aménagement Durables demande à RFF, en 2007, d’engager une étude stratégique pour évaluer l’intérêt et la possibilité de créer une nouvelle infrastructure ferroviaire visant
simultanément à l’amélioration de la desserte du grand centre de la France et à une réponse adaptée à la saturation de la LGV Paris-Lyon. Cette étude vise à éclairer le gouvernement sur les
décisions qui pourraient être prises dans le cadre du Grenelle de
l’environnement.
RFF remet son rapport au cours de l’été 2008. Il confirme que la
réalisation d’une ligne nouvelle à grande vitesse permettrait de
satisfaire les multiples objectifs visés (desserte des territoires du grand centre de la France, écoulement de trafics Nord-Sud…). L’étude révèle également que l’économie du projet est étroitement liée à sa capacité à constituer un itinéraire pertinent alternatif à l’actuelle ligne à grande vitesse Paris – Lyon : les 2 piliers du projet commencent de se solidariser.
Les dates clés
- 2005 : Rapport sur les problèmes de capacité de la LGV Paris-Lyon
- 2008 : Etude stratégique pour évaluer l’intérêt et la possibilité de créer une nouvelle infrastructure ferroviaire qui irriguerait les territoires du centre de la France et doublerait la LGV Paris-Lyon existante
- 2009 : Démarrage des études fonctionnelles
- 2011 : Saisine de la Commission nationale du débat public