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Chapitre I - Pour replacer l'espace central français au coeur des dynamiques nationales et européennes.pdf



Une offre de transports routier et aérien concurrentielle

I.2.2.C Une offre de transports routier et aérien concurrentielle

Dès lors, les modes routiers et aériens, demeurent plus
performants que le mode ferroviaire pour répondre aux besoins
de déplacements. L’espace au centre de la France bénéficie en
effet d’un réseau de transport routier de bonne qualité et d’une
desserte aérienne concentrée sur les extrémités du territoire,
Paris et Lyon, ainsi que sur Clermont-Ferrand.

Contrairement au réseau ferroviaire, le réseau routier assure
au centre de la France un niveau d’accessibilité comparable aux
autres régions. Cinq autoroutes desservent les territoires dans le
sens Nord-Sud – A 10, A 20, A 71, A 75, A 77 et RN 7 – et deux
grands axes – A 72, A 89 et A 19 – maillent l’espace d’Est en
Ouest. La gratuité de certaines portions d’autoroutes les rend
encore plus attractives. Les trafics sont relativement importants
sur la Route Centre Europe Atlantique, constituée d’un
ensemble de routes parcourant la France d’Est en Ouest,
témoignant de l’émergence d’axes transversaux structurants.
Quant à la desserte fine des territoires, elle est assurée par un
réseau bien entretenu de routes départementales et nationales .
Le réseau routier est compétitif, en termes de temps de parcours
centre à centre, pour les liaisons Bourges – Clermont-Ferrand,
Orléans – Clermont-Ferrand et Dijon – Clermont-Ferrand,
voire Clermont-Ferrand - Lyon. Mentionnons également la
construction en cours de l’A89, entre Roanne et Lyon, qui va
améliorer significativement la liaison entre les deux villes. Pour
les autres liaisons, c’est le train qui est le plus avantageux, ses
temps de parcours pouvant être d’environ 50% inférieurs à ceux
de la route.

L’offre aérienne du territoire du projet est assurée par les aéroports d’Orly, de Roissy et de Lyon-Saint-Exupéry. L’accessibilité des territoires aux grands aéroports internationaux n’est pas satisfaisante : il faut par exemple environ 3 h pour arriver en voiture depuis Bourges et Nevers à l’aéroport de Roissy, si l’on intègre aux temps de parcours normaux, celui engendré par les
encombrements et le temps de précaution.

L’offre aérienne est tout à fait compétitive sur les vols domestiques. Les trajets courts sont assurés par les aéroports de Clermont-Ferrand et de Lyon.

Ainsi, Clermont-Ferrand dispose de bonnes liaisons aériennes avec les hubs de Paris-Charles-de-Gaulle (4 vols quotidiens en 2010) et de Paris-Orly (5 vols quotidiens).

Par ailleurs, on estime à environ 200 000 par an les flux aériens émis et reçus, via les aéroports parisiens, par l’agglomération orléanaise.

Globalement, la demande de mobilité se traduit par une répartition modale dans laquelle le routier et l’aérien occupent une place
prédominante.

En effet, l’offre ferroviaire actuelle répond mal aux besoins de déplacements, face à la concurrence du routier et de l’aérien. Le territoire central est mal relié aux grandes villes nationales et
européennes par le réseau ferroviaire, et les améliorations à venir sur le réseau existant ne suffiront pas pour inverser la tendance.

Définition :

Le terme anglais hub désigne l’aéroport qui, par le nombre important de liaisons qu’il propose, constitue une plateforme
de correspondance aérienne.

Et le fret ?

Le Grenelle de l’environnement prévoit de porter la part des transports de marchandises alternatifs à la route de 14% à 25% à l’horizon 2022. Pour cela, l’Etat, en liaison avec Réseau ferré de France (RFF) et les opérateurs ferroviaires, en particulier la SNCF, a décidé en septembre 2009 d’un grand engagement national pour le fret ferroviaire (ENFF).

Parmi les 8 axes prioritaires de ce plan d’actions, on peut citer notamment :

- le développement d’un « réseau orienté Fret », correspondant aux grands axes structurants de transport de marchandises, sur
lesquels se concentrent les efforts afin de moderniser son exploitation et d’améliorer son efficacité ;

- la constitution, en complément, d’opérateurs ferroviaires de proximité favorisant l’utilisation des lignes régionales ;

- la création d’un véritable réseau d’autoroutes ferroviaires cadencées.