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Documents Chapitre V - Les apports du projet.pdfLes spécificités de chaque scénario |
La principale différence entre les scénarios pour ce pilier
« mobilité Nord-Sud » réside dans le temps de parcours entre
Paris et Lyon.
Les scénarios Ouest-Sud et Ouest assurent ainsi un temps de
trajet direct équivalant à la LGV actuelle (1h55), alors que les
scénarios Médian et Est offrent un gain de 10 minutes (temps de trajet direct de 1h45 entre Paris et Lyon). Ce gain de temps permet d’offrir un gain de trafic légèrement supérieur sur les
destinations Sud-est (Marseille, Montpellier, Nice) que sur Rhône-Alpes, en puisant notamment dans la clientèle aérienne, et d’obtenir ainsi un report de trafic total, depuis le mode aérien, deux fois plus important. En ce sens, les scénarios Médian et Est
sont ceux qui répondent le mieux aux objectifs nationaux de report modal portés par le Grenelle de l’environnement.
Ces différences ne sont pas obtenues au prix d’une diminution des performances de desserte des villes du territoire. Les gains de trafic exposés dans le chapitre IV montrent au contraire que les gains de temps sur Paris – Lyon ne font qu’améliorer les trafics espérés vers le sud-est, sans diminuer ceux relatifs à l’Auvergne, à la Bourgogne et au Centre. Ils apportent donc un complément et non un équilibre différent au projet. Les éléments de bilan socio-économique présentés au chapitre VI étaieront également cette vision.
En conclusion, tous les scénarios apportent sensiblement et globalement les mêmes bénéfices territoriaux ; ils présentent les
mêmes potentiels de gain d’accessibilité et de compétitivité territoriale. La relation Auvergne – Rhône-Alpes, qui apparaît stratégique, n’est toutefois permise que par les variantes d’arrivée
sur Lyon via Roanne. Les autres différences mises en évidence relèvent de spécificités géographiquement limitées dont RFF attend du débat public qu’il révèle la portée.
A l’inverse, les scénarios Médian et Est se différencient nettement des scénarios Ouest-Sud et Ouest en ce qu’ils procurent une réelle
amélioration de la desserte Paris – Lyon et Paris – Méditerranée, ce qui conduit à des gains de trafics supérieurs.
Construits dans un souci d’équilibre, les scénarios constituent donc
une opportunité majeure pour les territoires qu’ils traversent. Les acteurs l’ont bien compris, comme en témoigne l’engagement qu’ils manifestent, au niveau politique, économique ou bien associatif en faveur du projet et la réflexion qu’ils mènent pour préparer le
centre de la France à l’arrivée du projet POCL.
