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Les sites inscrits et classés concernent 14% de l’aire
d’étude. Ils sont situés pour la plupart au niveau des
grandes vallées et leurs abords (boucles, falaises).
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Les zones de protection du patrimoine architectural,
urbain et paysager (ZPPAUP) sont des aires de mise en
valeur des « territoires présentant un intérêt culturel,
architectural, urbain, paysager, historique ou archéo-
logique ». L’aire d’étude compte vingt-trois ZPPAUP
qui concernent des secteurs bâtis.
L’aire d’étude présente plusieurs unités paysagères
distinctes, organisées de part et d’autre de la vallée
de la Seine. Les enjeux liés au paysage vont résider entre
autres :
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dans les vues panoramiques ofertes par les coteaux
sur la vallée de la Seine ;
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dans les réseaux hydrographiques constitués par les
afuents de la Seine et leurs nombreux sous-afuents ;
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dans les plaines agricoles, les vergers et le bocage,
notamment dans la plaine de Caen, le Pays d’Auge, le
Lieuvin et le Roumois ;
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dans les qualités patrimoniales des sites urbains de l’aire
d’étude : Rouen, Le Havre, Caen, Honfeur, Lisieux, etc.
Les enjeux liés aumilieu humain sont omniprésents dans
toute l’aire d’étude. On constate cependant une impor-
tante concentration de ces enjeux le long des bords de
Seine, où se mêlent habitats, activités industrielles, pay-
sage et agriculture résiduelle. Ils représentent autant de
sensibilités dont le projet doit tenir compte.
Une démarche partagée
pour une meilleure prise en considération
de l’environnement
À fonctionnalités égales, plusieurs choix d’inscription
du projet peuvent se présenter. L’objectif est de pro-
poser des options de passage respectueuses de l’en-
vironnement, par exemple en cherchant à éviter une
zone particulièrement sensible.
Cette démarche se déroule en trois étapes :
1.
Pour défnir les options de passage, il a d’abord
fallu acquérir la connaissance des principaux en-
jeux environnementaux de l’aire d’étude. Le recueil
de données ou diagnostic environnemental le plus
complet possible a été établi. Il recense toutes les
composantes de l’environnement dans une vision
dynamique, du milieu physique (les ressources en
eaux de surface, souterraines, les reliefs, etc.), du mi-
lieu humain (les agglomérations, l’activité agricole,
industrielle, etc.) et du milieu naturel (habitats réser-
voirs de biodiversité, continuité écologiques, etc.).
L’objectif est de tenir compte des richesses et des
particularités des zones dans lesquelles pourrait
s’inscrire le projet.
2.
Puis, l’utilisation d’uneméthode de hiérarchisation
des enjeux, outil de synthèse du diagnostic, a permis
de mettre en évidence les zones à forte concentra-
tion d’enjeux. Cette méthode consiste à attribuer à
chaque composante de l’environnement, un niveau
d’enjeu, en fonction de sa sensibilité.
Cartographiées sous système d’information géogra-
phique, une vision du cumul des enjeux est obtenue.
Elle vient compléter l’analyse et l’interprétation des
enjeux réalisées par des experts en environnement.
3.
Enfn, les dimensions des options de passage et la
réalité de l’environnement font que tous les enjeux
environnementaux ne peuvent être évités. Ils sont
alors identifés et cartographiés. Cette caractéri-
sation environnementale des options de passage a
permis d’apprécier, pour chacune d’elles, les risques
d’impacts environnementaux qui lui sont associés. Il
est important de retenir que l’identifcation des im-
pacts réels et les solutions d’évitement, de réduc-
tion et de compensation seront mises au point lors
des phases d’études postérieures au débat public, en
même temps que le projet gagnera en précision.
Pour appuyer et enrichir cette démarche de prise
en compte des enjeux environnementaux dans la
conception du projet dès la phase de débat public,
RFF a souhaité mettre l’accent sur le dialogue et la
concertation avec les acteurs du territoire.
À ce titre, des groupes de travail et des ateliers ont
été organisés avec de nombreux acteurs de l’environ-
nement nationaux, régionaux et locaux. Ils ont permis
de partager les méthodes et les analyses pour pren-
dre en compte au mieux les différentes composantes
de l’environnement. Par exemple, le groupe de travail
sur la biodiversité a permis de prendre en compte
la problématique des continuités écologiques et le
réseau des trames vertes et bleues, à ce stade très
amont des études du projet.
RFF a également décidé d’engager une étude spéci-
fque pour identifer les enjeux paysagers, une forte
sensibilité paysagère de l’aire d’étude s’étant exprimée
notamment lors des groupes de travail et des ateliers.
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