Chapitre 3
        
      
      
        
           Comment? /
        
      
      
        
           69
        
      
      
        
          ›
        
      
      
         Les sites inscrits et classés concernent 14% de l’aire 
      
      
        d’étude. Ils sont situés pour la plupart au niveau des 
      
      
        grandes vallées et leurs abords (boucles, falaises).
      
      
        
          ›
        
      
      
         Les zones de protection du patrimoine architectural, 
      
      
        urbain et paysager (ZPPAUP) sont des aires de mise en 
      
      
        valeur des « territoires présentant un intérêt culturel, 
      
      
        architectural, urbain, paysager, historique ou archéo-
      
      
        logique ». L’aire d’étude compte vingt-trois ZPPAUP 
      
      
        qui concernent des secteurs bâtis.
      
      
        L’aire d’étude présente plusieurs unités paysagères 
      
      
        distinctes, organisées de part et d’autre de la vallée 
      
      
        de la Seine. Les enjeux liés au paysage vont résider entre 
      
      
        autres :
      
      
        
          ›
        
      
      
         dans les vues panoramiques ofertes par les coteaux 
      
      
        sur la vallée de la Seine ;
      
      
        
          ›
        
      
      
         dans les réseaux hydrographiques constitués par les 
      
      
        afuents de la Seine et leurs nombreux sous-afuents ;
      
      
        
          ›
        
      
      
         dans les plaines agricoles, les vergers et le bocage, 
      
      
        notamment dans la plaine de Caen, le Pays d’Auge, le 
      
      
        Lieuvin et le Roumois ;
      
      
        
          ›
        
      
      
         dans les qualités patrimoniales des sites urbains de l’aire 
      
      
        d’étude : Rouen, Le Havre, Caen, Honfeur, Lisieux, etc.
      
      
        Les enjeux liés aumilieu humain sont omniprésents dans 
      
      
        toute l’aire d’étude. On constate cependant une impor-
      
      
        tante concentration de ces enjeux le long des bords de 
      
      
        Seine, où se mêlent habitats, activités industrielles, pay-
      
      
        sage et agriculture résiduelle. Ils représentent autant de 
      
      
        sensibilités dont le projet doit tenir compte.
      
      
        
          Une démarche partagée
        
      
      
        
      
      
        pour une meilleure prise en considération  
      
      
        de l’environnement
      
      
        À fonctionnalités égales, plusieurs choix d’inscription 
      
      
        du projet peuvent se présenter. L’objectif est de pro-
      
      
        poser des options de passage respectueuses de l’en-
      
      
        vironnement, par exemple en cherchant à éviter une 
      
      
        zone particulièrement sensible. 
      
      
        Cette démarche se déroule en trois étapes :
      
      
        
          1. 
        
      
      
        Pour défnir les options de passage, il a d’abord 
      
      
        fallu acquérir la connaissance des principaux en-
      
      
        jeux environnementaux de l’aire d’étude. Le recueil 
      
      
        de données ou diagnostic environnemental le plus 
      
      
        complet possible a été établi. Il recense toutes les 
      
      
        composantes de l’environnement dans une vision 
      
      
        dynamique, du milieu physique (les ressources en 
      
      
        eaux de surface, souterraines, les reliefs, etc.), du mi-
      
      
        lieu humain (les agglomérations, l’activité agricole, 
      
      
        industrielle, etc.) et du milieu naturel (habitats réser-
      
      
        voirs de biodiversité, continuité écologiques, etc.). 
      
      
        L’objectif est de tenir compte des richesses et des 
      
      
        particularités des zones dans lesquelles pourrait 
      
      
        s’inscrire le projet.
      
      
        
          2. 
        
      
      
        Puis, l’utilisation d’uneméthode de hiérarchisation 
      
      
        des enjeux, outil de synthèse du diagnostic, a permis 
      
      
        de mettre en évidence les zones à forte concentra-
      
      
        tion d’enjeux. Cette méthode consiste à attribuer à 
      
      
        chaque composante de l’environnement, un niveau 
      
      
        d’enjeu, en fonction de sa sensibilité.
      
      
        Cartographiées sous système d’information géogra-
      
      
        phique, une vision du cumul des enjeux est obtenue. 
      
      
        Elle vient compléter l’analyse et l’interprétation des 
      
      
        enjeux réalisées par des experts en environnement.
      
      
        
          3. 
        
      
      
        Enfn, les dimensions des options de passage et la 
      
      
        réalité de l’environnement font que tous les enjeux 
      
      
        environnementaux ne peuvent être évités. Ils sont 
      
      
        alors identifés et cartographiés. Cette caractéri-
      
      
        sation environnementale des options de passage a 
      
      
        permis d’apprécier, pour chacune d’elles, les risques 
      
      
        d’impacts environnementaux qui lui sont associés. Il 
      
      
        est important de retenir que l’identifcation des im-
      
      
        pacts réels et les solutions d’évitement, de réduc-
      
      
        tion et de compensation seront mises au point lors 
      
      
        des phases d’études postérieures au débat public, en 
      
      
        même temps que le projet gagnera en précision.
      
      
        Pour appuyer et enrichir cette démarche de prise 
      
      
        en compte des enjeux environnementaux dans la 
      
      
        conception du projet dès la phase de débat public, 
      
      
        RFF a souhaité mettre l’accent sur le dialogue et la 
      
      
        concertation avec les acteurs du territoire.
      
      
        À ce titre, des groupes de travail et des ateliers ont 
      
      
        été organisés avec de nombreux acteurs de l’environ-
      
      
        nement nationaux, régionaux et locaux. Ils ont permis 
      
      
        de partager les méthodes et les analyses pour pren-
      
      
        dre en compte au mieux les différentes composantes 
      
      
        de l’environnement. Par exemple, le groupe de travail 
      
      
        sur la biodiversité a permis de prendre en compte 
      
      
        la problématique des continuités écologiques et le 
      
      
        réseau des trames vertes et bleues, à ce stade très 
      
      
        amont des études du projet.
      
      
        RFF a également décidé d’engager une étude spéci-
      
      
        fque pour identifer les enjeux paysagers, une forte 
      
      
        sensibilité paysagère de l’aire d’étude s’étant exprimée 
      
      
        notamment lors des groupes de travail et des ateliers.
      
      
        
          Chapitre 3
        
      
      
        
           Comment? /
        
      
      
        
           69