Page 84 - RFF_DMO_Entier

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Chapitre 3
comment?
Une gare à
Louviers – Val-de-Reuil
L’aire urbaine de Louviers – Val-de-Reuil compte plus de 40000 habitants et de
nombreuses entreprises. La possibilité d’une gare sur la LNPN dans ce secteur
a donc été étudiée. La zone urbanisée s’étend le long de la vallée de l’Eure, que
la ligne doit traverser. La topographie rend diffcile l’établissement d’une gare
dans la vallée et c’est donc la possibilité d’un site sur le plateau au sud-est de
l’agglomération qui a été incluse dans le projet présenté.
Créer de la capacité sur le nœud de Rouen pour développer en parallèle dessertes
rapides, régionales et périurbaines
La nécessité d’une nouvelle gare à Rouen au sud de la Seine est explicitée au chapitre 3.2.
Il n’est pas envisagé une gare qui serait spécifque aux trains de la ligne nouvelle, comme
les gares qui ont pu être construites jusqu’à présent sur les lignes à grande vitesse, mais
une gare recevant tous les trains de voyageurs. La gare Rive Droite actuelle resterait des-
servie au passage par certains trains régionaux (vers Dieppe, Yvetot,…).
Deux hypothèses ont été évaluées pour la localisation de cette gare, à Rouen dans le
quartier Saint-Sever, et à Sotteville. Les deux sites sont de nature très diférente, puisque
la gare Saint-Sever se situe à moins de 1 km du centre ville, tandis que la gare de Sotte-
ville en est distante de près de 3 km.
— Plusieurs confgurations possibles du « Y normand »
Au-delà de Mantes, le point de séparation des deux branches du Y normand ofre dif-
férentes possibilités selon qu’on le situe proche de Mantes (
logique des itinéraires
historiques :
une ligne nouvelle vers Évreux, Bernay, Lisieux et Caen et une autre ligne
nouvelle vers Rouen et Le Havre) ; ou proche de Rouen (
logique de tronc commun
) ;
voire au-delà de Rouen avec une traversée de l’estuaire de la Seine au niveau du Havre.
Afn de permettre la comparaison, les calculs des temps de parcours sont efectués
avec les hypothèses suivantes :
Un tracé en Ile-de-France par Achères, puis vers l’ouest jusqu’à l’autoroute A13 en
Ile-de-France ;
Une desserte sans arrêt à La Défense ;
Un temps de parcours moyen entre Paris et Mantes de 160 km /h et sur les autres
sections de ligne nouvelle de 250 km/h ;
L’implantation de la gare de Rouen sur le site de Saint-Sever.
Pourquoi un passage entièrement
en Rive Droite de la Seine
n’a-t-il
pas été retenu?
Dans le cadre des réfexions du Grand Paris, a été envisagé un scénario partant
d’une gare « Pleyel » à Saint-Denis, passant par Cergy, puis au nord de Rouen
(desserte par une gare nouvelle périphérique), avant d’aller au Havre.
Une telle option présente un certain nombre de handicaps qui ont conduit à ne pas
en approfondir l’étude :
› L
e secteur de la gare Saint-Lazare (et plus largement Paris intramuros) est
le point d’arrivée demandé par les voyageurs ;
Elle n’apporte aucun bénéfce à la région Basse-Normandie, alors qu’un des
objectifs importants du projet consiste à améliorer les relations des deux
régions normandes avec l’Ile-de-France et entre elles. De même, elle ne
permet pas d’apporter de réponses aux problèmes de la desserte de l’Eure ;
› L
a desserte périphérique de Rouen par le plateau nord est inadaptée
aux besoins, car les gains obtenus sur le temps de parcours ferroviaire
sont neutralisés par les pertes de temps pour rejoindre le centre de
l’agglomération ;
La ligne n’accueillerait que des trains Paris – Le Havre (deux à quatre par
heure et par sens en heure de pointe) et serait donc très peu utilisée ;
La ligne actuelle entre Paris et Mantes ne serait que marginalement
déchargée, puisque tant les trains de grande couronne (vers Vernon et
Rouen, ainsi que vers Évreux) que les trains bas-normands continueraient
à l’emprunter, entravant ainsi le développement des dessertes du RER E et
réduisant les bénéfces en termes de régularité par rapport à une situation
de séparation complète des circulations RER E et trains directs vers la
Normandie ;
Elle présente également des impacts environnementaux importants liés
à la traversée du Vexin et de la vallée de l’Epte.