C’est par la voie diplomatique qu’a été élaborée une norme de gouvernance au plan international dans le domaine du changement climatique (Kyoto et post-Kyoto). Le processus a pris plusieurs décennies. Pour les nanotechnologies, cette voie diplomatique n’a pas encore été engagée. La reconnaissance d’intérêts différents, voire divergents, date du début des années 2000. La question normative a été posée indirectement par les États-Unis qui souhaitaient éviter absolument la création de barrières non tarifaires, comme celles qui ont été érigées en Europe pour les OGM sous la pression de l’opinion publique.
C’est sur invitation de la Fondation nationale pour la science américaine (NSF) qu’un premier dialogue international responsable autour des nanotechnologies et des technologies convergentes s’est ébauché, en 2004, à Alexandria (Virginie). Ce dialogue s’est poursuivi depuis à deux reprises, à Tokyo en juin 2006, puis sur invitation de la Commission européenne en mars 2008, avec la participation de 49 pays.