Rubrique : Améliorer le dialogue science – société
Au chapitre « Prendre en compte les aspects sociétaux » de son avis de 2006, le Comité de la prévention et de la précaution (CPP) exprime ainsi son interrogation sur le risque de perception par l’opinion : « La question éthique (...) n’étant à l’heure actuelle pas ou mal posée, la conséquence immédiate en est le risque de décalage fort et, à court terme, des perceptions des opinions publiques dans l’Union européenne et dans le reste du monde, avec des effets très incertains sur la poursuite de l’appui public aux développements scientifiques et technologiques en ce domaine.
»Comme l’y invite par ailleurs une recommandation sur un code de bonne conduite adoptée par la Commission européenne le 2 février 2008, il incite les organismes de recherche à développer des programmes sur les implications sociales et éthiques des nanotechnologies et de sensibiliser les chercheurs et personnels de laboratoire aux enjeux sociaux et éthiques en soutenant notamment les initiatives de dialogue entre chercheurs et acteurs de la société civile (directement et via les organisations syndicales, les organismes représentatifs, les associations…).
Les impacts de la nanotechnologie, et de ses productions, sont de cinq types : impacts sur les relations de domination (impacts de pouvoir), impacts sur le rapport à la nature (impacts ontologiques), impacts sur le rapport à la connaissance (impacts épistémiques), impacts sur la possibilité même de l’éthique (impacts éthiques) et impacts sur les catégories (impacts métaphysiques).